Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-04-23
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 23 avril 1927 23 avril 1927
Description : 1927/04/23 (A28,N63). 1927/04/23 (A28,N63).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64510582
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
.VïNÛT-HOmBMB ÀNNBB. -. N6 69. - JUË NUMÉRO -A io. MNcrJMis SAMEDI SOIR, 23 A VnlL 1927.
joignit. JIIIIPIEU t
Rédaction &"Admin(str^i9n t
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voubu. a LOIJVIHÉ leu. -
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Les Annaleà Coloniales
La mnoneei et rèclamet .onl ,., du
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Si^iurs t Marcel RUEPlL et L.-G. THÈBAULT
Les Ahualed Coloniales ne publient que de$arti-
cles Inédits, qui sont leur propriété exclusive.
ABONNEiENTS
mec le supplément illustré t
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Colonies - 120. Il » Il •
Étranger.. 110 • 100.
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tous les bureau de ganta
Là faillite du coton
en Afriqué Occidentale Française
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Qu'advient-11 des projets grandioses éla-
borés pour le développement de la culture
cotonnière en Afrique Occidentale française?
N'y a-t-il pas lieu d'exprimer des craintes
très sérieuses à leur sujet ?
Cultures sèches et cultures irriguées ne se
présentent pas, en effet, sous un jour bien
favorable. La culture sèche, après un éffort
considérablç poursuivi depuis trois ans, avec
le concours des populations de toute la co-
lonie, sous la direction et l'active impulsion
du Service des Textiles et des commandants
de cercle, semble être arrivée en 1926, avec
une exportation de 2.500 tonnes de fibres,
- à son maximum de développement. Tout
laisse présumer que la récolte -de 1927 et
plus encore celles des années suivantes iront
diminuant car le cototi cultivé en terrain
pauvre," s est abâtardi assez rapidement et,
à défaut de semis en graines sélectionnées,
ne fournit plus qu'un rendement en fibre
excessivement faible.
La campagne menée peut donc être consi-
dérée comme un vaste coup d'épée dans
l'eau. Sous prétexte que le coton poussait
partout en A. O. F. en fait, on n'en-
- voyait qu'aux abords immédiats des viM?.ges,
là- où' l'on dépose des détritus, où avaient
été parqués les animaux, c'est-à-dire en sol
engraissé on a conclu que ce textile pour-
rait être cultivé en grand. Il n'y avait pour
cela qu'à vouloir 1 Le résultat des mesures
prises est assez piètre, surtout si l'on consi-
dère que pour obtenir ces 2.500 tonnes
exportées en 1926, on a ramassé, je dirai
même réqùisitionné toute la production et
obligé les populations à acheter de ce fait
au commerce) les étoffes qu'habituellement
elles tissaient pour se vêtir; il l'est davan-
tage encore si l'on se rend compte du préju-
dice causé aux cultures vivrières. Des régions
entières ne vont-elles pas, cette année, être
menacées de disette?
Le coton sec n'est pas et ne sera proba-
blement jamais, pour la majeure partie de
lix. O. F., une culture payantel même si
acheté à un "prix très élevé à l'indigène, ce
prix ne peut être rémunérateur, car le ren-
dement en fibre est vraiment par trop faible.
Sans engrais ou fumure, il en sera toujours
ainsi. La haute Administration ne pouvait
ignorer de fait, car les tentatives antérieures
avalent été assez nombreuses et assez con-
cluantes. On ne ( peut donc s'empêcher de
critiquer la politique suivie, politique qui, si
elle cherchait à donner momentanément sa-
tisfaction a l'opinion publique de la métro-
pole, conduisait le pays à des déboires.
La nature s'est chargée de, démontrer, ce
que l'Administration n'admettait pas : le co-
ton (indigène ou exotique) semé en terrain
pauvre, non fumé, non irrigué, n'a donné
pour commencer qu'une récolte médiocre;
il a subi très rapidement une dégénérescence
et, pour avoir voulu augmenter la production
indigène, on "risque de l'avoir compromise
pour longtemps. Quant à. la fameuse variété
promise et qui devait s'accommoder des sols
les plus Ingrats, elle est encore dans le do-
maine des recherches.
Pour ce qui concerne le coton irrigué, les
résultats ne sont guère plus favorables pour
la réalisation des grands projets étudiés.
