Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mai 1927 01 mai 1927
Description : 1927/05/01 (A20,N224)-1927/05/31. 1927/05/01 (A20,N224)-1927/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6459225v
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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830 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
y est très clairsemée par rapport à l'étendue des territoires et
à leurs ressources. En second lieu, on y rencontre de vastes ré-
gions qui, en raison de leur altitude, offrent un climat favorable
à la colonisation par les Européens. Sans doute, l'Afrique orien-
tale se développe en certaines de ses parties - et notamment dans
l'Ouganda - dans des conditions qui rappellent celles de l'Afrique
occidentale -, maison peut dire que, dans l'ensemble, si on vou-
lait, en Afrique orientale, confier la production exclusivement
aux indigènes, en les plaçant sous la direction d'une administra-
tion européenne, il faudrait faire de ce pays une sorte de sanc-
tuaire économique, pour empêcher que 1eR besoins économiques
du reste du monde n'y introduisent de force quelque autre forme
de développement. C'est pourquoi, depuis un certain temps, on
applique en Afrique orientale une politique dite double (dual-
policy), c'est-à-dire qu'on encourage à la fois, en les combinant,
la production indigène et la production non indigène.
La solution ne peut naître que d'une politique claire en ce
qui concerne ces deux facteurs : le sol et la main-d'œuvre. La
difficulté consiste à trouver une méthode, équitable et clairvo-
yante, conciliant au mieux le progrès et le bien-être de la popula-
tion indigène et les nécessités d'une production aussi intensive
que possible.
Au sujet de la politique agraire, le mémoire formule les con-
clusions suivantes :
1° Partout où vit une population indigène, elle doit diposer
d'étendues de terre suffisantes pour pouvoir s'adonner, sans res-
triction et dans des conditions économiques favorables, soit à
l'élevage du bétail et à la préparation des produits laitiers, soit
à l'agriculture, selon que les tribus sont plutôt portées à s'adonner
à l'une ou à l'autre de ces formes d'activité.
2° La colonisation européenne doit être encouragée dans
toutes les régions où le climat s'y prête, lorsqu'on peut disposer
de terres convenant à cet usage, sans priver la population indigène
des portions du sol dont elle a besoin.
3° Les terres réservées à une tribu indigène doivent être assez
étendues pour permettre l'établissement de la tribu entière, afin
que, sur les points du territoire où la population est groupée en
tribus, cette organisation soit conservée et améliorée, et que, là
où elle n'existe pas, des institutions indigènes d'une nature ou
d'une autre puissent être progressivement développées.
y est très clairsemée par rapport à l'étendue des territoires et
à leurs ressources. En second lieu, on y rencontre de vastes ré-
gions qui, en raison de leur altitude, offrent un climat favorable
à la colonisation par les Européens. Sans doute, l'Afrique orien-
tale se développe en certaines de ses parties - et notamment dans
l'Ouganda - dans des conditions qui rappellent celles de l'Afrique
occidentale -, maison peut dire que, dans l'ensemble, si on vou-
lait, en Afrique orientale, confier la production exclusivement
aux indigènes, en les plaçant sous la direction d'une administra-
tion européenne, il faudrait faire de ce pays une sorte de sanc-
tuaire économique, pour empêcher que 1eR besoins économiques
du reste du monde n'y introduisent de force quelque autre forme
de développement. C'est pourquoi, depuis un certain temps, on
applique en Afrique orientale une politique dite double (dual-
policy), c'est-à-dire qu'on encourage à la fois, en les combinant,
la production indigène et la production non indigène.
La solution ne peut naître que d'une politique claire en ce
qui concerne ces deux facteurs : le sol et la main-d'œuvre. La
difficulté consiste à trouver une méthode, équitable et clairvo-
yante, conciliant au mieux le progrès et le bien-être de la popula-
tion indigène et les nécessités d'une production aussi intensive
que possible.
Au sujet de la politique agraire, le mémoire formule les con-
clusions suivantes :
1° Partout où vit une population indigène, elle doit diposer
d'étendues de terre suffisantes pour pouvoir s'adonner, sans res-
triction et dans des conditions économiques favorables, soit à
l'élevage du bétail et à la préparation des produits laitiers, soit
à l'agriculture, selon que les tribus sont plutôt portées à s'adonner
à l'une ou à l'autre de ces formes d'activité.
2° La colonisation européenne doit être encouragée dans
toutes les régions où le climat s'y prête, lorsqu'on peut disposer
de terres convenant à cet usage, sans priver la population indigène
des portions du sol dont elle a besoin.
3° Les terres réservées à une tribu indigène doivent être assez
étendues pour permettre l'établissement de la tribu entière, afin
que, sur les points du territoire où la population est groupée en
tribus, cette organisation soit conservée et améliorée, et que, là
où elle n'existe pas, des institutions indigènes d'une nature ou
d'une autre puissent être progressivement développées.
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