Quand on voyait la partie à braser devenir rouge cerise, on plaçait dessus, une pincée de poudre de cuivre.mélangée de borax. On voyait une flamme bleue et le cuivre « nager », on retirait alors la lame avec l'appareil la maintenant.
La brasure était placée sur une cale en bois cintrée et incli- nable, le limage pratiqué d'abord avec une plate à main taille bâtarde pour enlever la ligature, et on achevait à la plate J main taille douce.
Il ne s'agissait ici que de braser des lames de 3 à 40 mm.
pour les lames très larges les difficultés sont beaucoup plus grandes.
Dans les usines, le biseautage est fait à la machine, il n'y a pas de ligature, on se sert de la brasure d'argent, le chauffage est donné par un courant électrique à deux cales de fer qui maintiennent la partie à- souder. Le replanage à la lime est minime, le planage est effectué au marteau à planer. �
Il arrivait parfois-, avant de nous servir de l'espèce de guide qui maintenait les lames droites, d'avoir des brasures légè- rement creuses du dos ou du devant, avec un marteau à tête arrondie, nous donnions un petit coup sur le bord de la lame dans la partie creuse. Avec un peu d'habitude on arrive facilement à redresser une brasure.
Une lame ne doit pas, autant que possible, être roulée, mais suspendue sur deux morceaux de bois (le fer émousserait l'affûtage), ni être saisie dans la brasure.
Elle doit, étant montée sur la machine, tomber d'équerre sur la table sans être gênée par les guides, son dos doit bie11.
toucher le fond de ces derniers. Il ne faut pas comme nous l'avons vu quelquefois que ce soit le bois que l'on scie qui repousse le dos de la lame dans le fond des guides, cette négligence est déplorable.
On a toujours un grand avantage à mettre des lames fraîches d'affût, autant qu'il est nécessaire. Conserver au travail une lame qui ne coupe plus guère ou qui pour une raison quelconque ne fonctionne plus parfaitement est une grosse erreur.
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