Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-12-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 décembre 1927 01 décembre 1927
Description : 1927/12/01 (A28,N178). 1927/12/01 (A28,N178).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64511718
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME ANNEE. N° 178
LE NUMERO : 30 CENTIMES
JJkUDI SOIH, lor DECEMBHh IHSi7
Les Annales Coloniales
Lei annonces et réclames sont reçues au
bureau du fournal.
DIRECTEURS : Marcel RUftDEL et L.-G. THÉBAULT
Tous la articles publiés dans notre iournal ne peuvent
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JouRut QUOTIDIEN
Rédaction & Administration :
M,
PARIS
▼Élira, x LOUVVME fl*SI
- RICHBLIBU1744
ItONNEHENTS
avec le supplément illustré :
Unes 6"0 SUMO
France et
Coloni. 120 » 65 » Si »
Étranger 118. IM > M »
On s'abonu* saas tnte 4cm
toos les bunaa cie
L'utilisation des prestations aux colonies
C'est une question oui est familière aux
lecteurs des Annales Coloniales. A plusieurs
reprises, ils en ont été entretenus, et, il y a
six semaines, mon distingué collègue Pierre
Taittinger dans un article qui a fait sensation
dans-le monde politique et colonial, signalait
à la fois la nécessité d'utiliser les prestations
en nature allemandes aux colonies et le danger
de cette utilisation si elle n'était pas ration-
nelle et méthodique. Tout ce qu'il a d.t devait
être dit : il l'a fait avec une- ««jumentation
serrée et vigoureuse qui a retenu l' attention de
la plupart des quotidiens politiques, des gran-
des organisations coloniales comme r Union
Coloniale, qui l'ont approuvé, et des groupes
compétents de la Chambre et du Sénat. Tout
cela a abouti à une opinion unanime, partagée
par la Commission des prestations, opinion qui
ne compte pas d'opposition au sein même du
Gouvernement.
Employons des prestations allemandes aux
colonies, rien n'est plus naturel, je dirais même
plus nécessaire, car de la plus rapide mise. en
valeur des colonies dépend un accroissement de
fortune publique et privée dont la commu-
nauté française et indigène, où que ce soit,
n aura qu à se louer. Mais n' introduisons nulle
part, pas plus en Indochine qu'au Cameroun,
à Madagascar qu'en A.O.F., au Maroc qu'en
Tunisie, une organisation industrielle aile
mande, construction de chemins de fer ou de
postes, société chargée d'adduction d'eau ou
d'outillage électrique. La force de la France
dans ses colonies réside bien plus dans la con-
fiance que les indigènes ont en nous que dam
l'exhibition d'une force militaire capable un
jour quelconque de mater une révolte (cela est
si vrai que quand, par malheur, quelques fautes
locales commises par des subalternes déterml.
nent des émeutes ou de petits soulèvements,
jamais nous ne pouvons immédiatement faire
une répression). Nous avons dit et répète au
centaines de milliers d'indigènes qui sont venus
en France pour la guerre du droit que nous
avions remporté la victoire. Ils sont retournés
le dire dans la colonie après l'avoir écrit com-
me nous. Ils attendent pour l' exportation des
produits de leurs pays natal, des chemins de
fer, des postes, des routes, des usines. On -
enfin leur faire, on va exécuter les grands tra-
vaux que nos possessions réclament. Mais qui ?
On parle des Allemands. Il semble que l'on
avait envisagé dans certaine direction de grand
Ministère la possibilité de faire faire ici un
chemin de fer, là des ports, par Jes sociétés
allemandes. Pierre Taittinger semblait indi-
quer dans la feuille le Capital, il y a quinze
jours, que la direction des travaux publics du
Mioistère des Colonies pensait à conher à une
Geaejlschaft la construction des ports de Ma-
- dagascar. Les Français racontent qu'ils ont
gagné la guerre, diraient immédiatement les
Malgaches. et ce sont les Allemands qui vien-
nent comme avant la guerre, plus même
qu'avant, et entreprennent des travaux, ame-
nant avec eux leur état-major de directeurs,
d'ingénieurs, de contremaîtres, d'ouvriers spé-
cialisés, et autour d'eux les commerçants alle-
mands qui ne manqueraient pas de fournir sur
les chantiers, au grand détriment des firmes
natinnfllp«
.--.
Le danger d'une pareille pratique n'a pas
échappé aux milieux compétents, et hier en-
core, dans le Bulletin du Comité de l'ilfriqlle
françcisc, M. Albert Rovagny, dont l'opinion
fait autorité au sein de cette vieille association,
revenait à la charge avec des précisions que
je me fais un devoir de reproduire.
Il explique d'abord le fonctionnement du
plan Dawes qui invite la France à absorber six
à huit milliards de prestations en nature. Sur
ces prestations, les colonies ont vu leur part
fixée après négociations entre le Ministère
des Finances et la rue Oudinot.
Ces négociations entre ministères intéressés
ont abouti, dit M. Albert Rooagny, à la signa-
ture de conventions avec quatre Gouvernements
généraux coloniaux, conventions qui stipulent
un moratoire de cinq ans avec remboursement
ultérieur à l'Etat français en 15 ou 20 annuités
avec un taux J'intérêt inférieur à 5 l'an.
Le Ministère des Affaires Etrangères a, de
son côté, obtenu pour le protectorat du Maroc
des conditions analogues.
Sans discuter la répercussion que peuvent
avoir sur l'industrie française des commandes
massives à l'industrie concurrente allemande,
on peut enregistrer qu'à une époque où le loyer
de l'argent rendait les emprunts publics oné-
reux pour les budgets de nos protectorats et
colonies, des crédits ont été ainsi aménagés
pour l'exécution de travaux projetés depuis
longtemps, mais toujours retardés, et ceci grâce
au concours du budget métropolitain français,
intéressé à faciliter l'exécution du plan Dawes.
Cependant, les études auxquelles se sont li-
vrés les services techniques officiels ont permis
de constater que l'ordre de grandeur des dé-
penses à imputer en mai-fa-or dans un pro-
gramme quinquennal de grands travaux (lequel,
d'ailleurs, n'est pas fixé ne varictur). était rela-
tivement modeste. D'après les évaluations com-
muniquées, dans les diverses colonies françaises
et à Vexception de l'Afrique du Nord pour
une dépense d'environ 1.300 millions de fr.,
26,3 seulement, soit 340 millions, pourraient
être fournis pat des prestations de l'Allemagne.
Ces chiffres font ressortir la faible proportion
A* nrrd/ifinns en nature aue nos colonies pa-
raissent actuellement en mesure d'absorber par
rapport au chiffre global de six milliards, soit
parce que les projets de travaux coloniaux ne
sont pas au point, soit parce que les gouvcr-
nements coloniaux hésitent encore à passer aux
réalisations demandées dans le programme Sar-
raot «
On s'est Jonc préoccupé, dans les sphères
officielles, de rechercher comment accroître la
proportion des prc*Mfotis dans les frais d éta-
blissement de l'outillage de nos colonies, tel
qu'il a été conçu
L'état de prévisions de l'emploi des pres-
tations en nature à l'outillage économique des
colonies dressé en 1926 portait sur du matériel
et des matériaux. Comment pourrait-on obtenir
une utilisation plus générale des prestations ?
C'est alors qua germé l'idée de faire appel
au pavillon allemand pour les transports rnarr-
times et à des cadres d'ingénieurs, contremaîtres
et ouvriers spécialistes allemands pour l'exécu-
tion sur place des travaux projetés, travaux qui
exigent l'emploi de la main-J' œucre indigène.
Les problèmes complexes et multiples que
pose une telle extension de l'usage des presta-
lions allemandes ne sont malheureusement pas
apparus dans leur ampleur à ceux qui ont cru
trouver là une panacée aux difficultés de fin.
cernent des travaux coloniaux.
Se plaçant au seul point de vue matériel et
immédiat, on ne peut nier que des affrètements
allemands payés par le Reich pour le compte
de la France n'évitent aux colonies un paiement
comptant correspondant à la valeur de ce fret,
En ce qui concerne les cadres d'entreprise t
cet avantage, peut-être illusoire comme nous le
verrons, n'existe même pas, car les services de
contrôle international de la Commission des
Réparations se refusent à avaliser des imputa-
tions en marks-or de tout ce qui est effective-
ment payé en francs.
Une partie seulement des salaires des cadres
allemands qui auraient à vivre sur des territoires
français serait donc agréée en marks, et l'expt-
rience montre que cette partie est à peu près
l'éqrtitlalent de la différence qui existe entre
les salaires d'agents français et les salaires
d'agents allemands, ceux-ci étant mieux payér
que nos nationaux.
Mais, là encore n' est pas la question
On se demande avec stupeur comment des
services officiels ont pu s'arrêter, même un
instant, à une telle conception dont l'applica-
tion aurait pour conséquence immédiate de
faire perdre aussitôt à la colonisation française
la position acquise depuis 1914 en évinçant les
nationaux allemands.
La voie dans laquelle a voulu s engager le
Ministère des Colonies (programmes de marchés
de chemins de fer et de ports, instructions aux
administrations coloniales) conduirait, en effet,
automatiquement, à la reconstitution intégrale
de toute l'organisation germanique d'avant-
guerre dans la France d'outre-mer. Les trans-
ports sous pavillon allemand ramèneraient les
Compagnies de navigation de Hambourg, de
Brême dam des mers et des ports français
qu elles avaient dû abandonner, et leur redon-
neraient une clientèle nouvelle au détriment de
notre marine marchande qui a déjà lant à faire
pour conserver la place conquise au pavillon
français. On le voit déjà au Maroc, où l'arri-
vée d'un premier paquebot allemand a fait
quelque sensation, suivant tout de suite la sup-
pression des surtaxes douanières imposées au
commerce allemand à titre de précautions salu-
taires et célébrant ainsi le retour de ce com-
merce en attendant celui des nationaux du
Reich.
