Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-05-25
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 mai 1927 25 mai 1927
Description : 1927/05/25 (A28,N81). 1927/05/25 (A28,N81).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64510760
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINjGT-HÙITIEMP AJ4NEE. - N< 81
LE - NUMERO : 80 CENTIMES
MERCREDI SOIn. 25 MAf 19ZT
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Les Annales Ccloniateâ
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Au-dessus de la Banquise
8.8
Les raid, malheureux opérés à travers l'At-
lantique par des aviateurs qui y ont trouvé la
mort, nous remplissent d'une émotion qui va
jusqu'à l'angoisse.
C'est une impression semblable que l'on
éprouve en lisant les récits des voyages que font
les explorateurs dans les régions polaires. Rien
ne paraît plue passionnant que Je journal de
route de ces hardis voyageurs qui sacrifient aux
progrès de la science ce qu'ils ont de plus
cher.
C'est le cas des deux dernières expéditions
du Norvégien Amundsen dans les régions
polaires arctiques, dont la narration ne le cède
pas en intérêt aux romans de Jules Verne.
Aujourd'hui tout le monde sait que le pôle
nord se trouve au milieu d'un vaste océan
rempli d'épaisses banquises couvrant toute la
calotte arctique du globe, alors que le pôle sud
est situé sur un immense continent glacé. Les
banquises, loin de former d' épaisses nappes
unies, sont au contraire morcelées et accidentées
de nombreuses saillies dont quelques-unes attei-
gnent 8 à 10 mètres de hauteur. Cet amas
de glaces, cédant à diverses influences -
influence du vent, influence de la température,
courants marins - est constamment en mouve-
ment et se disloque avec un fracas épouvan-
table.
Le pôle a été atteint, en 1909, par Peary,
mais 1 immense océair "qui est occupé par les
banquises est à peu près inconnu, et certaines
de ses parties le- sont totalement.
Amundsen, déjà célèbre par plusieurs voya-
ges - il était notamment parvenu le premier
au pôle sud en 1911 - se propose de décou-
vrir ces immensités glacées. Durant plusieurs
années il prépare son projet et espère réaliser
son dessein en utilisant les constatations faites
quelque temps auparavant par Nansen et en
profitant de la dérive qui le conduira du détroit
de Behring vers le Groenland. Mais ses efforts
échouent.
Il ne se décourage pas cependant. C'est au
lendemain de la guerre durant laquelle l'avia-
tion a fait des progrès qui ont dépassé les
espoirs les plus ambitieux. Amundsen va
emprunter la voie des airs puisqu'avec un
navire tout succès lui semble interdit. Dès 1922
il tente de survoler cette mer de glaces en par-
tant de la côte de l'Alaska. Mais trois tenta-
tives successives échouent.
Ruiné, criblé de dettes, le hardi explorateur
part, en 1924, faire aux Etats-Unis une tour-
née de conférences afin de réunir les fonds
nécessaires à une nouvelle expédition, lorsqu'il
rencontra en M. *Ellsworth un mécène qui
lui fournit la somme cherchée à condition qu il
serait admis à participer à 1: aventure.
Muni d'argent, Amundsen se préoccupa de
faire construire deux hydravions et de faire les
préparatifs longs et minutieux qui précèdent
toute expédition de ce genre.
Le point de départ est la baie du Roi, sur
la côte nord-ouest du Spitzberg. De là l'explo-
rateur se propose de pousser aussi loin que
possible sur la banquise entre cette terre et
r Alaska, afin de s'assurer s'il n'existe aucune
terre dans cet immense espace et que toute
cette partie de la calotte arctique est occupée
par un océan ainsi que les explorations de
Nansen, du duc des Abruzzes et de Peary le
font prévoir. Mais il convient de s'en assurer.
En second lieu, il a l'intention de faire la tra-
versée de la zone polaire boréale par la voie
des airs.
La tentative était audacieuse. Les circons-
tances atmosphériques ne paraissent guère
favorables à un vol à grand rayon, non point
que le froid y soit extrême en été, puisque la
température ne s' abaisse guère au-dessous de
- 10° Mais la brume obscurcit presque cons-
tamment le ciel. Une brume plus épaisse et
plu.. persistante que les fameux brouillards de
Londres. Elle est plus épaisse que la bouillie
de gruau. Elle règne parfois jusqu'à vingt
jours durant. Le printemps est plus favorisé,
car la brume dure peu, deux ou trois jours au
plus, mais les chûtes de neige sont, en revan-
che assez fréquentes.
Ce fut le printemps que choisit Amundsen,
Le 21 mai 1925, les deux hydravions, qui com-
posaient l'expédition, s'élevaient au- dessus de
la baie du Roi et se dirigeaient vers le Pôle
Après huit heures de vol, le premier appa.
reil, celui qui portait Amundsen, ayant con-
sommé la moitié de sa provision d'essence, est
forcé, si l'on peut employer l'expression, d'at.
terrir. Atterrir > Mais où et comment ?
La banquise n'est pas une surface plane
Elle présente « l' aspect d'une suite continue de
champs entourés de hautes murettes ; les
champs sont étroits, mais les murettes sont lar-
ges, plus larges même que les champs ». Ce
ne sont partout « que longues chaînes de mon-
ticules et labyrinthe de saillies rébarbativès m.
Les étendues d' au où les appareils pourraient
amerrir sont rares. D'autre part, d'un moment
à l'autre l'eau peut se geler et l'hydravion ris.
que a lors d'être écrasé par la glace. C'est
cependant sur une petite nappe d eau que la
descente s'opère. On avait volé un peu nlm
de huit heures et l' on se trouvait à environ
220 kilomètres du sud-est du pôle. L'autre
hydravion avait amerri à une certaine distance
du premier. Mais ce ne fut qu*au bout de deux
jours que les hommes qui le montaient retrou-
vèrent le chef de l'expédition.
%mundsen se trouvait donc, avec ses compa-
gnons, à 900 kilomètres du Spitzberg et à 750
kilomètres de toute terre. Us avaient des vivres
pour trente jours. Comment tortir de cette situa-
tion critique ? Ure seule issue, regagner le
Spitzberg par la voie des airs. Mais il est néces-
saire. auparavant, afin de les préserver de tout
cident. de tirer les avions sur la banquise.
Seulement cela exi ge on long effort, d'autant
plus difficile que l'on manque des instruments,
fes outils qui conviennent à cette opération.
Aussi or* déride de sacrifier l'un des appareils.
Et un .teul fut, après quatre jours de travaux,
amené sur la glace ferme.
il fallut ensuite se préoccuper dunénaget
le terrain d'où l'hydravion pourrait prendre son
vol. Travail long, tout hérissé d'obstacles, au
cours duquel en quelques instants, un caprice
de cette nature sauvage pouvait anéantir les
efforts de plusieurs jours. 11 faut lire dans
Amundsen fe récit de la lutte que ces six hom-
mes intrépides soutiennent contre le froid, la
brume, la glace et avec la perspective, s'ils
échouaient, depérir dans les conditions les plus
affreuses.
Enfin, le 15 juin 1925, ils finirent par
triompher des événements contraires. L'hydra-
vion s'envola vers le Sgitzberg où il arriva
heureusement en moins de 9 heures. Dix jours
après, Amundsen et ses compagnons débar-
quaient à Tromso et le 5 juillet faisaient une
entrée triomphale dans la capitale de la Nor-
vège, à OlSlo.
Le personnel de l'expédition était sauf, mais
les résultats médiocres ne pouvaient satisfaire
le célèbre explorateur norvégien. Rien de par-
ticulièrement nouveau n'avait été découvert.
Amundsen n'avait. pas, à proprement parler,
pénétré dans l'immensité des glaces. Mais il
n'avait pas renoncé à son projet. Seulement,
l'expérience avait montré que si on ne pouvait
explorer ces étendues glacées qu'en les survo-
lant, il fallait renoncer à l' avion dont les dan-
gers étaient apparus, et employer un aéronef.
Aussi quelque temps après il acheta un diri-
geable appartenant à l' aéronautique italienne,
qu il appela le Norge (Norvège en norvégien).
Le 11 mai 1926, I aérostat était prêt et -quit-
tait la baie du Roi. Il emportait, outre un équi-
page de quinze hommes et les vêtements qui
leur étaient nécessaires, des vivres pour deux
mois et tout un matériel de voyage pour le cas
mo i s et tout un maté ic,
où il faudrait abandonner le navire aérien et
rejoindre la terre à pied par la banquise. On
emportait aussi lee instruments pour les obser-
vations scientifiques.
Le Norge, par un beau soleil qui ne dure
pas, d' ailleurs, s'envole le 25 mai vers le Nord,
passant au-dessus d'une immense plaine blan-
che, où l'on distingue de loin en loin une raie
noire qui est une fente de la glace, par la-
quelle apparaît utfpan de la mer qui est au-des-
sous. Il va sur l'immensité où ne se rencontre
aucune trace de vie, mais il n'est pas séparé
du reste du monde, avec lequel pendant un cer-
tain temps il se tiendra en contact, grâce à la
T. S. F., qui fonctionne jusqu'au moment où
le givre recouvre l'antenne.
