Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-05-31
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1927 31 mai 1927
Description : 1927/05/31 (A28,N84). 1927/05/31 (A28,N84).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64510797
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME ANNEE. N* 84
LE NUMERO : M CENTIMES
MARDI SOIR. 31 MAI 1927
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Les Annales Coloniales
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DIMCTIUM > Maraèl RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
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Réduction & Administration :
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L'hystèfle lelille IB cotoules
La Prophylaxie Mentale, -bulletin trimes-
triel de la Ligue d'Hygiène Ientale, a pu-
blié plusieurs étutfcs fort intéressantes sur
l'Hygiène Mentale aux Colonies. L'une est
aticien
due au Dr Gustave Martin, ancien profes-
seur à l'Ecole d'Application du Service de
Santé Colonial. L'action de la Ligue d'Hy-
giène Mentale, qui poursuit l'étude des
grands problèmes psychopathiques et se pré-
occupe aussi d'améliorer l'état des déséqui-
librés, des anormaux, des toxicomanes, des
instinctifs pervers, qui se trouvent à cette li-
mite incertaine qui sépare ce que nous appe-
lons la santé morale et ce que nous dénom-
mons la folie,s'est étendue de la métropole à
nos provinces lointaines. Tous les mois, rue
Oudinot, se réunit une Commission spéciale
emprenant lé Dr Genil-Përrin, secrétaire
général de la Ligue, et les médecins inspec-
teurs généraux Lasnet et Emily de la mis-
sion Marchand. Le regretté docteur Gouzien,
que la mort a frappé au mois de mars der-
uier et qui a lui-même publié dans La Pro-
phylaxie Mentale une étude dont je parlerai
quelque jour, en faisait également partie.
La Commission suit un programme bien
tracé : programme complexe, le point de
vue étant chaque fois double : européen, et
indigène.
On comprend, sans avoir fait des études
de psychiatrie, qu'un déséquilibré européen
est tout différent d'un déséquilibré indigè-
ne : d'abord, parce qu'ils ne « travaillent »
pas sur les mêmes éléments. On nous a en-
seigné en philosophie, que le fou est celui
qui vit en lui-même, qui est aliéné, aliena/us,
.'est-à-dire séparé de la communauté hu-
maine et du commerce avec la réalité. Sans
doute, mais cette séparation n'est vraie que
d'une certaine manière. La folie met en œu-
vre la foule des états de conscience, les re-
constitue d'une façon désordonnée, incohé-
rente, absurde, si l'on veut, mais le malade
ne peut mettre en oeuvre que les lambeaux de
représentations que la réalité lui a fournis,
que les fragmente de souvenirs qu'il a pui-
sés dans la communauté humaine où s'est dé-
roulée son existence. En Europe, un fou vous
vacontera qu'il est plus opulent que l'empe-
reur des allumettes, qu'il a une voiture auto-
mobile d'une rapidité fantastique ; j'en ai
connu qui affirmaient être Napoléon, Jésus-
Christ, et même le président du Conseil.
L'indigène a d'autres matériaux à sa dispo-
sition. On nous cite des cas où, atteint de la
maladie du sommeil et frappé de 8 trypano-
Mmiase * (ô Molière 1), il déclare être un
chef redoutable, un guerrier puissant, possé-
der des douzaines de femmes, trois pantalons
Wancs et six flacons d'eau de Cologne. Dif-
féJence, qui n'est certes pas de nature, ni
peut-être de degré, mais dont il faut tenir
compte..
11 faut non moins tenir compte de l'élé-
ment mystique : divinités malfaisantes, sor-
tiers, sociétés secrètes unies par les liens du
délire collectif, crimes et empoisonnements
commandés par le rite, quelles riches ressour-
ces pour le délire individuel ! Le Dr Gustave
Martin parle des hommes-panthères qu'il a
examinés à la Côte d'Afrique. Au crépus-
cule, des individus, revêtus d'une peau de
panthère, bondissent hors de leurs cachettes,
se jettent sur leurs victimes et les dévorent;
une de leurs mains armée de griffes, mar-
que des empreintes dans la terre ; l'autre
manie un instrument capable de lacérer le
corps comme les morsures de la panthère ;
ce sont des lames affûtées et tranchantes dis-
posées de telle sorte qu'elles s'ouvrent ou se
ferment comme des ciseaux. Les féticheurs
protègent ces malades, souvent groupés en
assemblées secrètes ; ce sont des malades
en effet qui, après avoir absorbé certains
breuvages, prétendent être transformés en
panthères, et la population les croit et par-
fois ne leur est pas hostile ; elle s'imagine
qu'un homme peut parfaitement reposer pai- -
siblement dans sa case pendant que son dou-
ble,. sa panthère » est en train d'égorger les
passants. Curieuse observation à ajouter à
d'autres récoltées plus près de nous! Hom-
mes-serpents, hommes-caïmans accomplis-
sent des crimes analogues dans des conditions
voisines.
Le travail d'assainissement mental s'im-
pose, il sera difficile. L'âme d'un peuple ne
s'est pas faite en un jour : en un jour, on
ue défera pas l'oeuvre de longs, de très longs
siècles. Facteurs organiques,facteurs affectifs,
facteurs intellectuels, de tout cela il est né.
cessaire de tenir compte. Mais quelle erreur
de ne pas mettre en première ligne le fac-
teur mystique! C'est lui qui régit toutes les
civilisations indigènes primitives, qui leur a
donné, qui leur donne encore leur ordre poli-
tique, social, et moral. Quelle sottise, j'ai en-
vie d'écrire : quelle folie de vouloir glisser
- dans le cerveau de certains indigènes les
principes des Droits de l'Homme et du Ci-
toyen, et les éléments de nos conceptions eu-
ropéennes! Quel contresens de faire appel,
dans la vie quotidienne, à ce que nous appe-
lons la logique rationnelle, que les noirs de
certaines régions considèrent comme exacte-
ment le contraire de la logique et de la rai-
son ! Ecoutons le docteur Gustave Martin :
« Nous nous irritons parce que les noirs
échappent à notre influence, restent indiffé-
rents à nos conseils. Nous oublions beaucoup
trop qu'à côté des raisons qui semblent pour
nous avoir une valeur si grande et si lumi-
neuse qu'elles devraient imposer la convic-
tion, existent des forces secrètes qui parais-
sent aux yeux des indigènes tellement évi-
dentes qu'ils se demandent comment nous
pouvons les contester. Or, malgré leur appa-
rence incompréhensible, nous ne 'devons pas
lies négliger, car, parmi les motifs d'action
des hommes, ceux d'origine mystiqpe ont tou-
joun été les plus forts. »
Malgré leur apparence incompréhensi-
ble ; je voudrais corriger, et mettre :
à cause de. Un homme qui saurait
tout, a écrit quelqu'un, serait nécessai-
rement bon. Apprenons chaque jour davan-
tage, afin de devenir meilleurs, c'est-à-dire
plus justes. Nous ne savons pas assez le rôle
de ces forces secrètes qui mènent à la fois les
groupements et les individus, qu'un passé
lointain, parfois plus lointain que le nôtre,
a fait si différents de nous. Etudions leur
origine, leur « raison 9, leur 1 logique »,
avant de vouloir y substituer maladroite.
ment ou brutalement d'autres motifs d'ac-
tion, d'autres modes de penser. La Ligue
d'Hygiène Mentale a entrepris de démontrer
aux futurs administrateurs coloniaux com-
bien cette étude était indispensable, et j'ex-
poserai plus tard son programme.
En terminant, je veux noter cette idée non
moins juste quand on envisage le problème
du point de vue européen. « Un jour viendra,
écrivait le docteur Régis, où le contrôle de
la validité tnentale apparaîtra, pour beau-
coup de fonctions, comme plus nécessaire que
le contrôle de la validité intellectuelle.. Cela
est vrai pour toutes les fonctions, inoontes-
tablemeat. Cela est plus vrai encore quand
il s'agit de ceux qui doivent servir aux co-
lonies : le service est dur, ne l'oublions pas
surtout à l'heure où il s'agit de récompenser
ceux qui s'y dévouent ; il est dangereux et
pour la santé générale et pour la santé men-
tale : 1 Un Européen prédisposé originaire-
ment par son hérédité, ou accidentellement
par ses excès, qui va vivre dans la brousse et
qui s'y intoxique, est un homme perdu céré-
bralement ; les victimes psychiques des colo-
nies sont surtout des prédisposés, des désé-
quilibrés. » Le cafard, la « soudanite 8 ne
sdnt presque toujours que les manifestations
d'une tare morbide constitutionnelle ; si
l'équilibre est instable, le climat, le soleil,
le paludisme, l'alcool ont vite fait de le
rompre immédiatement et définitivement.
Dans la sélection préalable, l'examen psy-
chique du candidat aux fonctions coloniales
est plus important qu'ailleurs. Aux qualités
physiques, intellectuelles et morales, aux ver-
tus de toutes sortes qu'on exige d'un bon ad-
ministrateur colonial, on peut et on doit me-
surer la gratitude que méritent ceux qui,
vaillamment et parfois héroïquement, accom.
plissent leur devoir de fonctionnaires fran-
çais dans la plus grande France.