Même si les navires allemands transportant
des fournitures au titre du plan Dawes étaient
astreints à ne pas prendre dans les ports fran-
çais de débarquement du fret de retour, il leur
serait aisé, en quittant, par exemple, Saigon,
de charger ait Siam ou en Malaisie, en quittant
Tamatave, de trouver des cargaisons à Mau-
rice ou dans l'Afrique Orientale, en attendant
le jour propice pour reprendre le trafic dans les
ports coloniaux français.
On aboutirait ainsi très sûrement, non seule-
ment à la réinstallalion d'une concurrence d'au-
tant plus dangereuse que le Reich n'hésite pas
à soutenir très largement ses Compagnies mari-
times, mais aussi parce que, selon l'adage
connu, « la marchandise suit le pavillon ».
Nous verrions bientôt reprendre le courant
d'importation dans nos colonies de marchan-
dises allemandes au lieu de marchandises fran-
çaises et d'exportation des matières premières
coloniales qui nous font défaut vers les mers
du Nord et Baltique.
L'arrivée d'ingénieurs, de contremaîtres alle-
mands, anciens officiers ou fcldwebels, agents
J'entreprises et de firmes allemandes, habitués
à la discipline d'outre-Rhin, guidés, conduits,
dirigés en sous-main par les services officiels
d'expansion allemande, défendant les intérêts
de l'industrie du Reich, selon les instructions
de la Deutsche Bank. serait encore plus grave.
Faut-il ajouter à cela qu' avant la guerre,
avec des effectifs infiniment restreints sur place,
les Allemands avaient préparé de véritables
organisations de guerre dans nos colonies. On
se souvient que Herr Ocklerking, directeur gé-
néral de la Firme Oswald, à Madagascar, et
le grand exportaleur-importateur Speidel, à
Saïgon, avaient tous deux leu s brevets alle-
mands, le premier comme Gouverneur Général
de Madagascar, le second comme Gouverneur
de la Ccchinchine en 1914.
A l'abri des prestations du plan Dae,
c'est tout le réseau de circumnavigation mon-
dial germanique qui peut se réorganiser. Il
peut apparaître comme légitime qu une grande
nation comme l'Allemagne ait la satisfaction
de voir ses couleurs flotter sur les océans et
intensifier son commerce extérieur. Mais que
ce ne soit au détriment ni de l'armement fran-
çais, ni de l'crdrc dans no^ possessions d'outre-
mer.
Pierre Taittinger dit ; «< Gare au cheval de
Troie. »
J'ajouterai simplement qu'il vaut mieux pré-
voir que résoudre, qu'on évite plus facilement
un conflit qu'on ne l'apaise. Ne tentons pas le
diable.
Ernest Haudosf
Sénateur de la Marne,
l'ii-r pr/cirtml île ln rommt**ton floq naunnr*.
EN A.O.F.
»♦«
1
lise PHUHK le peumeii ei de Use
ei vtiear mMe ies Mes nfiiitf
--0-0--
Compliions cl achetons aujour-
d'hui altt: élude. Nous avons dé-
montre nue l'installation définitive
dans les colonies L côtières de travailleurs ve-
nant des régions éloignées du Soudan, de la
Haute-Vol ta ou du Niger était chose dési-
rable et possible.
On nous objectera que par suite de la liai-
son du Thiès-Kayes avec le Kaycs-Nigcr il
de l'arrivée prochaine à Bobo-Dioulasso du
chemin de fer de la Côte d'Ivoire, l'indi-
gène du Soudait et de la H autc-Volta aura
intérêt, plutôt qu'à s'expatrier, à cultiver
davantage chez lui. Ce n'est pas complète-
ment exact, mime pour les po pulations t/ui
habitent à proximité des voies Je communi-
cation nouvellement ouvertes, à plus forte
raison pour celles qui en restent distantes de
ioo, 200 ou 500 kilomètres. Pt/Ilf les ara
chides, par exemple, un cultivateur en pro-
duira moins, à travail égal, au Soudan qu au
Sénégal ; les graines obtenues seront générale-
ment de moins bonne qualité; enfin, à qua-
lité égalt-, elles lui seront payées moins rlta.
puisqu'elles auront à supporter dcs frais de
transport beaucoup plus élevés pour attein-
dre le port d'embarquement. Encourager la
culture de l'arachide au Soudan est une
excellente chose ; la développer au maximum
au Sénégal est encore préférable.
Avec le même effort, un travailleur de la
H autc-Volta retirera, d'autre part, quatre
fois plus d'une plantation de cacaoyers, de
caféiers ou de palmiers à ICI Côte il'ivoire,
que de la culture de produits vivriers ou ail,
tres dans son pays d'origine. Et ce qui est
vrai pour le Sénégal et la Côte d'Ivoire,
l'est également, quoique en plus petit, pour
la Guinée, le Togo et le Bas Dahomey, on
l'on peut produire, outre des denrées vivric-
res, de fortes quantités de denrées diverses
pour exportation.
M. le Gouverneur ,1 ntonelti M. le Gouverneur Général Carde ont affirmé
à maintes reprises que la mcMcute politi
que à suivre dans nos colonies d'Afrique
était une politique d'alimentation des indi-
gènes. Or, la meilleure façon d'alimenter
les populations africaines et de les multiplier
est de placer celles-ci dans un milieu on elles
peuvent, récolter suffisamment et manger à
leur faim. Ce n'est pas en demandant à l',u-.
digène de certaines régions déshéritées du\
Soudan ou de la lfautc-Volta du coton eu
des produits susceptibles d'être achetés par
le commerce qu'on évitera les famines. An
contraire, on les provoque, car on provoque
la réduction des terres cusemcncées fil pro-
duits vivriers. Ne demandons pas a cet iudi
gène un effort que nous savon* stérile, mais
poussons-le tout doucement vers des zones
moins ingrates et si possible vers la côte,
&ù il trouvera rapidement des conditions de
vie moins précaires, oÙ il pourra aussi parti-
ciper effectivement il V œuvre de mise en va-
leur, à l'augmentation générale de la pro-
duction, à Venrichissement de l'ensemble de
la colonie.
Il importe par ailleurs de canaliser dans
toute la mesure du possible, au profit de la
Côte d'Ivoire, le mouvement d'émigration
qui se produit de la If autc-Volta sur la
Gold-Coast et que V Administration de
l'A. O. F. pourrait difficilement arrêter.
est ridicule que nous nous ef forcions de re-
lever la natalité et d'accroître la population
qui est sous notre tutelle pour fournir de la
maill-d'œuvre aux Anglais. Sans vouloir rayer complètement le mouvement dont nos
voisins bénéficient si grandement, nous pou-
vons prétendre nous servir en premier lieu.
La division administrative de L'A f riquc
Occidentale française, telle qu'elle existe
présentement, se prête malheureusement
assez mal à l'œuvre que nous préconisons.
Il y a toujours un peu de jalousie entre
Ticutcnants Gouverneurs de colonies conti-
giies (pour être Gouverneur on n'en est pas
moins homme) et les chefs des colonies de
l'intérieur peuvent voir à regret leurs col-
lègues de la Côte bénéficier d'un appoint
de main-d'oeuvre dont eux mêmes tirent ce-
pendant si fréquemment un mauvais parti.
le les connais trop cependant pour penser
qu'ils hésitent, si on leur demande, à pren-
dre toutes les mesures qui s'imposent.
Il v a là un ensemble de questions très
importantes et qui méritent, de la part du
Gouverneur Général de l'A. O. F, un sérieux
examen.
Pierre Valude,
Député du Cher,
Ancien ministre.
-- -.
Thèses coloniales
-–0-0–
M. Henry ch: MoiUotv, contrôleur civil sta-
giaire en Tunisie, détaché à la Direction Gé-
nérale de l'Intérieur, virnt do soutenir de-
vant la Faculté (k Droit d, Toulouse. 11m
thèse de doctorat sur un sujet de législation
tunisienne : Une loi agraire en 1 unisic.
M. Henry de Montoty a obtenu la mell-
tion : Très bien et éloges.
Sa thèse est une étude de la législation
établie en vue d'assurer la fixation au sol
des indigènes sur les terre* hnbous. Kilo est
précédée d'un exposé de la légi-lntion rOll
rière et du régime des halnjUb eu TuiiLi'
IVautic pan. M" YiUoi l>i:mut, nvoent
au Uaneau de lunus déjà docteur l';" : d'. u.
ces politiques et économiques, vient du ion
tenir avec succès, devant la Faculté de
Droit de Dijon, une nouvelle tlièse sur la
« Nationalité des Sociétés en Tunisie » lui
conférant le titre de docteur ès sciences juri-
diques.
A la Commission de l'Algérie
des Colonies et des Protectorats
"* "tsà Commission des Colonies s' est réunie hier
à 10 heures à la Chambre. Elle a tout d'abord
décidé l'envoi d'un télégramme à M. Mau-
rice Viollette, Gouverneur Général de l'Al-
gérie, dont voici le texte :
« Commission Algérie et colonies, réunie
ce jour en séance, vous prie de transmettre
populations douloureusement atteintes par ca-
tastrophe expression de son entière sympathie
et de son étroite solidarité. Commission s' em-
ploiera à faire aboutir toutes mesures destinées
soulager infortunes et à réconforter familles. »
Ce télégramme est signé de M. Diagne,
président de la Commission.
