En France, la culture est annuelle, à cause des gelées d'hiver, et ne donne qu'une coupe. En Algérie, la plante fournit deux ou trois coupes selon que les cultures sont ou non irriguées, mais souffre encore du froid certaines années.
Malgré cela, elle occupe le terrain de quatre à huit ans, sui- vant la nature des sols.
A la Réunion, où l'on devrait ne lui consacrer que des terrains bien perméables car il redoute, par-dessus tout, un excès d'humidité, on cultive le Géranium Rosat entre 400 et 1.200 mètres d'altitude; il est conservé également pendant plusieurs années, c'est-à-dire tant que la récolte des feuilles est satisfaisante.
Dans les Alpes-Maritimes, on plante les boutures enracinées à 1 mètre en tous sens ce qui donne 10.000 pieds à l'hectare.
Par les bons résultats qu'il donne, cet écartement paraît préférable à celui de 0m,70 à 0m,80 entre les lignes et des 0m,30 à 0m,35 sur la ligne, car les plantes plus serrées sont moins exposées à la lumière qui semble jouer un rôle impor- tant dans cette culture. On sait, d'ailleurs qu'une lumière abondante est la conséquence d'un état hygrométrique peu élevé.
Des pluies persistantes, à la Réunion, provoquent l'appa- rition d'une maladie appelée « rouille ». Un plus grand écar- tement entre les plantes l'éviterait, probablement, dans une certaine mesure.
Il est à noter, toujours dans le même ordre d'idées, que dans les terrains non irrigués on obtient, en moins grande quantité, il est vrai, une essence plus fine.
Quand on fait trois coupes, les feuilles de la deuxième sont plus riches en essence que celles de la première et surtout que celles de la dernière.
ENGRAIS. — A la Réunion, le superphosphate de chaux est l'engrais qui a donné les meilleurs résultats. On est arrivé à presque doubler le rendement d'une culture en essence, en l'employant, judicieusement, à la dose de 1.000 kilos par hectare et par an.
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