Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 mai 1927 01 mai 1927
Description : 1927/05/01 (A20,N224)-1927/05/31. 1927/05/01 (A20,N224)-1927/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6459225v
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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852 BtiLtETtN DE L'AGENCE GÉNÉRALE t)ËS COLONttiiS
met à l'animal qui s'est engagé dans le boyau de se retourner
pour revenir dans le lit du fleuve, car ce boyau s'élève en pente
douce vers l'intérieur des terres, de telle sorte que la chambre,
si elle est humide, n'est pas sans air, et que son propriétaire peut
y séjourner un certain temps. Il paraît même, mais je n'ai pas
vérifié le fait que rapporte du reste VOELTZKOW, que le plafond
de la chambre, en général assez peu épais, est percé de trous
d'aération.
La question de la lutte contre les crocodiles avait été agitée
bien souvent à Madagascar. Ce ne sont évidemment pas les
indigènes et leurs procédés qui peuvent contribuer à la diminu-
tion d'une espèce aussi prolifique. Ce n'est pas non plus la
chasse, purement sportive jusqu'ici, qui leur est faite à coups de
fusil ; d'autant que cette chasse, comme l'a remarqué très
judicieusement M. PEIIRIER DE LA BATHIE, ne peut que diminuer
la grosseur moyenne des crocodiles du fleuve où ils sont tués, et
non leur nombre, qui s'accroît au contraire. C'est que les chas-
seurs tirent de préférence sur les gros animaux, qui, nous l'avons
vu, dévorent les jeunes.
On a préconisé la recherche systématique et la destruction
des œufs. On a accordé des primes pour la découverte des
pontes, la capture des jeunes et des adultes. C'est ainsi que, par
un arrêté du S juillet 1915, il était accordé 0 fr. 15 par œuf de
crocodile, 0 fr. 25 pour un crocodile de 0 m. 25 de long et
au-dessous, 0 fr. 50 pour un animal de 1 mètre à 2 mètres, et
5 francs pour un animal de plus de 2 mètres. -
Mais les chasseurs se multiplièrent à tel point qu'il fallut
modifier bientôt le taux des primes allouées, dont le paiement
risquait de grever fortement les finances de la colonie, en atten-
dant que ces arrêtés soient purement et simplement rapportés.
Il est évident que le meilleur moyen de faire disparaître, du
moins de réduire, le nombre des crocodiles de la grande île serait
de pousser à l'utilisation industrielle de ces reptiles. On sait que
la peau des alligators d'Amérique est employée, depuis plusieurs
siècles, par les indigènes. Après des essais de tannage plus
rationnels, on est arrivé, vers 1855, à utiliser industriellement le
cuir de ces animaux dans la maroquinerie de luxe, et, dans les
trente dernières années, la peau d'alligator eut une grande
vogue. En 1904 on traitait aux États-Unis 280.000 peaux (1).
(1) Voir Bull. de l'A. G. C. N* 219, Déc. 1926, p. 1489.
met à l'animal qui s'est engagé dans le boyau de se retourner
pour revenir dans le lit du fleuve, car ce boyau s'élève en pente
douce vers l'intérieur des terres, de telle sorte que la chambre,
si elle est humide, n'est pas sans air, et que son propriétaire peut
y séjourner un certain temps. Il paraît même, mais je n'ai pas
vérifié le fait que rapporte du reste VOELTZKOW, que le plafond
de la chambre, en général assez peu épais, est percé de trous
d'aération.
La question de la lutte contre les crocodiles avait été agitée
bien souvent à Madagascar. Ce ne sont évidemment pas les
indigènes et leurs procédés qui peuvent contribuer à la diminu-
tion d'une espèce aussi prolifique. Ce n'est pas non plus la
chasse, purement sportive jusqu'ici, qui leur est faite à coups de
fusil ; d'autant que cette chasse, comme l'a remarqué très
judicieusement M. PEIIRIER DE LA BATHIE, ne peut que diminuer
la grosseur moyenne des crocodiles du fleuve où ils sont tués, et
non leur nombre, qui s'accroît au contraire. C'est que les chas-
seurs tirent de préférence sur les gros animaux, qui, nous l'avons
vu, dévorent les jeunes.
On a préconisé la recherche systématique et la destruction
des œufs. On a accordé des primes pour la découverte des
pontes, la capture des jeunes et des adultes. C'est ainsi que, par
un arrêté du S juillet 1915, il était accordé 0 fr. 15 par œuf de
crocodile, 0 fr. 25 pour un crocodile de 0 m. 25 de long et
au-dessous, 0 fr. 50 pour un animal de 1 mètre à 2 mètres, et
5 francs pour un animal de plus de 2 mètres. -
Mais les chasseurs se multiplièrent à tel point qu'il fallut
modifier bientôt le taux des primes allouées, dont le paiement
risquait de grever fortement les finances de la colonie, en atten-
dant que ces arrêtés soient purement et simplement rapportés.
Il est évident que le meilleur moyen de faire disparaître, du
moins de réduire, le nombre des crocodiles de la grande île serait
de pousser à l'utilisation industrielle de ces reptiles. On sait que
la peau des alligators d'Amérique est employée, depuis plusieurs
siècles, par les indigènes. Après des essais de tannage plus
rationnels, on est arrivé, vers 1855, à utiliser industriellement le
cuir de ces animaux dans la maroquinerie de luxe, et, dans les
trente dernières années, la peau d'alligator eut une grande
vogue. En 1904 on traitait aux États-Unis 280.000 peaux (1).
(1) Voir Bull. de l'A. G. C. N* 219, Déc. 1926, p. 1489.
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