épand le fumier. Ainsi sa décomposition sera commencée quand débuteront les tornades.
Le fumier est à peu. près inemployé par les indigènes. Cepen- dant, le bétail est enfermé la nuit dans des parcs, où les déjec- tions s'accumulent, ce qui constituent en quelque sorte des fumières naturelles. L'engrais ne fait donc défaut nulle part. On songe encore moins à employer les engrais chimiques qui donne- raient, sans nul doute, d'excellents résultats.
A la ferme-école on a déjà épandu, en même temps que le fumier, des débris d'huîtres du fleuve, de la poudre d'os, mais l'amélio- ration a été peu sensible. L'action des engrais chimiques serait plus probante, croyons-nous.
A la fin des tornades, on procède au nivellement du terrain et à la confection des carrés. Ceux-ci ont habituellement à m. x à m.
On ne peut les faire plus grands car le travailleur indigène ne semble pas avoir le sens de la ligne droite ni celui de l'horizon- talité.
Pour tracer et piqueter 1 hectare de carrés, l'ouvrier met deux jours; il faut 3o hommes par jour et par hectare pour les établir.
On procède ensuite à un aplanissement sérieux de façon que les eaux se répartissent également au moment des irrigations. Il faut également 3o hommes, par hectare et par jour, pour effectuer ce travail.
Semis.
Du 15 novembre au 15 décembre.
On peut, à la rigueur, semer jusqu'en décembre mais il est préférable de s'en tenir aux limites indiquées ci-dessus.
Selon le temps qu'il fait, deux méthodes sont employées : 1. Il fait froid.
On irrigue les carrés, on laisse l'eau se retirer, on sème puis on couvre tout de suite avec du sable. Le procédé est onéreux, on peut pallier à cet inconvénient en transportant le sable d'avance, en même temps que le fumier (au cours des mois de juin, juillet et août).
2. Il fait beau et chaud.
On sème et, au fur et à mesure, on irrigue.
Les ouvriers indigènes ont une tendance à trop enterrer les
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