Mono Ranrtmn,
Sénateur de tltérault, ancien ministre
Vice-président de la Commtlwtcm
sénatoriale des Colonies.
k.
Le Président du Libéria
en France
0*-
M. Qiarles-Duvbar-Bucgefs Kioa, président
de la République du Libéria, accompagné de
Mme King, de ses trois enfants et du colonel
Davies, son aide de camp, décoré de la mé-
daille interalliée de la Victoire, est arrivé à
Bordeaux hier vnatin à six heures, par le pa-
quebot Amérique, venant de Monrovia, après
une excellente traversée.
Le président King, qui séjourne peut la troi-
sième fois en Europe, passera quel ques mois
de repos en France. Rappelons que M. King
fut, en 1920, désigné comme premier délégué
à la Conférence de la paix, en qualité de mi-
nistre des Affaires étrangères. Dès 1* accostage
du paquebot, il a été reçu par le baron Leh-
mann, ministre plénipotentiaire du Libéria à
Paris, accompagné du baron de Bogaerde, atta-
ché à la Légation et par M. TcdOft, Consul à
Bordeaux.
Après s être entretenu un instant avec les re-
présentants de la presse, auxquels il a exprimé
le plaisir qu'il avait de revoir la France, qu'il
connut déjà à l'occasion de la Conférence
de la Paix, le Président King a reçu MM.
Amault, préfet de la Gironde, accompagné de
M. Mangin, son chef de cabinet ; M. Fan-
dière, secrétaire particulier de M. Marquet,
député, maire de Bordeaux ; le capitaine Vey-
lac, officier d'ordonnance du général en chef
commandant le 18* corps; M. Gwendahl, re-
présentant le corps consulaire, et les représen-
tants de la Chambre de Commerce de Bor-
deaux. -. -
Après des souhaits de bienvenue, le Prési-
dent l Kin" avec sa suite, s'est rendu en auto-
mobile à la gare Saint-Jean, d'où il est parti
pour Paris, accompagné des barons Lehmann
et Bogaerdè, par l'express de 8 h. 38 qui arriva
à Paris hier soir.
Sur le quai de la gare d Orsay, le saluèrent
M. de Fououières, directeur du Protocole : le
lieutenant-colonel Philippe, de la Maisqn Mi-
litaire de la Présidence ; M. Biaise Diagne,
député, qui fut chargé, en 1920, d'aller repré-
senter la France à la cérémonie d'installation
de M. King comme président ; M. OMS, pre-
mier secrétaire de la Légation à Paris.
Le Président remercia les personnalités pré-
sentes des vœux qui lui étaient présentés. Puis
il prit place dans une automobile portant un
fanion aux couleurs de Libéria, qui l'emmena
à la Légation, 30, avenue du BOise-Boulo-
gne.
1..
Renseignements sur la Guinée
0 0
A partir du 7 juin prochain, M. Poiret,
Lieutenant-Gouverneur de la Guinée française,
recevra les mardis et vendredis, de 9 heures
à midi, à l'Agence Economique du Gouverne..
ment Général de l'Afrique Occidentale fran-
çaise, 159, boulevard Haussmann.
la mamiT œivre antainoro
à Madagascar
Les coloins se disputent à coup
de primes cette ., dotti
J'at ItlTlé tlén dans un article ré-
cent. L'Administration locale elle-même pour
les travaux publics a suivi le mouvement et
ne donne pas moins de ioo francs de « ca-
deau 8 à tout indigène contractant un enga-
gement d'un an.
Les Antaimoros ont tout de suite compris
l'exploitatioll possible et la pratique leur a
démontré qu'il n'y avait pas à craindre de
sanctions sérieuses. Ils contractent l'engage-
ment, encaissent la prime, touchent en plus
des frais de route et au ,evoi,I. Il y a
comme cela quelques milliers d'Antaimoros
qui se promènent dans la Grande lie et que
les engagistes ne revoient jamais. -
Les Travaux publics, tout comme les co-
lons, sont lésés, avec cette différence que
pour eux c'est le budget, c'est-à-dire le con-
tribuable qui paye.
Les colons, eux, protestent avec t ai son.
Dernièrement encore un concessionnaire qui
revenait d'une coûteuse tournée et avait en-
gagé quelque 200 Antaimoros avec primes,
s'est vu abandonner par eux après deux mois
de travail. Une partie d'entre eux, fait uni-
que, a pu être retrouvée. Ils ont été condam-
nés à quelques fours de prison - c'est la
sanction puis à rembourser à leur em-
ployeur 50 francs. Et voilà une exploitation
agricole dont la campagne 1927 est mainte-
nant perdue.
En présence de tels exemples et des pertes
que la mentalité, antaimoro occasionne aux
particuliers et à la Colonie, des amis de la
Grande lie m'écrivent vouloir maintenant
renoncer à les engager. Le besoin de se
procurer des ressources les obligera à travail-
ler comme ils le faisaient auparavant. La
Colonisation n'y perdra pas.
Le colon n'engage que parce qu'il croit
être protégé dans ses droits par un règlement
efficace. Ce règlement, en Vespèce le décret
sur le travail étant inopérant, l'Administra-
tion ne devrait pas par la signature de son
représentant au bas de rengagement garantir
son exécution. Et VAdministration serait fort
avisée en n'engageant pas un seul Antaimoro
avec prime pour son compte.
Maurice Boaittoux-Lmfoni
Pêpmm CM ItnIIWN.
Ktoe-Président de la Chambre,
L'AVIATION COLONIALE
00
Tunis-Rome-Paris
Le lieutenant aviateur Girardot, accompa-
gné de l'adjudant mécanicien Bouck, parti
de Tuni, hier matin, a 4 h. 30, est arrivé
de Tunis, Villacoublay, à 18 h. 30, après avoir
le soir à
survolé Rome. Le voyage qui a eu lieu dans
les meilleures conditions s'est effectué sans
escale.
Le raid de Pinedo
Le marquis de Pinedo est arrivé hier ma-
tin à 6 h. 45, à Horta dans l'archipel
des Açores.
D'autre part, un message de Lisbonne si-
gnale que je marquis de Pinedo a décidé de
rester une quinzaine à Horta avant de re-
prendre son vol.
Fréjus-Buenoa-Ayrea
Prochainement, deux hydravions quitteront
le centre de Fréjus-Saint-Raphaël pour ten-
ter la randonnée Fréjus-Buenos-Ayres par
Saint-Louis-du-Sénégal, Pernambouc, Rio-de-
Janeiro et Montevideo. Le but de la mission
est ensuite d'atteindre Valparaiso (Chili) et
de revenir en France par Buenos-Ayres, Rio-
de-Janeiro, Pernambouc, Saint-Louis et Ca-
sablanca..
Le chef de la mission est le lieutenant de
vaisseau Bquchacourt-Block qui pilotera un
hydravion tri-moteur. L'autre appareil un
hydravion monomoteur du type du raid
France-Madagascar et retour effectué par le
lieutenant de vaisseau Bernard - sera piloté
par le lieutenant de vaisseau Demougeot, qui
détient le record du monde d'altitude en hy-
dravion avec 9.290 mètres.
L'envie de voyager
o.
Des indigènes tunisiens appliquent un
moyen ingénieux, mais non sans péril, de
s'embarquer sans bourse délier.
Enfermés par des complices dans des
sacs, ils se font hisser a bord par-les pa-
lans, au milieu d'un chargement de céréa-
les.
On vient de découvrir dans un port de la
Régence, sur un cargo en partance, eix de
ces « débrouillards » qui avaient employé
ce procédé renouvelé d'un roman fameux
de Dumas. Les pauvres diables ne devien-
dront pas, eh Europe, des « Comtes de
Monte-Cristo ». On les a ramenés à terre
et mis en prison.
i -
Menus exotiques
Hier a eu lieu, au buffet de la gare de Lyon,
le banquet annuel de la Société Nationale
d'Acclimatation.
Sous la présidence de M. Miguel Zama-
cots, les invités goûtèrent, entre autres choses,
un potage chinois aux oeufs, des bolets de Rus-
sie salés, une matelote d'uromastyx - lézard
des sables du Sahara un porc-épie grand
veneur, du mouflon de Corse, des haricots du
Chili, de la confiture de PaIMYe. du thé d'or-
chidées.
On remarquait, parmi les convives, le cardi-
nal Dubois, M. Henry Chéron, M. Mangin,
directeur du Muséum et président de la So-
ciété ; le prince et la princesse Paul Murat;
M. Gaston Oiérau, de l'Académie Concourt ;
Mme Philippe de Vihnorin; le général Clarke,
ornithologiste anglais ; M. Charles Dehreuil,
vice-président de la Société 'd"Acelimatation.
AU SENAT
I!I..-
A LA COMMISSION DES COLONIES
DU SENAT
La Commission des Colonies s'est réunie
aujourd'hui mardi 31 mai 1927, à 17 h. 30.
A l'ordre du jour figuraient :
lO Déâgnation d'un rapporteur provisoire
pour avis sur projet de loi portant revision
du tarif général des Douanes ;
2° Désignation d'un rapporteur provisoire
pour avis sur le projet de loi relatif à l'Expo-
sition Coloniale Internationale de Paris ;
30 Désignation d'un rapporteur sur le projet
de loi concernant la Caisse d'éparsne de Saint-
Pierre :
40 Désignation d'un rapporteur sur le projet
de loi autorisant la vente die la redoute de Case-
navire.
