Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 janvier 1927 01 janvier 1927
Description : 1927/01/01 (A20,N220)-1927/01/31. 1927/01/01 (A20,N220)-1927/01/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64592216
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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96 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
pêche et ils ont pris l"habitude d'acheter des fils tout préparés
de provenances européennes. Les indigènes distinguent trois
espèces ; l'une est l'hibiscus cannabinus qui croît spontanément
dans la zone d'inondation du Niger et dans la cuvette du Déto;
une autre est le dà cultivé isolément en bordure du Niger et du
Bani, dans les plaines périodiquement inondées ou tout au moins
mouillées au moment des plus hautes eaux. Enfin, le Dà de terre
sèche, différent des précédents par une tige plus haute et plus
robuste et qui se cultive intercalairement dans le maïs ou le mil,
en terre franche et bien drainée (pays des Bambaras).
Dans les vallées du Niger et du Bani la plante croît avec
vigueur dans les parties inondées. Elle ne demande que des
façons préparatoires superficielles, elle est semée à la volée dès
les premières pluies. Le semis est fait très serré, à la volée, ce
qui favorise l'allongement des tiges, augmente le rendement et
empêche la poussée des mauvaises herbes ; ainsi on évite les sar-
clages. Les seuls travaux importants que nécessite l'exploitation
du dà sont l'arrachement des tiges et l'extraction des fibres,
travaux exécutés en saison sèche à une époque ou les récoltes,
déjà avancées, laissent disponibles de nombreux bras. La culture
est donc susceptible d'une grande extension.
Le dà se sème, au Soudan, en juin et se récolte dans la pre-
mière quinzaine de novembre par arrachage, ou coupe des tiges
à la base. Ces dernières sont ensuite mises à rouir en marigot ou
en eau courante. Le rendement est de 1.000 à 1.500 kilos de
fibres à l'hectare, représentant de 20 à 25 p. 100 du poids de tiges
séchées.
La fibre du dà est un bon succédané du jute. Un échantillon
soumis à un courtier anglais, en août 1918, fut déclaré de qualité
très satisfaisante et même meilleure que celle produite aux Indes
britanniques sous le nom de simili-jute.
Des études pratiques faites au cours des dernières années par le
service d'études de l'Agence générale des colonies le « Laboratoire
général des productions coloniales », il ressort également que
« le dà peut remplacer le jute dans tout les emplois et même,
parfois, être supérieur dans la confection des sacs et toiles
d'emballage, où sa ténacité et sa résistance à l'eau seront ap-
préciées, des tissus d'ameublement, oùson brillant et son aptitude
à recevoir la teinture lui trouveront un débouché intéressant.
En corderie, sa valeur surpassera de beaucoup celle du jute, en
raison de sa ténacité supérieure ».
pêche et ils ont pris l"habitude d'acheter des fils tout préparés
de provenances européennes. Les indigènes distinguent trois
espèces ; l'une est l'hibiscus cannabinus qui croît spontanément
dans la zone d'inondation du Niger et dans la cuvette du Déto;
une autre est le dà cultivé isolément en bordure du Niger et du
Bani, dans les plaines périodiquement inondées ou tout au moins
mouillées au moment des plus hautes eaux. Enfin, le Dà de terre
sèche, différent des précédents par une tige plus haute et plus
robuste et qui se cultive intercalairement dans le maïs ou le mil,
en terre franche et bien drainée (pays des Bambaras).
Dans les vallées du Niger et du Bani la plante croît avec
vigueur dans les parties inondées. Elle ne demande que des
façons préparatoires superficielles, elle est semée à la volée dès
les premières pluies. Le semis est fait très serré, à la volée, ce
qui favorise l'allongement des tiges, augmente le rendement et
empêche la poussée des mauvaises herbes ; ainsi on évite les sar-
clages. Les seuls travaux importants que nécessite l'exploitation
du dà sont l'arrachement des tiges et l'extraction des fibres,
travaux exécutés en saison sèche à une époque ou les récoltes,
déjà avancées, laissent disponibles de nombreux bras. La culture
est donc susceptible d'une grande extension.
Le dà se sème, au Soudan, en juin et se récolte dans la pre-
mière quinzaine de novembre par arrachage, ou coupe des tiges
à la base. Ces dernières sont ensuite mises à rouir en marigot ou
en eau courante. Le rendement est de 1.000 à 1.500 kilos de
fibres à l'hectare, représentant de 20 à 25 p. 100 du poids de tiges
séchées.
La fibre du dà est un bon succédané du jute. Un échantillon
soumis à un courtier anglais, en août 1918, fut déclaré de qualité
très satisfaisante et même meilleure que celle produite aux Indes
britanniques sous le nom de simili-jute.
Des études pratiques faites au cours des dernières années par le
service d'études de l'Agence générale des colonies le « Laboratoire
général des productions coloniales », il ressort également que
« le dà peut remplacer le jute dans tout les emplois et même,
parfois, être supérieur dans la confection des sacs et toiles
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