Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-02-13
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 13 février 1928 13 février 1928
Description : 1928/02/13 (A29,N25). 1928/02/13 (A29,N25).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451212r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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LUNDI som. 13 (FEVRIER 1928
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Les Annales Coloniales
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0- Diuftcnuits i Marotl RUfiDEL et L.-G. THÈBAULT
La Ahhalu Goloriales ne publient tue de» arti-
cles inédits, qui sont leur propriété exclusive.
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Rédaction &Aiministra$hn ;
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ABONNEMENTS
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Noua avons tldté de mettre en Jumière le
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Agricole Mutuel dans le développement agri-
cole de l'Afrique Occidentale française.
L'importance de ce rôle a été comprise par
M. le gouverneur général Carde et par M. le
Ministre des Colonies,, puisque a paru au
Journal Officiel du 27 niai 1926 un décret
organisant le Crédit agricole dans notre
grande Colonie de l'Ouest Africain.
Les auteurs de ce décret se sont largement
inspirés de notre législation française telle
qu'elle résulte de la loi du 5 aoùt 1920.
Ce décret spécifie qus des Caisses de cré-
ait agricole mutuel peuvent se constituer dans
tes colonies du. Gouvernement général de
l'A.O.F. et que peuvent en faire partie les
membres des sociétés indigènes de pré-
voyance, les membres des syndicats agricoles,
les membres des « associations agricoles indi-
lênes o, ainsi que les sociétés de prévoyance,
les syndicats agricoles, IPS a associations agri-
coles indigènes. » Ces Caisses ont exclusive-
ment pour objet de faciliter et de garantir
le opérations concernant la production agri-
cole, effectuée par leurs sociétaires indivi-
duels et collectifs. Leur capital ne peut être
constitué qu'au moyen de e parts » souscrites
par leurs sociétaires. ,.,
Dans rhaque cercle, il ne peut être créé
à/à*mu t Caisse locale de Crédit agricole.
Cette Caisse consent à tous ses sociétaires
des prêts d'argent à court terme dont la du-
rée totale ne doit pas dépasser celle de l'opé-
ration agricole pour laquelle ils sont consen-
tis; elle consent encore des prêts d'argent à
moven terme pour l'achat de matériel et de
bétail, pour la mise en valeur'ou l'améliora-
tion des exploitations agricoles, et ce pour
une durée maxinia de cinq ans.
Le taux des prêts est fixé pour chaque
colonie par trrté du lieutenant gouverneur.
Il ne peut être supérieur de plus de 1
nu taux d'escompte de la Banque de l'A.O.
Dans chaque'colonie il est créé une Caisse
M centrale de Crédit agricole dont le siège est
au chef-lieu. Cette caisse a pour but de faci-
liter les opérations réalisées par les Caisses
locales et de consentir aux sociétaires indi-
viduels de ces Caisses locales des prêts d'ar-
gent à long terme. Les prêts à long terme
eoot destinés à faciliter :
";' x* L'acquisition, la constitution ou la mise
- état de productivité d'un domaine fami-
liai; a* la construction de bâtiments d'ex-
ploitation et d'habitation; 3* l'exécution
^^améliorations foncières telles qu'irrigation,
drainage, plantation d'arbres, etc.
Ces prêts sont au maximum de i 0.000 fr.;
ils sont remboursables par annuités égales
dans un délai qui peut atteindre douze ans.
Le taux d'intérêt est inférieur de 2 au
moins au taux d'escompte de la Banque de
l'A. O., sans pouvoir dépasser 4 Ce
taux peut être réduit exceptionnellement ft
à en faveur des indigènes qui justifient
avoir suivi régulièrement les cours d'une
éoolé d'agriculture ou d'une école de labou-
rage. Les prêts à long terme peuvent être
.tii à certaines collectivités comme les
•ôciétés de prévoyanoe indigènes, les sociétés
fcoopératives et les syndicats agricoles pour
Une durée maxima de quinze ans; ce m-
mum peut être porté à trente ans en faveur
des coopératives de reboisement.
Pour compléter l'organisation du Crédit
Agricole, le décret du 27 mai 1926 prévoit
la création, à Dakar, d'une Commission
témultative du Crédit agricole, qui se réunit
idem fois par an.
Ce rapide exposé, permet de se rendre
= que le Crédit agricole en A.O.F.
possède désormais des assises sérieuses et
4tM peut aspirer à un développement consi-
dérable. A une condition cependant, c'est
que les Caisses locales et centrales ne soient
pas réduites à vivre sur le seul apport de
leurs sociétaires.
Il faut, surtout au début, qu'elles reçoi-
TCM des avances assez considérables du Gou-
vernement général. Ces avances sont d'ail-
leurs prévues par l'article 40 du décret de
1996 qui stipule qu'elles auront lieu sans
intérêt et l'art. 44 mentionne que « l'avance
uns intérêt et les redevances annuelles à
verser au Trésor par la Banque de l'Afrique
Occidentale sont spécialement affectées aux
:avances à consentir aux Caisses centrales du
Crédit agricole ».
Malheureusement, la convention passée en-
ttre le Ministre des Colonies et la Banque
n'a pas encore été approuvée et le rapport
-dé*ttôtre ami Augùste Brtinet, s'il figure de-
puis quinte jours à l'ordre du jour * de la
Chambre a beaucoup de chances de ne pas
être définitivement adopté non sans toute-
fois avoir apporté à la convention les modi-
fications d'intérêt général qui s'imposent, no-
tamment en ce qui concerne le taux d'avance
dont le chiffre d'intérêt est exorbitant. Cet
4tat de choses, s'il est loin d'être défavorable
aux actionnaires de la Banque de l'A, -o.,
est infiniment regrettable pour le développe-
ment du Crédit agricole colonial : faure
d'avances importantes, les Caisses de Crédit
ne peuvent se développer avec toute la rapi-
dité désirable. Pour montrer le dommage que
cause à l'agriculture de l'Afrique occidentale
le retard apporté à l'apluooation de la Con-
vention concernant la Banque de l'A. O.,
qu'il nous suffise de dire que la redevance
imposée par cette Convention équivaudrait,
appliquée aux résultats de l'exercice 1924-
IOI. à 4 millions et demi.
- Appliquée au dernier exercice, cette som-
me atteindrait certainement un chiffre. bien
supérieur. La dotation du Crédit Agricole
de l'A,O.F. s'accroîtra certainement de rinq
à six millions jehaque année à partir du jour
de la ratification de la Convention actuelle-
,de la ra t l géat*
ment soumise à l'examen du Parlement.
Il imposte dom de cette ratification
si nous voulons aboutir à de*'«Montions
fécondes. Et, pour terminer cette longue
étude sur le Crédit agricole colonial, qu'il
nous soit permis de citer les paroles de l'un
de nos plus distingués spécialistes en la
matière, celles de M. Peyssonnerie, dont les
travaux en matière d'agriculture coloniale
font autorité : ta Le crédit agricole organisé
par a en bas 9, reposant sur des collecti-
vités locales, dont tous les membres se con-
naissent, se contrôlent et se déclarent soli-
dairement responsables les uns des autres,
peut stimuler puissamment les agriculteurs
isolés ou réunis en collectivités en leur four-
nissant les ressources dont ils sont dépour-
vus et contribuer ainsi, d'une manière très
efficace, à l'intensification de la production
du sol.
« Sous l'action réfléchie et persévérante
des gouverneurs, des administrateurs et des
fonctionnaires des divers services, les asso-
ciations professionnelles de cultivateurs, sou-
tenues financièrement par des caisses de cré-
dit mutuel, contribueront à accroître le ren-
dement du sol et à assurer le bien-être à
ceux qui le travaillent.
« Elles développeront aussi chez leurs
adhérents l'esprit de solidarité mutuelle et
la notion de responsabilité collective résul-
tant d'engagements librement consentis par
chacun dans l'intérêt de tous.
« Elles seront donc non seulement -- un
puissant facteur de réalisations matérielles,
mais, de plus, elles rempliront un rôle d'édu-
cation morale de premier ordre, acheminant
l'indigène vers une conception nouvelle de
la vie sociale, lui faisant comprendre l'im-
portance des devoirs qu'entraîneront pour lui
des droits plus étendus et le rattachant ainsi
plus étroitement à la France. 8
Georges Namalle,
Député de saôné-et-Loiré, Secrétaire de ta
Commission des Colonies, Membre de la
Commission des Mines et de la Force Mo-
trice.
..-
Transfert des cendres
du roi Behanzin
Samedi, dans la matinée, le corps de l'a.
rot Behansin a été exhumé du cimetière de
Saint-Eugène, à Alger. La cérémonie eut
lieu dans la plus stricte intimité. Seuls, le
fils de l'ancien roi du Dahomeyt exilé à
Alger, le prince Ouanitou et son épouse,
le commissaire de police de service et le
personnel du cimetière assistaient à la lu-
nèbre cérémonie.
Les restes de Béhamin, enveloppé, s daM
de riches étoffes de soie, ont été déposés
dans une magnifique bière, doublée de
plomb. Le corps était demeuré intact. Le
cercueil a été transporté A la chapelle ar-
dente des pompes funèbres, en attendant
son transfert, dont la datfJ n est pas encore
litée, à Abomey, ville natale de Vex-roi, où
aura lieu une grande cérémonie funèbre,
(Par dépêche.)
