Presse et revues
32 pages
Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 28 février 1909 28 février 1909
Description : 1909/02/28 (A9,N92). 1909/02/28 (A9,N92).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460497h
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
44 - JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE IN» 92 - FÉVRIER 1909
à l'hect. (1), les couronnes se rejoignent et
couvrent le sol vers la sixième année.
C'est là une excellente base pour distan-
cer convenablement les arbres d'une plan-
tation : rapprochement des cimes à l'âge
de six ans. L'auteur indique bien que les
Ficus de Bandjaran atteignaient à cette
époque 10 m. de couronne et autant de
hauteur, mais ne parle pas du diamètre des
tiges, point qui a cependant plus d'intérêt.
La ramification des Ficus a été observée
de très près par M. KERBERT. 11 a noté, en
premier lieu, que les bourgeons latéraux
apparaissaient à moins de 1 mètre, souvent
même à moins de - 50 cm. de hauteur et
que la plus forte proportion des rameaux
primaires nés en dessous de 50 cm. s'ob-
servait sur les sujets de semis, sauf toute-
1 fois chez les marcottes dont l'écorce était
de couleur marron foncé. En général, les
marcottes espacent davantage leurs bran-
ches que les semis, de sorte qu'il est moins
nécessaire de surveiller leur développe-
ment. On peut rencontrer dans la planta-
tion beaucoup de marcottes pourvues de
neuf branches principales sur une hauteur
-de 9 mètres, ce qui permet de les saigner
facilement.
La.taille de formation s'impose surtout
aux sujets de semis qui émettent sponta-
nément une profusion de gourmands et de
racines adventives SU" leur jeune tronc.
Cetle opération sera poursuivie judicieuse-
iment, en ménageant les tendances natu-
relles des individus, de façon à troubler le
moins possible leur croissance normale et
à éviter leur affaiblissement par des am-
putations trop radicales auxquelles succède
fréquemment un faisceau de gourmands.
Les Ficus de Bandjaran ont élé conduits
suivant la méthode décrite par K. BUSSE, à
Begerpang Estate, en Déli (2), c'est-à-dire
(1) Dans un article très documenté publié par « I.e
Caoutchouc et la Gutta-Percha » du 15 avril dernier sur
la plantation Tartarin, au Tonkin, le nombre des
arbres se trouve porté à 300 à l'hrct., moyenne qui
paraît un peu forte pour une essence de la vigueur du
Ficlts elastica; à moins de recourir à l'éclaircissage.
(LA RÉD )
(2) « Tropenpflanzer », février 1906. Il i st. regn ItiMe
qu'aucun de ces auteurs n'ait pu accompagn T ces
pour former un tronc de 2 mètres à 2m,50,
dégarni de branches sur cette hauteur. Les
marcottes tendent parfois à prendre une
forme singulière; dans tous les cas, on ne
les taillera qu'après un an ou deux, on
respectant autant que possible leur rami-
fication naturelle. Lorsqu'une branche tend
.à s'emporter au détriment des. autres, il
est parfois bon de l'utiliser pour former
la tige principale; on supprime dans ce
cas - assez rare chez les marcottes —
les. rameaux voisins de celui à conserver.
Sur chaque pied, on conserve un total de
deux à cinq branches-mères pour former
la charpente; les marcottes en développant
souvent neuf, il est permis de supprimer
(en les marcottant) celles qui prêtent à
confusion. Le latex résultant des suppres-
sions de grosses branches peut être récolté
pour couvrir ainsi une partie des frais de
la taille; la. dépense occasionnée par l'éla-
gage n'excède cependant pas 2 cenlimes
par arbre et par an. Pour provoquer la
ramification des plantes grêles, M. Bu:,sE:
préconise le rabatage de la tige. à 2 ou
3 mètres et, s'il ne donne aucun résultatr
le remplacement du pied. Il est également
partisan assez convaincu du ménagement
de quelques racines aériennes le long du
tronc.
Un premier essai de saignée a été tenlé
en juillet 1907 sur vingt-deux arbres âgés
de cinq ans et six mois: il a fourni une
moyenne de 200 gr. par arbre, soit 33 kg.
à l'heclare, sans tenir compte du fait que
les plantes avaient subi un élagage peu de
temps auparavant. Ce rendement est inté-
ressant à relenir en raison du jeune âge
des producteurs et de la qualité du caout-
chouc oblenu, lequel, analysé à Buiten-
zorg, révéla 84 °/o de caoutchouc pur,
10,80/0 de résine ( I), 2,5 d'eauet.2,7°/~
de matières étrangères. Il accuse, d'aitleurs,
une énorme différence avec celui d'arbres
de même âge, saignés à Buitenzorg par
détails relatifs à l'éducation des arbres de quelques
clichés ou figures montrant les résultats obtenus sur
plantes de semis et de marcottes. (LA JUD.)