Dans la région de Tombouctou, la produc-
tion reste très satisfaisante, il est bon de le
noter, car c'est le seul endroit.
Mais dans toute la zone moyenne du Ni-
ger, le coton Irrigué ne semble pas vouloir
donner de résultats intéressants. L'expé-
rience vient d'être faite dans le voisinage de
849OU où 3.000 hectares ont été défrichés,
mis en culture et irrigués par pompage pen-
dant trois années consécutive, avec les
moyens d'action les plus perfectionnés. Il
a fallu abandonner et le concessionnaire
espète pouvoir entreprendre une autre cul-
ture (ne nécessitant, celle-ci, aucune irriga-
tidttV
Dèà lors, que vont devenir les gigantes-
ques travaux d'aménagement du Niger tta-
vaux dont l'amorce est en cours à Sotuba?
M. le Gouverneur Général Carde affirmait,
dans son dernier discours en Conseil de Gou-
vernement, que lèsdits travaux étaient né-
cessaires, même s'ils ne devaient pas servir
à la production du coton. Est-ce bien sur ?
Vraiment, s'il est démontré qu'ils restéront
ihutiles pour le développement de la produc-
tion çotonnière, pourra-t-on estimer que leur
assez faible influence sur le rendement des
autres cultures industrielles possibles (ara-
chides; sisal, etc.), ou sur celui des cultures
vivrières pourra compenser le vaste effort à
entreprendre et qui exigera, avec des cen
taines de millions, la mobilisation pendant
une génération de toute la mâin-d'ceuvre
disponible de la colbnie? -
Jé désirerais que les renseignements qui
m'ont été fournis 4 ce sujet fussent exagé-
rément pessimistes. Ils proviennent pourtant
de bonne source. S'ils correspondent à la
ffialité, qu'attend M. Carde, toujours si
avisé et si prudent, pour faire machine
arrière. La colonie aux destinées de laquelle
il préside est assez riche de possibilités au-
tres, pour qu'on ne s'entête pas à. vouloir
lui faire produire, malgré elle, ce qu'elle se
refuse à livrer.
Le coton, dira-t-on, est indispensable à
iras industries et nous risquons de voir les
pays producteurs industrialiser eux-mêmes
toute leur production. Rien ne prouve abso-
lument ce fait, d'abord, surtout si nous
avons sous forme d'autl'el produits cclc>
niaux pouvant être obtenus en quantités très
nponD., des iflonnaigs J'échange & offrir
roi pays étrangers. Ensuite, qu'est-ce qui
prouve Que dans 30 ansT voire dans so, on
impudent encore du uuiui? IThkjii pu
trouvé déjà et mis au point des procédés de
fabrication de tissus divers, soie; coton,
laine," par l'emploi de celluloses tirées du
bois? Ne peut-on exploiter ces procédés
d'un moment à l'autre? Enfin, aurions-nous
-le plus pressant besoin de coton qu'il ne
suffit pas de décider qu'on en fera pousser
là où sa culture est vraiment trop décevante.
Au moment où l'on nous demande d'établir
un droit de douane sur les cotons provenant
de l'étranger, droit dont le oroduit servirait
à stimuler la production du coton dans les
colonies françaises, il serait bon que notre
lanterne fût éclairée. S'agirait-il seulement
d'essayer par des subventions de sauver des
entreprises naufragées?
Pierre Valude,
Député du Cher,
Ancien sous-secrétaire d'Etat
à la Marine marchande,
̃4»» ---
L'industrie de la pèche
en Guinée française en 1926
L'industrie de la pêche, pratiquée dans les
cercles côtiers de la Basse-Guinée et sur les
larges rivières de la région soudanaise, est tout
entière aux mains dés indigènes qui fabriquent
eux-mêmes leurs engins de pêche et préparent
eux-mêmes le poisson. Ce dernier est ordinaire-
ment fumé ; outre que cette préparation donne
au poisson une saveur spéciale appréciée des
indigènes, elle exige moins de dépense que la
salaison et assure une conservation de plus lon-
gue durée.
Il existe un seul établissement européen de
vente et de préparation du poissoji ; cette ins-
tallation, à Conakry, est toute récente (janvier
1927) ; elle a pour but le séchage, le salage
et le fumage du poisson*
Le commerce du poisson comprend les expor-
tations et le commerce intérieur. Les exporta-
tions se réduisent au ravitaillement des navires
qui font escal e à Conakry ; les quantités ainsi
livrées sont en constante augmentation : 1924,
1.307 kilos; 1925, 2.835 kiios ; 1926, 7.321
kilos.