QUESTIONS ECRITES
Les permutations entre militaires
M. Jean Richard, sénateur, demande à M. le
ministre de la guerre quelles sont les règles qui
régissent les permutations entre militaires, et si
un jeune soldat désigné, en raison du mng
alphabétique de In. première lettre de son nom,
l,our servir en AJ('rlc et y servant effective-
ment. peut être Ilutorlst à permuter avec un
militaire de la métropole qui sollicite cette pet-
mutation. (Question du 15 mars 1927.)
Réponse. Lorsqu'ils compteront au mini;
muni cinq mois de présence il leur corps et s'fi
leur reste six mois de service à accomplir les
deux soldats dont il s'agit pourront établir une
demande de permutation la laquelle sera joint
le consentement des chefs de corps où ils dési-
rent servir. Art. 236 et suivants de l'iustruction
sur le service cournot.)
Les aurais d'appel
.,, l&sses, sénateur, demande à M. le minis-
re de la Guerre si un mutilé de guerre, agri-
culteur, dont l'un des fils est iletuellenient
soldat sur un théâtre d'opérations extérieur,
peut obtenir un sursis d'apnel Jusqu'en 1928
pour son autre ills, do la classe 1920. appelé
en 1927, pour accomplir une période d'instruc-
tiura en qualité de réserviste. (Question dit 5 avril
1927. !
Réponse. - Le militaire en cause peut de-
mander a son chef de corps l'ajournement en
1928 de sn période. I-ft demande motivée et éta-
blie A l'adresse du dlcf de corps, seul qualilié
pour prendre une décision, est remise par l'inté-
ressé à la tiricadu de gendarmerie de sa rési-
dence, qui la fait parvenir à son destinataire.
AU CONSEIL D'ÉTAT
--0-0--
PENSION DES MAGISTRATS
ATTACHES AUX COLONIES
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête que
M. Frutouu, ancien président de Chambre
ù. la Cour d'appel de Hanoï avait introduite
aux. fins d'annulation d'un décret en date
du 12 mai 1925, portant sa pension revisée
à uiv chiffre qu'il estimait insuffisant.
Le requérant faisait remarquer que pour
la période s'étendant du 17 avril au JO
août 1021, on n'avait pas tenu compte dans
la liquidation de sa ion des traite-
ments 41 parité effectifs auxquels il était
en droit de prétendre.
La pension, ajoutait-il, doit être calculée
sur les traitements de pariité qui lui au-
raient été effectivement alloués si sa car-
rière avait pris fin le 16 avril 19tM, qu'ainsi
ea pension doit être fixée à là somme de
15.663 francs.
Le Conseil d'Etat statuant sur cette af-
faire a rejeté la requête dont s'agit, atten-
du qu'en vertu des dispositions des arti-
cles 96 de la loi du 1* avril 1924 et 54 du
décret du 2 décembre suivant, les émolu-
ments àrWnM. pour la révision de la pen-
sion sont ceux qui auraient été retenus
pour la liquidation de la pension d un fonc-
tionnaire ayant accompli pendiant les trois
dernières années de sa carrière, les mêmes
services que le fonctionnaire dont Ja. pen-
sion est à .réviser et qui aurait été rotrailé
au iour de la promulgation de la loi.
D autre part, aux termes de l'article 24
de la loi du 18 avril 1831, la pension des
magistrats et autres fonctionnaires de
l'ordre Judiciaire attachés au service des
colonies est, à parités d'ofncea, réglée sur
les mêmes bases et fixée au même taux
que celles des magistrats employés en
France.
Aux termes de la loi, le traitement nor-
mal, devant servir de base à la liquida-
tion de la pension pour les fonctionnaires
(les colonies, est fixé, pour chaque grade,
d'après le traitement ae l'emploi corres-
pondant ou qui lui est assimilé en France.
Considérant que c'est en vue de l'exécu-
tion de ces dispositions toujours en vi-
gueur que les décrets du 19 mai 1919 ; 11
août 1921 et 14 mars 1925 ont fixé pour les
magistrats de l'Indochine les parités d'offi-
ces et les traitements qui, en tant que trai-
tement de paritéa, doivent servir de base à
la liquidation des pensions. -
Que ces décrets ne peuvent être modifiés
que par des textes spéciaux émanant du
que par des textes <,i p l et conecr-
chef de l'Etat ou du législateur et concer-
nant explicitement les magistrats colo-
niaux, et qu'ils ne peuvent être accordés
qu'à partir de la date prescrite pour leur
point de départ par les décrets précités.
Considérant que les traitements de parité
d'offices, dont aurait Ibénêficié M. Fruteaiu
pendant les trois Années qui ont précédé le
16 nvrjl 1924, si sa carrière avait pris fin
à cette dernière date, auraient été : 1° 9.000
francs : 2° 10.000 francs ; 30 21.000 fr.
Des lors, c'est par une exacte application
des dispositions réglementaires que le Mi-
nistre des Colonies a calculé les éléments
de la pension de M. Fimteau et que ce-
lui-ci n'est, par suite, pas fondé A deman-
der l'annulation de l'arrêté attaqué.
0000
Le change aux Indes anglaises
D
Le problème des changes aux Indes se
ri*su me ains i : allure généra IR. des chan-
ges plus calme, effets rares, situation de
l'argent moins difficile.
Le marché de Vargent a. marqué de vio-
lentes fluctuations, le plus haut côurs
avant atteint le 27 mai 61/6 an comptant et
fifi/14 pour livraison en juin. î,a clôture
s'est faite respectivement à 60/8 et 60/5,
Finalement le cours dp, la roupie est, coté
1/a 15/16 son. grande fermeté.
TAUX DE LA PIASTRE
Lo finnvornour général de l'Indochine vient
de. faire connaître au ministre des Colonips
qu'à la date du 30 mni 1927 le taux officiel de
la piastre était, de 12 fr. M. -
Le cbeaia de 1er SefM-lui
M Soldai fraas
- --0-0--
L'Administration locale du Soudan Français
exploite, entre Ségou sur le Niger, et Douna
sur le Bani, un petit chemin de fer à voie de
0 n. 60 qui l'étend wr une longueur 51
kilomètres desservant trois gares : Sésou, n-
zana et Douna et six stations : PeTenguena,
Dialabougou, Fanzana, Fahira, Faliéna et
Ouitia.
Le matériel roulant comprend trois locomo-
tives de 8 t. 500, six voitures ou balladeuses
pouvant transporter 130 voyageurs, deux wa-
sons couverts, treize wagons plats et dix wa-
gons tombereaux ayant dans l'ensemble une
capacité de charge de 220 tonnes.
Pendant l'anuée 1926, le trafic de la ligne
a nécessité trains mixtes, 30 trains de mar-
chandises aller et retour pendant la traite et
100 trains de ballast ; le nombre des voyageurs
transportés s'est élevé à 38.916, et le tonnage
marchandises à 4.631 tonnes.
La capacité maximum journalière du chemin
de fer Ségou-Bani est de 200 à 300 voyageurs
suivant les machines utilisées pour des trains
parcourant toute la, liane et 50 à 70 tonnes de
marchandises, selon les locomotives, soit tn
moyenne 150 tonnes si les trois machines fonc-
tionnent en même temps.
'e
Le bassin de radoub
de Fort-de-France
Un décret du 23 mai stipule que les re-
cettes et les dépenses d'x.'pIQitation du
bassin de radoub de Fort-de-France. ac-
tuellement incorporées au budget local de
la colonie, sont distraites de ce budget
pour constituer un budget annexe, soumis
aux mêmes règles financières que le bud-
get lui-même.
Le budget annexe comprend :
a) Aux recettes : les recettes ordinaires,
les droits d'entrée et de séjour des navires
dans la forme du bassin ; le produit de
la location de l'outillage et du matériel ;
les recettes diverses et la subvention de
Ja colonie pour insuffisance de recettes ;
les prélèvements sur les fonds de réserve
ti créer ; les recettes extraordinaires ; sub-
vention de la colonie pour travaux ex-
traordinaires.
b) Aux dépendes : les dépenses ordi-
naires ou d'exploitation, savoir : les frais
relatifs au personnel de direction et «u per-
sonnel permanent des ateliers, aux salai-
res du personnel temporuire et il toutes
les dépenses de matériel, de matières et
d'outillage et d'entretien ; le versement au
fonds de réserve des excédents de recettes ;
les dépenses extraordinaires, savoir : les
grosses réparations à la forme de radoub
et an matériel flottant, les travaux neufs,
l'achat du matériel complémentaire et de
renouvellement.
Le mode de fonctionnement et la compta-
bilité du bassin de radoub seront réglés par
arrêtés du Gouverneur en (>">11 se il privé.