Mission scientifique anglaise
00
A la suite de l'annonce que noua avons in-
sésée dans un de nos récents numéros concer-
nant la mort au Bakou de deux explorateurs
scientifiques anglais, M. et Mme Glover, le
Ministère des Colonies a ciblé à Brazzaville.
M. Antonetti, Gouverneur Général de r A.
E. F.. a répondu qu'il ignorait complètement
les faits qui lui étaient lipalâ. et qu'aucune
effervescence ne s'était produite dans les terri-
toires voisins du Tchad.
Riz et papillon
Fort répandu en Cochinchine, la pyrale
jaune à deux points, microlépidoptère, est
des plus nuisibles. De 10 millimètres de
longueur et de 20-25 millimètres d'envei-
gure, il vole autour des lumières. Ses ailes
supérieures sont jaune pâle ; chacune d'elles
porte un gros point noir vers le milieu de
sa longueur, d*où son nom.
Ses ailes inférieures sont blanchâtres.
Les œufs de la femelle sont groupés sur
la face supérieure des feuilles de riz, un
endtiit fait avec des poils de l'abdomen de
l'insecte, les recouvre.
La chenille naît huit jours plus tard. Elle
se nourrit aux dépens du pied de riz. Quand
elle a atteint son complet développement, la
chenille occupe le plus souvent l'un des
entre-nauds inférieurs du chaume. La chry-
salidation s'effectue dans un cocon commu-
niquant avec un trou de sortie préparé
pour l'adulte.
L'emploi des pièges lumineux pendant la
végétation du nz permet de capturer un
grand nombre de papillons.
L'incinération des chaumes infectés, et
cela immédiatement après la récolte, est
aussi une bonnp. mesure pour limiter les dé-
gâts. Mais surtout, l'homme est aidé dans
sa lutte, contre la pyrale\ par les oiseaux
et les hyménoptères parasites des. chenilles
et des œufs. Et cela est fort heureux pour
I la sauvegarde de nos récoltes de riz.
Li emom la rem la Imm
ti-P Mouvement du port de IIfuphong, en jan-
vier 1028, a été :
Entrées : 34 navires, d'une jauge brute totale
Sorties : 40 navires d'une jauge brute totale
fin : 109. £ 0:> tonnes Savoir : -
Importa lions - .., MiyTiionflisas
18 Trnnonis .; V.V. JjOones 9.531
9 anglais .*.v'.ï,»PilK..
japonais '.,., ,..--.rt-;.,.2
2 norvégiens sur lest
1 liollnndnis .";:',.,,, 1.172
-
1 chinois AV. 178
Exportations : *
20 français .,..,. '.i'. ',. ', Il 1 1 19.159
410 nnglnis ..; 1 1 ;" : :. 1 1 1 1 1 1 1 S -99S
•' 5 japoonis ":.",.,,,.,.,., 9.053
1 hollandais 1 1 1 1 1 1 '.,., ri!
4 chinas 5.600
LE DUEL DU CAOUTCHOUC
à OPTtMtSME ;:¡
Duel -' formidable, f*Z**tesqt(e.
On et parlé souvent de Vjpôpét 4m.
caoutchouc. Elolle dramatique.
Les deux protagonistes sont de taille : l An- |
gleterre, qui produit; VAmérique, qui con-
somme.
Dans les deux camps qui divisent le
monde, on suit avec une attention anxieuse
les résultats du fameux plan Stevenson. Il
peut tout sauver, il ne sauvera rien du tout.
Les deux thèses s'opposent.
Laissons aujourd'hui la parolf aux opti-
mistes.
Leur foi est robuste : les stocks peuvent
s'accumuler, les prix peuvent fléchir ; ils
regardent V avenir avec confiance. L'augmen-
tation annuelle moyenne de la consommation
est en progrès, 10 aux Etats-Unis, 17
dans le reste du monde ; tel est V accrois-
sement de l'absorption entre 1926 et 1927.
Si la maison Ford, au lieu d'employer de
longs mois à mettre au point un nouveau
modèle avait continué à fabriquer au même
rythme qtfautrefois, nul doute que le chiffre
de 10 eut été de beaucoup supérieur. Le
nouveau type une fois créé, lancé, le nombre
des acquéreurs d'automobiles va s'accroître
en raison directe de ses perfectionnements el
de son bon marché.
Deuxième élément d* espoir : la baisse Jet1
es p oir : la bd$' $*s' e d
Vessence aux Etats-Unis, qui fait que, de
1926 à 1927, ou Y a consommé 14 de
plus. Troisième élément : développement
continu du réseau routier. Quatrième élé-
ment : emploi plus étendu du caoutchouc
dans la construction de l'automobile pour
amortir les vibrations. L'optimisme se jus-
tifie par des raisons diverses. Laissons-le
s'épanouir sans lui présenter des objections.
Au fond, le problème se ramène à celui-
ci : quelle que soit l'augmentation qtion
aie le droit de prévoir dans l'utilisation du
laoutchouc, la production de caoutchouc se
développe-t-elle de façon à être inférieure,
égale ou supérieure aux besoins nouveaux 1
Aucun doute, réplique l'optimisme. Elle
se développe de façon inférieure ou, tout au
plus, égale. De 1920 à 1924, les plantations
neuves sont insignifiantes ; elles sont insuf-
fisantes depuis. Ne répondes pas qu'avant
de songer à l'écoulement du caoutchouc des
plantations nouvelles, il faut assurer celsti
des plantations anciennes. Vous vous attire-
riez cette réplique qu'un arbre ne donne du
caoutchouc fil ci échéante, que la production
ne saurait donc s'étendre que lentement et
suivant des méthodes scientifiques de sélec-
tion. Ces méthodes, on les applique peu à
peu, à l'exemple des Indes Hollandaises, oi
elles ont eu des résultats très remarqués.
VAngleterre a aussi ses savants, et ses
etdtures ont été améliorées tendant les pt-
nodes antérieures. Le progris se fait sûre-
ment, sans à coups, avec une marche pru-
dente et continue.
Que persiste l'entente entre producteurs
et industriels pour le maintien du plan Ste-
vensont et aucune crainte n'est légitime.
Sans doute, tous les industriels ",,t pas,
sur le plan libérateur, la même opinion : ils
seront convaincus, les uns après les autres,
qu'il n'en est pas de meilleur. Sans doute,
la conttebande empêche que ce plan arrête
la surproduction et évite Vaccumulation des
stocks à Londres : on la combattra avec
ténacité.
De plus en plus, les producteurs et les
consommateurs de matières premières s'orga-
nisent sur le plan international. Des accords
se nouent par-dessus les frontières d'un bout
à l'autre d'un monde qui devient tous les
jours plus petit; Cette coopération interna-
tionale est plus facile, peut-être, quand il
s'agit du caoutchouc que des autres matières
premières. En tout cas, elle ne fest pas
moins : P,odutli"tl et consommation, Angle-
terre et Amérique aimeront mieux concilier
leurs intérêts respectifs que les heurter vio-
lemment. La guerre industrielle et commer-
ciale ne paye pas plus que l'atitre. Mieux
vaut cent fois l'harmonie que le désordre, et
la paix définitive que le conflit permanent.
Ainsi pensent, ainsi s'expriment les doc-
teurs Tant-Mieux :
Nous donnerons la parole aux atitres, aux
docteurs Talli-Pis, et nous les écouterons
avec le même désir de distinguer quelques
parcelles de la vértté.
,!O Meario Rûustan,
Sénateur de Vllirault, ancien ministre
Vice-Président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
1..
Louis Sonolet
–– '•
Louis Sonolet est' mort samedi soir. Né à
Bordeaux, le 15 novembre 1875, après de
solides études aux lycées de Bordeaux et de
la Rochelle, il avait collaboré à différentes
publications, notamment au Journal des Dé-
bats. Cousin du regretté Gouverneur Géné-
ral de l'Afrique Occidentale Française Wil-
liam Ponty, il avait été chargé de mission
en Afrique Occidentale et au Maroc, de 1908
à 1914. Il laisse un grand nombre d'ouvra-
ges très divers et fort curieux : livres his-
toriques, impressions coloniales, le Parfum
de la Dame noire, Mes citasses, le Livre du
Maître africain) poèmes, théâtre (il eut trois
nièces iouées à l'Odéon).
L'Académie Française l'avait couronné
trois fois et la Société des Gens de Lettres
deux fois. Secrétaire de la Société Nationale
des Beaux-Arts, Louis Sonolet était membre
fondateur de l'Association des Ecrivains com-
battants.
Il avait été grièvemeftt blessé à la guerre
et sa mutilation ne lui permettait qu'une
activité diminuée par de grandes souffrances.
Il ét e là Légion d'honneur,
décoré de la médaille militaire et de la
croix de guerre.
BROUSSES
fr. BROUTILLES
08
- 1ll" - ..,. 1.
Parles-vous le syrien? Moi pas, mais
j'imagine que l'altercation qui mit aux pri-
ses bier. dans un café de Toulouse, M. le
curé Jean Saliba et les trois dames syrien-
nes louti Malik, Asmir Rochaba et Ratoum,
affecta la forme suivante «
et Abraca-Dabra-Rahat Loukoum.