L'Assemblée a ensuite nommé M. Proust,
rapporteur du projet 5056, portant ajournement
en 1931 de l' Exposition Coloniale Internatio-
nale de Paris ;
M. Auguste Brunet, rapporteur de la pu".
position 5042 de M. Morinaud, tendant à ins-
tituer dans les Conseils municipaux d'Algérie
un poste d'adjoint indigène choisi parmi les
conseiller. élus par les indigènes.
Enfin, la Commission a voté un rapport de
M. Alcide Delmont sur le projet de loi por-
tant application aux colonies de la loi du 19
mars 1919 concernant la réhabilitation, en
temps de guerre, un second rapport du même
auteur rendant applicable aux Antilles et à La
Rëuhion la loi du 27 mars sur l' avqdement.
En fin de séance, le rapport de M. Diagne
sur le projet de loi portant amélioration du port
de Djijelli a été adopté.
Elections législatives
0
MARTINIQUE
Le Congrès du U1«M: Républicain (Cartel
des Radicaux Socialistes et des Républi-
cains Socialistes) comprenant, avec les mili-
tants de ces Partis, les maires de la plupart
des communes de l'île et un grand nombre
de conseillers généraux, a voté a l'unanimité
un ordre du jour de confiance à MM. Scvère
et Alcide Dchmmt, députés sortants et les a
désignés comme candidats l'our 1 t), M.
Sevèie qui avait, depuis longtemps, mani-
festé son intention de ne pas demander le
renouvellement de son mandat, a tait con-
naître (iue sa décision était définitive.
M. Alcide Delmont se présentera dans la
première, circonscription, et,1 h' qu'a repré-
sentée M. Scvère pendant plusieurs législa-
turcs.
Le candidat pour la deuxième circons-
cription sera désigné ultérieurement.
.,.
Un cardinal diplomate
et voyageur
--0-0--
telles sont les qualités qu'il faut reconnaître
à l'un des deux cardinaux qui seront nommés
par le Consistoire du 19 décembre.
Bien né en Lorraine, le jeune Lépicier, futui
prélat, était entré dès l'âge de quinze ans au
noviciat des services de Marie, à Londres.
Après avoir succédé au Collège de la Pro-
pagande, à Mgr Satolli, le Père Lépicier fut
consacré archevêque de Tarse et chargé par le
pape Pie XI d'une visite apostolique aux Indes
anglaises, en 1924.
Mgr Lépicier sut accomplir sa délicate mis-
sion à l'enticre satisfaction du Saint-Siège et
des autorités britanniques. il rapporta des Indes
une nouvelle autorité et un nouveau crédit qui
lui valent d' entrer aujourd'hui dans le Sacré-
Collège. De tous les pays du monde, la France
est, sans doute, celui que connaît le moins ce
grand voyageur. Mgr Lépicier demeurera en
curie, c'est-à-dire à Rome, sans porter pour
autant le titre de cardinal de curie qui, comme
on sait, a été supprimé.
Un drame en mer
00
Au début de septembre dernier, une par-
lie de l'éqiiipitge du vapeur Bois-Soleil, nui
parcourait les régions tropicales, iut
atteinte do la fièvre jaune. Le chef méca-
nicien succomba le a septembre à Tabou
(Cùtc d'Ivoire) et le second du bord, le
capitaine Hllflié, frappé de démence, fut
débarqué a Port-Gentil, mais il parvint à
rejoindre le vapeur et abattit d'un coup de
revolver le commandant Haude, puis blessa
ftrièvement le télégraphiste du bord. Le
dément se jeta ensuite à l'eau et se tira
un coup de feu dans la tête.
Le voyage de retour du Bois-Soleil eut
lien sans incident et le vapeur est arrivé
nvnnt-hier an Havre.
Arrl ve es
--i)-(}-
M. Reste, Lieutenant-Gouverneur du
Tchad, Gouverneur Général par intérim de
le Afrique Equatoriale française pendant l'ab-
sence de M. Antonetti, est arrivé à Bordeaux
par le paquebot Amérique. Il se rendra à Paris
au début de la semaine prochaine pour conférer
avec le ministre des Colonies,
L-1. général Moulin, .'tn.-i.'y chef du « aliiu. I
militaire de M. fclecu et A qui a succédé le
général l-'ournier, vient d'arri\cr à Marseille
par le paquebot « An fa ».
I.IUK KN SECONDE IWC.E :
I.K'i DEBATS hV. ÎA (:lI.I/:"/ : T.I';'"
.\,\'l'(:n,''A:-;.\rl(l\,s ri \"IE\I';s
MJ SU*Al'
M. STEI::" l-:\"u. h(Eh\Hi; lu L
msriQLE AClOMPLlt; AU ," -' , (lt
Li: d usa i n h L g n fi m:v
l\ IA Tin y ÇOT.ONIA LE
E\ THOTSIKME PAtiE :
LES DEPECIIES D1NDOCIUNE
A i: \CAJWAtlE DES SCIENCES
Retour de M. Viollette
–-0-0–
M. Viollette est arrivé hier boil., à Mar-
seille, à 19 heures, à bord du Timgad, dout
la traversée a été contrariée par le mauvais
temps. 1/ex-Gouvet neur de l'Algérie était
;\1 curnpag-né de Mme Viollette, de M. Ro-
mUlat, directeur de son cabinet, el du lieu-
tenant Leefson, Fon officier d'ordonnance. Il
a été salué par M. Delfini, préfet des Bou-
clies-du-Rhône, ei diverses personnalités.
Interrogé sur le désaslre nlgéiien, l'ancien
Gouverneur Général a déclare :
« Cent affolanl ! Le désastre depa.->e tout qu'un peut imaginer..Songez i|iie 2.ô<)0 le loin.>
très carrés sont entièrement ra\ages. Kn cer-
tains endroits, la plaine, jadis M fertile, est
iceouverte d'une couelic de 20 a 30 centimètres
de vase. De certains villages il ne reste ul's<>lu-
nieut aucune trace. Tout a été emporte !
« A première vue, on [.eut évaluer ILl t"l.t
des vies humaines à environ i»U0 à U'ÔU Kun>-
péens et 2.000 à ^500 indigènes. (Juant nll'.
pertes matérielles, elles atteignent certainement
300 à 000 millions.
fI Le ÜUllgcl', d'ailleurs, 11\:,"'1, nialliMireuse-
îuent pas conjuré. I.a pluie ne cesse de tdinl er
et, lorsque j'ai quitté Alger, 011 îiûmnoiie.iil ipie
le désastre s'étendait diins ta direct un de
("lierehell et .\ïlll eniOUClienl. »
M. Viollette a quitté Marseille à M; h. 35
A destination de Paris, où il ce
matin. <
.-–
M. Bordes et parti pour l'Algérie
00
M. Bordes a été reçu par le président, de
la République, le président du Conseil et le
ministre de l'Intérieur, avec lesquels il <(',t
longuement entretenu de la situation de l'Al-
gérie.
MM. Gaston Dinuiiergue, Raymond l'oin-
carc et Albert Sarraut ont chargé le (;uu-
verneur Général de transmettre aux popu-
lations si cruellement éprouvées p.)r la té-
ceute catastrophe l'expression de leui vive
sympathie personnelle et de (elle du Gou-
nrllcrncnt,
Par l'express de 17 h. III, M. I3oide«, Gou-
verneur Général de l'Algérie, l'st. parti hier
pour Marseille, où il s'est embarqué aujour-
d'hui pour Alger.
De très nombreuses per.-onnalilés étaient
venues le saluer à la gare d<* I.yon.
- Ia plate n'esr plus ici, nous a dit
avant sou dépait M. ltordes; elle est là-lms.
aupiès de ceux que vient de frapper un dé-
sastic. L'heuie n'est pas aux paroles, mais
aux actes; je vai s m'etïoKer de lépaier,
dans la limite du possible, 1('" llnlll\lltlgc's qUI'
vient de subir l'une de> plu* A ivantes II.
gions de l'Algérie. »
M. Bordes, Gomcrneur Généial, e-t al-
tendu vendredi après-midi, à Alger. boit
arrivée, il s'entretiendra avec le vice-prési-
dent du Conseil supérieur, le Conseil de Gou-
vernement, les présidents des délégations
financières et des commissions départemen-
tales et des finances d'Alger et d'Oran, et
avec les autorités civiles et militaires, afin
d'organiser les secours. Il visitera samedi
les régions sinistrées.
Avant de quitter Paris. M. Hordes avait
adiessé le télégt anime suivant au général
en chef et à t'amilid commandant de la IlIil-
line à Alger :
« Il m'est rendu ((impie cl 11 dévouement
merveilleux déployé dans les douloureuses
circonstances et les tragiques événements que
nous traversons par l'armée et la marinc de
l'Algérie. Leur héroïsme ne me surprend
pas, puisqu'il est la tradition même de leur
vaillance historique. Je vous prie de trans-
mettre à tous vos suhordonné, officiers,
!-ous-offic.iNs, soldats et marins, dignes frè-
res des héros morts pour 1a patrie, l'expres-
sion émue de ma reconnaissance, et je vous
prie, vous qui êtes leurs chefs valeureux, de
croire à l'assurance de mes sentiments af-
fectueux. »
Le cabinet de M. Bordes
Désirant donner l'exemple de.-, économies
publiques, et dans 1111 but de coordination
administrative, M. Pierre Hordes a décidé
de supprimer les emplois de directeur et de
directeur adjoint du cabinet du Gouverneur
Général.