0 8.1
Le UMlchoac de plaalalioa
an lades aétrlaadaises
,00
Sous les auspices de la Chambre de Com-
merce franco-asiatique çt sous la présidence
de M. Louis Marin, ministre des Pensions,
M. Rappel, superintendant des plantations
des Indes Néerlandaises, exposait hier soir
les résultats remarquables obtenus aux Indes
Néerlandaises par les plantations de caou-
chouc qui, en 1880, produisaient 10.000 ton-
nes, et en 19216 600.000 tonnes de caoutchouc,
suivant la progression rapide de l'industrie
automobile passant de 23.000 voitures en
1914 à 27.525.000 au or janvier 1927, le
caoutchouc sylvestre n'intervenant que pour
un cinquième dans la consommation mon-
diale. Ce sont, nous dit M. Rappel, deux
Français, La Condamine et Freveau, qui ont
en 1731 découvert au Brésil l'arbre à caout-
chouc. Depuis, 1.200 milliards de francs ont
été investis dans les plantations de caout-
chouc. Le moyen de récupérer le caoutchouc,
trouvé par l'ingénieur chimiste Reynaud, a
permis d'envisager l'avenir avec moins d'ap-
préhension. Néanmoins, comme M. Angoul-
vant, retour des Indes Néerlandaises, nous
le dit ensuite, il appartient à nos colonies
caoutchouquifères de prendre exemple sur
l'excellente méthode hollandaise pour, avec
le développement de nos plantations de
caoutchouc, tant en Indochine qu'en Afrique
Equatoriale, arriver à satisfaire la consom-
mation mondiale.
Sur un sol bien entretenu, les Néerlandais
obtiennent un rendement de 650 à 800 kilos à
l'hectar^
M. Angoulvant voudrait nous voir créer,
comme aux Indes Néerlandaises des station
d'essai privées qui là-bas ont donne d'excel-
lents résultats, et dont dépend l'admirable
mise en valeur de cet archipel.
En terminant son intéressante causerie, M.
le Gouverneur Général Angoulvant a rendu
hommage au libéralisme de la politique in-
digène néerlandaise.
Des films de haute documentation illustrè-
rent cette conférence.
Eugène Devaax
Sélll.-ne
l'n grand tremblement de terre vient
d'être enregistré pendant la nuit, à la sta-
tion seïsmologique Õ: Tunis.
l>es premières ondes sont parvenues à
20 h. 43 m. 26 s. et les secondes à 22 li. 51
111. iS s. I.a distance de l'épicentre est de
l'ordre de 7.000 kilomètres.
L'enregistrement des secondaires et des
grandes ondes s'est poursuivi jusqu'à 2i h.
5r» minutM.
Mort de TchanS-IU-Yao
- GO
Un câble reçu de Saigon nous annonce la
mort de Tchang-Ki- Y ao, ancien Gouverneur:
du Yunnan, qui avait dû récemment abandon-
ner ses hautes fonctions à la suite de diverses
intrigues de cour.
Tchang-Ki-Yao a toujours fait preuve à
l'égard delà France de sentiments très amicaux.
Les cultures maraîchères
an Maroc
&0-
Par Louis Le Barbier.
Il y a une quinzaine d' années déjà, les théo-
riciens les plus autorisés, les amis les plus ar-
dents du Maroc prônaient la formation de
cultives maraîchères dans tous les terrains pro-
pices, notamment dans la Chaouïa et le Sous.
Ces prévisions étaient justes et même les es-
poirs les plus optimistes ont été dépassés. Ce-
pendant, sur un point, ces prophètes avaient
vu moins clair. Ils avaient envisagé pour ainsi
dire exclusivement la seule exportation du Ma-
roc vers r Europe comme source de revenu
pour les artisans de la culture maraîchère et
avaient totalement omis la consommation lo-
cale. Or, c' est jusqu à présent du moins,
l'inverse qui s'est produit.
Ce qui a aidé la progression, déjà vraiment
extraordinaire et cependant toujours croissante
des cultures maraîchères et de celle des pri-
meurs au Maroc, c'est la création et le déve-
loppement si rapides qu' elles prennent dans les
grands centres peuplés d'Européens comme
Casablanca ou Rabat et aussi l' arrivée à notre
contact vers la civilisation et ses besoins, des
grandes villes indigènes comme Fez, Meck-
nès, Marrakech. Les colons désireux de tra-
vailler par eux-mêmes une surface de terre mo.
deste, mais à gros rendement financier, ont vite
reconnu que, sous ce climat exceptionnelle-
ment favorable et sur ce sol fertile entre tous
où l'eau est facile à trouver, il était aisé de
produire en grande abondance des fruits et des
légumes de qualité excellente, et ce avec une
avance minimum de 3 à 4 semaines sur les pro-
ductions les plus hâtives d'Algérie.
Il en est resuite que, très rapidement, les
terres à proximité de ces grands centres..
pourvu qu'elles soient aptes à être irriguées,
ont pris une valeur considérable. Nous jetions
les yeux dernièrement sur un l ivre paru il y a
une douzaine d'années, dans lequel l' auteur
s' effarait en voyant des terres payées quelque
mois plus tôt, de 30 à 40 francs l'hectare
déjà cotées 600 francs quand on les destina:
aux cultures maraîchères et de primeurs, ap
s'indignait assez naïvement contre ce qu'il ap
pelait une honteuse spéculation ! Que dirail
il aujourd hui ! Si les champs très morcelés f
si bien entretenus des environs de Casa, d
Rabat, de Marrakech, ne se payent pas toi
Par i ,%. il
à fait aussi cher qu'aux portes de Paris, il
ont atteint d'ores et déjà des prix qui représen
tent ce taux modeste de oUU tranc, multipli
par un sérieux coef6cient. Les chiffres de 5
6.000 francs l'hectare sont pratiqués courait
ment pour des terrains se prêtant à l'irrigation,
et cependant leur rendement est tel que pet
sonne, parmi ceux qui les exploitent, ne rt
grette de les avoir acquis et que nul ne cri
à l'exploitation ni à la spéculation.
La surface exploitée en culture maraîchèt
en 1926 a été de 13.373 hectares.
Jusqu'à présent, nous l' avons déjà dit, 1
consommation locale a absorbé la très me
jeure partie de la production. Maig le momei
va venir où, conformément au programme d
début, le Maroc pourra exporter en asse
grosses quantités. Que peut-il fournir ? Toi
ou à peu près. S'agit-il de fruits ? 11 donn
des poires, fraises, cerises, pêches, orange
abricots, raisin, noix, pommes et amne"
sans compter quelques bananes et les JUJU.
Pour les légumes, les tomates, les asperges,
les artichauts, les concombres. le« haricots
verts, les petits pois, les fèves, les navets, les
pommes de terre. arrêtons la liste ; elle est
incomplète puisque tout peut venir à bien au
Maroc, mais elle montre en raccourci tout le
revenu que peut tirer le Protectorat et que
doivent légitimement obtenir les colons de
cette culture.
Nous ne pouvions donc pas laisser de côté
la culture maraîchère marocaine. Forcément
nous irons un peu vite, mais ici la chose est ex-
cusable. La porte est déjà enfoncée et toute
grande ouverte, laissant le passage libre à tous
ceux qui veulent en profiter. Indiquons seule-
ment en passant que pour le complet épanouis-
sement de cette industrie maraîchère, tout dé-
pendait de la question transports. Or, ceux-ci
sont maintenant possibles dans des conditions
de rapidité telles que rien ne peut pius s op-
poser aux exportations fructueuses. Ce n'est
donc plus seulement l' acheteur local qui peut
enrichir le maraîcher marocain, c'est le client
de France et d'Europe.
En vérité, l'avenir est encore plus beau de
promesses que le présent, déjà si agréable,
pour cette branche favorisée de la culture.
Commençons par les légumes, suivant en
cela l'ordre normal d'un repas bien ordonné ;
nous parlerons ensuite des desserts exquis entre
tous, les fruits.
A vrai dire, si les légumes hâtifs sont ceux
oui intéressent le plus les producteurs, à cause
de 1. empressement de l'acheteur à se les pro-
curer dès leur apparition sur les marchés et par
suite à en donner un meilleur prix, on peut,
d'un bout à l autre de l année, em récolter
et d'excellents - dans tous les terrains, pourvu
que l'eau vienne féconder la terre. Or, la
grande supériorité du Maroc sur sa voisine
l'Algérie notamment, c'est la facilité avec la-
quelle on peut organiser l'irrigation. Partout la
nappe souterraine, si l'on n'est pas à proximité
d'un cours d'eau coulant naturellement, est à
une faible profondeur. Et* aux environs de
Casablanca par exemple, on rencontre mainte-
nant à chaque pas les aéro-moteurs et les pom-
pes qui aspirent l'eau d'arrosage pour la distri-
- buer selon - les besoins -- dans les champs culti-
vés. Le long de 1 oued Fez, les moyens
d'irrigation varient un peu, mai s là ausi les
terres irrigables ont prouvé leur bonté et leur
valeur se chiffre déjà aux enviions de 5 000 à
5.500 francs l'hectare. Autour de Casa-
blanca, port d' embarquement le plus favora-
blement desservi, et de plus centre de consom-
mation locale excessivement important, plus de
LE NUMERO : M CENTIMES
MARDI SOIR. 31 MAI 1927
1- c i 0 à% l --,,--." l il~ - r'
Les Annales Coloniales
- LM aluiemmod rieima tow rqm m
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DIMCTIUM > Maraèl RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
La AMULBS CoLoIIAUI m pvMcnt OM in ortt-
du mém, qw sont ww propriété ewekutoe.