Si le chiffre des exportations est encore mi-
nime, le produit des pêches fait l'objet d'un
trafic plus ilnportant. dans l'intérieur même de
la colonie, entre les ports de la côte, d'une
part, Condkry et les escales de la voie ferrée,
d'autre part. Ce trafic a atteint, en 1926 un
total de 12.865 kilos. Les deux ports de roto-
ba (lies de Loos) et Bramayah (cercle de Cona-
kry) viennent au premier rang pour le ravitail-
lement en po isson du chef-lieu de la colonie et
des stations de la ligne. Le commerce de Cona-
kry avec Fotoba a porté sur 3.665 kilos et avec
Bramaya sur 2.573 kilos.
Les principaux ports de pêche de la Guinée
française sont, en suivant la côte, du nord au
sud : Gupmciré et Victoria (cercle de Boké) ;
Kénindé. Tugnifili, Sobané, Boffa et Taboria
(cercle de Boffa) ; Bramaya, Ouaasou, Dubr-
ka, Fotoba. Conakry et Coyah (cercle de Co-
nakry) ; Moérbavah. Matakong, Fotécariah et
Farmoréah (cercle de Forécariah).
«M»
La réglementation de la chasse
en Afrique - Occidentale Française
O>G
L'application du décret du 10 mars 1925,
réglementant la chasse et instituant les parcs
nationaux de refuge pour les espèces animales
en Afrique Occidentale française, a démontré
que les règles concernant les peines applica-
bles aux délinquants et les conditions de pour-
suite et de jugement étaient insufifsantes à cer-
tains points de vue et trop rigides à d'autres.
Pour donner à cette réglementation toute la
souplesse et la précision indispensables, il a
paru nécessaire y Apporter certaines mÓdifica-
tions de détail qui viennent de faire l'objet d'un
nouveau décret en date du 8 avril 1927. C'est
ainsi, notamment, que le tarif des amendes qui
pouvait atteindre sous l'ancien régime dix fois
la valeur du permis, donc 40.000 francs pour
les permis sportifs de grande chasse, prévoit dé-
sormais des taux variant de 16 à 3.000 francs,
selon la nature des infractions.
:– «
l/lftcéndiè de l"4sie" n'était pu grave
-0-0-
L'incendie qui s'est déclaré jeudi matin à
Bordeaux dans une des cales du paquebot Asie
des Chargeurs Réunis, n'a nullement entraîné
les conséquences graves mentionnées dans cer-
taines informations parues dans la presse de
jeudi soir.
Le feu n'a consumé que quelques balles de
marchandées et a été prâftptement maîtrisé par
l'équipage et par les pompiers.
- Aucun changement n'est apporté à la date
du départ de lMste qui reste fixée au 26 avril.
RETOUR
M. Diagne, député du Sénégal, s'est em-
marqué le 20 avril sur le paquebot Valdivia
pour rentrer en France,
A
M. Maginot, député, ancien ministre de la
Guerre, président de la Fédération Natio-
nale des Anciens Combattants, est arrivé
hier à Marseille, venant de Tunis, où il a
assisté au Congres des mutilés de guerre.
,II
Congrètdtt pichet la Alger
C'est un de ces prochains jours que va
se réunir à Alger le X' Congrès National
des Pôùkes maritimes, sous la présidence
de M. Ajam, ancien «ous-secrélaire diktat
& la Marine marchande. La septième sec-
titm., présidée par M. Gravel, sera ccmsa-
crée aux PèChes coloniales.
Tanger et l'opinion anglaise
A
Une note brève nous a annoté
la semaine derhière que ~ig Com-
mission franco-espagnole, chargée
de régler la question de Tanger, allait re-
prendre ses réunions. A vrai dire, on avait
un peu perdu de vue la Commission et ses
travaux. Et Olt aurait été tenté de supposer
qu'elle s'était dispersée si le général Primo
de Rivera n'avait fait, de temps à autre,
quelques confidences aux journaux.
C est que l'opinion française témoigne
d'une certaine indifférence à ce sujet comme
elle fait généralement de tout ce qui touche
aux questions extérieures et coloniales.