Il passe au-dessus du pôle et tzois pavillons
sont lancés sur la glace pour marquer la trace
du passage. Puis il met le cap sur la pointe
Barroie, la pointe la plus septentrionale de
l'Alaska.
Il s'engage alors dans une région totalement
inconnue; la voie suivie est à 1.060 kilomètres
de toute terre. Du ballon, on n'aperçoit rien,
si ce n'est de la glace, et toujours de la glace.
Les seules traces de vie que l'on découvre sont
représentées par des pistes d'ours. On a, dit
Amundsen, « une impression de solitude poi-
gnante »»
Mais voilà un premier ennemi : la brume,
qui cache la surface de la banquise et empê-
che, - par conséquent, les observations. Cepen-
dant. comme elle se déchire souvent, elle
permet de voir de temps en temps. Et si de
petites îles peuvent échapper au regard, de
grandes terres ne peuvent passer inaperçues.
La brume est gênante, ennuyeuse, mais elle
ne met pas l'expédition en péril. Seulement elle
peut faire naître un autre danger infiniment pluj
redoutable : c'est le givre. Les dépôts de
glace qui se forment, sur le ballon, quand on
navigue au milieu de la brume, peuvent être tels
qu'ils réduisent la force ascensionnelle de
l aérostat et sont susceptibles de déterminer sa
chute. C'est probablement à ce phénomène
que fut due, i y a vingt-neuf ans, la perte de
1 expédition Andree. Pareil sort menace le
Norge s'il ne sort pas rapidement de la brume.
Le ballon descend afin de profiter de l'éclair-
cie qui règne immédiatement au-dessus de la
banquise. Mais il neige abondamment. C'est
tomber de mal en pis. On monte alors dans
la partie supérieure de la brume, mais la con-
densation se fait si rapidement qu'on court un
très grand danger. On cherche une position
anoyenne. On n'est pas, malgré tout, tran-
quille. Car la couche de givre devient de plus
en plus épaisse. Le compas solaire devient un
bloc de glace et cesse d'être utilisable. Un
autre danger apparaît. Le revêtement de glace
des hélices se brise au cours du mouvement.
Des morceaux s'en détachent dont certains vien-
- - -
nent heurter la paroi du ballon, qu'ils déchi-
rent, et il faut aussitôt rapiécer les déchirures
Qu'un projectile atteigne les compartiments à
gaz, et c'est le désastre immédiat et certain. On
finit cependant par dépasser le niveau supérieur
de la brume. El l'on est sauvé au moins pour
quelques heures. Car la terrible lutte avec le
g ivre et avec la neige ne tardera pas à re-
prendre. Ce sont les alternatives de ce voyage
périlleux. Après quarante-cinq heures de
navigation ininterrompue, on atteint les côtes
de l'Alaska.« La première traversée d'Europe
en Amérique en passant par le pôle a été
accomplie - en 71 heures. »
Ainsi s exprime Amundsen. Les épreuves
n'étaient pas finies. Il fallait atteindre à tra-
vers la banquise la seule ville civilisée de la
région. Nome qui était à 90 kilomètres de là.
On y parvient -après de laborieux efforts.
Les résultats de ces expéditions, et notam-
meit de la dernière ? M. Rabot les indique
ainsi. Cette randonnée n'a pas été un simple
exnloit sportif. Elle a permis de résoudre en
trois jours un important problème de géogra-
phip et montré aux aéron sûtes les dangers aux-
quels le givre expose les dirigeables. Ran-
gons-nous à cet avis, mais la lecture de ces
voyages est singulièrement passionnante.
Henry Foitttmior.
Déjmt du Cfftlat,
Vice-président de la Commission
des Colonies,
Secrétaire de la Commission
des Affaires étrangères.
L'Allemagne
et les colonies
o.
Il est utile de lire attelltÍvelltent
le Bulletin Périodique de la Presse
Allemande, que notre ministère des
Affaires étrangères a réservé à a La Propa-
gande Allemande pendant Vannée 1926 t.
le vais droit à ce qui a trait à la propa-
gande coloniale.
Elle a été fort active, autant que dans les
années précédentes. L'attelilion est tenue en
haleine par des manifestations incessantes :
cycles de conférences, expositions coloniales,
etc., etc. Les Associations allemandes n'ont
rien négligé pour entretenir Vagitation et ont
tenté de. convaincre le gouvernement qu'il
devait mettre comme condition de Ventrée du
Reich dans la Société des N ai ions , V octroi
d'un mandat colonial.
La presse n'a pas manqué de répéter que
les négociations de Locarno ne seraient pas
arrivées à bonne fin si la France n'avait pas
pris Vengagement d'obtenir pour VAllema-
gne un mandat sur une de ses anciennes co-
lonies. Sur une de ses colonies ? Sur tout
l'ancien empire colonial allemand, décla-
raient sans rire certains journaux. D'autres,
dont les exigences sont plus restreintes, dis-
cutent pour savoir sur laquelle de ses ancien-
nes colonies l'Allemagne jettera son dévolu.
Quand l'Angleterre, l'Italie ont mis un
frein à ces espérances trop rapides, les jour-
naux de droite montrent une irritation et un
dépit, qui s'expriment en termes parfois vio-
lents. La violence va même parfois jusqu'à
l'absurdité. Dans la Deutsche Zeitung un
général, qui manque de l'art des nuances,
prétend que l'Allemagne ferait bien mieux,
au lieu de revendiquer telle ou telle de ses
anciennes colonies, d-e s'emparer de toutes les
colonies. de la France. Rien n est plus
commode fil vérité : dans les colonies fran-
çaises, il n'y a qu'à exciter les indigènes à
la révolte, à provoquer une révolution géné-
rale dans tout l'empire colonial français, et,
à la ferveur de ce bouleversement, il sera
aisé d'annexer toutes les colonies françaises
au Reich. C'est bête comme chou, mais fal-
lait y songer 1 Le brave général peut chanter
ce refrain populaire, avec accompagnement
de tambour et de fifre.
Une autre forme de la propagande, moins
fantaisiste, plus méthodique, est l'extension
de l'idée d'une installation, à titre privé,
dans les colonies des autres. Elle a été fort
répandue, sinon toujours approuvée, dans la
presse allemande. Certains journaux n' hési-
tent pas à dire que cette solution est celle qui
favorisera le plus intelligemment l'expansion
économique de l'Allemagne : cette organisa-
tion des pays coloniaux qui appartiennent à
d'autres puissances et où les Allemands s'ins-
talleraient en toute liberté et avec le désir
d'y apporter la richesse, séduit plus d'un
écrivain : le prince de Mcchlembourg avait
dressé un plan de colonisation allemande de
la Nouvelle-Guinée. D'autres plans analo-
Krles sont esquissés.
Il semble, toutefois, qu'un certain décou-
ragement se soit produit, à la fin de l'année
dernière. Tant d'efforts paraissent aux Aile-
mands n'avoir eu que de médiocres résultats.
La Deutsdhe Tageszeitung déclarait mélan-
coliquement, fin décembre, que VAllemagne
avait moins que jamais l'espoir de reprendre
possession de ses anciennes colonies. Il nous
paraîtrait à nous extraordinaire qu'elle eût
entretenu cette illusion. Mais l'Allemagne
sait se borner, et, depuis le début de 19^7,
la propagande a recommencé. Elle ne ré-
clame pas tout son ancien empire colonial,
elle fait valoir, parallèlement aux raisons in-
voquées par l'Italie qui réclame des mandats,
les motifs qu'elle croit devoir mettre en
avant pour justifier ses propres réclamations.
Mais il était utile de noter, à côté des re-
vendications allemandes pour la cession de
tel ou tel mandat, la propagande qui a pour
but de diriger vers les colonies étrangères
des émigrations massives, soutenues par des
capitaux considérables : cela nous apporte-
rait les mêmes avantages que les colonies,
déclarent plusieurs journaux et cela éviterait
toutes les complications politiques qui peu-
vent résulter de l'insistance de VAllemagne à
solliciter des territoires.
Mario Roaatan,
Sénateur de Ulérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Cofontes.
-
Election à la Martinique
--0-0--
Le 22 mai, a eu non, dans le canton de
lamentin, le scrulin de ballottage pour
l'élection d'un conseiller général en rem-
placement de M. de Lacoste, décédé. Le
second tour a confirmé les résultats du
premier. Le eandidat du parti socialiste S.
l'.l.O., M Georges Brisfcr, ancien maire
de Saint-Joseph, est élu contre M. T.envnl.
Kleelours inscrits : <>. ITvl : votants : 1.753.
M. Brisfer : tXÎ3 voix. M. (lassius Lenval :
S8N voix.
Les événements de Chine
--v-o-
f.a panique règne à llankéou, où le. flou-
vernement. communiste s'est rrlllgir dans
une concession avec Eugène Chen. Horo-
(linc se. prépare à partir en avion. Le dé-
puté forint s'est caché après la tentative
jd<> dcsrriion des marins français de
/'Argol.
lîndopneifi.)
,--- laeu-0
TAUX DE LA PIASTRE
Le Ciouvcrnonr Général de Illndnrhine vient
de faire ronnnttrc au Ministre des Cotcnicc
«u'f» la date du 23 mai 1027 le tnux officiel
de la piastre était de 12 fr. M.