JOVMIi "OTIDtll
Réduction & Administration :
M, IN «i «HUM*
PARIS
iii irn * LOUVIMI le-"
- MCHBUBU «7-M
AIOMEHERTS
am le supplément illustré :
u.
Fmm et
Cotoatot tlO. 6f t M •
ttraaf* t.. 100 » M »
On I MNOM UUM FMLT dan
TMM 1M bunans te PORT».
L'hystèfle lelille IB cotoules
La Prophylaxie Mentale, -bulletin trimes-
triel de la Ligue d'Hygiène Ientale, a pu-
blié plusieurs étutfcs fort intéressantes sur
l'Hygiène Mentale aux Colonies. L'une est
aticien
due au Dr Gustave Martin, ancien profes-
seur à l'Ecole d'Application du Service de
Santé Colonial. L'action de la Ligue d'Hy-
giène Mentale, qui poursuit l'étude des
grands problèmes psychopathiques et se pré-
occupe aussi d'améliorer l'état des déséqui-
librés, des anormaux, des toxicomanes, des
instinctifs pervers, qui se trouvent à cette li-
mite incertaine qui sépare ce que nous appe-
lons la santé morale et ce que nous dénom-
mons la folie,s'est étendue de la métropole à
nos provinces lointaines. Tous les mois, rue
Oudinot, se réunit une Commission spéciale
emprenant lé Dr Genil-Përrin, secrétaire
général de la Ligue, et les médecins inspec-
teurs généraux Lasnet et Emily de la mis-
sion Marchand. Le regretté docteur Gouzien,
que la mort a frappé au mois de mars der-
uier et qui a lui-même publié dans La Pro-
phylaxie Mentale une étude dont je parlerai
quelque jour, en faisait également partie.
La Commission suit un programme bien
tracé : programme complexe, le point de
vue étant chaque fois double : européen, et
indigène.
On comprend, sans avoir fait des études
de psychiatrie, qu'un déséquilibré européen
est tout différent d'un déséquilibré indigè-
ne : d'abord, parce qu'ils ne « travaillent »
pas sur les mêmes éléments. On nous a en-
seigné en philosophie, que le fou est celui
qui vit en lui-même, qui est aliéné, aliena/us,
.'est-à-dire séparé de la communauté hu-
maine et du commerce avec la réalité. Sans
doute, mais cette séparation n'est vraie que
d'une certaine manière. La folie met en œu-
vre la foule des états de conscience, les re-
constitue d'une façon désordonnée, incohé-
rente, absurde, si l'on veut, mais le malade
ne peut mettre en oeuvre que les lambeaux de
représentations que la réalité lui a fournis,
que les fragmente de souvenirs qu'il a pui-
sés dans la communauté humaine où s'est dé-
roulée son existence. En Europe, un fou vous
vacontera qu'il est plus opulent que l'empe-
reur des allumettes, qu'il a une voiture auto-
mobile d'une rapidité fantastique ; j'en ai
connu qui affirmaient être Napoléon, Jésus-
Christ, et même le président du Conseil.
L'indigène a d'autres matériaux à sa dispo-
sition. On nous cite des cas où, atteint de la
maladie du sommeil et frappé de 8 trypano-
Mmiase * (ô Molière 1), il déclare être un
chef redoutable, un guerrier puissant, possé-
der des douzaines de femmes, trois pantalons
Wancs et six flacons d'eau de Cologne. Dif-
féJence, qui n'est certes pas de nature, ni
peut-être de degré, mais dont il faut tenir
compte..
11 faut non moins tenir compte de l'élé-
ment mystique : divinités malfaisantes, sor-
tiers, sociétés secrètes unies par les liens du
délire collectif, crimes et empoisonnements
commandés par le rite, quelles riches ressour-
ces pour le délire individuel ! Le Dr Gustave
Martin parle des hommes-panthères qu'il a
examinés à la Côte d'Afrique. Au crépus-
cule, des individus, revêtus d'une peau de
panthère, bondissent hors de leurs cachettes,
se jettent sur leurs victimes et les dévorent;
une de leurs mains armée de griffes, mar-
que des empreintes dans la terre ; l'autre
manie un instrument capable de lacérer le
corps comme les morsures de la panthère ;
ce sont des lames affûtées et tranchantes dis-
posées de telle sorte qu'elles s'ouvrent ou se
ferment comme des ciseaux. Les féticheurs
protègent ces malades, souvent groupés en
assemblées secrètes ; ce sont des malades
en effet qui, après avoir absorbé certains
breuvages, prétendent être transformés en
panthères, et la population les croit et par-
fois ne leur est pas hostile ; elle s'imagine
qu'un homme peut parfaitement reposer pai- -
siblement dans sa case pendant que son dou-
ble,. sa panthère » est en train d'égorger les
passants. Curieuse observation à ajouter à
d'autres récoltées plus près de nous! Hom-
mes-serpents, hommes-caïmans accomplis-
sent des crimes analogues dans des conditions
voisines.
Le travail d'assainissement mental s'im-
pose, il sera difficile. L'âme d'un peuple ne
s'est pas faite en un jour : en un jour, on
ue défera pas l'oeuvre de longs, de très longs
siècles. Facteurs organiques,facteurs affectifs,
facteurs intellectuels, de tout cela il est né.
cessaire de tenir compte. Mais quelle erreur
de ne pas mettre en première ligne le fac-
teur mystique! C'est lui qui régit toutes les
civilisations indigènes primitives, qui leur a
donné, qui leur donne encore leur ordre poli-
tique, social, et moral. Quelle sottise, j'ai en-
vie d'écrire : quelle folie de vouloir glisser
- dans le cerveau de certains indigènes les
principes des Droits de l'Homme et du Ci-
toyen, et les éléments de nos conceptions eu-
ropéennes! Quel contresens de faire appel,
dans la vie quotidienne, à ce que nous appe-
lons la logique rationnelle, que les noirs de
certaines régions considèrent comme exacte-
ment le contraire de la logique et de la rai-
son ! Ecoutons le docteur Gustave Martin :
« Nous nous irritons parce que les noirs
échappent à notre influence, restent indiffé-
rents à nos conseils. Nous oublions beaucoup
trop qu'à côté des raisons qui semblent pour
nous avoir une valeur si grande et si lumi-
neuse qu'elles devraient imposer la convic-
tion, existent des forces secrètes qui parais-
sent aux yeux des indigènes tellement évi-
dentes qu'ils se demandent comment nous
pouvons les contester. Or, malgré leur appa-
rence incompréhensible, nous ne 'devons pas
lies négliger, car, parmi les motifs d'action
des hommes, ceux d'origine mystiqpe ont tou-
joun été les plus forts. »
Malgré leur apparence incompréhensi-
ble ; je voudrais corriger, et mettre :
à cause de. Un homme qui saurait
tout, a écrit quelqu'un, serait nécessai-
rement bon. Apprenons chaque jour davan-
tage, afin de devenir meilleurs, c'est-à-dire
plus justes. Nous ne savons pas assez le rôle
de ces forces secrètes qui mènent à la fois les
groupements et les individus, qu'un passé
lointain, parfois plus lointain que le nôtre,
a fait si différents de nous. Etudions leur
origine, leur « raison 9, leur 1 logique »,
avant de vouloir y substituer maladroite.
ment ou brutalement d'autres motifs d'ac-
tion, d'autres modes de penser. La Ligue
d'Hygiène Mentale a entrepris de démontrer
aux futurs administrateurs coloniaux com-
bien cette étude était indispensable, et j'ex-
poserai plus tard son programme.
En terminant, je veux noter cette idée non
moins juste quand on envisage le problème
du point de vue européen. « Un jour viendra,
écrivait le docteur Régis, où le contrôle de
la validité tnentale apparaîtra, pour beau-
coup de fonctions, comme plus nécessaire que
le contrôle de la validité intellectuelle.. Cela
est vrai pour toutes les fonctions, inoontes-
tablemeat. Cela est plus vrai encore quand
il s'agit de ceux qui doivent servir aux co-
lonies : le service est dur, ne l'oublions pas
surtout à l'heure où il s'agit de récompenser
ceux qui s'y dévouent ; il est dangereux et
pour la santé générale et pour la santé men-
tale : 1 Un Européen prédisposé originaire-
ment par son hérédité, ou accidentellement
par ses excès, qui va vivre dans la brousse et
qui s'y intoxique, est un homme perdu céré-
bralement ; les victimes psychiques des colo-
nies sont surtout des prédisposés, des désé-
quilibrés. » Le cafard, la « soudanite 8 ne
sdnt presque toujours que les manifestations
d'une tare morbide constitutionnelle ; si
l'équilibre est instable, le climat, le soleil,
le paludisme, l'alcool ont vite fait de le
rompre immédiatement et définitivement.
Dans la sélection préalable, l'examen psy-
chique du candidat aux fonctions coloniales
est plus important qu'ailleurs. Aux qualités
physiques, intellectuelles et morales, aux ver-
tus de toutes sortes qu'on exige d'un bon ad-
ministrateur colonial, on peut et on doit me-
surer la gratitude que méritent ceux qui,
vaillamment et parfois héroïquement, accom.
plissent leur devoir de fonctionnaires fran-
çais dans la plus grande France.