L'attitude de la presse anglaise est fort
différente. Tanger, l'intéresse beaucoup.
Nous avons eu, à plusieurs reprises, l'occa-
sion d'en 'donner les raisons, lesquelles n'ont
pas du tout changé depuis que nous en avons
fJeld é.
On est un peu inquiet, de l'autre côté de
ta Manche, de la longueur des négociations.
Certes, le problème est assez délicat, mais
peut-être n'apporte-t-on pas assez de hâte
à lui trouver une solution.
Il faut cependant que la situation soit en-
fin réglée. Les choses ne peuvent continuer
d'aller ainsi. Sans doute, il convient d'appré-
cier avec équité I'oeuvrc de l'administration
établie en vertu de la convention de 1923.
A. Vétranger. qui revient à Tanger oprè\
quelques années d'absence, durant lesquelles
Je statut a été appliqué, de nombreux indices
de progrès apparaissclIt. Tous ne sont pas
également sensibles. mais on « éprouve, dit-
un journal anglais, l'imtressioll d'une acti-
vité, d'un mouvement, d un éveil qui, autre-
fois, faisaient totalement défaut. 8
L'avenir réserve à Tanger des jours meil-
leurs, niais il est évident- que le statut a be-
soin d'être amélioré. Tout le monde est
d'accord sur ce Point. Seulement, ces amé.
liorations ne peuvent se faire que dans un
sentiment de cordialité, de confiance abso-
lue entre les trois principaux intéressés : la
France, la Graltdè-Brctagllc et l'Espagne.
Certains journaux anglais ne verraient que
des avantagés à ce que l'Italie et les Etats-
Unis fussent appelés à coopérer à ces ré-
formes.
Mais quelles sont les réformes indispen-
sables et suffisantes 1 A Londres, on con-
sidère quelles sont au nombre de trois :
i.0 relèvement du traitement des fOJlettOlt-
naires afin d'attirer et de garder dans les
services les hommes les plus qualifiés ;
20 renforcer la police par l'incorporation
d'hommes expérimentés empruntés aux ca-
dres similaires des Etats intéressés ; 3° Ré-
former le rceinte du contrôle des Affaires
indigènes. Telles sont les mesures « éviden-
tes et urgentes » qu'envisage l'opinion an-
glaise. Elle ne comprend guère que l'en-
tente n'ait pu se faire sur ces points à pro-
pos @ desquels il aurait été cependant facile
de s'accorder.
Mais elle ne pense pas que les légocia.
tions t sous peine d aboutir à un echec cer-
tain, puissent sortir de ce cadre. Il faut
et ceci s'adresse à l'Espagne que l'on
cesse de « vouloir se servir de Tanger com-
me d'un pion sur un échiquier, en l'offrant
à une nation ou à une autre ». De même, on
ne doit pas prendre au sérieux la menace
du général Primo de Rivera de boycotter
Tanger et d'évacuer la zone espagnole.
Ce n'est pas sérieux. Si elle le faisait,
a. VEspagne, déclare une revue londonienne,
montrerait qu'elle est prête à se couper le
nez pour faire nique à sa figure. * Et puis
que VEspagne mette sa menace à exécution.
Elle en sera la première victime.
L'opinion générale est exprimée par l'En-
glish Review, quand elle écrit ; « Il est pos-
sible de discuter et de décider des modifi-
cations dans le système administratif que
Vexpérience de deux ans a montrées comme
logiques. Mais ces modifications du statut de
Tanger ne doivent pas être telles qu'elles
détruisent la situation complètement interna-
tionale de Ici zone. 9
Henry Fontanter.
Dêputi du Cantat
A Tanger
M. de Moro-Giafferi, député de la Corse,
est arrivé aujourd'hui à Tanger, et il repar-
tira dimanche pour Fez.
Casablanca-Tanfer-Gibrattar-Paris
el automobile
L'aviateur Bellaigue, pilotant une voiture
5 CVi de série, a pris le départ vendredi der-
nier pour effectuer un raid automobile Ca-
, sablanca - Tanger - Gibraltar-Séville-Madrid-
Burgos-Hendaye-Bordeaux-Paris,
Le Cengrès de la Mutualité Coloniale
Le Congirès de la Mutualité Coloniale, qui 1
avait été ouvert par M. Steeg, ainsi que nous
l'avons annoncé, vient de clore ses travaux.