I.cs services du < abinet seront, (hounais,
places sous la haute direction du senétaire
général du Gouvernement Généial.
Le cabinet est ainsi constitue :
('.lier du cabinet, M. Marcel lWdes. li< (, ii. i •
en droit, ancien chef du cabinet du préfet, d'\1-
gei* ; si dis-chefs, MM. Buuny. chef île bureau
au gouvernement général, cl Richard, adlllinis.
iraieiir de commune mixte ; chef du secréta-
riat, particulier, M. l.aus.sel, administrateur ad-
joint de commune mixte.
Le Salon de la T.S.F. à Alger
–0-0–
L'on achève les préparatifs de l'important
Salon de T. S. F. qui doit se tenir a Alger
du } au Il décembre im lus, sous k. aus-
pin llu Radio-Club d'Algérie, et qu'a or-
ganisé le Groupement Svndûal des Com-
merçants en T. S. V. d'Algérie.
Une puissante station de radio-ditïusion
qui rayonnera plus d'un kilowatt-antenne,
est en cours de construction sur les hauteurs
d'Alger et fonctionnera incessamment. Elle
sera certainement entendue dans toute l'AI-
gérie et très probablement en Tunisie et au
Maroc.
Rappelons qu'il Rabat, t;gakllll'llt, une
puissante station de téléphonie sans lil foin -
tionnera au début de 1928.
C'est «l ire que la T. S. F. est encuu a p-
pelé«' ii un plus gland «leveloppemcnt «lalis
notre colonie, aussi ith\') pas exîigéré de
dite que k Salon de T. S. F. organisé a
Alger aura un succès certain, car le- tontes
dernières nouveauté; ni T. S. T. qui ont vu
le jour au deini'i Salon p.11rien v Seront
ex pi >sées.
Cinéma Colonial
–0 o-–
n Il'Oublié >»
M .\ll.. ^alp.i. •>teUi m i. -u jauv ILr
prochain un MVIMII DONT !•» SRÉUANN
':.:t blé d.,. Ifé' < v-!' il' ! 'Ci '0 dt
Pierre Benoit.
La mise en sc^ne sera assumée par Mme
Germaine Dulac et les principaux interprètes
seront les célèbres danseurs Edmonde Guy et
Van Duren,
leauterabon d'une école pr Maire
supérieure al iéaégal
---0-0--
Le 8 novembre a eu lieu à Saint-Louia-du-
Sénégal l'inauguration de l'Ecole primaire
Supérieure Blanchot, sous la présidence de
M. le Gouverneur Jore, Lieutenant-Gouver-
neur du Sénégal, et en présence du Lieute-
nant-Gouverneur de la Mauritanie, M. le
Gouverneur Fournier, du docteur Pettit, de
I Institut Pasteur de Paris, et des autorités ci-
viles et militaires.
M. Spinelli, inspecteur de l'Enseignement
primaire, a confié la direction de cette école
à M. Gaconnet qui, par sa longue expérience
des hommes et des choses du pays, saura mener
à bon port le vaisseau qui lui est confié.
M. le Gouverneur Jore, dans un remarqua-
ble discours, a tout d abord remeicié le Con-
seil colonial de la colonie (i avo.r alloué au
service de r Enseignement les fonds néces-
saires à la création d'un établissement d.gne
d'une colonie anxieuse de poursuivre sa marche
dans la voie du progrès. M. Jore explique
pourquoi cette école primaire supérieure a reçu
le nom du colonel Blanchot, ancien Gouver-
neur du Sénégal, où il mourut à l'âge de 72
ans après 22 ans de séjour presque consécutifs.
« Par une coïncidence à laquelle je ne suis
pas indifférent, dit M. Jore, il se trouve que
la femme du Gouverneur Blanchot de Verly
appartenait à la famille de ma mère, ce qui fait
remonter à une date éloignée les liens d'ail-
leurs nombreux qui me rattachent au Sénégal. »
Il appartenait à la postérité de reconnaître
les mérites de Blanchot, en donnant son nom
à l' Ecole primaire supérieure, elle l'imposa
à l'attention de tous et donna en exemple aux
jeunes gens qui deviendront etc fidèles français
et des hommes de coeur et de devoir, un des
serviteurs les plus désintéressés du pays.
A LA CHAMBRE
-o-u-
DEBATS
Les naturalisations en Tunisie
Hier niiitir. à l'iM'r.isioii de la iliaciihMMi
du budget (lu ministère des Affaires rlran-
.nètrs Ih question des ii;ilurulis;itii»iiy ;i don-
né lieu à une iider\'»-iilion de M. Miuiiiuud
qui ;i di'iiiiinde l'inlctisilicntioi; en Tunisi ,
tir la loi de lî»j:». Il (nul, dit-il eu substiinre,
faire eu suite que là-bus, nos naliommx
soient |dtts nombreux que les Italiens. Kn
qualre ans, il n'y a eu que ll.Ooq natunili
salions.
C devoir se maintenir. La situation est donc
inquiétante. Il v n en Tunisie- 90.000 Ita-
liens contre 70.000 Français.
Peut-être trouvera-t-oi; étrange de deman-
der la. rniliiarlisiitioit de n'importe qui et a
lotir d" bras en Tunisie, lorsque de bons
esprits amis politiques de M. Murinaud
raigni'iil les effets de procédés semblables
en. l'iaiiff où c'est cependant moins dange-
reux.
icti>1 ieiiseineiJ le ministre des Attaii'*
«'̃I ruiiLiei es a répliqué: en citant des chiffres.
Le député de t'uiistantine au lieu de ren-
dre hommage comme il le devait à l'œuvre
de M. Lucien Saint qui a attaché son nom
à relie grande o-nvre des naturalisations
menée à bonne lin de façon si brillante,
l'a attaque. Pour montrer que les natura-
lisai ions sont insntiisainment. nombreuses,
il cite quelques cas isolés.
J'ai donné, je donnerai encore des ins-
tendions conformes à vos désirs, riposte M.
A.ristide llriand.
Pour les cas particuliers, contiez-moi vos
dossiers, la. résidence générale les étudier;»
avec 1" désir de donner satisfaction aux de-
mandes légitimes.
I.aisse/.-inoi maintenant, citer quelques
chiffres, bepuis l'occupation jusqu'à HII,
il y a eu ^.ôlô naturalisai ions seulement.
i)e r.i-Jl à l'.i-.'ti, le chiffre passe à près de
1.'t'O.
Cela, n'est pas suffisant, d'accord, niais
lotit le nécessaire sera fait pour accentuer
le mouvement.
K.\aiiiinanl les causes de la silualion fait"
aux candidats à la naturalisation, M. Mori-
naud constate qu'elle résulte d'une campa-
gne fnilt: par certaines nationaux ,'ont,,:
ceux qu'ils appellent, K les néo-français ».
Pourtant, les sujets à naturaliser sont
nombreux mais les conventions interuali>
miles notamment l'arbitrage de La Haye
où M. de Lapradelle représenta si brillam-
ment. la France nous interdisent de les 11a-
luraliscr de. forée, comme semble le vouloir
M. Morinaud qui insiste
Il il d';i I» à 11 les aiiido-liialttlk-, e\t.vlli lit -<
:-,lIj" - l i.oieais de çti-ur J.OOO d'outre eux
ont. elç uninraii.-v.s : V- 'ouo autres, leurs pa-
l'enIs, si ou en prenait la peine, no tarderaient
pas à demander a leur tour la nationalité Iran
eaise.
Les IlllliVS étrangers, l'tlis le* Slljet- ilUe-il.
iiians, qui sont, au nombre do 2 millions, ci,
bien plus que leurs coreligionnaires d'Algérie,
disposés à devenir Français, pourraient donner
de nombreux candidats.
Sur les ÔU.OOO Israélites de Tunisie, :SU.OUi)
.•sont dii-iues par leur culture, leur situation ^i'-
ciaie. (l'entrer dan-, la famille française.
Knliil, il v 'i h s Italien.-, qui. en quatre au-,
nous mit 't'auie plu - de naturatisutlèns.
i\111111̃ r(̃ ux parmi eux .1 oit ceux qui aifnent ln
France, cl. comme Ill" 'c ri' un des leur. , vont
rebelles aux sentiment de hume qu-\ .:"U* pi'^
texte de propagande f<'isci-ti\ de nouveaux Ne
iiiis inculquer.
Hepliquunt au député ,i,-; Coindantine, M.
Aristide Briand rend hommage à la poli-
tique (!«• îinturalisation si habile et si pru-
dente de M. I.ucii n Saint et la presque una-
nimité de laCbambrc en dehors de M. M"-
i .1 des couinnuiistes s'\ associf.
La Scailce fut le\ée à 11 heures 55.
Le Maroc, la Tunisie et la Syrie
Au oours de la séance (h* l\ipnss-midi on
.a çuteinhi tout, d'abord M Albert Milhnud
mandate par le groupe radù'al ol. radie-d
i i -11 i : I • : •, > p". cl l vu- .• de ; ou pot' i
îK'ti'. politique v.-.téi té ut c. p'Uo M. Ai'.him-
haucl, député de la DrAnic, parler dey ,\ t:.
neinents de Chine.
