Presse et revues
32 pages
Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1937-11-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 novembre 1937 01 novembre 1937
Description : 1937/11/01 (A26,N239)-1937/11/30. 1937/11/01 (A26,N239)-1937/11/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460463q
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
L'ÉLEVAGE ET LA TRYPANOSOMIASE. 135
impérieuse que l'indigène consacre une partie importante de ses
occupations à la chasse ; mais son rendement est si aléatoire que le
village considère comme une aubaine inespérée la capture
d'un hippopotame, d'un éléphant ou d'une antilope. Ce jour-là
est marqué d'une pierre blanche et une bombance effrénée en
résulte où il n'est pas rare de voir les indigènes se gaver de viande
dans la proportion de 3 à 5 kilogrammes par adulte et par jour.
D'ailleurs, la viande a un tel attrait pour les noirs que nous
avons été le témoin de festins où la chair consommée provenait
d'animaux morts de maladies contagieuses (charbon bactéridien,
piroplasmose) ou de bêtes mortes des mêmes maladies et en-*
terrées depuis plusieurs jours M Chose extraordinaire, il n'y
eut aucune conséquence!
D'autre part, les Gouvernements prennent de plus en plus
des mesures de protection en faveur du gibier et certaines espèces
animales voient leur chasse ou interdite ou limitée en nombre
dans le temps et dans l'espace.
Alors les populations autochtones cherchent de nouvelles
ressources dans l'élevage. Là où les bovidés peuvent vivre, les
troupeaux indigènes se développent sous le contrôle des services
vétérinaires et procurent ainsi une source de viande fraîche
provoquant une densité plus forte de population. Malheureuse-
ment, ces régions d'élevage sont très limitées en surface car elles
doivent répondre à des conditions de situation et d'altitude très
précises. Il reste donc une très grande partie de la population qui
ne dispose que des animaux de basse-cour (poules, canards)
ou du petit bétail (chèvres, quelques moutons) pour parfaire
sa ration alimentaire en matières azotées.
Si, par exemple, nous consultons les statistiques de 1982 pour
la province du Katanga nous trouvons, pour fournir en matière
protéïque d'origine animale une population de 1.181.925 habi-
tants :
Bovidés. 268 têtes.
Chèvres.,. gh.30 1 —
Moutons 22.721 —
Porcs. 6.807 -
Lapins. 3a3 —
Volailles. 656.678 -
(1) Ces faits se sont produits à l'Ivoloïna et à Ambahivahibe (Madagascar).
impérieuse que l'indigène consacre une partie importante de ses
occupations à la chasse ; mais son rendement est si aléatoire que le
village considère comme une aubaine inespérée la capture
d'un hippopotame, d'un éléphant ou d'une antilope. Ce jour-là
est marqué d'une pierre blanche et une bombance effrénée en
résulte où il n'est pas rare de voir les indigènes se gaver de viande
dans la proportion de 3 à 5 kilogrammes par adulte et par jour.
D'ailleurs, la viande a un tel attrait pour les noirs que nous
avons été le témoin de festins où la chair consommée provenait
d'animaux morts de maladies contagieuses (charbon bactéridien,
piroplasmose) ou de bêtes mortes des mêmes maladies et en-*
terrées depuis plusieurs jours M Chose extraordinaire, il n'y
eut aucune conséquence!
D'autre part, les Gouvernements prennent de plus en plus
des mesures de protection en faveur du gibier et certaines espèces
animales voient leur chasse ou interdite ou limitée en nombre
dans le temps et dans l'espace.
Alors les populations autochtones cherchent de nouvelles
ressources dans l'élevage. Là où les bovidés peuvent vivre, les
troupeaux indigènes se développent sous le contrôle des services
vétérinaires et procurent ainsi une source de viande fraîche
provoquant une densité plus forte de population. Malheureuse-
ment, ces régions d'élevage sont très limitées en surface car elles
doivent répondre à des conditions de situation et d'altitude très
précises. Il reste donc une très grande partie de la population qui
ne dispose que des animaux de basse-cour (poules, canards)
ou du petit bétail (chèvres, quelques moutons) pour parfaire
sa ration alimentaire en matières azotées.
Si, par exemple, nous consultons les statistiques de 1982 pour
la province du Katanga nous trouvons, pour fournir en matière
protéïque d'origine animale une population de 1.181.925 habi-
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Bovidés. 268 têtes.
Chèvres.,. gh.30 1 —
Moutons 22.721 —
Porcs. 6.807 -
Lapins. 3a3 —
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(1) Ces faits se sont produits à l'Ivoloïna et à Ambahivahibe (Madagascar).
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