Mono Ranrtmn,
Sénateur de tltérault, ancien ministre
Vice-président de la Commtlwtcm
sénatoriale des Colonies.
k.
Le Président du Libéria
en France
0*-
M. Qiarles-Duvbar-Bucgefs Kioa, président
de la République du Libéria, accompagné de
Mme King, de ses trois enfants et du colonel
Davies, son aide de camp, décoré de la mé-
daille interalliée de la Victoire, est arrivé à
Bordeaux hier vnatin à six heures, par le pa-
quebot Amérique, venant de Monrovia, après
une excellente traversée.
Le président King, qui séjourne peut la troi-
sième fois en Europe, passera quel ques mois
de repos en France. Rappelons que M. King
fut, en 1920, désigné comme premier délégué
à la Conférence de la paix, en qualité de mi-
nistre des Affaires étrangères. Dès 1* accostage
du paquebot, il a été reçu par le baron Leh-
mann, ministre plénipotentiaire du Libéria à
Paris, accompagné du baron de Bogaerde, atta-
ché à la Légation et par M. TcdOft, Consul à
Bordeaux.
Après s être entretenu un instant avec les re-
présentants de la presse, auxquels il a exprimé
le plaisir qu'il avait de revoir la France, qu'il
connut déjà à l'occasion de la Conférence
de la Paix, le Président King a reçu MM.
Amault, préfet de la Gironde, accompagné de
M. Mangin, son chef de cabinet ; M. Fan-
dière, secrétaire particulier de M. Marquet,
député, maire de Bordeaux ; le capitaine Vey-
lac, officier d'ordonnance du général en chef
commandant le 18* corps; M. Gwendahl, re-
présentant le corps consulaire, et les représen-
tants de la Chambre de Commerce de Bor-
deaux. -. -
Après des souhaits de bienvenue, le Prési-
dent l Kin" avec sa suite, s'est rendu en auto-
mobile à la gare Saint-Jean, d'où il est parti
pour Paris, accompagné des barons Lehmann
et Bogaerdè, par l'express de 8 h. 38 qui arriva
à Paris hier soir.
Sur le quai de la gare d Orsay, le saluèrent
M. de Fououières, directeur du Protocole : le
lieutenant-colonel Philippe, de la Maisqn Mi-
litaire de la Présidence ; M. Biaise Diagne,
député, qui fut chargé, en 1920, d'aller repré-
senter la France à la cérémonie d'installation
de M. King comme président ; M. OMS, pre-
mier secrétaire de la Légation à Paris.
Le Président remercia les personnalités pré-
sentes des vœux qui lui étaient présentés. Puis
il prit place dans une automobile portant un
fanion aux couleurs de Libéria, qui l'emmena
à la Légation, 30, avenue du BOise-Boulo-
gne.
1..
Renseignements sur la Guinée
0 0
A partir du 7 juin prochain, M. Poiret,
Lieutenant-Gouverneur de la Guinée française,
recevra les mardis et vendredis, de 9 heures
à midi, à l'Agence Economique du Gouverne..
ment Général de l'Afrique Occidentale fran-
çaise, 159, boulevard Haussmann.
la mamiT œivre antainoro
à Madagascar
Les coloins se disputent à coup
de primes cette ., dotti
J'at ItlTlé tlén dans un article ré-
cent. L'Administration locale elle-même pour
les travaux publics a suivi le mouvement et
ne donne pas moins de ioo francs de « ca-
deau 8 à tout indigène contractant un enga-
gement d'un an.
Les Antaimoros ont tout de suite compris
l'exploitatioll possible et la pratique leur a
démontré qu'il n'y avait pas à craindre de
sanctions sérieuses. Ils contractent l'engage-
ment, encaissent la prime, touchent en plus
des frais de route et au ,evoi,I. Il y a
comme cela quelques milliers d'Antaimoros
qui se promènent dans la Grande lie et que
les engagistes ne revoient jamais. -
Les Travaux publics, tout comme les co-
lons, sont lésés, avec cette différence que
pour eux c'est le budget, c'est-à-dire le con-
tribuable qui paye.
Les colons, eux, protestent avec t ai son.
Dernièrement encore un concessionnaire qui
revenait d'une coûteuse tournée et avait en-
gagé quelque 200 Antaimoros avec primes,
s'est vu abandonner par eux après deux mois
de travail. Une partie d'entre eux, fait uni-
que, a pu être retrouvée. Ils ont été condam-
nés à quelques fours de prison - c'est la
sanction puis à rembourser à leur em-
ployeur 50 francs. Et voilà une exploitation
agricole dont la campagne 1927 est mainte-
nant perdue.
En présence de tels exemples et des pertes
que la mentalité, antaimoro occasionne aux
particuliers et à la Colonie, des amis de la
Grande lie m'écrivent vouloir maintenant
renoncer à les engager. Le besoin de se
procurer des ressources les obligera à travail-
ler comme ils le faisaient auparavant. La
Colonisation n'y perdra pas.
Le colon n'engage que parce qu'il croit
être protégé dans ses droits par un règlement
efficace. Ce règlement, en Vespèce le décret
sur le travail étant inopérant, l'Administra-
tion ne devrait pas par la signature de son
représentant au bas de rengagement garantir
son exécution. Et VAdministration serait fort
avisée en n'engageant pas un seul Antaimoro
avec prime pour son compte.
Maurice Boaittoux-Lmfoni
Pêpmm CM ItnIIWN.
Ktoe-Président de la Chambre,
L'AVIATION COLONIALE
00
Tunis-Rome-Paris
Le lieutenant aviateur Girardot, accompa-
gné de l'adjudant mécanicien Bouck, parti
de Tuni, hier matin, a 4 h. 30, est arrivé
de Tunis, Villacoublay, à 18 h. 30, après avoir
le soir à
survolé Rome. Le voyage qui a eu lieu dans
les meilleures conditions s'est effectué sans
escale.
Le raid de Pinedo
Le marquis de Pinedo est arrivé hier ma-
tin à 6 h. 45, à Horta dans l'archipel
des Açores.
D'autre part, un message de Lisbonne si-
gnale que je marquis de Pinedo a décidé de
rester une quinzaine à Horta avant de re-
prendre son vol.
Fréjus-Buenoa-Ayrea
Prochainement, deux hydravions quitteront
le centre de Fréjus-Saint-Raphaël pour ten-
ter la randonnée Fréjus-Buenos-Ayres par
Saint-Louis-du-Sénégal, Pernambouc, Rio-de-
Janeiro et Montevideo. Le but de la mission
est ensuite d'atteindre Valparaiso (Chili) et
de revenir en France par Buenos-Ayres, Rio-
de-Janeiro, Pernambouc, Saint-Louis et Ca-
sablanca..
Le chef de la mission est le lieutenant de
vaisseau Bquchacourt-Block qui pilotera un
hydravion tri-moteur. L'autre appareil un
hydravion monomoteur du type du raid
France-Madagascar et retour effectué par le
lieutenant de vaisseau Bernard - sera piloté
par le lieutenant de vaisseau Demougeot, qui
détient le record du monde d'altitude en hy-
dravion avec 9.290 mètres.
L'envie de voyager
o.
Des indigènes tunisiens appliquent un
moyen ingénieux, mais non sans péril, de
s'embarquer sans bourse délier.
Enfermés par des complices dans des
sacs, ils se font hisser a bord par-les pa-
lans, au milieu d'un chargement de céréa-
les.
On vient de découvrir dans un port de la
Régence, sur un cargo en partance, eix de
ces « débrouillards » qui avaient employé
ce procédé renouvelé d'un roman fameux
de Dumas. Les pauvres diables ne devien-
dront pas, eh Europe, des « Comtes de
Monte-Cristo ». On les a ramenés à terre
et mis en prison.
i -
Menus exotiques
Hier a eu lieu, au buffet de la gare de Lyon,
le banquet annuel de la Société Nationale
d'Acclimatation.
Sous la présidence de M. Miguel Zama-
cots, les invités goûtèrent, entre autres choses,
un potage chinois aux oeufs, des bolets de Rus-
sie salés, une matelote d'uromastyx - lézard
des sables du Sahara un porc-épie grand
veneur, du mouflon de Corse, des haricots du
Chili, de la confiture de PaIMYe. du thé d'or-
chidées.
On remarquait, parmi les convives, le cardi-
nal Dubois, M. Henry Chéron, M. Mangin,
directeur du Muséum et président de la So-
ciété ; le prince et la princesse Paul Murat;
M. Gaston Oiérau, de l'Académie Concourt ;
Mme Philippe de Vihnorin; le général Clarke,
ornithologiste anglais ; M. Charles Dehreuil,
vice-président de la Société 'd"Acelimatation.
AU SENAT
I!I..-
A LA COMMISSION DES COLONIES
DU SENAT
La Commission des Colonies s'est réunie
aujourd'hui mardi 31 mai 1927, à 17 h. 30.