Le ministre des AlUnifs étrangères, dm il.
l'intervention était trtR attendue, a répondu
aux différents orateurs dans un important
LE NUMERO : 30 CENTIMES
JJkUDI SOIH, lor DECEMBHh IHSi7
Les Annales Coloniales
Lei annonces et réclames sont reçues au
bureau du fournal.
DIRECTEURS : Marcel RUftDEL et L.-G. THÉBAULT
Tous la articles publiés dans notre iournal ne peuvent
être reproduits qu'en citant les AJOALU GOUMOALO.
JouRut QUOTIDIEN
Rédaction & Administration :
M,
PARIS
▼Élira, x LOUVVME fl*SI
- RICHBLIBU1744
ItONNEHENTS
avec le supplément illustré :
Unes 6"0 SUMO
France et
Coloni. 120 » 65 » Si »
Étranger 118. IM > M »
On s'abonu* saas tnte 4cm
toos les bunaa cie
L'utilisation des prestations aux colonies
C'est une question oui est familière aux
lecteurs des Annales Coloniales. A plusieurs
reprises, ils en ont été entretenus, et, il y a
six semaines, mon distingué collègue Pierre
Taittinger dans un article qui a fait sensation
dans-le monde politique et colonial, signalait
à la fois la nécessité d'utiliser les prestations
en nature allemandes aux colonies et le danger
de cette utilisation si elle n'était pas ration-
nelle et méthodique. Tout ce qu'il a d.t devait
être dit : il l'a fait avec une- ««jumentation
serrée et vigoureuse qui a retenu l' attention de
la plupart des quotidiens politiques, des gran-
des organisations coloniales comme r Union
Coloniale, qui l'ont approuvé, et des groupes
compétents de la Chambre et du Sénat. Tout
cela a abouti à une opinion unanime, partagée
par la Commission des prestations, opinion qui
ne compte pas d'opposition au sein même du
Gouvernement.
Employons des prestations allemandes aux
colonies, rien n'est plus naturel, je dirais même
plus nécessaire, car de la plus rapide mise. en
valeur des colonies dépend un accroissement de
fortune publique et privée dont la commu-
nauté française et indigène, où que ce soit,
n aura qu à se louer. Mais n' introduisons nulle
part, pas plus en Indochine qu'au Cameroun,
à Madagascar qu'en A.O.F., au Maroc qu'en
Tunisie, une organisation industrielle aile
mande, construction de chemins de fer ou de
postes, société chargée d'adduction d'eau ou
d'outillage électrique. La force de la France
dans ses colonies réside bien plus dans la con-
fiance que les indigènes ont en nous que dam
l'exhibition d'une force militaire capable un
jour quelconque de mater une révolte (cela est
si vrai que quand, par malheur, quelques fautes
locales commises par des subalternes déterml.
nent des émeutes ou de petits soulèvements,
jamais nous ne pouvons immédiatement faire
une répression). Nous avons dit et répète au
centaines de milliers d'indigènes qui sont venus
en France pour la guerre du droit que nous
avions remporté la victoire. Ils sont retournés
le dire dans la colonie après l'avoir écrit com-
me nous. Ils attendent pour l' exportation des
produits de leurs pays natal, des chemins de
fer, des postes, des routes, des usines. On -
enfin leur faire, on va exécuter les grands tra-
vaux que nos possessions réclament. Mais qui ?
On parle des Allemands. Il semble que l'on
avait envisagé dans certaine direction de grand
Ministère la possibilité de faire faire ici un
chemin de fer, là des ports, par Jes sociétés
allemandes. Pierre Taittinger semblait indi-
quer dans la feuille le Capital, il y a quinze
jours, que la direction des travaux publics du
Mioistère des Colonies pensait à conher à une
Geaejlschaft la construction des ports de Ma-
- dagascar. Les Français racontent qu'ils ont
gagné la guerre, diraient immédiatement les
Malgaches. et ce sont les Allemands qui vien-
nent comme avant la guerre, plus même
qu'avant, et entreprennent des travaux, ame-
nant avec eux leur état-major de directeurs,
d'ingénieurs, de contremaîtres, d'ouvriers spé-
cialisés, et autour d'eux les commerçants alle-
mands qui ne manqueraient pas de fournir sur
les chantiers, au grand détriment des firmes
natinnfllp«
.--.
Le danger d'une pareille pratique n'a pas
échappé aux milieux compétents, et hier en-
core, dans le Bulletin du Comité de l'ilfriqlle
françcisc, M. Albert Rovagny, dont l'opinion
fait autorité au sein de cette vieille association,
revenait à la charge avec des précisions que
je me fais un devoir de reproduire.
Il explique d'abord le fonctionnement du
plan Dawes qui invite la France à absorber six
à huit milliards de prestations en nature. Sur
ces prestations, les colonies ont vu leur part
fixée après négociations entre le Ministère
des Finances et la rue Oudinot.
Ces négociations entre ministères intéressés
ont abouti, dit M. Albert Rooagny, à la signa-
ture de conventions avec quatre Gouvernements
généraux coloniaux, conventions qui stipulent
un moratoire de cinq ans avec remboursement
ultérieur à l'Etat français en 15 ou 20 annuités
avec un taux J'intérêt inférieur à 5 l'an.
Le Ministère des Affaires Etrangères a, de
son côté, obtenu pour le protectorat du Maroc
des conditions analogues.
Sans discuter la répercussion que peuvent
avoir sur l'industrie française des commandes
massives à l'industrie concurrente allemande,
on peut enregistrer qu'à une époque où le loyer
de l'argent rendait les emprunts publics oné-
reux pour les budgets de nos protectorats et
colonies, des crédits ont été ainsi aménagés
pour l'exécution de travaux projetés depuis
longtemps, mais toujours retardés, et ceci grâce
au concours du budget métropolitain français,
intéressé à faciliter l'exécution du plan Dawes.
Cependant, les études auxquelles se sont li-
vrés les services techniques officiels ont permis
de constater que l'ordre de grandeur des dé-
penses à imputer en mai-fa-or dans un pro-
gramme quinquennal de grands travaux (lequel,
d'ailleurs, n'est pas fixé ne varictur). était rela-
tivement modeste. D'après les évaluations com-
muniquées, dans les diverses colonies françaises
et à Vexception de l'Afrique du Nord pour
une dépense d'environ 1.300 millions de fr.,
26,3 seulement, soit 340 millions, pourraient
être fournis pat des prestations de l'Allemagne.
Ces chiffres font ressortir la faible proportion
A* nrrd/ifinns en nature aue nos colonies pa-
raissent actuellement en mesure d'absorber par
rapport au chiffre global de six milliards, soit
parce que les projets de travaux coloniaux ne
sont pas au point, soit parce que les gouvcr-
nements coloniaux hésitent encore à passer aux
réalisations demandées dans le programme Sar-
raot «
On s'est Jonc préoccupé, dans les sphères
officielles, de rechercher comment accroître la
proportion des prc*Mfotis dans les frais d éta-
blissement de l'outillage de nos colonies, tel
qu'il a été conçu
L'état de prévisions de l'emploi des pres-
tations en nature à l'outillage économique des
colonies dressé en 1926 portait sur du matériel
et des matériaux. Comment pourrait-on obtenir
une utilisation plus générale des prestations ?
C'est alors qua germé l'idée de faire appel
au pavillon allemand pour les transports rnarr-
times et à des cadres d'ingénieurs, contremaîtres
et ouvriers spécialistes allemands pour l'exécu-
tion sur place des travaux projetés, travaux qui
exigent l'emploi de la main-J' œucre indigène.
Les problèmes complexes et multiples que
pose une telle extension de l'usage des presta-
lions allemandes ne sont malheureusement pas
apparus dans leur ampleur à ceux qui ont cru
trouver là une panacée aux difficultés de fin.
cernent des travaux coloniaux.
Se plaçant au seul point de vue matériel et
immédiat, on ne peut nier que des affrètements
allemands payés par le Reich pour le compte
de la France n'évitent aux colonies un paiement
comptant correspondant à la valeur de ce fret,
En ce qui concerne les cadres d'entreprise t
cet avantage, peut-être illusoire comme nous le
verrons, n'existe même pas, car les services de
contrôle international de la Commission des
Réparations se refusent à avaliser des imputa-
tions en marks-or de tout ce qui est effective-
ment payé en francs.
Une partie seulement des salaires des cadres
allemands qui auraient à vivre sur des territoires
français serait donc agréée en marks, et l'expt-
rience montre que cette partie est à peu près
l'éqrtitlalent de la différence qui existe entre
les salaires d'agents français et les salaires
d'agents allemands, ceux-ci étant mieux payér
que nos nationaux.
Mais, là encore n' est pas la question
On se demande avec stupeur comment des
services officiels ont pu s'arrêter, même un
instant, à une telle conception dont l'applica-
tion aurait pour conséquence immédiate de
faire perdre aussitôt à la colonisation française
la position acquise depuis 1914 en évinçant les
nationaux allemands.
La voie dans laquelle a voulu s engager le
Ministère des Colonies (programmes de marchés
de chemins de fer et de ports, instructions aux
administrations coloniales) conduirait, en effet,
automatiquement, à la reconstitution intégrale
de toute l'organisation germanique d'avant-
guerre dans la France d'outre-mer. Les trans-
ports sous pavillon allemand ramèneraient les
Compagnies de navigation de Hambourg, de
Brême dam des mers et des ports français
qu elles avaient dû abandonner, et leur redon-
neraient une clientèle nouvelle au détriment de
notre marine marchande qui a déjà lant à faire
pour conserver la place conquise au pavillon
français. On le voit déjà au Maroc, où l'arri-
vée d'un premier paquebot allemand a fait
quelque sensation, suivant tout de suite la sup-
pression des surtaxes douanières imposées au
commerce allemand à titre de précautions salu-
taires et célébrant ainsi le retour de ce com-
merce en attendant celui des nationaux du
Reich.