(1) L i proportion de résine est à peine supérieure à
à celle du caoutchouc ordinaire d'Assam. (N. D. L. II.)
à l'hect. (1), les couronnes se rejoignent et
couvrent le sol vers la sixième année.
C'est là une excellente base pour distan-
cer convenablement les arbres d'une plan-
tation : rapprochement des cimes à l'âge
de six ans. L'auteur indique bien que les
Ficus de Bandjaran atteignaient à cette
époque 10 m. de couronne et autant de
hauteur, mais ne parle pas du diamètre des
tiges, point qui a cependant plus d'intérêt.
La ramification des Ficus a été observée
de très près par M. KERBERT. 11 a noté, en
premier lieu, que les bourgeons latéraux
apparaissaient à moins de 1 mètre, souvent
même à moins de - 50 cm. de hauteur et
que la plus forte proportion des rameaux
primaires nés en dessous de 50 cm. s'ob-
servait sur les sujets de semis, sauf toute-
1 fois chez les marcottes dont l'écorce était
de couleur marron foncé. En général, les
marcottes espacent davantage leurs bran-
ches que les semis, de sorte qu'il est moins
nécessaire de surveiller leur développe-
ment. On peut rencontrer dans la planta-
tion beaucoup de marcottes pourvues de
neuf branches principales sur une hauteur
-de 9 mètres, ce qui permet de les saigner
facilement.
La.taille de formation s'impose surtout
aux sujets de semis qui émettent sponta-
nément une profusion de gourmands et de
racines adventives SU" leur jeune tronc.
Cetle opération sera poursuivie judicieuse-
iment, en ménageant les tendances natu-
relles des individus, de façon à troubler le
moins possible leur croissance normale et
à éviter leur affaiblissement par des am-
putations trop radicales auxquelles succède
fréquemment un faisceau de gourmands.
Les Ficus de Bandjaran ont élé conduits
suivant la méthode décrite par K. BUSSE, à
Begerpang Estate, en Déli (2), c'est-à-dire
(1) Dans un article très documenté publié par « I.e
Caoutchouc et la Gutta-Percha » du 15 avril dernier sur
la plantation Tartarin, au Tonkin, le nombre des
arbres se trouve porté à 300 à l'hrct., moyenne qui
paraît un peu forte pour une essence de la vigueur du
Ficlts elastica; à moins de recourir à l'éclaircissage.
(LA RÉD )
(2) « Tropenpflanzer », février 1906. Il i st. regn ItiMe
qu'aucun de ces auteurs n'ait pu accompagn T ces
pour former un tronc de 2 mètres à 2m,50,
dégarni de branches sur cette hauteur. Les
marcottes tendent parfois à prendre une
forme singulière; dans tous les cas, on ne
les taillera qu'après un an ou deux, on
respectant autant que possible leur rami-
fication naturelle. Lorsqu'une branche tend
.à s'emporter au détriment des. autres, il
est parfois bon de l'utiliser pour former
la tige principale; on supprime dans ce
cas - assez rare chez les marcottes —
les. rameaux voisins de celui à conserver.
Sur chaque pied, on conserve un total de
deux à cinq branches-mères pour former
la charpente; les marcottes en développant
souvent neuf, il est permis de supprimer
(en les marcottant) celles qui prêtent à
confusion. Le latex résultant des suppres-
sions de grosses branches peut être récolté
pour couvrir ainsi une partie des frais de
la taille; la. dépense occasionnée par l'éla-
gage n'excède cependant pas 2 cenlimes
par arbre et par an. Pour provoquer la
ramification des plantes grêles, M. Bu:,sE:
préconise le rabatage de la tige. à 2 ou
3 mètres et, s'il ne donne aucun résultatr
le remplacement du pied. Il est également
partisan assez convaincu du ménagement
de quelques racines aériennes le long du
tronc.
Un premier essai de saignée a été tenlé
en juillet 1907 sur vingt-deux arbres âgés
de cinq ans et six mois: il a fourni une
moyenne de 200 gr. par arbre, soit 33 kg.
à l'heclare, sans tenir compte du fait que
les plantes avaient subi un élagage peu de
temps auparavant. Ce rendement est inté-
ressant à relenir en raison du jeune âge
des producteurs et de la qualité du caout-
chouc oblenu, lequel, analysé à Buiten-
zorg, révéla 84 °/o de caoutchouc pur,
10,80/0 de résine ( I), 2,5 d'eauet.2,7°/~
de matières étrangères. Il accuse, d'aitleurs,
une énorme différence avec celui d'arbres
de même âge, saignés à Buitenzorg par
détails relatifs à l'éducation des arbres de quelques
clichés ou figures montrant les résultats obtenus sur
plantes de semis et de marcottes. (LA JUD.)
(1) L i proportion de résine est à peine supérieure à
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