AU SENAT
DD
LA PRODUCTION DU COTON
DAN5 NOS COLONIES
Sous la présidence de M. Maurice Ordi-
Ittlin, sénateur du Doubs, M. Henri Uiracii,
administrateur-directeur général de la Com-
pagnie de Culture Cotonnière du Niger a
fait devant la Commission des Etudes Algé-
riennes réunie dans la salle des Brosses iu
Sénat, une conférence sur les conditions ac-
tuelles de production du coton dans nos. co-
lonies et les possibilités d'avenir.
M. Henri Il'ir'dl a montré "Ioqul'mme"t
comment les litats-Unis consomment cha-
que Ulllléc une quantité de plus en plus con-
sidérable de coton, commellt, pur suite du
développement inouï de l'autoniobilisme, ils
consommeront bientôt la totalité de leur
production et comment, par suite, les pays
qui n'auront pas organisé dans leurs colo-
nies partout où la chose est possible, la
culture du coton, seront menacés de voir
tarir faute de matière première, leur indus-
trie textile.
L'Angleterre et la Belgique ont envisagé
résolument cette éventualité et se sont mi-
ses à l'ŒU\Tl'. Dans quelques années elles
pourront se suffire à elles-mêmes.
Pendant ce temps, la 'France tire pénible-
ment de ses colonies 3-500 tonnes de coton,
c'est-ù-dire environ un pour cent du coton
utilisé dans ses manufactures.
Cependant les territoires ne manquent
pas dans nos colonies où le coton sec, aussi
bien que Je coton irrigué, pourraient être
cultivés avec proHl.
Sans parler de l'Indochine trop lointaine
de la France, où la production est utilisée
sur place ou dans les pays voisins, de lu
Syrie où la culture n'est pas suffisamment
rémunératrice, du Maroc où elle débute
seulement, le conférencier a montré que des
résultats appréciables ont été obtenus en
Algérie.
Ces résultats pourraient être très grande-
ment améliorés par des travaux convena-
bles d'irrigation, par l'autorisation d'impor-
ter des graines de variétés appropriées au
terraitn. |>ar la garantie aux cultivateurs
d'un prix minimum d'achat.
Il en est de même duns l'Afrique équato
Haie et dans l'Afrique occidentale où la l'ul-
ture du coton pourrait être inlcnsifléc.
Si nous voulons que nos colonies produi-
dent du coton, le conférencier déclare in-
dispensable eue nous adoptions les métho-
-- des anglaises.
(îrAco à une organisation basée sur la
collaboration étroite de l'Etat, des Sociétés
dp production, des indigènes et des indus-
triels, l'Angleterre a pu, en 1926. tirer de
ses colonies sept à huit millions de tonnes,.
Imitant !<' méthodes anglaises, la Bel-
gique a pn en 1926, faire venir du Congo
8.000 tonnes de coton, c'cst-n-dirc le cin-
quième de sn consommation actuelle.
On peut prévoir que ces pnvs se suffiront
bientôt A eux-mêmes.
En terminant. M. Henri Hirsch a montré
dans quelle voie devait s'engager résolu-
ment la France, si elle voulait se mettre h
l'abri de In crise redoutable qui menace il
brève échéance son industrie textile. Il a
été très npplfindi.
QUESTIONS ECRITES
L'indemnité de première mise d'équipement
des élèves do l'école coloniale
Af. Rfflnnu, sénntour, demande A \1. le minis-
tre des «'.olonics s'il est exact qu'en vertu d'une
décision '!II 10 décembre 1025. prise en exécu-
tion du décret du 23 octobre 11125. les élèves de
l'écotr coloniale, nui auraient touché une pre-
mière mise d'équipement sur les fonds do
l'école, seraient invités à opérer te rembourse,
ment de cette somme, el. dans l'affirmative, si
cette décision serait nnt!li'"))'t(' à ,tif' jeunes
administrateurs en fonctions six mois avant
qu'elle n'ait été prise. (Qiirstion dit 23 mars 1M7.)
Hrponse, Avant leur départ, aux colonies,
(n I!I:!;I. cinq élèves brevetés de l'école coloniale,
nctuellenii'id élèves administrateurs des colo-
nies, ont reçu une somme de 500 fr.. sur le
budget de l'école coloniale, pour indemnité de
première Inif' d'équipement..
Kn vertu du décret du 23 octobre 1025, ces
mêmes fonctionnaires oui, perçu, chacun sur le
.budget local des colonies, dans laquelle iis
servent, une sunune de 7OU Tr., pour première
mise d'équipement. Celle indemnité fait double
emploi ,i\ec colle qui leur avait été allouée pré-
cédemment. La décision ministérielle du 10
décembre l'.>25 a eu pour objet de réfiularis(v
celte situation, en a.'-treignant les bénéficiaires
au reversement à l'école coloniale de la somme
de 500 fr., ordonnancée et pavée avant lu pro-
mulgation fIn décret, du 23 octobre 1925.
Quatre des fonctionnaires intéressés ont,
d'ailleurs, a l'heure le rem-
boursement présent.
L'AVIATION COLONIALE
00
A l'Aéro-Club de Tunisie
L'Aéro-Club de Tunisie a offert récemment
un vin d'honneur au grand précurseur de la
navigation aérienne Clément-Bayard et à ses
compagnons de voyage, notre confrère M.
Cizcron, administrateur délégué du Petit Var.
et M. Champsaur, pilote-aviateur.
A leur départ pour Antibes par l'hydra-
vion postal piloté par Corrouges, les voya-
geurs ont été saluéa par une délégation de
l'Aéro-Club de Tunis, composée de M. Guil-
lon, président, de MM. Ebendinger, Curte-
Iiii et Legrand.
Retour d'inspection
- -- -..
Le général Hergault, inspecteur gencrai
de l'Aéronautique, et le colonel de Crozals,
Ron chef d'état-major, ont terminé la tournée
d'inspection de nos formations d'aviation de
l'Afrique du Nord et de nos escadrilles du
Maroc qu'ils avaient entreprise sur des
avions militaires pilotés par le capitaine
Fargeau et le lieutenant Tenot. Les équipa-
ges ont parcouru plus de 10.000 kilomètres.
Les avions ont quitté Mcknès lundi et sont
arrivés hier à 14 heures au Bourget.
Gisements de houille au Maroc
---()-()--
On aurait découvert de très importants
gisements de houille, fr. une vingtaine de
kilomètres au sud d'Erfond, dans la région
du Tafllalet.
Il est a souhaiter que ce soit vrai, car
des charbonnages marocains nous permet-
traient de trouver le combustible qui nous
manque et que, pour l'instant, on cherche
A remplacer par la houille blanche qui, elle,
ex'ste dans bien des régions du Maroc.
Laide aux sinistrés de Madagascar
00 --
Personne n'a oublié - du moins, il faut
l' espérer - qu'un cyclone a détruit Tamatave
et dévasté la région environnante, il y a quel-
ques semaines.
On a recueilli, on continue à recueillir des
fonds pour venir en aide aux victimes du mé-
téore. Et c'est fort bien.
Mais, fait remarquer notre confrère la Li-
berté, le 8 mai 1902, la ville de Saint-Pierre,
à la Martinique, fut détruite par une éruption
volcanique. Il n'en resta pas pierre sur pierre,
et toutes les plantations à l'entour furent dé-
vastées. La France, qui était alors plus riche
qu'elle n'est aujourd'hui, fut grandement gé-
néreuse. Des millions furent recueillis, et pro-
digués.
« Ce néanmoins, la ville de Saint-Pierre
ne fut pas relevée et les plantations détruites
ne furent pas reconstituées. Pourquoi ? Parce
que les planteurs et les propriétaires ne reçu-
rent rien de cet argent, lequel fut tout entier
réparti entre des gens qui n'avaient rien perdu
dans le désastre, pour cette péremptoire raison
qu'ils n'avaient jamais rien possédé. Mais on
avait besoin de ces gens-là, oisifs inutiles, pour
des fins médiocrement honorables - électora-
les, principalement. »
Or, des colons, des commerçants de la côte
Est de la Grande lie, complètement ruinés par
le cyclone du 3 mars, expriment la crainte que,
cette fois encore, l'argent n' aille à ceux qui
n' y ont aucun droit.
Nous sommes, quant à nous, bien convain-
cus que sous le Gouvernement de M. Marcel
Olivier. la distribution des secours sera con-
trôlée avec la plus extrême rigueur.
Le commerce de la France
avec ses colonies
--0'0--
Pendant les quatre premiers mois de 1927,
la France a fait avec ses Colonies et Protec-
torats un trafic s'élevant à 4.544.000.000 de
francs.
Les importations de nos possessions colo-
niales en France se sont élevées à 1 milliard
907.500.000 francs. Les exportations fran-
çaises sur nos Colonies ont atteint 2 milliards
635-000.000, soit 727.500.000 francs en fa-
veur de la Métropole.
L'Afrique du Nord à elle seule a fait avec
la France 2.738.000.000 d'échanges. Elle lui
a vendu pour 1.053.500.000 francs et lui a
acheté pour 1.684.500.000 francs.