Même si les navires allemands transportant
des fournitures au titre du plan Dawes étaient
astreints à ne pas prendre dans les ports fran-
çais de débarquement du fret de retour, il leur
serait aisé, en quittant, par exemple, Saigon,
de charger ait Siam ou en Malaisie, en quittant
Tamatave, de trouver des cargaisons à Mau-
rice ou dans l'Afrique Orientale, en attendant
le jour propice pour reprendre le trafic dans les
ports coloniaux français.
On aboutirait ainsi très sûrement, non seule-
ment à la réinstallalion d'une concurrence d'au-
tant plus dangereuse que le Reich n'hésite pas
à soutenir très largement ses Compagnies mari-
times, mais aussi parce que, selon l'adage
connu, « la marchandise suit le pavillon ».
Nous verrions bientôt reprendre le courant
d'importation dans nos colonies de marchan-
dises allemandes au lieu de marchandises fran-
çaises et d'exportation des matières premières
coloniales qui nous font défaut vers les mers
du Nord et Baltique.
L'arrivée d'ingénieurs, de contremaîtres alle-
mands, anciens officiers ou fcldwebels, agents
J'entreprises et de firmes allemandes, habitués
à la discipline d'outre-Rhin, guidés, conduits,
dirigés en sous-main par les services officiels
d'expansion allemande, défendant les intérêts
de l'industrie du Reich, selon les instructions
de la Deutsche Bank. serait encore plus grave.
Faut-il ajouter à cela qu' avant la guerre,
avec des effectifs infiniment restreints sur place,
les Allemands avaient préparé de véritables
organisations de guerre dans nos colonies. On
se souvient que Herr Ocklerking, directeur gé-
néral de la Firme Oswald, à Madagascar, et
le grand exportaleur-importateur Speidel, à
Saïgon, avaient tous deux leu s brevets alle-
mands, le premier comme Gouverneur Général
de Madagascar, le second comme Gouverneur
de la Ccchinchine en 1914.
A l'abri des prestations du plan Dae,
c'est tout le réseau de circumnavigation mon-
dial germanique qui peut se réorganiser. Il
peut apparaître comme légitime qu une grande
nation comme l'Allemagne ait la satisfaction
de voir ses couleurs flotter sur les océans et
intensifier son commerce extérieur. Mais que
ce ne soit au détriment ni de l'armement fran-
çais, ni de l'crdrc dans no^ possessions d'outre-
mer.
Pierre Taittinger dit ; «< Gare au cheval de
Troie. »
J'ajouterai simplement qu'il vaut mieux pré-
voir que résoudre, qu'on évite plus facilement
un conflit qu'on ne l'apaise. Ne tentons pas le
diable.
Ernest Haudosf
Sénateur de la Marne,
l'ii-r pr/cirtml île ln rommt**ton floq naunnr*.
EN A.O.F.
»♦«
1
lise PHUHK le peumeii ei de Use
ei vtiear mMe ies Mes nfiiitf
--0-0--
Compliions cl achetons aujour-
d'hui altt: élude. Nous avons dé-
montre nue l'installation définitive
dans les colonies L côtières de travailleurs ve-
nant des régions éloignées du Soudan, de la
Haute-Vol ta ou du Niger était chose dési-
rable et possible.
On nous objectera que par suite de la liai-
son du Thiès-Kayes avec le Kaycs-Nigcr il
de l'arrivée prochaine à Bobo-Dioulasso du
chemin de fer de la Côte d'Ivoire, l'indi-
gène du Soudait et de la H autc-Volta aura
intérêt, plutôt qu'à s'expatrier, à cultiver
davantage chez lui. Ce n'est pas complète-
ment exact, mime pour les po pulations t/ui
habitent à proximité des voies Je communi-
cation nouvellement ouvertes, à plus forte
raison pour celles qui en restent distantes de
ioo, 200 ou 500 kilomètres. Pt/Ilf les ara
chides, par exemple, un cultivateur en pro-
duira moins, à travail égal, au Soudan qu au
Sénégal ; les graines obtenues seront générale-
ment de moins bonne qualité; enfin, à qua-
lité égalt-, elles lui seront payées moins rlta.
puisqu'elles auront à supporter dcs frais de
transport beaucoup plus élevés pour attein-
dre le port d'embarquement. Encourager la
culture de l'arachide au Soudan est une
excellente chose ; la développer au maximum
au Sénégal est encore préférable.
Avec le même effort, un travailleur de la
H autc-Volta retirera, d'autre part, quatre
fois plus d'une plantation de cacaoyers, de
caféiers ou de palmiers à ICI Côte il'ivoire,
que de la culture de produits vivriers ou ail,
tres dans son pays d'origine. Et ce qui est
vrai pour le Sénégal et la Côte d'Ivoire,
l'est également, quoique en plus petit, pour
la Guinée, le Togo et le Bas Dahomey, on
l'on peut produire, outre des denrées vivric-
res, de fortes quantités de denrées diverses
pour exportation.
M. le Gouverneur ,1 ntonelti M. le Gouverneur Général Carde ont affirmé
à maintes reprises que la mcMcute politi
que à suivre dans nos colonies d'Afrique
était une politique d'alimentation des indi-
gènes. Or, la meilleure façon d'alimenter
les populations africaines et de les multiplier
est de placer celles-ci dans un milieu on elles
peuvent, récolter suffisamment et manger à
leur faim. Ce n'est pas en demandant à l',u-.
digène de certaines régions déshéritées du\
Soudan ou de la lfautc-Volta du coton eu
des produits susceptibles d'être achetés par
le commerce qu'on évitera les famines. An
contraire, on les provoque, car on provoque
la réduction des terres cusemcncées fil pro-
duits vivriers. Ne demandons pas a cet iudi
gène un effort que nous savon* stérile, mais
poussons-le tout doucement vers des zones
moins ingrates et si possible vers la côte,
&ù il trouvera rapidement des conditions de
vie moins précaires, oÙ il pourra aussi parti-
ciper effectivement il V œuvre de mise en va-
leur, à l'augmentation générale de la pro-
duction, à Venrichissement de l'ensemble de
la colonie.
Il importe par ailleurs de canaliser dans
toute la mesure du possible, au profit de la
Côte d'Ivoire, le mouvement d'émigration
qui se produit de la If autc-Volta sur la
Gold-Coast et que V Administration de
l'A. O. F. pourrait difficilement arrêter.
est ridicule que nous nous ef forcions de re-
lever la natalité et d'accroître la population
qui est sous notre tutelle pour fournir de la
maill-d'œuvre aux Anglais. Sans vouloir rayer complètement le mouvement dont nos
voisins bénéficient si grandement, nous pou-
vons prétendre nous servir en premier lieu.
La division administrative de L'A f riquc
Occidentale française, telle qu'elle existe
présentement, se prête malheureusement
assez mal à l'œuvre que nous préconisons.
Il y a toujours un peu de jalousie entre
Ticutcnants Gouverneurs de colonies conti-
giies (pour être Gouverneur on n'en est pas
moins homme) et les chefs des colonies de
l'intérieur peuvent voir à regret leurs col-
lègues de la Côte bénéficier d'un appoint
de main-d'oeuvre dont eux mêmes tirent ce-
pendant si fréquemment un mauvais parti.
le les connais trop cependant pour penser
qu'ils hésitent, si on leur demande, à pren-
dre toutes les mesures qui s'imposent.
Il v a là un ensemble de questions très
importantes et qui méritent, de la part du
Gouverneur Général de l'A. O. F, un sérieux
examen.
Pierre Valude,
Député du Cher,
Ancien ministre.
-- -.
Thèses coloniales
-–0-0–
M. Henry ch: MoiUotv, contrôleur civil sta-
giaire en Tunisie, détaché à la Direction Gé-
nérale de l'Intérieur, virnt do soutenir de-
vant la Faculté (k Droit d, Toulouse. 11m
thèse de doctorat sur un sujet de législation
tunisienne : Une loi agraire en 1 unisic.
M. Henry de Montoty a obtenu la mell-
tion : Très bien et éloges.
Sa thèse est une étude de la législation
établie en vue d'assurer la fixation au sol
des indigènes sur les terre* hnbous. Kilo est
précédée d'un exposé de la légi-lntion rOll
rière et du régime des halnjUb eu TuiiLi'
IVautic pan. M" YiUoi l>i:mut, nvoent
au Uaneau de lunus déjà docteur l';" : d'. u.
ces politiques et économiques, vient du ion
tenir avec succès, devant la Faculté de
Droit de Dijon, une nouvelle tlièse sur la
« Nationalité des Sociétés en Tunisie » lui
conférant le titre de docteur ès sciences juri-
diques.
A la Commission de l'Algérie
des Colonies et des Protectorats
"* "tsà Commission des Colonies s' est réunie hier
à 10 heures à la Chambre. Elle a tout d'abord
décidé l'envoi d'un télégramme à M. Mau-
rice Viollette, Gouverneur Général de l'Al-
gérie, dont voici le texte :
« Commission Algérie et colonies, réunie
ce jour en séance, vous prie de transmettre
populations douloureusement atteintes par ca-
tastrophe expression de son entière sympathie
et de son étroite solidarité. Commission s' em-
ploiera à faire aboutir toutes mesures destinées
soulager infortunes et à réconforter familles. »
Ce télégramme est signé de M. Diagne,
président de la Commission.