- Mais, mesdames.
- Tampon luy leu Deyrouth.
- Je vous en prie, mesdames.
- Euj teu lui déchir Tcachmir. *
Etc., etc.
Un traducteur bénévole affirma que ces
dames reprochaient au prêtre de les avoir
diffamées. Le cas devait être grave, car la
flèche du Parthe de Mme Ratoum fut un
violent coup de parapluie qui affligea
l'épaule du soi-disant calomniateur.
Aux dernières nouvelles, le commissaire
de police, la tête plongée dans ses mains,
essaie en vain de voir clair dans cette nou-
velle guerre syrienne qu'il voudrait bien ré-
soudre selon resprit locarnien.
Et maint Toulousain rigoleur. ayant son
véritable domicile devant une table de mar-
bre et à proximité d'un billard, pense que
vraiment, rien ne valait mieux, hier, que
d'aller au café.
Faust an ae siècle
On savait, à n'en pas douter, que la mé-
..de du docteur Voroaoff était capable de
rendre du muscle aux Wliers les plus dé-
couragés. Dans de nombreuses bergeries afri-
caines, notamment à Tadmit, les brebis ren-
daient grâce au plus étonnant faiseur de
miracles de notre époque. Si l'espèce ovine
avait l'âme mystique, elles eussent brûlé un
cierge symbolique au docteur Voronoff.
Mais que valait sa greffe pour l'espèce
humaine? On cite bien, sous le - manteau, des
noms de cacochymes redevenus Céladons,
mais ces prolongés attribuent à leur propre
mérite d'hommes nés vigoureux, ce qui n est
qu'un effet de l'art. Ils ne sauraient se van-
ter d'un regain supposant qu'un moment ils
ont défailli. On les comprend.
Mais voici qu'un Hongrois récemment
traité se trouve en procès avec une compa-
gnie qui lui avait consenti une assurance
viagère. Les assureurs tablaient sur un
prompt ramollissement, annonciateur d'une
très prochaine cessation de leurs versements.
Or, la règle du jeu est faussée. Le Hongrois
reverdit. Il est le Faust de VoroDOMé-
phisto. Alors, ça ne va plus, sinon pour lui,
du moins pour la Compagnie, et les juges
de Budapest vont avoir à examiner un cas
prodigieusement inédit.
Pièces en mains, sans doute.
Amdton
km an *' thésears csIsbhisx
00
Un professeur est-il autorisé à déduire de
son revenu de l'année les frais d'impression
de sa thèse de doctorat ? a demandé notre
ami et collaborateur M. Aimé Berthod, dé-
puté du Jura, au ministre des Finances
Eh oui, a répondu à peu près en ces
termes M. Poincaré, oui, les dépenses sup-
portées par des professeyrs pour l'impression
de leur thèse peuvent être considérées comme
effectuées en vue de l'acquisition du revenu
et déduites de l'impôt. Mais. Mais. les in-
téressés ne devraient pas manquer ultérieure-
ment de faire entrer dans leurs revenus les
profits qu'ils retirent de la vente d'exem-
plaires de leur ouvrage.
Cette prudence du fisc n'est-elle pas ma-
gnifique ? Il en sera, au reste, pour sa peine.
La géologie du Tonkin ou le régime douanier
du Maroc n'ont pas jusqu'ici, que je sache,
la grande faveur du public. Les éditions sur
le sol, le sous-sol, la juridiction et l'âme de.
notre empire colonial ne s'arrachent pas à
leur parution. Et personne n'a encore osé
traiter en Soitmne du derrière des singes
et de son rôle dans la poésie dadaïste. Et
cela est susceptible de faire de grosses ventes.
Docteurs ès sciences et ès lettres, et sur-
tout docteurs en droit, méfiez-vous donc. Le
fisc veille. Son oeil noir vous regarde.
La grèbe des hévéas
La greffe des hévéas est opération déli-
cate et difficile. Est-ce la raison pour la-
quelle beaucoup de planteurs de Cochin-
chine n'ont obtenu jusqu'ici que de médio-
cres résultats?
Le docteur Maas, professeur à la station
expérimentale d'Avros, donne à ce sujet,
quelques conseils pour l'emballage et les
soins à donner aux rameaux porte-greffons.
S'il s'agit de jeunes rameaux, dit-il, il est
prudent d'enduire les sections de coupe avec
de la paraffine; cette précaution n est pas
nécessaire avec du vieux bois.
Lorsque plus d'une semaine doit s'écouler
entre la récolte des rameaux porte-greffons
et la pose des écussons, il ne faut prendre
ces rameaux que sur du vieux bois et en oa-
raffiner toujours les extrémités sectionnées.
Il est également préférable d'emballer ces
rameaux dans des sacs de jute plutôt que
d'employer les games de bananiers que la
pourriture détériorerait peut-être pendant le
transport.
Les paquets de rameaux, enveloppés ainsi
de jute, sont placés dans des caisses que l'on
doit soigneusement fermer après avoir rem-
pli avec du charbon de bois humide, les in-
tervalles libres. A l'arrivée sur la planta-
tion, il est bon de rafraîchir les sections
primitives et plonger les rameaux dans une
eau chaque jour renouvelée.
Souhaitons que les conseils du docteur
Maas soient appréciés des planteurs des
hévéas et les aident à récupérer le fruit de
leurs efforts.
1 41^
Cinéma Colonial
&. At. g' atr ','
.-..---,-..,. 'ft.J.ed.-" ,-
'fi. ':' W""- C\,-.,.,"!" :'" ":-_.-' t»
M. Durée annonce de Biskra qu'il a ache.
vé les extérieurs de Désir.
CANDIDATURES
––0-0––
DE CANNES A GEX
Nous avions annoncé, il y a bientôt quatre
mois, que M. Paul-Ptudeai Paintevé, minis-
lie de a Gaener «nUanTiédrir la onÉott
que les républicains du 5* arrondissement
avaient mis en lui, avait décidé d'émigrer sur
la C6te d' Azur et de fixer ses pénates dans les
trois cantons de Cannes, Antioes, Cagnes.
1 En confirmant la nouvelle, il y à ua mois,
nous disions que son succès n'était possible
que s'il ajoutait au patronage officiel des deux
casinos de Cannes et de Juan-les-Pins, le dé-
sistement de M. Capron, conseiller gàiéral et
maire de Cannes, qui, malgré ses 75 ans et sa
santé précaire, en voulait. Mais a fallait passer
une cravate rouge autour du cou de M. Ca-
nton pour qu'il se désistât, faute de qooi c'est
lui qui a passé ie lacet au cou du tfunistre.
Etranglé à Canaes, M. Painlevé a accepté
avec enthousiasme l'offre aimable de M. Cha-
nal, sénateur, président du Conseil Général
de Fou i l l oux, un antre
nal, l'Ain.-et aussi de M. Fouilt, un aatre
sénateur du même députement. Ils assurent une
brillante élection à M. PP. Painteve dans
la circonscription de Gex-Naatua.
Piquante coïncidence, ce sera, depuis le
début de ce siècle, le troisième député de
Paris, ancien ministre qui, en difficulté avec
ses électeurs de la capitale, fuisa les risques
d'une réélection problématique pour se réfu-
gier dans l'Ain : lés deux pienûers fuient feu
M. Pierre Baudin. qui fut ministre daa Tra-
vaux publics, et pl us récemment M. AiMphe
Meuimy. ancien minisfre des Colonies et de
la Guerre.
A LA GUADELOUPE
Comme nous r avons annoncé, de nouvelles
candidatures se sont affirmées, celles de MM.
Gratien Candace, député sortant, républicain
socialiste ; Jean François, radical-socialiste,
dans la première circcaucriÏOII. et de MM.
Odet-Denys, avocat è la Cour d'appel de
Paris, républicain socialiste ; Eugène - Graeve.
avocat, gauche démocratique ; Bloocourt, avo-
cat, communiste, dans la deuxième.
-
M. Borde.. Parts
---0-0--
M. BaNes, Gouverneur Général de l'AI-
Prie. ayant quitté hier Maneille, est arrivé
ce matin à Paris à 8 h. 40.
- -001
En Oranle
-+0--
La rivière l'Habra, dans la région de Pet-
régaux, est toujours un torrent impétueux
et, d chaque instant, sur les rive., se pro-
duisent des ébouiements provoqués par l'ac-
tion des eaux. Au pont dit Sainte-Bugdnie,
la route est coupée par l'Habra qui a dé-
placé son lit.
Un grave accident. d'auto s'est produit
vendredi, du fait de cette situation.
L'auto de M. Baron, d'Oran, dans la-
quelle se trouvait M. Henri Simon, agent
commercial d'une usine de l'Indre, fut pré-
cipitée, d'une hauteur de 7 mètres, dans le
lit de la rivière. M. Simon fut rejeté sur la
berge par le courant, mais son compagnon
disparut dans les flots. On a découvert sa-
medi son cadavre 4 2 kilomètres du lieu de
l'acident. Quant à l'auto, elle n'a pas été
retrouvée.