Sur l'ensemble de nos possessions, l'Algérie
vient toujours en tête. Elle a reçu de France
1.118.000.000 de marchandises et y a exporté
866.000.000 de produits. Au total, 1 milliard
984.000.000.
Immédiatement aprs, vient l'Indochine,
avec 619.000.000, dont 414.000.000 d'im-
portations de France et 205.000.000 d'envois
à la Métropole.
La troisième place est occupée par l'A.
O.F., qui nous a vendu pour 267.000.000, et
à laquelle nous avons livré pour 215.000.000.
Au total, 482 million.
La Tunisie suit, avec un trafic de 407 mil-
lions, où les achats de la France sont repré-
tentés par 136 millions et ses ventes par 271
millions.
Puis vient le Maroc, dont nous avons reçu
51.500.000 francs de produits, et à qui nous
avons vendu des articles divers pour 295 mil-
lions 500.000 francs. En tout, 347 millions.
Enfin, Madagascar compte pour 124 mil-
lions d'exportations de matières premières en
France, et pour 114.000.000 d'importations
de fabrications françaises. Au total, 238 mil-
lions.
Quant aux « autres colonies », leur trafic
avec la métropole s'est élevé, pendant les
quatre premiers mois de cette année, à 467
millions, dont 209 millions pour les importa-
tions en provenance de la métropole et 258
millions pour les exportations. Sous cette ru-
brique, figurent l'A.E.F., La Réunion, la
Côte des Somalis, les Etablissements de
l'Inde, la Nouvelle-Calédonie, l'Océanie, la
Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, etc.
-
LE RÉSEAU ROUTIER
au Soudan Français en 1926
11-0
Au 31 décembre 1926 le réseau routier du
Soudan Français, dont le développement et
l'amélioration se poursuivent chaque année,
atteignait une longueur de 8.905 kilomètres
dont 2.180 kms de routes praticables aux auto-
mobiles pendant toute l'année et 6.725 kms
utilisables seulement pendant la saison sèche.
De nombreuses pistes accessibles aux autos
légères se ramifient au réseau routier et réunis-
sent entre elles presque toutes les principales
agglomérations de la colonie.
L'administration locale procèdç actuelle.
ment à la construction de deux nouvelles routes
reliant le chef- lieu du cercle de Nioro à Ba-
foulabé et à Toukoto, importantes stations de
la voie ferrée du Thiès-Niger situées entre
Kayes et Bamako et d'une troisième voie re-
liant Niafunké à Korientzé en passant par Sa-
raféré, soit, dans l'ensemble, près de 500 ki-
lomètres. -
me projette en outre de prolonger la route
Macina-Dioura vers Tombouctou, parallèle-
ment à la rive gauche du Niger en desservant
Léré, Niafunké et Goundam ; enfin de relier
directement Mopti, sur le Bani, à Dédougou
en Haute-Volta.
300 véhicules automobiles, comprenant no.
tamment 134 voitures de tourisme et 132 ca-
mions et camionnettes, circulent aujourd hui
sur les voies de communication du Soudan
Français et contribuent aux échanges des arti-
cles manufacturés et à l'évacuation des pro-
duits du cru. Ils sont l'indice certain du déve-
loppement commercial de la colonie qui con-
sacre tous les ans d'importants crédits à l'ex-
tension de son réseau routier.
L'amèlioritioa du mil
el da coton au Sénégal
Les dernltah culturaux obtenus par
la station expérimentale de M'Bambey ont dé-
montré que les meilleurs rendements d'ara-
chides étaient obtenus après une culture de mil
fumé. On en a déduit que l' assolement à sui-
vre dans les fermes écoles était le suivant : mil
fumé, arachide et iachère cultivée. L ara-
chide seule étant l'objet d'une sélection, l'ad-
ministration locale décide la création d' une sta-
tion expérimentale pour le mil.
Mais comme les terres les plus productrices
de ces graminées sont situées dans la vallée du
Sénégal qui est en même temps la zone coton-
nière, et que l'indigène plante du coton dans
ses champs de mil, on fut amené à inscrire
également au programme de la station expéri-
mentale projetée pour cette céréale la sélec-
tion du coton.
La prospection fut menée entre Diorbivol et
Bakel et c'est à Seringho, à environ 30 kilo-
mètres au sud de Matam. que vient d'être édi-
fiée la nouvelle station.
Les crédits disponibles en 1926 furent em-
ployés à creuser un puits, à bâtir une maison
provisoire pour le directeur, à acheter une
partie des matériaux nécessaires à la construc-
tion d'un pavillon définitif. Dès le mois d'août,
deux parcelles ont été ensemencées en mil,
l'une servant à amorcer le travail de sélection
par un apport de pieds mères provenant du
concours agricole de Matam, l' autre étant des-
tinée à fournir le mil fourrage pour les animaux
de la ferme. Deux autres parcelles furent ense-
mencées avec des graines de coton de même
provenance que le mil.
Les recherches faites à la station expérimen-
tale de Seringho ne manqueront pas de contri-
buer à l'augmentation du rendement des récol-
tes de mil et de coton qui trouvent, dans la
haute vallée du Sénégal, des terres particuliè-
rement favorables.
-------------
LES DÉBOUCHÉS
en Afrique Occidentale Française
pour les biscuits de mer
--()-o--
En Afrique Occidentale Française, l'indi-
gène ne se nourrit pas exclusivement d'ali-
ments préparés avec les produits du pays. Il
améliore notamment son ordinaire en y ajoutant
une part importante de pain ou de biscuits de
mer qu'il se procure dans le commerce. Deux
qualités de biscuits de mer lui sont offertes :
la première a l'avantage sur la seconde d'être
légèrement sucrée ; elles se présentent toutes
deux sous la forme de galettes rondes de 8 à
10 grammes et de 13 à 15 grammes, ou de
plaquettes carrées de 18 à 20 grammes. L'in-
digène marque une préférence pour le bicuit
sucré.
L'examen des statistiques douanières mon-
tre, en effet, une progression sensible de la
première qualité, tandis que le biscuit de mer
non sucré accuse une régression constante d'an.
née en année.
Alors qu'en 1923, le tonnage des biscuits
merés était de 937.635 kilos, il est passé, en
1924, à 1.804-950 kilos. pour aboutir à 2
millions 747.566 kilos en 1925, soit une pro-
ression annuelle de 900 tonnes. Par contre,
les entrées de biscuits non sucrés qui, en 1923,
étaient de 1.916.700 kilos sont descendues
successivement à 1.767.131 kilos, en 1924, et
à 1.625.436 kilos en 1925, ce qui représente,
par année, une régression moyenne de 145
tonnes.
- ..- 11 ,.
Dans I ensemble, les importations de biscuits
de mer, en 1925, sont en accroissement de
22,4 sur l'année précédente, et de 53,2 '{,
sur l'année 1923.
Biscuits légèrement sucrés. - Sur 2 mil-
lions 747.566 kilos de biscuits sucrés importés
en A.O.F., le Sénégal a constaté l'entrée de
2-689.138 kilos, soit 97 Mais il y a lieu
de tenir compte que c'est par le Sénégal que
transitent les marchandises de toutes sortes
destinées à la Mauritanie et au Soudan Fran-
çais et que la plupart de ces produits et arti-
cles sont dédouanés dans les ports du Sénégal.
La Côte d'Ivoire est, après le Sénégal, celle
des colonies du groupe qui consomme le plus
de biscuits de mer sucrés. En 1925, il en est
entré 30.881 kilos, pendant que le Dahomey
en importait 12.007 kilos, le Soudan français
11.368 kilos et la Guinée 4 172 kilos.
Biscuits non sucrés. - Le Sénégal est, dans
cette qualité, comme dans la précédente, le
principal client des manufactures. Sa part d im-
portation n'est toutefois que de 85 "u corres-
pondant à un tonnage de 1.391.667 kilos. Le
Dahomey prend la seconde place avec 158.921
kilos. La Guinée vient ensuite avec 57.870
kilos, et la Côte d'Ivoire et le Soudan ont
importé respectivement 11.276 kilos et 5.702
kilos.
Concurrence. - Presque tout le marché des
biscuits de mer. en Afrique Occidentale fran-
çaise, est entre les mains de la France qui en
a exporté en 1925: 4-363-214 kilos, dont 2
millions 740.332 kilos de biscuits sucrés, lais-
sant un peu moins de 10 tonnes à ses concur-
rents étrangers. Parmi ceux-ci. l'Angletènre
vient en tête avec 7.179 kilos, dont 5.302 ki-
los de biscuits sucrés ; puis le Canada, ave"
1.495 kilos de biscuits de même qualité ; 1,1
part de l' Allemagne est de 719 kilos, dort
437 de biscuits sucrés, et enfin l'Italie a ap-
provisionné le marché de 335 kilos de la cat..
gorie non sucrée. Les <1 autres pays » figurent
aux statistiques pour 60 kilos.
Valeur à l'entrée. - Le montant des dé-
clarations faites en Douane, pendant 1 année
1925. s'élève à 10.007.964 francs pour les
biscuits lions 714.387 francs pour les biscuits non su-
crés, soit pour l'ensemble 14.719,151 francs.