A l'ordre du jour figuraient :
lO Déâgnation d'un rapporteur provisoire
pour avis sur projet de loi portant revision
du tarif général des Douanes ;
2° Désignation d'un rapporteur provisoire
pour avis sur le projet de loi relatif à l'Expo-
sition Coloniale Internationale de Paris ;
30 Désignation d'un rapporteur sur le projet
de loi concernant la Caisse d'éparsne de Saint-
Pierre :
40 Désignation d'un rapporteur sur le projet
de loi autorisant la vente die la redoute de Case-
navire.
QUESTIONS ECRITES
Les permutations entre militaires
M. Jean Richard, sénateur, demande à M. le
ministre de la guerre quelles sont les règles qui
régissent les permutations entre militaires, et si
un jeune soldat désigné, en raison du mng
alphabétique de In. première lettre de son nom,
l,our servir en AJ('rlc et y servant effective-
ment. peut être Ilutorlst à permuter avec un
militaire de la métropole qui sollicite cette pet-
mutation. (Question du 15 mars 1927.)
Réponse. Lorsqu'ils compteront au mini;
muni cinq mois de présence il leur corps et s'fi
leur reste six mois de service à accomplir les
deux soldats dont il s'agit pourront établir une
demande de permutation la laquelle sera joint
le consentement des chefs de corps où ils dési-
rent servir. Art. 236 et suivants de l'iustruction
sur le service cournot.)
Les aurais d'appel
.,, l&sses, sénateur, demande à M. le minis-
re de la Guerre si un mutilé de guerre, agri-
culteur, dont l'un des fils est iletuellenient
soldat sur un théâtre d'opérations extérieur,
peut obtenir un sursis d'apnel Jusqu'en 1928
pour son autre ills, do la classe 1920. appelé
en 1927, pour accomplir une période d'instruc-
tiura en qualité de réserviste. (Question dit 5 avril
1927. !
Réponse. - Le militaire en cause peut de-
mander a son chef de corps l'ajournement en
1928 de sn période. I-ft demande motivée et éta-
blie A l'adresse du dlcf de corps, seul qualilié
pour prendre une décision, est remise par l'inté-
ressé à la tiricadu de gendarmerie de sa rési-
dence, qui la fait parvenir à son destinataire.
AU CONSEIL D'ÉTAT
--0-0--
PENSION DES MAGISTRATS
ATTACHES AUX COLONIES
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête que
M. Frutouu, ancien président de Chambre
ù. la Cour d'appel de Hanoï avait introduite
aux. fins d'annulation d'un décret en date
du 12 mai 1925, portant sa pension revisée
à uiv chiffre qu'il estimait insuffisant.
Le requérant faisait remarquer que pour
la période s'étendant du 17 avril au JO
août 1021, on n'avait pas tenu compte dans
la liquidation de sa ion des traite-
ments 41 parité effectifs auxquels il était
en droit de prétendre.
La pension, ajoutait-il, doit être calculée
sur les traitements de pariité qui lui au-
raient été effectivement alloués si sa car-
rière avait pris fin le 16 avril 19tM, qu'ainsi
ea pension doit être fixée à là somme de
15.663 francs.
Le Conseil d'Etat statuant sur cette af-
faire a rejeté la requête dont s'agit, atten-
du qu'en vertu des dispositions des arti-
cles 96 de la loi du 1* avril 1924 et 54 du
décret du 2 décembre suivant, les émolu-
ments àrWnM. pour la révision de la pen-
sion sont ceux qui auraient été retenus
pour la liquidation de la pension d un fonc-
tionnaire ayant accompli pendiant les trois
dernières années de sa carrière, les mêmes
services que le fonctionnaire dont Ja. pen-
sion est à .réviser et qui aurait été rotrailé
au iour de la promulgation de la loi.
D autre part, aux termes de l'article 24
de la loi du 18 avril 1831, la pension des
magistrats et autres fonctionnaires de
l'ordre Judiciaire attachés au service des
colonies est, à parités d'ofncea, réglée sur
les mêmes bases et fixée au même taux
que celles des magistrats employés en
France.
Aux termes de la loi, le traitement nor-
mal, devant servir de base à la liquida-
tion de la pension pour les fonctionnaires
(les colonies, est fixé, pour chaque grade,
d'après le traitement ae l'emploi corres-
pondant ou qui lui est assimilé en France.
Considérant que c'est en vue de l'exécu-
tion de ces dispositions toujours en vi-
gueur que les décrets du 19 mai 1919 ; 11
août 1921 et 14 mars 1925 ont fixé pour les
magistrats de l'Indochine les parités d'offi-
ces et les traitements qui, en tant que trai-
tement de paritéa, doivent servir de base à
la liquidation des pensions. -
Que ces décrets ne peuvent être modifiés
que par des textes spéciaux émanant du
que par des textes <,i p l et conecr-
chef de l'Etat ou du législateur et concer-
nant explicitement les magistrats colo-
niaux, et qu'ils ne peuvent être accordés
qu'à partir de la date prescrite pour leur
point de départ par les décrets précités.
Considérant que les traitements de parité
d'offices, dont aurait Ibénêficié M. Fruteaiu
pendant les trois Années qui ont précédé le
16 nvrjl 1924, si sa carrière avait pris fin
à cette dernière date, auraient été : 1° 9.000
francs : 2° 10.000 francs ; 30 21.000 fr.
Des lors, c'est par une exacte application
des dispositions réglementaires que le Mi-
nistre des Colonies a calculé les éléments
de la pension de M. Fimteau et que ce-
lui-ci n'est, par suite, pas fondé A deman-
der l'annulation de l'arrêté attaqué.
0000
Le change aux Indes anglaises
D
Le problème des changes aux Indes se
ri*su me ains i : allure généra IR. des chan-
ges plus calme, effets rares, situation de
l'argent moins difficile.
Le marché de Vargent a. marqué de vio-
lentes fluctuations, le plus haut côurs
avant atteint le 27 mai 61/6 an comptant et
fifi/14 pour livraison en juin. î,a clôture
s'est faite respectivement à 60/8 et 60/5,
Finalement le cours dp, la roupie est, coté
1/a 15/16 son. grande fermeté.
TAUX DE LA PIASTRE
Lo finnvornour général de l'Indochine vient
de. faire connaître au ministre des Colonips
qu'à la date du 30 mni 1927 le taux officiel de
la piastre était, de 12 fr. M. -
Le cbeaia de 1er SefM-lui
M Soldai fraas
- --0-0--
L'Administration locale du Soudan Français
exploite, entre Ségou sur le Niger, et Douna
sur le Bani, un petit chemin de fer à voie de
0 n. 60 qui l'étend wr une longueur 51
kilomètres desservant trois gares : Sésou, n-
zana et Douna et six stations : PeTenguena,
Dialabougou, Fanzana, Fahira, Faliéna et
Ouitia.
Le matériel roulant comprend trois locomo-
tives de 8 t. 500, six voitures ou balladeuses
pouvant transporter 130 voyageurs, deux wa-
sons couverts, treize wagons plats et dix wa-
gons tombereaux ayant dans l'ensemble une
capacité de charge de 220 tonnes.
Pendant l'anuée 1926, le trafic de la ligne
a nécessité trains mixtes, 30 trains de mar-
chandises aller et retour pendant la traite et
100 trains de ballast ; le nombre des voyageurs
transportés s'est élevé à 38.916, et le tonnage
marchandises à 4.631 tonnes.
La capacité maximum journalière du chemin
de fer Ségou-Bani est de 200 à 300 voyageurs
suivant les machines utilisées pour des trains
parcourant toute la, liane et 50 à 70 tonnes de
marchandises, selon les locomotives, soit tn
moyenne 150 tonnes si les trois machines fonc-
tionnent en même temps.
'e
Le bassin de radoub
de Fort-de-France
Un décret du 23 mai stipule que les re-
cettes et les dépenses d'x.'pIQitation du
bassin de radoub de Fort-de-France. ac-
tuellement incorporées au budget local de
la colonie, sont distraites de ce budget
pour constituer un budget annexe, soumis
aux mêmes règles financières que le bud-
get lui-même.
Le budget annexe comprend :
a) Aux recettes : les recettes ordinaires,
les droits d'entrée et de séjour des navires
dans la forme du bassin ; le produit de
la location de l'outillage et du matériel ;
les recettes diverses et la subvention de
Ja colonie pour insuffisance de recettes ;
les prélèvements sur les fonds de réserve
ti créer ; les recettes extraordinaires ; sub-
vention de la colonie pour travaux ex-
traordinaires.
b) Aux dépendes : les dépenses ordi-
naires ou d'exploitation, savoir : les frais
relatifs au personnel de direction et «u per-
sonnel permanent des ateliers, aux salai-
res du personnel temporuire et il toutes
les dépenses de matériel, de matières et
d'outillage et d'entretien ; le versement au
fonds de réserve des excédents de recettes ;
les dépenses extraordinaires, savoir : les
grosses réparations à la forme de radoub
et an matériel flottant, les travaux neufs,
l'achat du matériel complémentaire et de
renouvellement.
Le mode de fonctionnement et la compta-
bilité du bassin de radoub seront réglés par
arrêtés du Gouverneur en (>">11 se il privé.