L'Assemblée a ensuite nommé M. Proust,
rapporteur du projet 5056, portant ajournement
en 1931 de l' Exposition Coloniale Internatio-
nale de Paris ;
M. Auguste Brunet, rapporteur de la pu".
position 5042 de M. Morinaud, tendant à ins-
tituer dans les Conseils municipaux d'Algérie
un poste d'adjoint indigène choisi parmi les
conseiller. élus par les indigènes.
Enfin, la Commission a voté un rapport de
M. Alcide Delmont sur le projet de loi por-
tant application aux colonies de la loi du 19
mars 1919 concernant la réhabilitation, en
temps de guerre, un second rapport du même
auteur rendant applicable aux Antilles et à La
Rëuhion la loi du 27 mars sur l' avqdement.
En fin de séance, le rapport de M. Diagne
sur le projet de loi portant amélioration du port
de Djijelli a été adopté.
Elections législatives
0
MARTINIQUE
Le Congrès du U1«M: Républicain (Cartel
des Radicaux Socialistes et des Républi-
cains Socialistes) comprenant, avec les mili-
tants de ces Partis, les maires de la plupart
des communes de l'île et un grand nombre
de conseillers généraux, a voté a l'unanimité
un ordre du jour de confiance à MM. Scvère
et Alcide Dchmmt, députés sortants et les a
désignés comme candidats l'our 1 t), M.
Sevèie qui avait, depuis longtemps, mani-
festé son intention de ne pas demander le
renouvellement de son mandat, a tait con-
naître (iue sa décision était définitive.
M. Alcide Delmont se présentera dans la
première, circonscription, et,1 h' qu'a repré-
sentée M. Scvère pendant plusieurs législa-
turcs.
Le candidat pour la deuxième circons-
cription sera désigné ultérieurement.
.,.
Un cardinal diplomate
et voyageur
--0-0--
telles sont les qualités qu'il faut reconnaître
à l'un des deux cardinaux qui seront nommés
par le Consistoire du 19 décembre.
Bien né en Lorraine, le jeune Lépicier, futui
prélat, était entré dès l'âge de quinze ans au
noviciat des services de Marie, à Londres.
Après avoir succédé au Collège de la Pro-
pagande, à Mgr Satolli, le Père Lépicier fut
consacré archevêque de Tarse et chargé par le
pape Pie XI d'une visite apostolique aux Indes
anglaises, en 1924.
Mgr Lépicier sut accomplir sa délicate mis-
sion à l'enticre satisfaction du Saint-Siège et
des autorités britanniques. il rapporta des Indes
une nouvelle autorité et un nouveau crédit qui
lui valent d' entrer aujourd'hui dans le Sacré-
Collège. De tous les pays du monde, la France
est, sans doute, celui que connaît le moins ce
grand voyageur. Mgr Lépicier demeurera en
curie, c'est-à-dire à Rome, sans porter pour
autant le titre de cardinal de curie qui, comme
on sait, a été supprimé.
Un drame en mer
00
Au début de septembre dernier, une par-
lie de l'éqiiipitge du vapeur Bois-Soleil, nui
parcourait les régions tropicales, iut
atteinte do la fièvre jaune. Le chef méca-
nicien succomba le a septembre à Tabou
(Cùtc d'Ivoire) et le second du bord, le
capitaine Hllflié, frappé de démence, fut
débarqué a Port-Gentil, mais il parvint à
rejoindre le vapeur et abattit d'un coup de
revolver le commandant Haude, puis blessa
ftrièvement le télégraphiste du bord. Le
dément se jeta ensuite à l'eau et se tira
un coup de feu dans la tête.
Le voyage de retour du Bois-Soleil eut
lien sans incident et le vapeur est arrivé
nvnnt-hier an Havre.
Arrl ve es
--i)-(}-
M. Reste, Lieutenant-Gouverneur du
Tchad, Gouverneur Général par intérim de
le Afrique Equatoriale française pendant l'ab-
sence de M. Antonetti, est arrivé à Bordeaux
par le paquebot Amérique. Il se rendra à Paris
au début de la semaine prochaine pour conférer
avec le ministre des Colonies,
L-1. général Moulin, .'tn.-i.'y chef du « aliiu. I
militaire de M. fclecu et A qui a succédé le
général l-'ournier, vient d'arri\cr à Marseille
par le paquebot « An fa ».
I.IUK KN SECONDE IWC.E :
I.K'i DEBATS hV. ÎA (:lI.I/:"/ : T.I';'"
.\,\'l'(:n,''A:-;.\rl(l\,s ri \"IE\I';s
MJ SU*Al'
M. STEI::" l-:\"u. h(Eh\Hi; lu L
msriQLE AClOMPLlt; AU ," -' , (lt
Li: d usa i n h L g n fi m:v
l\ IA Tin y ÇOT.ONIA LE
E\ THOTSIKME PAtiE :
LES DEPECIIES D1NDOCIUNE
A i: \CAJWAtlE DES SCIENCES
Retour de M. Viollette
–-0-0–
M. Viollette est arrivé hier boil., à Mar-
seille, à 19 heures, à bord du Timgad, dout
la traversée a été contrariée par le mauvais
temps. 1/ex-Gouvet neur de l'Algérie était
;\1 curnpag-né de Mme Viollette, de M. Ro-
mUlat, directeur de son cabinet, el du lieu-
tenant Leefson, Fon officier d'ordonnance. Il
a été salué par M. Delfini, préfet des Bou-
clies-du-Rhône, ei diverses personnalités.
Interrogé sur le désaslre nlgéiien, l'ancien
Gouverneur Général a déclare :
« Cent affolanl ! Le désastre depa.->e tout
très carrés sont entièrement ra\ages. Kn cer-
tains endroits, la plaine, jadis M fertile, est
iceouverte d'une couelic de 20 a 30 centimètres
de vase. De certains villages il ne reste ul's<>lu-
nieut aucune trace. Tout a été emporte !
« A première vue, on [.eut évaluer ILl t"l.t
des vies humaines à environ i»U0 à U'ÔU Kun>-
péens et 2.000 à ^500 indigènes. (Juant nll'.
pertes matérielles, elles atteignent certainement
300 à 000 millions.
fI Le ÜUllgcl', d'ailleurs, 11\:,"'1, nialliMireuse-
îuent pas conjuré. I.a pluie ne cesse de tdinl er
et, lorsque j'ai quitté Alger, 011 îiûmnoiie.iil ipie
le désastre s'étendait diins ta direct un de
("lierehell et .\ïlll eniOUClienl. »
M. Viollette a quitté Marseille à M; h. 35
A destination de Paris, où il ce
matin. <
.-–
M. Bordes et parti pour l'Algérie
00
M. Bordes a été reçu par le président, de
la République, le président du Conseil et le
ministre de l'Intérieur, avec lesquels il <(',t
longuement entretenu de la situation de l'Al-
gérie.
MM. Gaston Dinuiiergue, Raymond l'oin-
carc et Albert Sarraut ont chargé le (;uu-
verneur Général de transmettre aux popu-
lations si cruellement éprouvées p.)r la té-
ceute catastrophe l'expression de leui vive
sympathie personnelle et de (elle du Gou-
nrllcrncnt,
Par l'express de 17 h. III, M. I3oide«, Gou-
verneur Général de l'Algérie, l'st. parti hier
pour Marseille, où il s'est embarqué aujour-
d'hui pour Alger.
De très nombreuses per.-onnalilés étaient
venues le saluer à la gare d<* I.yon.
- Ia plate n'esr plus ici, nous a dit
avant sou dépait M. ltordes; elle est là-lms.
aupiès de ceux que vient de frapper un dé-
sastic. L'heuie n'est pas aux paroles, mais
aux actes; je vai s m'etïoKer de lépaier,
dans la limite du possible, 1('" llnlll\lltlgc's qUI'
vient de subir l'une de> plu* A ivantes II.
gions de l'Algérie. »
M. Bordes, Gomcrneur Généial, e-t al-
tendu vendredi après-midi, à Alger. boit
arrivée, il s'entretiendra avec le vice-prési-
dent du Conseil supérieur, le Conseil de Gou-
vernement, les présidents des délégations
financières et des commissions départemen-
tales et des finances d'Alger et d'Oran, et
avec les autorités civiles et militaires, afin
d'organiser les secours. Il visitera samedi
les régions sinistrées.
Avant de quitter Paris. M. Hordes avait
adiessé le télégt anime suivant au général
en chef et à t'amilid commandant de la IlIil-
line à Alger :
« Il m'est rendu ((impie cl 11 dévouement
merveilleux déployé dans les douloureuses
circonstances et les tragiques événements que
nous traversons par l'armée et la marinc de
l'Algérie. Leur héroïsme ne me surprend
pas, puisqu'il est la tradition même de leur
vaillance historique. Je vous prie de trans-
mettre à tous vos suhordonné, officiers,
!-ous-offic.iNs, soldats et marins, dignes frè-
res des héros morts pour 1a patrie, l'expres-
sion émue de ma reconnaissance, et je vous
prie, vous qui êtes leurs chefs valeureux, de
croire à l'assurance de mes sentiments af-
fectueux. »
Le cabinet de M. Bordes
Désirant donner l'exemple de.-, économies
publiques, et dans 1111 but de coordination
administrative, M. Pierre Hordes a décidé
de supprimer les emplois de directeur et de
directeur adjoint du cabinet du Gouverneur
Général.