(Par dépêche)
8.. –-–
L'avèieaeil de Sidi Hokaaed
- 08
S. M. Sidi Mohamed s'est rendu vendredi
en grand apparat à la mosquée Koutoubia, où
il a fait une prière aolemclle.
Le cortège a défilé dans les rues au milieu
de la population Indigène qui a acclamé le
souverain. Devant le sultan, abrité par le Ira-
ditionnel parasol oert, cheoauùhaicnt le pacha
de la ville et les grands caids.
De nombreux touristes qui séjournent actuel-
lement dans la capitale du Sud assistaient au
défilé.
Moulai Mohamed a quitté Marrakech le
11 février à 9 heures, à destination de Casa-
blanca, où il séjournera une huitaine environ.
A son départ, le sultan a reçu les hommages
des notabilités indigènes et a été salué par les
autorités françaises locales.
(Par dépêche.)
L'Aviation Coloniale
Le raid Costes-Le Brix
Partis de Paris, le 10 octobre dernier,
les deux pilotes Costes et Le Brix ont atteint
hier New-York, but de leur randonnée
aérienne qui débuta par la traversée tle
l'Atlantique sud, accomplie par eux pour la
twemièro fois, d'un seul vol, de Saint-Louis
à Natal.
L'importanec et la valeur technique de
cette entreprise menée a bien sont souli-
gnées par quelques chiffres : 36.000 kilom
tres de vol, 27 étapes, 212 heures dans l'at-
mosphère fi une vitesse -npyennu de 170
kilomètres à l'heure ; eti-liii, des départs el
des atterrissages depuis le niveau de la mer
jusqu'à plus de 4.000 mètres d'altitude.
IXÏS deux pilotes français montrèrent leur
cran et leur valeur professionnelle ; l'exploit
qu'ils réalisèrent met en valeur la construc-
tion-de nos industries de l'néronautitlnc.
Bruxelles-Congo
Samedi dernier, le nouvel appareil mé-
tallique du lieutenant Thieffry, qui doit !
tenter le raid llelgiqiie-Coligo, a fait un
vol d'essai, piloté par l'adjudant Lan,
L'appareil s'est admirablesment comporte.
Lisbonne-Ooa
L'aviateur portugais Carlos Rlek, qui
était parti d'Oran le 11 février, à 8 h. ao,
à bord d'une avionnette de Havilnnd, est
arrivé il Alger le même jour, à 11 h. 20.
Arrivé ru Tunisie liier matin, l'aviateur
a diï, par suite du mauvais temps, atterrir
aux environs de ttizerte.
Les colonies à l'Exposition
de la Revoialioa française
i .la-lIldIoaeq- Nationale
--..0--
« Ici et aujourd'hui, commence une nou-
velle époque de. l'histoire du Monde et vous
pottvea dire « j'y étais n.
Cette affirmation dont se glorifiait Gcethe,
au soir de la bataille de Valmy, nos colo-
nies auraient pu la prendre à leur compte.
Elles aussi, avaient été agitées par le
souffle de la Révolution française et elles
connurent des volontaires enthousiastes.
Aussi, ont-elles leur place dans les salles
Aussi, Bibliothèque Nationale, à l'ExpO$itto.
de la
de la Révolution Française, ouverte encore
six semaines à tous ceux qui s'intéressent au
grand mouvement social de la fin du xvm.
siècle.
L'on s'y honore du titre de citoyen à l'om-
bre des attributs républicains, sous le fais-
ceau des licteurs, sous les écharpes et les
drapeaux tricolores qui encadrent la Déclar
ration des Droits de l'Homme et du Citoyen.
Le 28 mars 1792, l'Assemblée Législative
décrétait que les hommes de couleur et les
nègres jouiraient de leurs droits politiques.
C'était le premier pas vers l'abolition de
l'esclavage qui fut votée par acclamation le
4 février 1794 par la Convention Nationale.
Or, on aperçoit dans les vitrines, les mé-
moires imprimés, témoins émouvants des lut-
tes soutenues aux assemblées par cc Les Ami.
des Noirs », ainsi qu'un recueil de vues qui
illustraient l'ouvrage de Moreau de Saiât-
Méry, député de la Martinique à la Cons-
tituante : « Lois et institutions des colonies
françaises de l'Amérique sous le Vent ». Un
volumineux manuscrit attire ensuite l'atten-
tion par sa charmante couverture coloriée,
c'est « Florindie ou l'histoire physico-écono-
mique des végétaux de la Torride u. Ses
images font la plus attrayante publicité pour
la nore coloniale : racines du manioc, in-
digo, café, canne à sucre, poivre noir, etc.
Et comme on ne gagne ces pays fortunés
ni en diligence, ni en ballon captif, - les
grands voiliers sont « a quais » au bord de
cette vitrine, encadrés par la Marine Natio-
nale, ses trois-ponts armés de 74 à 120 ca-
nons de 36 avec leurs équipages qui comp-
taient de 706 à 1.130 hommes, ses frégates,
ses corvettes et ses bricks moins bien ar-
més de 4 à 50 canons de 6 à 10 livres, avec
des équipages de 6 à 340 homm.
Ce sont les premiers voyages du drapeau
aux trois couleurs, pavillon de beaupré, pa-
villon de poupe, guidon, flammes nationales
qu'il fallait révéler à tout le monde connu.
Des journaux de bord, aux grosses ou fines
écritures encore toutes secouées de roulis,
consignent pour les pouvoirs révolutionnai-
res le voyage de Decrès, futur ministre de
la Marine impériale, alors capitaine dé vais-
seau, à nos comptoirs des Indes, et le voyage
autour du monde d'Etienne Marchand,
chargé de l'extension du commerce des four-
- rures.
Puis c'est la tourmente qui oppose aux
planteurs aristocrates, les « sans culottes"
noirs : proclamation de Toussaint Louver-
ture, chef des insurgés aux habitants de
Saint-Domingue :
« F rires et Amis, quelles sont vos inten-
tions. Ne combattes pas contre les frères
qui défendent la liberté. Et quel est dont
ce commandement de Dieu qui vous ordonne
de répandre le sang comme vous le faitest n
Plus loin, c'est la correspondance du vi-
comte de Damas, propriétaire à la Iartiai-
que, demandant au Gouverneur l'appui des
pouvoirs publics pour soutenir t'autorifé lé-
gitime et défendre les propriétés et la vie
des colons contre les insurgés.
Enfin, quand les petites - patries sont dé-
clarées en danger, la Convention équipe des
bateaux et délègue des commissaires du peu-
ple aux colonies américaines des îles du
Vent, que convoitent et serrent de près les
Anglais. Certainement, aristocrates et « sans
culottes » noirs n'avaient pas attendu les
« blancs de France » pour s'unir et se dé-
fendre contre l'ennemi commun, mais les
commissaires, magnifiquement panachés de
plumets et ceinturés aux trois couleurs, ces
hommes qui avaient vu Danton, parlé à Ma-
rat, approché Robespierre, provoquèrent l'en-
thousiasme.
A la Guadeloupe, Victor Hugues et Chré-
tien, commissaires du peuple délégués par
la Convention et 1.200 hommes de troupes,
nouvelles recrues, débarquèrent à la Pointe-
du-Gosier le 2 juin 1794. Les Anglais étaient
huit mille.
L'énergie indomptable déployée par Vic-
tor Hugues pour l'organisation de troupes
démunies de tout, rappelle le manifeste de
Saint-Just et de Lebas à la municipalité
de Strasbourg :
<( Dix mille soldats sont nu-pieds dans
l'armée il faut déchausser tous les aristo-
crates dans le jour et que demain à dix heu-
res du matin, les dix mille paires de chaus-
sures soient en marche pour le Quartier Gé-
néral. »
A la fin du mois de juin de l'an II, les
Anglais étaient boutés hors de la Pointe-à-
Pitre.
Dans ces vitrines, remarquablement dis-
posées par les soins éclairés de M. Roland
Marcel et qu'il a cataloguées sous la ru-
brique : « Navigation, Colonies, Voyages »,
ainsi que dans toute la grande salle pavoi-
sée des drapeaux des sections et des emblè-
mes qui ornèrent l'autel de la patrie à la
fête de la Fédération, règne .ce que Miche-
let appelle « l'Esprit de la Révolution. où
se garde toujours. l'inextinguible étin-
celle ».
M. L..S
!– –-–
M. Alexandre Varenne
et l'Indochine
ne
L'ancien Gouverneur Général de l'Indo-
chine, ayant été mis en cause par notre
confrère le Figaro dans un article intitulé :
« Titres exceptionnels », lui a adressé la lettre
suivante dont nous extrayons les passages sui-
vants relatifs aux concessions au Darlac :
Ce n'est pas moi qui ai accordé les
concessions du Dartnc, -- ces affaires n'étant
point dans mes attributions, mais bien du
ressort de l'autorité locale, en l'espèce de
M. le Résident Supérieur d'Annam. A plus
forte raison, ai-je ignoré les spéculations de
CM nOumo 1 n cBNTnm
LUNDI som. 13 (FEVRIER 1928
L.:; A. ,.:, I#. :.' c:,: 1 #:
Les Annales Coloniales
Ut –innrn et rielMMt sent nyii m
du
0- Diuftcnuits i Marotl RUfiDEL et L.-G. THÈBAULT
La Ahhalu Goloriales ne publient tue de» arti-
cles inédits, qui sont leur propriété exclusive.
jnhmvitipiei-
Rédaction &Aiministra$hn ;
M, IN II M-IM*
PAIRIS en
VoLom a Lgmvm 194P
- RICMBLMU Cf-M
ABONNEMENTS
am Il supplément illustré:
Ua M ô mois 3 Mai*
FrtMtlt
CotaiM 1209 65 1 85.
