Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 mai 1927 01 mai 1927
Description : 1927/05/01 (A20,N224)-1927/05/31. 1927/05/01 (A20,N224)-1927/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6459225v
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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- Statistiques-Rapportscommerciaux:
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846 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
a permis d'effectuer 9 visites médicales dans l'intérieur, sur une
période s'échelonnant du 12 mai 1925 au 3 juin 1926.
Ces tournées, effectuées avec méthode et conscience par le
dévoué docteur Sellier, ont permis d'apporter de notables
améliorations dans l'hygiène défectueuse de certaines agglomé-
rations indigènes et de modifier d'une façon heureuse la situation
de certaines léproseries partielles.
Au cours de ses tournées, le docteur a remarqué que beaucoup
d'indigènes étaient affectés du «tonga» (plaie au pied). Il a
insisté sur la nécessité de faire soigner leur mal, dont les plaies
constituent un foyer au germe de la lèpre.
L'état sanitaire serait meilleur chez les indigènes, si un peu
plus d'hygiène existait. Les soins aux enfants sont très défec-
tueux ; le traitement de la grippe est original et funeste : la
fièvre est combattue par des bains de mer, la constipation, par
l'usage de l'eau de mer, et le malade doit se gaver d'aliments
malgré son inappétence.
L'habitat est constitué, pour la généralité, de cases sombres
enfumées, sans ouvertures. Celles de la tribue de Nakety étaient
un défi à toutes les règles de l'hygiène : cases en branchages et
feuilles de niaouli, toitures à demi affaissées, parois à claires-voies
toutes disloquées. L'ordre impérieux a été donné de les
détruire et d'en construire de nouvelles.
La lèpre se complaît dans ces milieux malpropres, et son
évolution est d'autant facilitée. A Tinaka également, la tribu
est d'une saleté repoussante, et la lèpre, la tonga et la gale
évoluent dans un milieu adéquat. Aussi la population des
lépreux est-elle élevée (8 p. 100 de l'effectif).
L'obligation de construire des cases moins rudimentaires,
aérées et plus spacieuses doit être imposée à l'indigène dans
son intérêt.
1 /action du médecin dans les tribus est aidée par le chef, qui
a intérêt à dépister ses lépreux.
L'indigène vient plus facilement à l'appel du médecin qu'à
celui de l'autorité administrative.
C'est ainsi qu'à Touko, les chefs avaient indiqué au syndic,
comme chiffre total de leurs sujets, 758, alors qu'il s'en est
présenté à l'examen du médecin 958, soit 200 de plus. pour la
seule tribu des Poyes, 84 étaient inscrits sur les registres
officiels et 172 sont passés devant le médecin, soit plus du
double,
a permis d'effectuer 9 visites médicales dans l'intérieur, sur une
période s'échelonnant du 12 mai 1925 au 3 juin 1926.
Ces tournées, effectuées avec méthode et conscience par le
dévoué docteur Sellier, ont permis d'apporter de notables
améliorations dans l'hygiène défectueuse de certaines agglomé-
rations indigènes et de modifier d'une façon heureuse la situation
de certaines léproseries partielles.
Au cours de ses tournées, le docteur a remarqué que beaucoup
d'indigènes étaient affectés du «tonga» (plaie au pied). Il a
insisté sur la nécessité de faire soigner leur mal, dont les plaies
constituent un foyer au germe de la lèpre.
L'état sanitaire serait meilleur chez les indigènes, si un peu
plus d'hygiène existait. Les soins aux enfants sont très défec-
tueux ; le traitement de la grippe est original et funeste : la
fièvre est combattue par des bains de mer, la constipation, par
l'usage de l'eau de mer, et le malade doit se gaver d'aliments
malgré son inappétence.
L'habitat est constitué, pour la généralité, de cases sombres
enfumées, sans ouvertures. Celles de la tribue de Nakety étaient
un défi à toutes les règles de l'hygiène : cases en branchages et
feuilles de niaouli, toitures à demi affaissées, parois à claires-voies
toutes disloquées. L'ordre impérieux a été donné de les
détruire et d'en construire de nouvelles.
La lèpre se complaît dans ces milieux malpropres, et son
évolution est d'autant facilitée. A Tinaka également, la tribu
est d'une saleté repoussante, et la lèpre, la tonga et la gale
évoluent dans un milieu adéquat. Aussi la population des
lépreux est-elle élevée (8 p. 100 de l'effectif).
L'obligation de construire des cases moins rudimentaires,
aérées et plus spacieuses doit être imposée à l'indigène dans
son intérêt.
1 /action du médecin dans les tribus est aidée par le chef, qui
a intérêt à dépister ses lépreux.
L'indigène vient plus facilement à l'appel du médecin qu'à
celui de l'autorité administrative.
C'est ainsi qu'à Touko, les chefs avaient indiqué au syndic,
comme chiffre total de leurs sujets, 758, alors qu'il s'en est
présenté à l'examen du médecin 958, soit 200 de plus. pour la
seule tribu des Poyes, 84 étaient inscrits sur les registres
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