Après avoir rendu hommage à l'œuvre ci.
vilisatrice de la colonisation française, le
Congrès s'est occupé des indigènes.
Une délégation du Conseil municipal de
Paris a déposé sur le bureau du cinquième
congrès de la mutualité coloniale différents
rapports suivis de projets de vœux qui ont
été adoptés à l'unanimité.
Ceux-ci tendent:
to A la création de services d'assistance et
de protection à l'usage des indigènes colo.
niaux en résidence ou de passage dans les
grandes villes métropolitaines;
- zct A l'extension du bénéfice de la loi des
habitations à bon marché aux foyers réservés
aux indigènes coloniaux en résidence dans la
métropole ;
3° A la création de centres sanitaires des-
tinés aux travailleurs nord-africains atteints
de tutterculoWr
M. Albert Sarraut en Algérie
, ,.o-
A Alger
Jeudi matin, à 11 heures, M. Sarraut, ac-
compagné. de- MM* Viol le t te et Thomsou,
s'est rendu au cimetière du boulevard Bru
et a déposé une gerbe de fleurs au pied du
monument aux morts de la guerre.
L'après-midi, à 15 h. 45, la municipalité
ï. offert au ministre de l'Intérieur, à M.
Thomson et aux personnalités qui les accom-
pagnaient, un vin d'honneur dans la salle
des fêtes de l'Hôtel de Ville. M. Raffi, maire,
et M. Viollette, prononcèrent des allocutions
très applaudies. M. Viollette dit notamment,
au sujet de la propagande communiste :
L'argent que nous sommes obligés de dé-
penser ici, pour la répression de campagnes
m/âmes, combien il vaudrait mieux le dépen-
ser pour nos maternités, par exemPle. Mais
nous vaincrons ces appels à la haine et à la
force brutale par la communion des cœurs
entre Français et indigènes, car c'est par la
douceur et la persuasion que la France géné-
reuse entend gouverner son admirable joyau
colonial qu'est l'Algérie.
M. Sarraut se déclara très touché du cha-
leureux accueil que la population d'Alger lui
a réservé. Exposant les mérites du député de
Constantine, le ministre déclara :
M. Thomson est de ceux qui /It'o.nt ap-
pris à aimer la République. Mais, j'avais
aussi une autre pensée en venant ici : je vou-
lais vous apporter l'ltommage et la gratitude
de la France. Ah! qu'on est fier d'eire Fran-
faifr" q uantl on contemple l'œuvre de celte
années de civilisation française en Algérie.
Il n'est peut-être pas un peuple au monde
capable de mettre ia signature au bas dit
cllc!-d' œttvre qye je suis en train de cOlltcm.
pler.
Des applaudissements éclatèrent, et lors-
qu'ils furent apaisés, M. Thomson remercia
le maire d'Alger, M. Viollette et M. Sarraut.
- 11 reporta sur le labeur incessant des po-
pulations algériennes, unies dans le même
amour de la mère-patrie, les résultats qui lui
ont valu personnellement les éloges aux-
quels tous ont droit.
M. Thomson adressa ensuite un hommage
ému aux grands républicains que furent
Gambetta, Iules Ferry, Waldeck-Rousseau,
Jules Guesde et Jaurès. Puis il termina, vi-
vement applaudi, par des paroles de con-
fiance pour l'avenir glorieux de la Républi-
que et la prospérité de la France.
Après la réception à l'Hôtel de Ville, le
ministre do l'Intérieur, le Gouverneur géné-
ral, le préfet, M. Causeret, secrétaire géné-
ral du Gouvernement général; M. Cornu,
directeur des affaires algériennes, visitent
l'hôpital de Mustapha où M. Sarraut laisse
1.000 francs avant de se retirer.
Le ministre et sa suite ont quitté Alger
à 20 h. 18, se rendant il Constantine où ils
sont arrivés hier matin.
A Constantine
M. Sarraut, M. Viollette, M. Cornu et M.
Thomson, ont été accueillis à leur descente
du train par MM. Morinaud, député-maire ;
Cuttoli, sénateur; Lamy-Derozicrs, préfet;
Deyron, président du Conseil général ; Dar-
rouy, chef de cabinet du préfet, et toutes les
personnalités, indigènes en grand apparat.