I.cs services du < abinet seront, (hounais,
places sous la haute direction du senétaire
général du Gouvernement Généial.
Le cabinet est ainsi constitue :
('.lier du cabinet, M. Marcel lWdes. li< (, ii. i •
en droit, ancien chef du cabinet du préfet, d'\1-
gei* ; si dis-chefs, MM. Buuny. chef île bureau
au gouvernement général, cl Richard, adlllinis.
iraieiir de commune mixte ; chef du secréta-
riat, particulier, M. l.aus.sel, administrateur ad-
joint de commune mixte.
Le Salon de la T.S.F. à Alger
–0-0–
L'on achève les préparatifs de l'important
Salon de T. S. F. qui doit se tenir a Alger
du } au Il décembre im lus, sous k. aus-
pin llu Radio-Club d'Algérie, et qu'a or-
ganisé le Groupement Svndûal des Com-
merçants en T. S. V. d'Algérie.
Une puissante station de radio-ditïusion
qui rayonnera plus d'un kilowatt-antenne,
est en cours de construction sur les hauteurs
d'Alger et fonctionnera incessamment. Elle
sera certainement entendue dans toute l'AI-
gérie et très probablement en Tunisie et au
Maroc.
Rappelons qu'il Rabat, t;gakllll'llt, une
puissante station de téléphonie sans lil foin -
tionnera au début de 1928.
C'est «l ire que la T. S. F. est encuu a p-
pelé«' ii un plus gland «leveloppemcnt «lalis
notre colonie, aussi ith\') pas exîigéré de
dite que k Salon de T. S. F. organisé a
Alger aura un succès certain, car le- tontes
dernières nouveauté; ni T. S. T. qui ont vu
le jour au deini'i Salon p.11rien v Seront
ex pi >sées.
Cinéma Colonial
–0 o-–
n Il'Oublié >»
M .\ll.. ^alp.i. •>teUi m i. -u jauv ILr
prochain un MVIMII DONT !•» SRÉUANN
':.:t blé d.,. Ifé' < v-!' il' ! 'Ci '0 dt
Pierre Benoit.
La mise en sc^ne sera assumée par Mme
Germaine Dulac et les principaux interprètes
seront les célèbres danseurs Edmonde Guy et
Van Duren,
leauterabon d'une école pr Maire
supérieure al iéaégal
---0-0--
Le 8 novembre a eu lieu à Saint-Louia-du-
Sénégal l'inauguration de l'Ecole primaire
Supérieure Blanchot, sous la présidence de
M. le Gouverneur Jore, Lieutenant-Gouver-
neur du Sénégal, et en présence du Lieute-
nant-Gouverneur de la Mauritanie, M. le
Gouverneur Fournier, du docteur Pettit, de
I Institut Pasteur de Paris, et des autorités ci-
viles et militaires.
M. Spinelli, inspecteur de l'Enseignement
primaire, a confié la direction de cette école
à M. Gaconnet qui, par sa longue expérience
des hommes et des choses du pays, saura mener
à bon port le vaisseau qui lui est confié.
M. le Gouverneur Jore, dans un remarqua-
ble discours, a tout d abord remeicié le Con-
seil colonial de la colonie (i avo.r alloué au
service de r Enseignement les fonds néces-
saires à la création d'un établissement d.gne
d'une colonie anxieuse de poursuivre sa marche
dans la voie du progrès. M. Jore explique
pourquoi cette école primaire supérieure a reçu
le nom du colonel Blanchot, ancien Gouver-
neur du Sénégal, où il mourut à l'âge de 72
ans après 22 ans de séjour presque consécutifs.
« Par une coïncidence à laquelle je ne suis
pas indifférent, dit M. Jore, il se trouve que
la femme du Gouverneur Blanchot de Verly
appartenait à la famille de ma mère, ce qui fait
remonter à une date éloignée les liens d'ail-
leurs nombreux qui me rattachent au Sénégal. »
Il appartenait à la postérité de reconnaître
les mérites de Blanchot, en donnant son nom
à l' Ecole primaire supérieure, elle l'imposa
à l'attention de tous et donna en exemple aux
jeunes gens qui deviendront etc fidèles français
et des hommes de coeur et de devoir, un des
serviteurs les plus désintéressés du pays.
A LA CHAMBRE
-o-u-
DEBATS
Les naturalisations en Tunisie
Hier niiitir. à l'iM'r.isioii de la iliaciihMMi
du budget (lu ministère des Affaires rlran-
.nètrs Ih question des ii;ilurulis;itii»iiy ;i don-
né lieu à une iider\'»-iilion de M. Miuiiiuud
qui ;i di'iiiiinde l'inlctisilicntioi; en Tunisi ,
tir la loi de lî»j:». Il (nul, dit-il eu substiinre,
faire eu suite que là-bus, nos naliommx
soient |dtts nombreux que les Italiens. Kn
qualre ans, il n'y a eu que ll.Ooq natunili
salions.
C
inquiétante. Il v n en Tunisie- 90.000 Ita-
liens contre 70.000 Français.
Peut-être trouvera-t-oi; étrange de deman-
der la. rniliiarlisiitioit de n'importe qui et a
lotir d" bras en Tunisie, lorsque de bons
esprits amis politiques de M. Murinaud
raigni'iil les effets de procédés semblables
en. l'iaiiff où c'est cependant moins dange-
reux.
icti>1 ieiiseineiJ le ministre des Attaii'*
«'̃I ruiiLiei es a répliqué: en citant des chiffres.
Le député de t'uiistantine au lieu de ren-
dre hommage comme il le devait à l'œuvre
de M. Lucien Saint qui a attaché son nom
à relie grande o-nvre des naturalisations
menée à bonne lin de façon si brillante,
l'a attaque. Pour montrer que les natura-
lisai ions sont insntiisainment. nombreuses,
il cite quelques cas isolés.
J'ai donné, je donnerai encore des ins-
tendions conformes à vos désirs, riposte M.
A.ristide llriand.
Pour les cas particuliers, contiez-moi vos
dossiers, la. résidence générale les étudier;»
avec 1" désir de donner satisfaction aux de-
mandes légitimes.
I.aisse/.-inoi maintenant, citer quelques
chiffres, bepuis l'occupation jusqu'à HII,
il y a eu ^.ôlô naturalisai ions seulement.
i)e r.i-Jl à l'.i-.'ti, le chiffre passe à près de
1.'t'O.
Cela, n'est pas suffisant, d'accord, niais
lotit le nécessaire sera fait pour accentuer
le mouvement.
K.\aiiiinanl les causes de la silualion fait"
aux candidats à la naturalisation, M. Mori-
naud constate qu'elle résulte d'une campa-
gne fnilt: par certaines nationaux ,'ont,,:
ceux qu'ils appellent, K les néo-français ».
Pourtant, les sujets à naturaliser sont
nombreux mais les conventions interuali>
miles notamment l'arbitrage de La Haye
où M. de Lapradelle représenta si brillam-
ment. la France nous interdisent de les 11a-
luraliscr de. forée, comme semble le vouloir
M. Morinaud qui insiste
Il il d';i I» à 11 les aiiido-liialttlk-, e\t.vlli lit -<
:-,lIj" - l i.oieais de çti-ur J.OOO d'outre eux
ont. elç uninraii.-v.s : V- 'ouo autres, leurs pa-
l'enIs, si ou en prenait la peine, no tarderaient
pas à demander a leur tour la nationalité Iran
eaise.
Les IlllliVS étrangers, l'tlis le* Slljet- ilUe-il.
iiians, qui sont, au nombre do 2 millions, ci,
bien plus que leurs coreligionnaires d'Algérie,
disposés à devenir Français, pourraient donner
de nombreux candidats.
Sur les ÔU.OOO Israélites de Tunisie, :SU.OUi)
.•sont dii-iues par leur culture, leur situation ^i'-
ciaie. (l'entrer dan-, la famille française.
Knliil, il v 'i h s Italien.-, qui. en quatre au-,
nous mit 't'auie plu - de naturatisutlèns.
i\111111̃ r(̃ ux parmi eux .1 oit ceux qui aifnent ln
France, cl. comme Ill" 'c ri' un des leur. , vont
rebelles aux sentiment de hume qu-\ .:"U* pi'^
texte de propagande f<'isci-ti\ de nouveaux Ne
iiiis inculquer.
Hepliquunt au député ,i,-; Coindantine, M.
Aristide Briand rend hommage à la poli-
tique (!«• îinturalisation si habile et si pru-
dente de M. I.ucii n Saint et la presque una-
nimité de laCbambrc en dehors de M. M"-
i .1 des couinnuiistes s'\ associf.
La Scailce fut le\ée à 11 heures 55.
Le Maroc, la Tunisie et la Syrie
Au oours de la séance (h* l\ipnss-midi on
.a çuteinhi tout, d'abord M Albert Milhnud
mandate par le groupe radù'al ol. radie-d
i i -11 i : I • : •, > p". cl l vu- .• de ; ou pot' i
îK'ti'. politique v.-.téi té ut c. p'Uo M. Ai'.him-
haucl, député de la DrAnic, parler dey ,\ t:.
neinents de Chine.
Le ministre des AlUnifs étrangères, dm il.
l'intervention était trtR attendue, a répondu
aux différents orateurs dans un important
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