ÙrêʧÊr.. 110» 100» M»
On l'tbom uai traI8 daaa
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; ., b 1 UI o.. '- 0'
Noua avons tldté de mettre en Jumière le
.ï.., quft«f«ppBlé à it -
Agricole Mutuel dans le développement agri-
cole de l'Afrique Occidentale française.
L'importance de ce rôle a été comprise par
M. le gouverneur général Carde et par M. le
Ministre des Colonies,, puisque a paru au
Journal Officiel du 27 niai 1926 un décret
organisant le Crédit agricole dans notre
grande Colonie de l'Ouest Africain.
Les auteurs de ce décret se sont largement
inspirés de notre législation française telle
qu'elle résulte de la loi du 5 aoùt 1920.
Ce décret spécifie qus des Caisses de cré-
ait agricole mutuel peuvent se constituer dans
tes colonies du. Gouvernement général de
l'A.O.F. et que peuvent en faire partie les
membres des sociétés indigènes de pré-
voyance, les membres des syndicats agricoles,
les membres des « associations agricoles indi-
lênes o, ainsi que les sociétés de prévoyance,
les syndicats agricoles, IPS a associations agri-
coles indigènes. » Ces Caisses ont exclusive-
ment pour objet de faciliter et de garantir
le opérations concernant la production agri-
cole, effectuée par leurs sociétaires indivi-
duels et collectifs. Leur capital ne peut être
constitué qu'au moyen de e parts » souscrites
par leurs sociétaires. ,.,
Dans rhaque cercle, il ne peut être créé
à/à*mu t Caisse locale de Crédit agricole.
Cette Caisse consent à tous ses sociétaires
des prêts d'argent à court terme dont la du-
rée totale ne doit pas dépasser celle de l'opé-
ration agricole pour laquelle ils sont consen-
tis; elle consent encore des prêts d'argent à
moven terme pour l'achat de matériel et de
bétail, pour la mise en valeur'ou l'améliora-
tion des exploitations agricoles, et ce pour
une durée maxinia de cinq ans.
Le taux des prêts est fixé pour chaque
colonie par trrté du lieutenant gouverneur.
Il ne peut être supérieur de plus de 1
nu taux d'escompte de la Banque de l'A.O.
Dans chaque'colonie il est créé une Caisse
M centrale de Crédit agricole dont le siège est
au chef-lieu. Cette caisse a pour but de faci-
liter les opérations réalisées par les Caisses
locales et de consentir aux sociétaires indi-
viduels de ces Caisses locales des prêts d'ar-
gent à long terme. Les prêts à long terme
eoot destinés à faciliter :
";' x* L'acquisition, la constitution ou la mise
- état de productivité d'un domaine fami-
liai; a* la construction de bâtiments d'ex-
ploitation et d'habitation; 3* l'exécution
^^améliorations foncières telles qu'irrigation,
drainage, plantation d'arbres, etc.
Ces prêts sont au maximum de i 0.000 fr.;
ils sont remboursables par annuités égales
dans un délai qui peut atteindre douze ans.
Le taux d'intérêt est inférieur de 2 au
moins au taux d'escompte de la Banque de
l'A. O., sans pouvoir dépasser 4 Ce
taux peut être réduit exceptionnellement ft
à en faveur des indigènes qui justifient
avoir suivi régulièrement les cours d'une
éoolé d'agriculture ou d'une école de labou-
rage. Les prêts à long terme peuvent être
.tii à certaines collectivités comme les
•ôciétés de prévoyanoe indigènes, les sociétés
fcoopératives et les syndicats agricoles pour
Une durée maxima de quinze ans; ce m-
mum peut être porté à trente ans en faveur
des coopératives de reboisement.
Pour compléter l'organisation du Crédit
Agricole, le décret du 27 mai 1926 prévoit
la création, à Dakar, d'une Commission
témultative du Crédit agricole, qui se réunit
idem fois par an.
Ce rapide exposé, permet de se rendre
= que le Crédit agricole en A.O.F.
possède désormais des assises sérieuses et
4tM peut aspirer à un développement consi-
dérable. A une condition cependant, c'est
que les Caisses locales et centrales ne soient
pas réduites à vivre sur le seul apport de
leurs sociétaires.
Il faut, surtout au début, qu'elles reçoi-
TCM des avances assez considérables du Gou-
vernement général. Ces avances sont d'ail-
leurs prévues par l'article 40 du décret de
1996 qui stipule qu'elles auront lieu sans
intérêt et l'art. 44 mentionne que « l'avance
uns intérêt et les redevances annuelles à
verser au Trésor par la Banque de l'Afrique
Occidentale sont spécialement affectées aux
:avances à consentir aux Caisses centrales du
Crédit agricole ».
Malheureusement, la convention passée en-
ttre le Ministre des Colonies et la Banque
n'a pas encore été approuvée et le rapport
-dé*ttôtre ami Augùste Brtinet, s'il figure de-
puis quinte jours à l'ordre du jour * de la
Chambre a beaucoup de chances de ne pas
être définitivement adopté non sans toute-
fois avoir apporté à la convention les modi-
fications d'intérêt général qui s'imposent, no-
tamment en ce qui concerne le taux d'avance
dont le chiffre d'intérêt est exorbitant. Cet
4tat de choses, s'il est loin d'être défavorable
aux actionnaires de la Banque de l'A, -o.,
est infiniment regrettable pour le développe-
ment du Crédit agricole colonial : faure
d'avances importantes, les Caisses de Crédit
ne peuvent se développer avec toute la rapi-
dité désirable. Pour montrer le dommage que
cause à l'agriculture de l'Afrique occidentale
le retard apporté à l'apluooation de la Con-
vention concernant la Banque de l'A. O.,
qu'il nous suffise de dire que la redevance
imposée par cette Convention équivaudrait,
appliquée aux résultats de l'exercice 1924-
IOI. à 4 millions et demi.
- Appliquée au dernier exercice, cette som-
me atteindrait certainement un chiffre. bien
supérieur. La dotation du Crédit Agricole
de l'A,O.F. s'accroîtra certainement de rinq
à six millions jehaque année à partir du jour
de la ratification de la Convention actuelle-
,de la ra t l géat*
ment soumise à l'examen du Parlement.
Il imposte dom de cette ratification
si nous voulons aboutir à de*'«Montions
fécondes. Et, pour terminer cette longue
étude sur le Crédit agricole colonial, qu'il
nous soit permis de citer les paroles de l'un
de nos plus distingués spécialistes en la
matière, celles de M. Peyssonnerie, dont les
travaux en matière d'agriculture coloniale
font autorité : ta Le crédit agricole organisé
par a en bas 9, reposant sur des collecti-
vités locales, dont tous les membres se con-
naissent, se contrôlent et se déclarent soli-
dairement responsables les uns des autres,
peut stimuler puissamment les agriculteurs
isolés ou réunis en collectivités en leur four-
nissant les ressources dont ils sont dépour-
vus et contribuer ainsi, d'une manière très
efficace, à l'intensification de la production
du sol.
« Sous l'action réfléchie et persévérante
des gouverneurs, des administrateurs et des
fonctionnaires des divers services, les asso-
ciations professionnelles de cultivateurs, sou-
tenues financièrement par des caisses de cré-
dit mutuel, contribueront à accroître le ren-
dement du sol et à assurer le bien-être à
ceux qui le travaillent.
« Elles développeront aussi chez leurs
adhérents l'esprit de solidarité mutuelle et
la notion de responsabilité collective résul-
tant d'engagements librement consentis par
chacun dans l'intérêt de tous.
« Elles seront donc non seulement -- un
puissant facteur de réalisations matérielles,
mais, de plus, elles rempliront un rôle d'édu-
cation morale de premier ordre, acheminant
l'indigène vers une conception nouvelle de
la vie sociale, lui faisant comprendre l'im-
portance des devoirs qu'entraîneront pour lui
des droits plus étendus et le rattachant ainsi
plus étroitement à la France. 8
Georges Namalle,
Député de saôné-et-Loiré, Secrétaire de ta
Commission des Colonies, Membre de la
Commission des Mines et de la Force Mo-
trice.
..-
Transfert des cendres
du roi Behanzin
Samedi, dans la matinée, le corps de l'a.
rot Behansin a été exhumé du cimetière de
Saint-Eugène, à Alger. La cérémonie eut
lieu dans la plus stricte intimité. Seuls, le
fils de l'ancien roi du Dahomeyt exilé à
Alger, le prince Ouanitou et son épouse,
le commissaire de police de service et le
personnel du cimetière assistaient à la lu-
nèbre cérémonie.