A Il h. 30. le ministre de l'Intérieur ar-
rive à l'Hôtel de Ville où M. Cuttoli remet
à M..Gaston Thomson une plaquette en or
due au scuplteur Sicart et destinée à com-
mémorer le cinquantenaire de là vie politi-
que du député de Constantine.
MM. Sarraut, Morinaud et Viollette, après
avoir visité l'école arabe de la « Medersa »,
se rendirent au lycée où le ministre de l'In-
térieur présida le grand banquet populaire de
800 couverts offert à M. Thomson.
MM. Morinaud, Léon Deyron, président
du Conseil général, Aubry, ancien sénateur,
et Viollette, magnifièrent l'uuvrc politique
de M. Thomson puis M. Sarraut prononça
son discours consacré pour une importante
part aux dangers de la propagande commu-
niste.
Les indigènes firent une manifestation de
sympathie très remarquée quand M. Sarraut
affirma que l'Algérie restait sourde aux fau-
teurs de désordre.
M. Thomson, très ému, remercia ses amis
de l'hommage qui lui était rendu, rappela
que l'Algérie avait déjà été en butte à la pro.
pagande allemande à laquelle elle répondit
en envoyant ses enfants qui, par milliers, se
firent tuer sur le sol de leur nouvelle patrie.
A 18 heures, M. Sarraut inaugura, place
de Nemours, une plaque commémorant l'en-
trée des Français à Constantine. A 20 heu-
res, il - présida au dîner intime offert par le
préfet.
Le ministre et sa suite ont quitté Constan-
tine pour Biskra.
4006»
Le Coagrës des Avocats à Tunis
0-0-
Le Congrès a terminé ses travaux le 21 à
midi. La dernière séance a été consacrée à
l'examen du rapport concernant le droit exclu-
sif, pour les avocats inscrits à un barreau, de
représenter les parties, en justice de paix, lors-
que ces avocats sont domiciliés dans le ressort
de la compétence de paix. L'assemblée a pro-
cédé ensuite au renouvellement du tiers des
membres du Comité. Ont été nommés : M0 Ap-
pteton du barreau de Paris ; Buscatier, de
Montpellier; Bompard, d' Amiens, et Tau-
chon, du Maroc. Un vœu a été déposé tendant
à la réorganisation de la juridiction chérifienne
et au choix, pour un congrès ultérieur d'une
ville marocaine. Il a été décidé q.ue le Congrès
de 1928 aurait lieu à Reims.
Un banquet a clôturé les travaux, auquel
avaient été conviés les membres des barreaux
étrangers : Pologne, Hongrie, Luxembourg,
Suède, Belgique. M. Lucien Saint, Résident
Général, répondant à Mo Pietra, bâtonnier de
Tunis, à MM. Appleton et Carton de Wiart,
a prononcé un discours. II a invité, en termi-
nant, les congressistes à visiter la Régence, à
observer et à se faire eux-mêmes un jugement
sur Tocuvre du protectorat, oeuvre due à la col-
laboration étroite du protégé et du protecteur
et à leur confiance mutuelle.
Hier et aujourd'hui, les membres du Con-
grès ont visité Kairouan, Sfax, Gabès.
(
Le départ de M. Varenne
- 0-0-
Le Gouverneur Générai de l'Indochine,
ac:ompagné à la gare de Lyon par de nom-
breux amis, des personnalités politiques, parmi
lesquelles MM. Tardieu et Angouivant, et
jusqu'à Marseille par M. et Mme Paulin, s'est
embarqué hier sur l'A ngers.
M. Alexandre Varenne a fait à la presse,
avant son départ, les déclarations suivantes :
Je repars. Vous voyez bien que tout ce
qu'on a raconté n'était que balivernes. Le
contraire aurait, d'ailleurs, été inadmissible,
puisque le Gouvernement m'a assuré de sa cori
fiance pour continuer I'oeuore entreprise en
plein accord avec lui. Cette œuvre n'était pas
si mauvaise, puisque, dans la période difficile
où l'on a vu les Américains aux prises avec les
indigènes des Philippines, la Fiance, obligée
de combattre au Maroc, les Anglais, forcés de
lutter contre la rébellion des Indes, je puis avoir
la fierté de dire qu'en Indochine on n'a pas tiré
un seul coup de fusil. Le calme s'explique
parce que la population indigène avait. Voulu
faira l'expérience d'une politique de collabora-
lion.