La valeur à l'entrée de ces marchandises a
été calculée d'après les mercuriales officielles
de l'année qui avaient fixé res5"**ctivement le
LE - NUMERO : 80 CENTIMES
MERCREDI SOIn. 25 MAf 19ZT
ii l a-C , 0 &
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^é*J*Ffcureaux de 1)0615
Au-dessus de la Banquise
8.8
Les raid, malheureux opérés à travers l'At-
lantique par des aviateurs qui y ont trouvé la
mort, nous remplissent d'une émotion qui va
jusqu'à l'angoisse.
C'est une impression semblable que l'on
éprouve en lisant les récits des voyages que font
les explorateurs dans les régions polaires. Rien
ne paraît plue passionnant que Je journal de
route de ces hardis voyageurs qui sacrifient aux
progrès de la science ce qu'ils ont de plus
cher.
C'est le cas des deux dernières expéditions
du Norvégien Amundsen dans les régions
polaires arctiques, dont la narration ne le cède
pas en intérêt aux romans de Jules Verne.
Aujourd'hui tout le monde sait que le pôle
nord se trouve au milieu d'un vaste océan
rempli d'épaisses banquises couvrant toute la
calotte arctique du globe, alors que le pôle sud
est situé sur un immense continent glacé. Les
banquises, loin de former d' épaisses nappes
unies, sont au contraire morcelées et accidentées
de nombreuses saillies dont quelques-unes attei-
gnent 8 à 10 mètres de hauteur. Cet amas
de glaces, cédant à diverses influences -
influence du vent, influence de la température,
courants marins - est constamment en mouve-
ment et se disloque avec un fracas épouvan-
table.
Le pôle a été atteint, en 1909, par Peary,
mais 1 immense océair "qui est occupé par les
banquises est à peu près inconnu, et certaines
de ses parties le- sont totalement.
Amundsen, déjà célèbre par plusieurs voya-
ges - il était notamment parvenu le premier
au pôle sud en 1911 - se propose de décou-
vrir ces immensités glacées. Durant plusieurs
années il prépare son projet et espère réaliser
son dessein en utilisant les constatations faites
quelque temps auparavant par Nansen et en
profitant de la dérive qui le conduira du détroit
de Behring vers le Groenland. Mais ses efforts
échouent.
Il ne se décourage pas cependant. C'est au
lendemain de la guerre durant laquelle l'avia-
tion a fait des progrès qui ont dépassé les
espoirs les plus ambitieux. Amundsen va
emprunter la voie des airs puisqu'avec un
navire tout succès lui semble interdit. Dès 1922
il tente de survoler cette mer de glaces en par-
tant de la côte de l'Alaska. Mais trois tenta-
tives successives échouent.
Ruiné, criblé de dettes, le hardi explorateur
part, en 1924, faire aux Etats-Unis une tour-
née de conférences afin de réunir les fonds
nécessaires à une nouvelle expédition, lorsqu'il
rencontra en M. *Ellsworth un mécène qui
lui fournit la somme cherchée à condition qu il
serait admis à participer à 1: aventure.
Muni d'argent, Amundsen se préoccupa de
faire construire deux hydravions et de faire les
préparatifs longs et minutieux qui précèdent
toute expédition de ce genre.
Le point de départ est la baie du Roi, sur
la côte nord-ouest du Spitzberg. De là l'explo-
rateur se propose de pousser aussi loin que
possible sur la banquise entre cette terre et
r Alaska, afin de s'assurer s'il n'existe aucune
terre dans cet immense espace et que toute
cette partie de la calotte arctique est occupée
par un océan ainsi que les explorations de
Nansen, du duc des Abruzzes et de Peary le
font prévoir. Mais il convient de s'en assurer.
En second lieu, il a l'intention de faire la tra-
versée de la zone polaire boréale par la voie
des airs.
La tentative était audacieuse. Les circons-
tances atmosphériques ne paraissent guère
favorables à un vol à grand rayon, non point
que le froid y soit extrême en été, puisque la
température ne s' abaisse guère au-dessous de
- 10° Mais la brume obscurcit presque cons-
tamment le ciel. Une brume plus épaisse et
plu.. persistante que les fameux brouillards de
Londres. Elle est plus épaisse que la bouillie
de gruau. Elle règne parfois jusqu'à vingt
jours durant. Le printemps est plus favorisé,
car la brume dure peu, deux ou trois jours au
plus, mais les chûtes de neige sont, en revan-
che assez fréquentes.
Ce fut le printemps que choisit Amundsen,
Le 21 mai 1925, les deux hydravions, qui com-
posaient l'expédition, s'élevaient au- dessus de
la baie du Roi et se dirigeaient vers le Pôle
Après huit heures de vol, le premier appa.
reil, celui qui portait Amundsen, ayant con-
sommé la moitié de sa provision d'essence, est
forcé, si l'on peut employer l'expression, d'at.
terrir. Atterrir > Mais où et comment ?
La banquise n'est pas une surface plane
Elle présente « l' aspect d'une suite continue de
champs entourés de hautes murettes ; les
champs sont étroits, mais les murettes sont lar-
ges, plus larges même que les champs ». Ce
ne sont partout « que longues chaînes de mon-
ticules et labyrinthe de saillies rébarbativès m.
Les étendues d' au où les appareils pourraient
amerrir sont rares. D'autre part, d'un moment
à l'autre l'eau peut se geler et l'hydravion ris.
que a lors d'être écrasé par la glace. C'est
cependant sur une petite nappe d eau que la
descente s'opère. On avait volé un peu nlm
de huit heures et l' on se trouvait à environ
220 kilomètres du sud-est du pôle. L'autre
hydravion avait amerri à une certaine distance
du premier. Mais ce ne fut qu*au bout de deux
jours que les hommes qui le montaient retrou-
vèrent le chef de l'expédition.
%mundsen se trouvait donc, avec ses compa-
gnons, à 900 kilomètres du Spitzberg et à 750
kilomètres de toute terre. Us avaient des vivres
pour trente jours. Comment tortir de cette situa-
tion critique ? Ure seule issue, regagner le
Spitzberg par la voie des airs. Mais il est néces-
saire. auparavant, afin de les préserver de tout
cident. de tirer les avions sur la banquise.
Seulement cela exi ge on long effort, d'autant
plus difficile que l'on manque des instruments,
fes outils qui conviennent à cette opération.
Aussi or* déride de sacrifier l'un des appareils.
Et un .teul fut, après quatre jours de travaux,
amené sur la glace ferme.
il fallut ensuite se préoccuper dunénaget
le terrain d'où l'hydravion pourrait prendre son
vol. Travail long, tout hérissé d'obstacles, au
cours duquel en quelques instants, un caprice
de cette nature sauvage pouvait anéantir les
efforts de plusieurs jours. 11 faut lire dans
Amundsen fe récit de la lutte que ces six hom-
mes intrépides soutiennent contre le froid, la
brume, la glace et avec la perspective, s'ils
échouaient, depérir dans les conditions les plus
affreuses.
Enfin, le 15 juin 1925, ils finirent par
triompher des événements contraires. L'hydra-
vion s'envola vers le Sgitzberg où il arriva
heureusement en moins de 9 heures. Dix jours
après, Amundsen et ses compagnons débar-
quaient à Tromso et le 5 juillet faisaient une
entrée triomphale dans la capitale de la Nor-
vège, à OlSlo.
Le personnel de l'expédition était sauf, mais
les résultats médiocres ne pouvaient satisfaire
le célèbre explorateur norvégien. Rien de par-
ticulièrement nouveau n'avait été découvert.
Amundsen n'avait. pas, à proprement parler,
pénétré dans l'immensité des glaces. Mais il
n'avait pas renoncé à son projet. Seulement,
l'expérience avait montré que si on ne pouvait
explorer ces étendues glacées qu'en les survo-
lant, il fallait renoncer à l' avion dont les dan-
gers étaient apparus, et employer un aéronef.
Aussi quelque temps après il acheta un diri-
geable appartenant à l' aéronautique italienne,
qu il appela le Norge (Norvège en norvégien).
Le 11 mai 1926, I aérostat était prêt et -quit-
tait la baie du Roi. Il emportait, outre un équi-
page de quinze hommes et les vêtements qui
leur étaient nécessaires, des vivres pour deux
mois et tout un matériel de voyage pour le cas
mo i s et tout un maté ic,
où il faudrait abandonner le navire aérien et
rejoindre la terre à pied par la banquise. On
emportait aussi lee instruments pour les obser-
vations scientifiques.
Le Norge, par un beau soleil qui ne dure
pas, d' ailleurs, s'envole le 25 mai vers le Nord,
passant au-dessus d'une immense plaine blan-
che, où l'on distingue de loin en loin une raie
noire qui est une fente de la glace, par la-
quelle apparaît utfpan de la mer qui est au-des-
sous. Il va sur l'immensité où ne se rencontre
aucune trace de vie, mais il n'est pas séparé
du reste du monde, avec lequel pendant un cer-
tain temps il se tiendra en contact, grâce à la
T. S. F., qui fonctionne jusqu'au moment où
le givre recouvre l'antenne.