Les restes de Béhamin, enveloppé, s daM
de riches étoffes de soie, ont été déposés
dans une magnifique bière, doublée de
plomb. Le corps était demeuré intact. Le
cercueil a été transporté A la chapelle ar-
dente des pompes funèbres, en attendant
son transfert, dont la datfJ n est pas encore
litée, à Abomey, ville natale de Vex-roi, où
aura lieu une grande cérémonie funèbre,
(Par dépêche.)
Mission scientifique anglaise
00
A la suite de l'annonce que noua avons in-
sésée dans un de nos récents numéros concer-
nant la mort au Bakou de deux explorateurs
scientifiques anglais, M. et Mme Glover, le
Ministère des Colonies a ciblé à Brazzaville.
M. Antonetti, Gouverneur Général de r A.
E. F.. a répondu qu'il ignorait complètement
les faits qui lui étaient lipalâ. et qu'aucune
effervescence ne s'était produite dans les terri-
toires voisins du Tchad.
Riz et papillon
Fort répandu en Cochinchine, la pyrale
jaune à deux points, microlépidoptère, est
des plus nuisibles. De 10 millimètres de
longueur et de 20-25 millimètres d'envei-
gure, il vole autour des lumières. Ses ailes
supérieures sont jaune pâle ; chacune d'elles
porte un gros point noir vers le milieu de
sa longueur, d*où son nom.
Ses ailes inférieures sont blanchâtres.
Les œufs de la femelle sont groupés sur
la face supérieure des feuilles de riz, un
endtiit fait avec des poils de l'abdomen de
l'insecte, les recouvre.
La chenille naît huit jours plus tard. Elle
se nourrit aux dépens du pied de riz. Quand
elle a atteint son complet développement, la
chenille occupe le plus souvent l'un des
entre-nauds inférieurs du chaume. La chry-
salidation s'effectue dans un cocon commu-
niquant avec un trou de sortie préparé
pour l'adulte.
L'emploi des pièges lumineux pendant la
végétation du nz permet de capturer un
grand nombre de papillons.
L'incinération des chaumes infectés, et
cela immédiatement après la récolte, est
aussi une bonnp. mesure pour limiter les dé-
gâts. Mais surtout, l'homme est aidé dans
sa lutte, contre la pyrale\ par les oiseaux
et les hyménoptères parasites des. chenilles
et des œufs. Et cela est fort heureux pour
I la sauvegarde de nos récoltes de riz.
Li emom la rem la Imm
ti-P Mouvement du port de IIfuphong, en jan-
vier 1028, a été :
Entrées : 34 navires, d'une jauge brute totale
Sorties : 40 navires d'une jauge brute totale
fin : 109. £ 0:> tonnes Savoir : -
Importa lions - .., MiyTiionflisas
18 Trnnonis .; V.V. JjOones 9.531
9 anglais .*.v'.ï,»PilK..
japonais '.,., ,..--.rt-;.,.2
2 norvégiens sur lest
1 liollnndnis .";:',.,,, 1.172
-
1 chinois AV. 178
Exportations : *
20 français .,..,. '.i'. ',. ', Il 1 1 19.159
410 nnglnis ..; 1 1 ;" : :. 1 1 1 1 1 1 1 S -99S
•' 5 japoonis ":.",.,,,.,.,., 9.053
1 hollandais 1 1 1 1 1 1 '.,., ri!
4 chinas 5.600
LE DUEL DU CAOUTCHOUC
à OPTtMtSME ;:¡
Duel -' formidable, f*Z**tesqt(e.
On et parlé souvent de Vjpôpét 4m.
caoutchouc. Elolle dramatique.
Les deux protagonistes sont de taille : l An- |
gleterre, qui produit; VAmérique, qui con-
somme.
Dans les deux camps qui divisent le
monde, on suit avec une attention anxieuse
les résultats du fameux plan Stevenson. Il
peut tout sauver, il ne sauvera rien du tout.
Les deux thèses s'opposent.
Laissons aujourd'hui la parolf aux opti-
mistes.
Leur foi est robuste : les stocks peuvent
s'accumuler, les prix peuvent fléchir ; ils
regardent V avenir avec confiance. L'augmen-
tation annuelle moyenne de la consommation
est en progrès, 10 aux Etats-Unis, 17
dans le reste du monde ; tel est V accrois-
sement de l'absorption entre 1926 et 1927.
Si la maison Ford, au lieu d'employer de
longs mois à mettre au point un nouveau
modèle avait continué à fabriquer au même
rythme qtfautrefois, nul doute que le chiffre
de 10 eut été de beaucoup supérieur. Le
nouveau type une fois créé, lancé, le nombre
des acquéreurs d'automobiles va s'accroître
en raison directe de ses perfectionnements el
de son bon marché.
Deuxième élément d* espoir : la baisse Jet1
es p oir : la bd$' $*s' e d
Vessence aux Etats-Unis, qui fait que, de
1926 à 1927, ou Y a consommé 14 de
plus. Troisième élément : développement
continu du réseau routier. Quatrième élé-
ment : emploi plus étendu du caoutchouc
dans la construction de l'automobile pour
amortir les vibrations. L'optimisme se jus-
tifie par des raisons diverses. Laissons-le
s'épanouir sans lui présenter des objections.
Au fond, le problème se ramène à celui-
ci : quelle que soit l'augmentation qtion
aie le droit de prévoir dans l'utilisation du
laoutchouc, la production de caoutchouc se
développe-t-elle de façon à être inférieure,
égale ou supérieure aux besoins nouveaux 1
Aucun doute, réplique l'optimisme. Elle
se développe de façon inférieure ou, tout au
plus, égale. De 1920 à 1924, les plantations
neuves sont insignifiantes ; elles sont insuf-
fisantes depuis. Ne répondes pas qu'avant
de songer à l'écoulement du caoutchouc des
plantations nouvelles, il faut assurer celsti
des plantations anciennes. Vous vous attire-
riez cette réplique qu'un arbre ne donne du
caoutchouc fil ci échéante, que la production
ne saurait donc s'étendre que lentement et
suivant des méthodes scientifiques de sélec-
tion. Ces méthodes, on les applique peu à
peu, à l'exemple des Indes Hollandaises, oi
elles ont eu des résultats très remarqués.
VAngleterre a aussi ses savants, et ses
etdtures ont été améliorées tendant les pt-
nodes antérieures. Le progris se fait sûre-
ment, sans à coups, avec une marche pru-
dente et continue.
Que persiste l'entente entre producteurs
et industriels pour le maintien du plan Ste-
vensont et aucune crainte n'est légitime.
Sans doute, tous les industriels ",,t pas,
sur le plan libérateur, la même opinion : ils
seront convaincus, les uns après les autres,
qu'il n'en est pas de meilleur. Sans doute,
la conttebande empêche que ce plan arrête
la surproduction et évite Vaccumulation des
stocks à Londres : on la combattra avec
ténacité.
De plus en plus, les producteurs et les
consommateurs de matières premières s'orga-
nisent sur le plan international. Des accords
se nouent par-dessus les frontières d'un bout
à l'autre d'un monde qui devient tous les
jours plus petit; Cette coopération interna-
tionale est plus facile, peut-être, quand il
s'agit du caoutchouc que des autres matières
premières. En tout cas, elle ne fest pas
moins : P,odutli"tl et consommation, Angle-
terre et Amérique aimeront mieux concilier
leurs intérêts respectifs que les heurter vio-
lemment. La guerre industrielle et commer-
ciale ne paye pas plus que l'atitre. Mieux
vaut cent fois l'harmonie que le désordre, et
la paix définitive que le conflit permanent.
Ainsi pensent, ainsi s'expriment les doc-
teurs Tant-Mieux :
Nous donnerons la parole aux atitres, aux
docteurs Talli-Pis, et nous les écouterons
avec le même désir de distinguer quelques
parcelles de la vértté.
,!O Meario Rûustan,
Sénateur de Vllirault, ancien ministre
Vice-Président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
1..
Louis Sonolet
–
Louis Sonolet est' mort samedi soir. Né à
Bordeaux, le 15 novembre 1875, après de
solides études aux lycées de Bordeaux et de
la Rochelle, il avait collaboré à différentes
publications, notamment au Journal des Dé-
bats. Cousin du regretté Gouverneur Géné-
ral de l'Afrique Occidentale Française Wil-
liam Ponty, il avait été chargé de mission
en Afrique Occidentale et au Maroc, de 1908
à 1914. Il laisse un grand nombre d'ouvra-
ges très divers et fort curieux : livres his-
toriques, impressions coloniales, le Parfum
de la Dame noire, Mes citasses, le Livre du
Maître africain) poèmes, théâtre (il eut trois
nièces iouées à l'Odéon).
L'Académie Française l'avait couronné
trois fois et la Société des Gens de Lettres
deux fois. Secrétaire de la Société Nationale
des Beaux-Arts, Louis Sonolet était membre
fondateur de l'Association des Ecrivains com-
battants.
Il avait été grièvemeftt blessé à la guerre
et sa mutilation ne lui permettait qu'une
activité diminuée par de grandes souffrances.
Il ét e là Légion d'honneur,
décoré de la médaille militaire et de la
croix de guerre.
BROUSSES
fr. BROUTILLES
08
- 1ll" - ..,. 1.