0 8.1
Le UMlchoac de plaalalioa
an lades aétrlaadaises
,00
Sous les auspices de la Chambre de Com-
merce franco-asiatique çt sous la présidence
de M. Louis Marin, ministre des Pensions,
M. Rappel, superintendant des plantations
des Indes Néerlandaises, exposait hier soir
les résultats remarquables obtenus aux Indes
Néerlandaises par les plantations de caou-
chouc qui, en 1880, produisaient 10.000 ton-
nes, et en 19216 600.000 tonnes de caoutchouc,
suivant la progression rapide de l'industrie
automobile passant de 23.000 voitures en
1914 à 27.525.000 au or janvier 1927, le
caoutchouc sylvestre n'intervenant que pour
un cinquième dans la consommation mon-
diale. Ce sont, nous dit M. Rappel, deux
Français, La Condamine et Freveau, qui ont
en 1731 découvert au Brésil l'arbre à caout-
chouc. Depuis, 1.200 milliards de francs ont
été investis dans les plantations de caout-
chouc. Le moyen de récupérer le caoutchouc,
trouvé par l'ingénieur chimiste Reynaud, a
permis d'envisager l'avenir avec moins d'ap-
préhension. Néanmoins, comme M. Angoul-
vant, retour des Indes Néerlandaises, nous
le dit ensuite, il appartient à nos colonies
caoutchouquifères de prendre exemple sur
l'excellente méthode hollandaise pour, avec
le développement de nos plantations de
caoutchouc, tant en Indochine qu'en Afrique
Equatoriale, arriver à satisfaire la consom-
mation mondiale.
Sur un sol bien entretenu, les Néerlandais
obtiennent un rendement de 650 à 800 kilos à
l'hectar^
M. Angoulvant voudrait nous voir créer,
comme aux Indes Néerlandaises des station
d'essai privées qui là-bas ont donne d'excel-
lents résultats, et dont dépend l'admirable
mise en valeur de cet archipel.
En terminant son intéressante causerie, M.
le Gouverneur Général Angoulvant a rendu
hommage au libéralisme de la politique in-
digène néerlandaise.
Des films de haute documentation illustrè-
rent cette conférence.
Eugène Devaax
Sélll.-ne
l'n grand tremblement de terre vient
d'être enregistré pendant la nuit, à la sta-
tion seïsmologique Õ: Tunis.
l>es premières ondes sont parvenues à
20 h. 43 m. 26 s. et les secondes à 22 li. 51
111. iS s. I.a distance de l'épicentre est de
l'ordre de 7.000 kilomètres.
L'enregistrement des secondaires et des
grandes ondes s'est poursuivi jusqu'à 2i h.
5r» minutM.
Mort de TchanS-IU-Yao
- GO
Un câble reçu de Saigon nous annonce la
mort de Tchang-Ki- Y ao, ancien Gouverneur:
du Yunnan, qui avait dû récemment abandon-
ner ses hautes fonctions à la suite de diverses
intrigues de cour.
Tchang-Ki-Yao a toujours fait preuve à
l'égard delà France de sentiments très amicaux.
Les cultures maraîchères
an Maroc
&0-
Par Louis Le Barbier.
Il y a une quinzaine d' années déjà, les théo-
riciens les plus autorisés, les amis les plus ar-
dents du Maroc prônaient la formation de
cultives maraîchères dans tous les terrains pro-
pices, notamment dans la Chaouïa et le Sous.
Ces prévisions étaient justes et même les es-
poirs les plus optimistes ont été dépassés. Ce-
pendant, sur un point, ces prophètes avaient
vu moins clair. Ils avaient envisagé pour ainsi
dire exclusivement la seule exportation du Ma-
roc vers r Europe comme source de revenu
pour les artisans de la culture maraîchère et
avaient totalement omis la consommation lo-
cale. Or, c' est jusqu à présent du moins,
l'inverse qui s'est produit.
Ce qui a aidé la progression, déjà vraiment
extraordinaire et cependant toujours croissante
des cultures maraîchères et de celle des pri-
meurs au Maroc, c'est la création et le déve-
loppement si rapides qu' elles prennent dans les
grands centres peuplés d'Européens comme
Casablanca ou Rabat et aussi l' arrivée à notre
contact vers la civilisation et ses besoins, des
grandes villes indigènes comme Fez, Meck-
nès, Marrakech. Les colons désireux de tra-
vailler par eux-mêmes une surface de terre mo.
deste, mais à gros rendement financier, ont vite
reconnu que, sous ce climat exceptionnelle-
ment favorable et sur ce sol fertile entre tous
où l'eau est facile à trouver, il était aisé de
produire en grande abondance des fruits et des
légumes de qualité excellente, et ce avec une
avance minimum de 3 à 4 semaines sur les pro-
ductions les plus hâtives d'Algérie.
Il en est resuite que, très rapidement, les
terres à proximité de ces grands centres..
pourvu qu'elles soient aptes à être irriguées,
ont pris une valeur considérable. Nous jetions
les yeux dernièrement sur un l ivre paru il y a
une douzaine d'années, dans lequel l' auteur
s' effarait en voyant des terres payées quelque
mois plus tôt, de 30 à 40 francs l'hectare
déjà cotées 600 francs quand on les destina:
aux cultures maraîchères et de primeurs, ap
s'indignait assez naïvement contre ce qu'il ap
pelait une honteuse spéculation ! Que dirail
il aujourd hui ! Si les champs très morcelés f
si bien entretenus des environs de Casa, d
Rabat, de Marrakech, ne se payent pas toi
Par i ,%. il
à fait aussi cher qu'aux portes de Paris, il
ont atteint d'ores et déjà des prix qui représen
tent ce taux modeste de oUU tranc, multipli
par un sérieux coef6cient. Les chiffres de 5
6.000 francs l'hectare sont pratiqués courait
ment pour des terrains se prêtant à l'irrigation,
et cependant leur rendement est tel que pet
sonne, parmi ceux qui les exploitent, ne rt
grette de les avoir acquis et que nul ne cri
à l'exploitation ni à la spéculation.
La surface exploitée en culture maraîchèt
en 1926 a été de 13.373 hectares.
Jusqu'à présent, nous l' avons déjà dit, 1
consommation locale a absorbé la très me
jeure partie de la production. Maig le momei
va venir où, conformément au programme d
début, le Maroc pourra exporter en asse
grosses quantités. Que peut-il fournir ? Toi
ou à peu près. S'agit-il de fruits ? 11 donn
des poires, fraises, cerises, pêches, orange
abricots, raisin, noix, pommes et amne"
sans compter quelques bananes et les JUJU.
Pour les légumes, les tomates, les asperges,
les artichauts, les concombres. le« haricots
verts, les petits pois, les fèves, les navets, les
pommes de terre. arrêtons la liste ; elle est
incomplète puisque tout peut venir à bien au
Maroc, mais elle montre en raccourci tout le
revenu que peut tirer le Protectorat et que
doivent légitimement obtenir les colons de
cette culture.
Nous ne pouvions donc pas laisser de côté
la culture maraîchère marocaine. Forcément
nous irons un peu vite, mais ici la chose est ex-
cusable. La porte est déjà enfoncée et toute
grande ouverte, laissant le passage libre à tous
ceux qui veulent en profiter. Indiquons seule-
ment en passant que pour le complet épanouis-
sement de cette industrie maraîchère, tout dé-
pendait de la question transports. Or, ceux-ci
sont maintenant possibles dans des conditions
de rapidité telles que rien ne peut pius s op-
poser aux exportations fructueuses. Ce n'est
donc plus seulement l' acheteur local qui peut
enrichir le maraîcher marocain, c'est le client
de France et d'Europe.
En vérité, l'avenir est encore plus beau de
promesses que le présent, déjà si agréable,
pour cette branche favorisée de la culture.
Commençons par les légumes, suivant en
cela l'ordre normal d'un repas bien ordonné ;
nous parlerons ensuite des desserts exquis entre
tous, les fruits.
A vrai dire, si les légumes hâtifs sont ceux
oui intéressent le plus les producteurs, à cause
de 1. empressement de l'acheteur à se les pro-
curer dès leur apparition sur les marchés et par
suite à en donner un meilleur prix, on peut,
d'un bout à l autre de l année, em récolter
et d'excellents - dans tous les terrains, pourvu
que l'eau vienne féconder la terre. Or, la
grande supériorité du Maroc sur sa voisine
l'Algérie notamment, c'est la facilité avec la-
quelle on peut organiser l'irrigation. Partout la
nappe souterraine, si l'on n'est pas à proximité
d'un cours d'eau coulant naturellement, est à
une faible profondeur. Et* aux environs de
Casablanca par exemple, on rencontre mainte-
nant à chaque pas les aéro-moteurs et les pom-
pes qui aspirent l'eau d'arrosage pour la distri-
- buer selon - les besoins -- dans les champs culti-
vés. Le long de 1 oued Fez, les moyens
d'irrigation varient un peu, mai s là ausi les
terres irrigables ont prouvé leur bonté et leur
valeur se chiffre déjà aux enviions de 5 000 à
5.500 francs l'hectare. Autour de Casa-
blanca, port d' embarquement le plus favora-
blement desservi, et de plus centre de consom-
mation locale excessivement important, plus de
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