Il passe au-dessus du pôle et tzois pavillons
sont lancés sur la glace pour marquer la trace
du passage. Puis il met le cap sur la pointe
Barroie, la pointe la plus septentrionale de
l'Alaska.
Il s'engage alors dans une région totalement
inconnue; la voie suivie est à 1.060 kilomètres
de toute terre. Du ballon, on n'aperçoit rien,
si ce n'est de la glace, et toujours de la glace.
Les seules traces de vie que l'on découvre sont
représentées par des pistes d'ours. On a, dit
Amundsen, « une impression de solitude poi-
gnante »»
Mais voilà un premier ennemi : la brume,
qui cache la surface de la banquise et empê-
che, - par conséquent, les observations. Cepen-
dant. comme elle se déchire souvent, elle
permet de voir de temps en temps. Et si de
petites îles peuvent échapper au regard, de
grandes terres ne peuvent passer inaperçues.
La brume est gênante, ennuyeuse, mais elle
ne met pas l'expédition en péril. Seulement elle
peut faire naître un autre danger infiniment pluj
redoutable : c'est le givre. Les dépôts de
glace qui se forment, sur le ballon, quand on
navigue au milieu de la brume, peuvent être tels
qu'ils réduisent la force ascensionnelle de
l aérostat et sont susceptibles de déterminer sa
chute. C'est probablement à ce phénomène
que fut due, i y a vingt-neuf ans, la perte de
1 expédition Andree. Pareil sort menace le
Norge s'il ne sort pas rapidement de la brume.
Le ballon descend afin de profiter de l'éclair-
cie qui règne immédiatement au-dessus de la
banquise. Mais il neige abondamment. C'est
tomber de mal en pis. On monte alors dans
la partie supérieure de la brume, mais la con-
densation se fait si rapidement qu'on court un
très grand danger. On cherche une position
anoyenne. On n'est pas, malgré tout, tran-
quille. Car la couche de givre devient de plus
en plus épaisse. Le compas solaire devient un
bloc de glace et cesse d'être utilisable. Un
autre danger apparaît. Le revêtement de glace
des hélices se brise au cours du mouvement.
Des morceaux s'en détachent dont certains vien-
- - -
nent heurter la paroi du ballon, qu'ils déchi-
rent, et il faut aussitôt rapiécer les déchirures
Qu'un projectile atteigne les compartiments à
gaz, et c'est le désastre immédiat et certain. On
finit cependant par dépasser le niveau supérieur
de la brume. El l'on est sauvé au moins pour
quelques heures. Car la terrible lutte avec le
g ivre et avec la neige ne tardera pas à re-
prendre. Ce sont les alternatives de ce voyage
périlleux. Après quarante-cinq heures de
navigation ininterrompue, on atteint les côtes
de l'Alaska.« La première traversée d'Europe
en Amérique en passant par le pôle a été
accomplie - en 71 heures. »
Ainsi s exprime Amundsen. Les épreuves
n'étaient pas finies. Il fallait atteindre à tra-
vers la banquise la seule ville civilisée de la
région. Nome qui était à 90 kilomètres de là.
On y parvient -après de laborieux efforts.
Les résultats de ces expéditions, et notam-
meit de la dernière ? M. Rabot les indique
ainsi. Cette randonnée n'a pas été un simple
exnloit sportif. Elle a permis de résoudre en
trois jours un important problème de géogra-
phip et montré aux aéron sûtes les dangers aux-
quels le givre expose les dirigeables. Ran-
gons-nous à cet avis, mais la lecture de ces
voyages est singulièrement passionnante.
Henry Foitttmior.
Déjmt du Cfftlat,
Vice-président de la Commission
des Colonies,
Secrétaire de la Commission
des Affaires étrangères.
L'Allemagne
et les colonies
o.
Il est utile de lire attelltÍvelltent
le Bulletin Périodique de la Presse
Allemande, que notre ministère des
Affaires étrangères a réservé à a La Propa-
gande Allemande pendant Vannée 1926 t.
le vais droit à ce qui a trait à la propa-
gande coloniale.
Elle a été fort active, autant que dans les
années précédentes. L'attelilion est tenue en
haleine par des manifestations incessantes :
cycles de conférences, expositions coloniales,
etc., etc. Les Associations allemandes n'ont
rien négligé pour entretenir Vagitation et ont
tenté de. convaincre le gouvernement qu'il
devait mettre comme condition de Ventrée du
Reich dans la Société des N ai ions , V octroi
d'un mandat colonial.
La presse n'a pas manqué de répéter que
les négociations de Locarno ne seraient pas
arrivées à bonne fin si la France n'avait pas
pris Vengagement d'obtenir pour VAllema-
gne un mandat sur une de ses anciennes co-
lonies. Sur une de ses colonies ? Sur tout
l'ancien empire colonial allemand, décla-
raient sans rire certains journaux. D'autres,
dont les exigences sont plus restreintes, dis-
cutent pour savoir sur laquelle de ses ancien-
nes colonies l'Allemagne jettera son dévolu.
Quand l'Angleterre, l'Italie ont mis un
frein à ces espérances trop rapides, les jour-
naux de droite montrent une irritation et un
dépit, qui s'expriment en termes parfois vio-
lents. La violence va même parfois jusqu'à
l'absurdité. Dans la Deutsche Zeitung un
général, qui manque de l'art des nuances,
prétend que l'Allemagne ferait bien mieux,
au lieu de revendiquer telle ou telle de ses
anciennes colonies, d-e s'emparer de toutes les
colonies. de la France. Rien n est plus
commode fil vérité : dans les colonies fran-
çaises, il n'y a qu'à exciter les indigènes à
la révolte, à provoquer une révolution géné-
rale dans tout l'empire colonial français, et,
à la ferveur de ce bouleversement, il sera
aisé d'annexer toutes les colonies françaises
au Reich. C'est bête comme chou, mais fal-
lait y songer 1 Le brave général peut chanter
ce refrain populaire, avec accompagnement
de tambour et de fifre.
Une autre forme de la propagande, moins
fantaisiste, plus méthodique, est l'extension
de l'idée d'une installation, à titre privé,
dans les colonies des autres. Elle a été fort
répandue, sinon toujours approuvée, dans la
presse allemande. Certains journaux n' hési-
tent pas à dire que cette solution est celle qui
favorisera le plus intelligemment l'expansion
économique de l'Allemagne : cette organisa-
tion des pays coloniaux qui appartiennent à
d'autres puissances et où les Allemands s'ins-
talleraient en toute liberté et avec le désir
d'y apporter la richesse, séduit plus d'un
écrivain : le prince de Mcchlembourg avait
dressé un plan de colonisation allemande de
la Nouvelle-Guinée. D'autres plans analo-
Krles sont esquissés.
Il semble, toutefois, qu'un certain décou-
ragement se soit produit, à la fin de l'année
dernière. Tant d'efforts paraissent aux Aile-
mands n'avoir eu que de médiocres résultats.
La Deutsdhe Tageszeitung déclarait mélan-
coliquement, fin décembre, que VAllemagne
avait moins que jamais l'espoir de reprendre
possession de ses anciennes colonies. Il nous
paraîtrait à nous extraordinaire qu'elle eût
entretenu cette illusion. Mais l'Allemagne
sait se borner, et, depuis le début de 19^7,
la propagande a recommencé. Elle ne ré-
clame pas tout son ancien empire colonial,
elle fait valoir, parallèlement aux raisons in-
voquées par l'Italie qui réclame des mandats,
les motifs qu'elle croit devoir mettre en
avant pour justifier ses propres réclamations.
Mais il était utile de noter, à côté des re-
vendications allemandes pour la cession de
tel ou tel mandat, la propagande qui a pour
but de diriger vers les colonies étrangères
des émigrations massives, soutenues par des
capitaux considérables : cela nous apporte-
rait les mêmes avantages que les colonies,
déclarent plusieurs journaux et cela éviterait
toutes les complications politiques qui peu-
vent résulter de l'insistance de VAllemagne à
solliciter des territoires.
Mario Roaatan,
Sénateur de Ulérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Cofontes.
-
Election à la Martinique
--0-0--
Le 22 mai, a eu non, dans le canton de
lamentin, le scrulin de ballottage pour
l'élection d'un conseiller général en rem-
placement de M. de Lacoste, décédé. Le
second tour a confirmé les résultats du
premier. Le eandidat du parti socialiste S.
l'.l.O., M Georges Brisfcr, ancien maire
de Saint-Joseph, est élu contre M. T.envnl.
Kleelours inscrits : <>. ITvl : votants : 1.753.
M. Brisfer : tXÎ3 voix. M. (lassius Lenval :
S8N voix.
Les événements de Chine
--v-o-
f.a panique règne à llankéou, où le. flou-
vernement. communiste s'est rrlllgir dans
une concession avec Eugène Chen. Horo-
(linc se. prépare à partir en avion. Le dé-
puté forint s'est caché après la tentative
jd<> dcsrriion des marins français de
/'Argol.
lîndopneifi.)
,--- laeu-0
TAUX DE LA PIASTRE
Le Ciouvcrnonr Général de Illndnrhine vient
de faire ronnnttrc au Ministre des Cotcnicc
«u'f» la date du 23 mai 1027 le tnux officiel
de la piastre était de 12 fr. M.