Parles-vous le syrien? Moi pas, mais
j'imagine que l'altercation qui mit aux pri-
ses bier. dans un café de Toulouse, M. le
curé Jean Saliba et les trois dames syrien-
nes louti Malik, Asmir Rochaba et Ratoum,
affecta la forme suivante «
et Abraca-Dabra-Rahat Loukoum.
- Mais, mesdames.
- Tampon luy leu Deyrouth.
- Je vous en prie, mesdames.
- Euj teu lui déchir Tcachmir. *
Etc., etc.
Un traducteur bénévole affirma que ces
dames reprochaient au prêtre de les avoir
diffamées. Le cas devait être grave, car la
flèche du Parthe de Mme Ratoum fut un
violent coup de parapluie qui affligea
l'épaule du soi-disant calomniateur.
Aux dernières nouvelles, le commissaire
de police, la tête plongée dans ses mains,
essaie en vain de voir clair dans cette nou-
velle guerre syrienne qu'il voudrait bien ré-
soudre selon resprit locarnien.
Et maint Toulousain rigoleur. ayant son
véritable domicile devant une table de mar-
bre et à proximité d'un billard, pense que
vraiment, rien ne valait mieux, hier, que
d'aller au café.
Faust an ae siècle
On savait, à n'en pas douter, que la mé-
..de du docteur Voroaoff était capable de
rendre du muscle aux Wliers les plus dé-
couragés. Dans de nombreuses bergeries afri-
caines, notamment à Tadmit, les brebis ren-
daient grâce au plus étonnant faiseur de
miracles de notre époque. Si l'espèce ovine
avait l'âme mystique, elles eussent brûlé un
cierge symbolique au docteur Voronoff.
Mais que valait sa greffe pour l'espèce
humaine? On cite bien, sous le - manteau, des
noms de cacochymes redevenus Céladons,
mais ces prolongés attribuent à leur propre
mérite d'hommes nés vigoureux, ce qui n est
qu'un effet de l'art. Ils ne sauraient se van-
ter d'un regain supposant qu'un moment ils
ont défailli. On les comprend.
Mais voici qu'un Hongrois récemment
traité se trouve en procès avec une compa-
gnie qui lui avait consenti une assurance
viagère. Les assureurs tablaient sur un
prompt ramollissement, annonciateur d'une
très prochaine cessation de leurs versements.
Or, la règle du jeu est faussée. Le Hongrois
reverdit. Il est le Faust de VoroDOMé-
phisto. Alors, ça ne va plus, sinon pour lui,
du moins pour la Compagnie, et les juges
de Budapest vont avoir à examiner un cas
prodigieusement inédit.
Pièces en mains, sans doute.
Amdton
km an *' thésears csIsbhisx
00
Un professeur est-il autorisé à déduire de
son revenu de l'année les frais d'impression
de sa thèse de doctorat ? a demandé notre
ami et collaborateur M. Aimé Berthod, dé-
puté du Jura, au ministre des Finances
Eh oui, a répondu à peu près en ces
termes M. Poincaré, oui, les dépenses sup-
portées par des professeyrs pour l'impression
de leur thèse peuvent être considérées comme
effectuées en vue de l'acquisition du revenu
et déduites de l'impôt. Mais. Mais. les in-
téressés ne devraient pas manquer ultérieure-
ment de faire entrer dans leurs revenus les
profits qu'ils retirent de la vente d'exem-
plaires de leur ouvrage.
Cette prudence du fisc n'est-elle pas ma-
gnifique ? Il en sera, au reste, pour sa peine.
La géologie du Tonkin ou le régime douanier
du Maroc n'ont pas jusqu'ici, que je sache,
la grande faveur du public. Les éditions sur
le sol, le sous-sol, la juridiction et l'âme de.
notre empire colonial ne s'arrachent pas à
leur parution. Et personne n'a encore osé
traiter en Soitmne du derrière des singes
et de son rôle dans la poésie dadaïste. Et
cela est susceptible de faire de grosses ventes.
Docteurs ès sciences et ès lettres, et sur-
tout docteurs en droit, méfiez-vous donc. Le
fisc veille. Son oeil noir vous regarde.
La grèbe des hévéas
La greffe des hévéas est opération déli-
cate et difficile. Est-ce la raison pour la-
quelle beaucoup de planteurs de Cochin-
chine n'ont obtenu jusqu'ici que de médio-
cres résultats?
Le docteur Maas, professeur à la station
expérimentale d'Avros, donne à ce sujet,
quelques conseils pour l'emballage et les
soins à donner aux rameaux porte-greffons.
S'il s'agit de jeunes rameaux, dit-il, il est
prudent d'enduire les sections de coupe avec
de la paraffine; cette précaution n est pas
nécessaire avec du vieux bois.
Lorsque plus d'une semaine doit s'écouler
entre la récolte des rameaux porte-greffons
et la pose des écussons, il ne faut prendre
ces rameaux que sur du vieux bois et en oa-
raffiner toujours les extrémités sectionnées.
Il est également préférable d'emballer ces
rameaux dans des sacs de jute plutôt que
d'employer les games de bananiers que la
pourriture détériorerait peut-être pendant le
transport.
Les paquets de rameaux, enveloppés ainsi
de jute, sont placés dans des caisses que l'on
doit soigneusement fermer après avoir rem-
pli avec du charbon de bois humide, les in-
tervalles libres. A l'arrivée sur la planta-
tion, il est bon de rafraîchir les sections
primitives et plonger les rameaux dans une
eau chaque jour renouvelée.
Souhaitons que les conseils du docteur
Maas soient appréciés des planteurs des
hévéas et les aident à récupérer le fruit de
leurs efforts.
1 41^
Cinéma Colonial
&. At. g' atr ','
.-..---,-..,. 'ft.J.ed.-" ,-
'fi. ':' W""- C\,-.,.,"!" :'" ":-_.-' t»
M. Durée annonce de Biskra qu'il a ache.
vé les extérieurs de Désir.
CANDIDATURES
––0-0––
DE CANNES A GEX
Nous avions annoncé, il y a bientôt quatre
mois, que M. Paul-Ptudeai Paintevé, minis-
lie de a Gaener «nUanTiédrir la onÉott
que les républicains du 5* arrondissement
avaient mis en lui, avait décidé d'émigrer sur
la C6te d' Azur et de fixer ses pénates dans les
trois cantons de Cannes, Antioes, Cagnes.
1 En confirmant la nouvelle, il y à ua mois,
nous disions que son succès n'était possible
que s'il ajoutait au patronage officiel des deux
casinos de Cannes et de Juan-les-Pins, le dé-
sistement de M. Capron, conseiller gàiéral et
maire de Cannes, qui, malgré ses 75 ans et sa
santé précaire, en voulait. Mais a fallait passer
une cravate rouge autour du cou de M. Ca-
nton pour qu'il se désistât, faute de qooi c'est
lui qui a passé ie lacet au cou du tfunistre.
Etranglé à Canaes, M. Painlevé a accepté
avec enthousiasme l'offre aimable de M. Cha-
nal, sénateur, président du Conseil Général
de Fou i l l oux, un antre
nal, l'Ain.-et aussi de M. Fouilt, un aatre
sénateur du même députement. Ils assurent une
brillante élection à M. PP. Painteve dans
la circonscription de Gex-Naatua.
Piquante coïncidence, ce sera, depuis le
début de ce siècle, le troisième député de
Paris, ancien ministre qui, en difficulté avec
ses électeurs de la capitale, fuisa les risques
d'une réélection problématique pour se réfu-
gier dans l'Ain : lés deux pienûers fuient feu
M. Pierre Baudin. qui fut ministre daa Tra-
vaux publics, et pl us récemment M. AiMphe
Meuimy. ancien minisfre des Colonies et de
la Guerre.
A LA GUADELOUPE
Comme nous r avons annoncé, de nouvelles
candidatures se sont affirmées, celles de MM.
Gratien Candace, député sortant, républicain
socialiste ; Jean François, radical-socialiste,
dans la première circcaucriÏOII. et de MM.
Odet-Denys, avocat è la Cour d'appel de
Paris, républicain socialiste ; Eugène - Graeve.
avocat, gauche démocratique ; Bloocourt, avo-
cat, communiste, dans la deuxième.
-
M. Borde.. Parts
---0-0--
M. BaNes, Gouverneur Général de l'AI-
Prie. ayant quitté hier Maneille, est arrivé
ce matin à Paris à 8 h. 40.
- -001
En Oranle
-+0--
La rivière l'Habra, dans la région de Pet-
régaux, est toujours un torrent impétueux
et, d chaque instant, sur les rive., se pro-
duisent des ébouiements provoqués par l'ac-
tion des eaux. Au pont dit Sainte-Bugdnie,
la route est coupée par l'Habra qui a dé-
placé son lit.
Un grave accident. d'auto s'est produit
vendredi, du fait de cette situation.
L'auto de M. Baron, d'Oran, dans la-
quelle se trouvait M. Henri Simon, agent
commercial d'une usine de l'Indre, fut pré-
cipitée, d'une hauteur de 7 mètres, dans le
lit de la rivière. M. Simon fut rejeté sur la
berge par le courant, mais son compagnon
disparut dans les flots. On a découvert sa-
medi son cadavre 4 2 kilomètres du lieu de
l'acident. Quant à l'auto, elle n'a pas été
retrouvée.