AU SENAT
DD
LA PRODUCTION DU COTON
DAN5 NOS COLONIES
Sous la présidence de M. Maurice Ordi-
Ittlin, sénateur du Doubs, M. Henri Uiracii,
administrateur-directeur général de la Com-
pagnie de Culture Cotonnière du Niger a
fait devant la Commission des Etudes Algé-
riennes réunie dans la salle des Brosses iu
Sénat, une conférence sur les conditions ac-
tuelles de production du coton dans nos. co-
lonies et les possibilités d'avenir.
M. Henri Il'ir'dl a montré "Ioqul'mme"t
comment les litats-Unis consomment cha-
que Ulllléc une quantité de plus en plus con-
sidérable de coton, commellt, pur suite du
développement inouï de l'autoniobilisme, ils
consommeront bientôt la totalité de leur
production et comment, par suite, les pays
qui n'auront pas organisé dans leurs colo-
nies partout où la chose est possible, la
culture du coton, seront menacés de voir
tarir faute de matière première, leur indus-
trie textile.
L'Angleterre et la Belgique ont envisagé
résolument cette éventualité et se sont mi-
ses à l'ŒU\Tl'. Dans quelques années elles
pourront se suffire à elles-mêmes.
Pendant ce temps, la 'France tire pénible-
ment de ses colonies 3-500 tonnes de coton,
c'est-ù-dire environ un pour cent du coton
utilisé dans ses manufactures.
Cependant les territoires ne manquent
pas dans nos colonies où le coton sec, aussi
bien que Je coton irrigué, pourraient être
cultivés avec proHl.
Sans parler de l'Indochine trop lointaine
de la France, où la production est utilisée
sur place ou dans les pays voisins, de lu
Syrie où la culture n'est pas suffisamment
rémunératrice, du Maroc où elle débute
seulement, le conférencier a montré que des
résultats appréciables ont été obtenus en
Algérie.
Ces résultats pourraient être très grande-
ment améliorés par des travaux convena-
bles d'irrigation, par l'autorisation d'impor-
ter des graines de variétés appropriées au
terraitn. |>ar la garantie aux cultivateurs
d'un prix minimum d'achat.
Il en est de même duns l'Afrique équato
Haie et dans l'Afrique occidentale où la l'ul-
ture du coton pourrait être inlcnsifléc.
Si nous voulons que nos colonies produi-
dent du coton, le conférencier déclare in-
dispensable eue nous adoptions les métho-
-- des anglaises.
(îrAco à une organisation basée sur la
collaboration étroite de l'Etat, des Sociétés
dp production, des indigènes et des indus-
triels, l'Angleterre a pu, en 1926. tirer de
ses colonies sept à huit millions de tonnes,.
Imitant !<' méthodes anglaises, la Bel-
gique a pn en 1926, faire venir du Congo
8.000 tonnes de coton, c'cst-n-dirc le cin-
quième de sn consommation actuelle.
On peut prévoir que ces pnvs se suffiront
bientôt A eux-mêmes.
En terminant. M. Henri Hirsch a montré
dans quelle voie devait s'engager résolu-
ment la France, si elle voulait se mettre h
l'abri de In crise redoutable qui menace il
brève échéance son industrie textile. Il a
été très npplfindi.
QUESTIONS ECRITES
L'indemnité de première mise d'équipement
des élèves do l'école coloniale
Af. Rfflnnu, sénntour, demande A \1. le minis-
tre des «'.olonics s'il est exact qu'en vertu d'une
décision '!II 10 décembre 1025. prise en exécu-
tion du décret du 23 octobre 11125. les élèves de
l'écotr coloniale, nui auraient touché une pre-
mière mise d'équipement sur les fonds do
l'école, seraient invités à opérer te rembourse,
ment de cette somme, el. dans l'affirmative, si
cette décision serait nnt!li'"))'t(' à ,tif' jeunes
administrateurs en fonctions six mois avant
qu'elle n'ait été prise. (Qiirstion dit 23 mars 1M7.)
Hrponse, Avant leur départ, aux colonies,
(n I!I:!;I. cinq élèves brevetés de l'école coloniale,
nctuellenii'id élèves administrateurs des colo-
nies, ont reçu une somme de 500 fr.. sur le
budget de l'école coloniale, pour indemnité de
première Inif' d'équipement..
Kn vertu du décret du 23 octobre 1025, ces
mêmes fonctionnaires oui, perçu, chacun sur le
.budget local des colonies, dans laquelle iis
servent, une sunune de 7OU Tr., pour première
mise d'équipement. Celle indemnité fait double
emploi ,i\ec colle qui leur avait été allouée pré-
cédemment. La décision ministérielle du 10
décembre l'.>25 a eu pour objet de réfiularis(v
celte situation, en a.'-treignant les bénéficiaires
au reversement à l'école coloniale de la somme
de 500 fr., ordonnancée et pavée avant lu pro-
mulgation fIn décret, du 23 octobre 1925.
Quatre des fonctionnaires intéressés ont,
d'ailleurs, a l'heure le rem-
boursement présent.
L'AVIATION COLONIALE
00
A l'Aéro-Club de Tunisie
L'Aéro-Club de Tunisie a offert récemment
un vin d'honneur au grand précurseur de la
navigation aérienne Clément-Bayard et à ses
compagnons de voyage, notre confrère M.
Cizcron, administrateur délégué du Petit Var.
et M. Champsaur, pilote-aviateur.
A leur départ pour Antibes par l'hydra-
vion postal piloté par Corrouges, les voya-
geurs ont été saluéa par une délégation de
l'Aéro-Club de Tunis, composée de M. Guil-
lon, président, de MM. Ebendinger, Curte-
Iiii et Legrand.
Retour d'inspection
- -- -..
Le général Hergault, inspecteur gencrai
de l'Aéronautique, et le colonel de Crozals,
Ron chef d'état-major, ont terminé la tournée
d'inspection de nos formations d'aviation de
l'Afrique du Nord et de nos escadrilles du
Maroc qu'ils avaient entreprise sur des
avions militaires pilotés par le capitaine
Fargeau et le lieutenant Tenot. Les équipa-
ges ont parcouru plus de 10.000 kilomètres.
Les avions ont quitté Mcknès lundi et sont
arrivés hier à 14 heures au Bourget.
Gisements de houille au Maroc
---()-()--
On aurait découvert de très importants
gisements de houille, fr. une vingtaine de
kilomètres au sud d'Erfond, dans la région
du Tafllalet.
Il est a souhaiter que ce soit vrai, car
des charbonnages marocains nous permet-
traient de trouver le combustible qui nous
manque et que, pour l'instant, on cherche
A remplacer par la houille blanche qui, elle,
ex'ste dans bien des régions du Maroc.
Laide aux sinistrés de Madagascar
00 --
Personne n'a oublié - du moins, il faut
l' espérer - qu'un cyclone a détruit Tamatave
et dévasté la région environnante, il y a quel-
ques semaines.
On a recueilli, on continue à recueillir des
fonds pour venir en aide aux victimes du mé-
téore. Et c'est fort bien.
Mais, fait remarquer notre confrère la Li-
berté, le 8 mai 1902, la ville de Saint-Pierre,
à la Martinique, fut détruite par une éruption
volcanique. Il n'en resta pas pierre sur pierre,
et toutes les plantations à l'entour furent dé-
vastées. La France, qui était alors plus riche
qu'elle n'est aujourd'hui, fut grandement gé-
néreuse. Des millions furent recueillis, et pro-
digués.
« Ce néanmoins, la ville de Saint-Pierre
ne fut pas relevée et les plantations détruites
ne furent pas reconstituées. Pourquoi ? Parce
que les planteurs et les propriétaires ne reçu-
rent rien de cet argent, lequel fut tout entier
réparti entre des gens qui n'avaient rien perdu
dans le désastre, pour cette péremptoire raison
qu'ils n'avaient jamais rien possédé. Mais on
avait besoin de ces gens-là, oisifs inutiles, pour
des fins médiocrement honorables - électora-
les, principalement. »
Or, des colons, des commerçants de la côte
Est de la Grande lie, complètement ruinés par
le cyclone du 3 mars, expriment la crainte que,
cette fois encore, l'argent n' aille à ceux qui
n' y ont aucun droit.
Nous sommes, quant à nous, bien convain-
cus que sous le Gouvernement de M. Marcel
Olivier. la distribution des secours sera con-
trôlée avec la plus extrême rigueur.
Le commerce de la France
avec ses colonies
--0'0--
Pendant les quatre premiers mois de 1927,
la France a fait avec ses Colonies et Protec-
torats un trafic s'élevant à 4.544.000.000 de
francs.
Les importations de nos possessions colo-
niales en France se sont élevées à 1 milliard
907.500.000 francs. Les exportations fran-
çaises sur nos Colonies ont atteint 2 milliards
635-000.000, soit 727.500.000 francs en fa-
veur de la Métropole.
L'Afrique du Nord à elle seule a fait avec
la France 2.738.000.000 d'échanges. Elle lui
a vendu pour 1.053.500.000 francs et lui a
acheté pour 1.684.500.000 francs.
Sur l'ensemble de nos possessions, l'Algérie
vient toujours en tête. Elle a reçu de France
1.118.000.000 de marchandises et y a exporté
866.000.000 de produits. Au total, 1 milliard
984.000.000.
Immédiatement aprs, vient l'Indochine,
avec 619.000.000, dont 414.000.000 d'im-
portations de France et 205.000.000 d'envois
à la Métropole.
La troisième place est occupée par l'A.
O.F., qui nous a vendu pour 267.000.000, et
à laquelle nous avons livré pour 215.000.000.
Au total, 482 million.
La Tunisie suit, avec un trafic de 407 mil-
lions, où les achats de la France sont repré-
tentés par 136 millions et ses ventes par 271
millions.
Puis vient le Maroc, dont nous avons reçu
51.500.000 francs de produits, et à qui nous
avons vendu des articles divers pour 295 mil-
lions 500.000 francs. En tout, 347 millions.
Enfin, Madagascar compte pour 124 mil-
lions d'exportations de matières premières en
France, et pour 114.000.000 d'importations
de fabrications françaises. Au total, 238 mil-
lions.
Quant aux « autres colonies », leur trafic
avec la métropole s'est élevé, pendant les
quatre premiers mois de cette année, à 467
millions, dont 209 millions pour les importa-
tions en provenance de la métropole et 258
millions pour les exportations. Sous cette ru-
brique, figurent l'A.E.F., La Réunion, la
Côte des Somalis, les Etablissements de
l'Inde, la Nouvelle-Calédonie, l'Océanie, la
Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, etc.
-
LE RÉSEAU ROUTIER
au Soudan Français en 1926
11-0
Au 31 décembre 1926 le réseau routier du
Soudan Français, dont le développement et
l'amélioration se poursuivent chaque année,
atteignait une longueur de 8.905 kilomètres
dont 2.180 kms de routes praticables aux auto-
mobiles pendant toute l'année et 6.725 kms
utilisables seulement pendant la saison sèche.
De nombreuses pistes accessibles aux autos
légères se ramifient au réseau routier et réunis-
sent entre elles presque toutes les principales
agglomérations de la colonie.
L'administration locale procèdç actuelle.
ment à la construction de deux nouvelles routes
reliant le chef- lieu du cercle de Nioro à Ba-
foulabé et à Toukoto, importantes stations de
la voie ferrée du Thiès-Niger situées entre
Kayes et Bamako et d'une troisième voie re-
liant Niafunké à Korientzé en passant par Sa-
raféré, soit, dans l'ensemble, près de 500 ki-
lomètres. -
me projette en outre de prolonger la route
Macina-Dioura vers Tombouctou, parallèle-
ment à la rive gauche du Niger en desservant
Léré, Niafunké et Goundam ; enfin de relier
directement Mopti, sur le Bani, à Dédougou
en Haute-Volta.
300 véhicules automobiles, comprenant no.
tamment 134 voitures de tourisme et 132 ca-
mions et camionnettes, circulent aujourd hui
sur les voies de communication du Soudan
Français et contribuent aux échanges des arti-
cles manufacturés et à l'évacuation des pro-
duits du cru. Ils sont l'indice certain du déve-
loppement commercial de la colonie qui con-
sacre tous les ans d'importants crédits à l'ex-
tension de son réseau routier.
L'amèlioritioa du mil
el da coton au Sénégal
Les dernltah culturaux obtenus par
la station expérimentale de M'Bambey ont dé-
montré que les meilleurs rendements d'ara-
chides étaient obtenus après une culture de mil
fumé. On en a déduit que l' assolement à sui-
vre dans les fermes écoles était le suivant : mil
fumé, arachide et iachère cultivée. L ara-
chide seule étant l'objet d'une sélection, l'ad-
ministration locale décide la création d' une sta-
tion expérimentale pour le mil.
Mais comme les terres les plus productrices
de ces graminées sont situées dans la vallée du
Sénégal qui est en même temps la zone coton-
nière, et que l'indigène plante du coton dans
ses champs de mil, on fut amené à inscrire
également au programme de la station expéri-
mentale projetée pour cette céréale la sélec-
tion du coton.
La prospection fut menée entre Diorbivol et
Bakel et c'est à Seringho, à environ 30 kilo-
mètres au sud de Matam. que vient d'être édi-
fiée la nouvelle station.
Les crédits disponibles en 1926 furent em-
ployés à creuser un puits, à bâtir une maison
provisoire pour le directeur, à acheter une
partie des matériaux nécessaires à la construc-
tion d'un pavillon définitif. Dès le mois d'août,
deux parcelles ont été ensemencées en mil,
l'une servant à amorcer le travail de sélection
par un apport de pieds mères provenant du
concours agricole de Matam, l' autre étant des-
tinée à fournir le mil fourrage pour les animaux
de la ferme. Deux autres parcelles furent ense-
mencées avec des graines de coton de même
provenance que le mil.
Les recherches faites à la station expérimen-
tale de Seringho ne manqueront pas de contri-
buer à l'augmentation du rendement des récol-
tes de mil et de coton qui trouvent, dans la
haute vallée du Sénégal, des terres particuliè-
rement favorables.
-------------
LES DÉBOUCHÉS
en Afrique Occidentale Française
pour les biscuits de mer
--()-o--
En Afrique Occidentale Française, l'indi-
gène ne se nourrit pas exclusivement d'ali-
ments préparés avec les produits du pays. Il
améliore notamment son ordinaire en y ajoutant
une part importante de pain ou de biscuits de
mer qu'il se procure dans le commerce. Deux
qualités de biscuits de mer lui sont offertes :
la première a l'avantage sur la seconde d'être
légèrement sucrée ; elles se présentent toutes
deux sous la forme de galettes rondes de 8 à
10 grammes et de 13 à 15 grammes, ou de
plaquettes carrées de 18 à 20 grammes. L'in-
digène marque une préférence pour le bicuit
sucré.
L'examen des statistiques douanières mon-
tre, en effet, une progression sensible de la
première qualité, tandis que le biscuit de mer
non sucré accuse une régression constante d'an.
née en année.
Alors qu'en 1923, le tonnage des biscuits
merés était de 937.635 kilos, il est passé, en
1924, à 1.804-950 kilos. pour aboutir à 2
millions 747.566 kilos en 1925, soit une pro-
ression annuelle de 900 tonnes. Par contre,
les entrées de biscuits non sucrés qui, en 1923,
étaient de 1.916.700 kilos sont descendues
successivement à 1.767.131 kilos, en 1924, et
à 1.625.436 kilos en 1925, ce qui représente,
par année, une régression moyenne de 145
tonnes.
- ..- 11 ,.
Dans I ensemble, les importations de biscuits
de mer, en 1925, sont en accroissement de
22,4 sur l'année précédente, et de 53,2 '{,
sur l'année 1923.
Biscuits légèrement sucrés. - Sur 2 mil-
lions 747.566 kilos de biscuits sucrés importés
en A.O.F., le Sénégal a constaté l'entrée de
2-689.138 kilos, soit 97 Mais il y a lieu
de tenir compte que c'est par le Sénégal que
transitent les marchandises de toutes sortes
destinées à la Mauritanie et au Soudan Fran-
çais et que la plupart de ces produits et arti-
cles sont dédouanés dans les ports du Sénégal.
La Côte d'Ivoire est, après le Sénégal, celle
des colonies du groupe qui consomme le plus
de biscuits de mer sucrés. En 1925, il en est
entré 30.881 kilos, pendant que le Dahomey
en importait 12.007 kilos, le Soudan français
11.368 kilos et la Guinée 4 172 kilos.
Biscuits non sucrés. - Le Sénégal est, dans
cette qualité, comme dans la précédente, le
principal client des manufactures. Sa part d im-
portation n'est toutefois que de 85 "u corres-
pondant à un tonnage de 1.391.667 kilos. Le
Dahomey prend la seconde place avec 158.921
kilos. La Guinée vient ensuite avec 57.870
kilos, et la Côte d'Ivoire et le Soudan ont
importé respectivement 11.276 kilos et 5.702
kilos.
Concurrence. - Presque tout le marché des
biscuits de mer. en Afrique Occidentale fran-
çaise, est entre les mains de la France qui en
a exporté en 1925: 4-363-214 kilos, dont 2
millions 740.332 kilos de biscuits sucrés, lais-
sant un peu moins de 10 tonnes à ses concur-
rents étrangers. Parmi ceux-ci. l'Angletènre
vient en tête avec 7.179 kilos, dont 5.302 ki-
los de biscuits sucrés ; puis le Canada, ave"
1.495 kilos de biscuits de même qualité ; 1,1
part de l' Allemagne est de 719 kilos, dort
437 de biscuits sucrés, et enfin l'Italie a ap-
provisionné le marché de 335 kilos de la cat..
gorie non sucrée. Les <1 autres pays » figurent
aux statistiques pour 60 kilos.
Valeur à l'entrée. - Le montant des dé-
clarations faites en Douane, pendant 1 année
1925. s'élève à 10.007.964 francs pour les
biscuits
crés, soit pour l'ensemble 14.719,151 francs.
La valeur à l'entrée de ces marchandises a
été calculée d'après les mercuriales officielles
de l'année qui avaient fixé res5"**ctivement le
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