(Par dépêche)
8.. –-–
L'avèieaeil de Sidi Hokaaed
- 08
S. M. Sidi Mohamed s'est rendu vendredi
en grand apparat à la mosquée Koutoubia, où
il a fait une prière aolemclle.
Le cortège a défilé dans les rues au milieu
de la population Indigène qui a acclamé le
souverain. Devant le sultan, abrité par le Ira-
ditionnel parasol oert, cheoauùhaicnt le pacha
de la ville et les grands caids.
De nombreux touristes qui séjournent actuel-
lement dans la capitale du Sud assistaient au
défilé.
Moulai Mohamed a quitté Marrakech le
11 février à 9 heures, à destination de Casa-
blanca, où il séjournera une huitaine environ.
A son départ, le sultan a reçu les hommages
des notabilités indigènes et a été salué par les
autorités françaises locales.
(Par dépêche.)
L'Aviation Coloniale
Le raid Costes-Le Brix
Partis de Paris, le 10 octobre dernier,
les deux pilotes Costes et Le Brix ont atteint
hier New-York, but de leur randonnée
aérienne qui débuta par la traversée tle
l'Atlantique sud, accomplie par eux pour la
twemièro fois, d'un seul vol, de Saint-Louis
à Natal.
L'importanec et la valeur technique de
cette entreprise menée a bien sont souli-
gnées par quelques chiffres : 36.000 kilom
tres de vol, 27 étapes, 212 heures dans l'at-
mosphère fi une vitesse -npyennu de 170
kilomètres à l'heure ; eti-liii, des départs el
des atterrissages depuis le niveau de la mer
jusqu'à plus de 4.000 mètres d'altitude.
IXÏS deux pilotes français montrèrent leur
cran et leur valeur professionnelle ; l'exploit
qu'ils réalisèrent met en valeur la construc-
tion-de nos industries de l'néronautitlnc.
Bruxelles-Congo
Samedi dernier, le nouvel appareil mé-
tallique du lieutenant Thieffry, qui doit !
tenter le raid llelgiqiie-Coligo, a fait un
vol d'essai, piloté par l'adjudant Lan,
L'appareil s'est admirablesment comporte.
Lisbonne-Ooa
L'aviateur portugais Carlos Rlek, qui
était parti d'Oran le 11 février, à 8 h. ao,
à bord d'une avionnette de Havilnnd, est
arrivé il Alger le même jour, à 11 h. 20.
Arrivé ru Tunisie liier matin, l'aviateur
a diï, par suite du mauvais temps, atterrir
aux environs de ttizerte.
Les colonies à l'Exposition
de la Revoialioa française
i .la-lIldIoaeq- Nationale
--..0--
« Ici et aujourd'hui, commence une nou-
velle époque de. l'histoire du Monde et vous
pottvea dire « j'y étais n.
Cette affirmation dont se glorifiait Gcethe,
au soir de la bataille de Valmy, nos colo-
nies auraient pu la prendre à leur compte.
Elles aussi, avaient été agitées par le
souffle de la Révolution française et elles
connurent des volontaires enthousiastes.
Aussi, ont-elles leur place dans les salles
Aussi, Bibliothèque Nationale, à l'ExpO$itto.
de la
de la Révolution Française, ouverte encore
six semaines à tous ceux qui s'intéressent au
grand mouvement social de la fin du xvm.
siècle.
L'on s'y honore du titre de citoyen à l'om-
bre des attributs républicains, sous le fais-
ceau des licteurs, sous les écharpes et les
drapeaux tricolores qui encadrent la Déclar
ration des Droits de l'Homme et du Citoyen.
Le 28 mars 1792, l'Assemblée Législative
décrétait que les hommes de couleur et les
nègres jouiraient de leurs droits politiques.
C'était le premier pas vers l'abolition de
l'esclavage qui fut votée par acclamation le
4 février 1794 par la Convention Nationale.
Or, on aperçoit dans les vitrines, les mé-
moires imprimés, témoins émouvants des lut-
tes soutenues aux assemblées par cc Les Ami.
des Noirs », ainsi qu'un recueil de vues qui
illustraient l'ouvrage de Moreau de Saiât-
Méry, député de la Martinique à la Cons-
tituante : « Lois et institutions des colonies
françaises de l'Amérique sous le Vent ». Un
volumineux manuscrit attire ensuite l'atten-
tion par sa charmante couverture coloriée,
c'est « Florindie ou l'histoire physico-écono-
mique des végétaux de la Torride u. Ses
images font la plus attrayante publicité pour
la nore coloniale : racines du manioc, in-
digo, café, canne à sucre, poivre noir, etc.
Et comme on ne gagne ces pays fortunés
ni en diligence, ni en ballon captif, - les
grands voiliers sont « a quais » au bord de
cette vitrine, encadrés par la Marine Natio-
nale, ses trois-ponts armés de 74 à 120 ca-
nons de 36 avec leurs équipages qui comp-
taient de 706 à 1.130 hommes, ses frégates,
ses corvettes et ses bricks moins bien ar-
més de 4 à 50 canons de 6 à 10 livres, avec
des équipages de 6 à 340 homm.
Ce sont les premiers voyages du drapeau
aux trois couleurs, pavillon de beaupré, pa-
villon de poupe, guidon, flammes nationales
qu'il fallait révéler à tout le monde connu.
Des journaux de bord, aux grosses ou fines
écritures encore toutes secouées de roulis,
consignent pour les pouvoirs révolutionnai-
res le voyage de Decrès, futur ministre de
la Marine impériale, alors capitaine dé vais-
seau, à nos comptoirs des Indes, et le voyage
autour du monde d'Etienne Marchand,
chargé de l'extension du commerce des four-
- rures.
Puis c'est la tourmente qui oppose aux
planteurs aristocrates, les « sans culottes"
noirs : proclamation de Toussaint Louver-
ture, chef des insurgés aux habitants de
Saint-Domingue :
« F rires et Amis, quelles sont vos inten-
tions. Ne combattes pas contre les frères
qui défendent la liberté. Et quel est dont
ce commandement de Dieu qui vous ordonne
de répandre le sang comme vous le faitest n
Plus loin, c'est la correspondance du vi-
comte de Damas, propriétaire à la Iartiai-
que, demandant au Gouverneur l'appui des
pouvoirs publics pour soutenir t'autorifé lé-
gitime et défendre les propriétés et la vie
des colons contre les insurgés.
Enfin, quand les petites - patries sont dé-
clarées en danger, la Convention équipe des
bateaux et délègue des commissaires du peu-
ple aux colonies américaines des îles du
Vent, que convoitent et serrent de près les
Anglais. Certainement, aristocrates et « sans
culottes » noirs n'avaient pas attendu les
« blancs de France » pour s'unir et se dé-
fendre contre l'ennemi commun, mais les
commissaires, magnifiquement panachés de
plumets et ceinturés aux trois couleurs, ces
hommes qui avaient vu Danton, parlé à Ma-
rat, approché Robespierre, provoquèrent l'en-
thousiasme.
A la Guadeloupe, Victor Hugues et Chré-
tien, commissaires du peuple délégués par
la Convention et 1.200 hommes de troupes,
nouvelles recrues, débarquèrent à la Pointe-
du-Gosier le 2 juin 1794. Les Anglais étaient
huit mille.
L'énergie indomptable déployée par Vic-
tor Hugues pour l'organisation de troupes
démunies de tout, rappelle le manifeste de
Saint-Just et de Lebas à la municipalité
de Strasbourg :
<( Dix mille soldats sont nu-pieds dans
l'armée il faut déchausser tous les aristo-
crates dans le jour et que demain à dix heu-
res du matin, les dix mille paires de chaus-
sures soient en marche pour le Quartier Gé-
néral. »
A la fin du mois de juin de l'an II, les
Anglais étaient boutés hors de la Pointe-à-
Pitre.
Dans ces vitrines, remarquablement dis-
posées par les soins éclairés de M. Roland
Marcel et qu'il a cataloguées sous la ru-
brique : « Navigation, Colonies, Voyages »,
ainsi que dans toute la grande salle pavoi-
sée des drapeaux des sections et des emblè-
mes qui ornèrent l'autel de la patrie à la
fête de la Fédération, règne .ce que Miche-
let appelle « l'Esprit de la Révolution. où
se garde toujours. l'inextinguible étin-
celle ».
M. L..S
!– –-–
M. Alexandre Varenne
et l'Indochine
ne
L'ancien Gouverneur Général de l'Indo-
chine, ayant été mis en cause par notre
confrère le Figaro dans un article intitulé :
« Titres exceptionnels », lui a adressé la lettre
suivante dont nous extrayons les passages sui-
vants relatifs aux concessions au Darlac :
Ce n'est pas moi qui ai accordé les
concessions du Dartnc, -- ces affaires n'étant
point dans mes attributions, mais bien du
ressort de l'autorité locale, en l'espèce de
M. le Résident Supérieur d'Annam. A plus
forte raison, ai-je ignoré les spéculations de
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