Il v a bien quelques troubles au Yunnan,
mais le Tonkin n'est pas pour cela menacé. Des
précautions d'ailleurs ont été prises.
La situation n'a donc rien d'anormal, mais
elle commande une vigilance particulière en
raison de la tournure et de la gravité des évé-
nements de Chinçt
Mon premier soin, en débarquant en Indo-
chinet sera d'aller au Tonkin veiller moi-même
à l'exécution des mesures indispensables.
Depuis dix-huit mois, nous sommes bien
pOllrous, en matériel et en munitions: D'autres
expéditions sont en cours.
Des travaux importants ont été entrepris dès
mon arrivée sur les points sensibles Je notre
frontière de Chine. Les contingents prélevés
pour Changhaï sur les troupes d'Indochine vont
être remplacés sous peu. Un effort sérieux a été
fait par le Gouvernement pour parer aux éven-
tualités possibles.
D'ailleurs, nos rapports avec Canton sont
normaux, et rien ne permet de supposer qu'ils
vont cesser de l'être. Mais soyons vigilants. Le
conflit chinois est gros 4e conséquences. Ne
l'oublions bas : c'est l'avenir du monde qui se
joue actuellement dans le Pacifique. Veillons.
C'est sur ce mot que la conversation prit fin.
L'Angers a levé l' ancre à 16 h. 45 par une
mer très calme.
-466.
INAUGURATION
0
On annonce pour le 1er août prochain l'inau-
guration du chemin de fer entre Phuc- Trach et
IJonghoï t dont les travaux sont en cours d' exé-
cution. On procède actuellement aux essais de
résistance des ponts et à la pose du rail. -
A l'occasion de cette inauguration qui mar-
quera une étape importante de la réàlisation du
projet Doumer, il sera formé un train spécial
entre Hanoï et Tourane et des fêtes auront lieu
entre Vinh et Dongha.
D autre part on espère inaugurer pour le
lor janvier prochain le chemin de fer de Xom-
gon à Datât qui doit être terminé à la fin de
Pannée et dont la partie de la voie comprise
entre Krompha et Bellevue a été livrée récem-
ment.
L'Indochine aura inaugure, en 1927, 370
kilomètres de voies nouvelles.
,.
Le marché du riz à Saigon
-o-()--
Situation aônernlc. Marché [erme. A[-
faires difficiles pour rapproché. Aucune a[-
faire importante n'a été traitée pour livrai-
son en mai et juin ; un ralentissement con-
sidérable des affaires est à craindre. La
fermeté des prix est duc beaucoup plus à
la rareté des arrivages du paddll de l'in-
térieur (lU 'ii L'importance des affaires. Les
demandes sont restreintes.
Riz. Les prix sont fermes avec ten-
dance à la hausse. Les demandes du Japon
sont ralenties considérablement. llongKong
est de nouveau. acheteur pour le rappro-
cité. L'usinage est difficile pour la livraison
d'avril. Rien sur mai et sur juin.
Brisures. Marché ferme. Les ventes
sont traitées régulièrement sur VEurope.
Stocks faibles.
Farines basses. Prix en hausse, On
signale quelques affaires traitées sur Liver-
pôol et Hambourg.
Récolte. La récolte est terminée.
Exportation. Les exportations de fÏ-z
par Saigon durant la première quinzaine
d avril, atteignent 100.658 tonnes, savoir
Riz blanc. Sur la France, 6.480 tonnes;
sur l'étranger, 56.948 tonnés.
Riz cargo. Sur la. France, 363 tonnes ;
sur l'étranger, 7.625 tonnes.
(Paddy. Tout sur l'étranger, 11.345 ton-
nes.
Brisures. - Sur la France, 7.211 tonnes ;
sur l'étranger, 7.278 tonnes.
Farines. - Sur la France, 150 tonnes ;
sur l'étranger, 3.258 tonnes.
Le total des exportations de riz par la
Cochinchine depuis le lor janvier 1927 est
de 517.957 tonnes.
Indopacifl.
-
TAUX DE LA PIASTRE
-0-
Le Gouverneur Général de l'Indochine vient,
de faire connnilre au ministre des Colonies qu'à
la date du 21 avril I927 le taux officiel de la
piastre était de 13 francs.
.,.
IIOIDA nOls A LA MURTIHIQUE
Dans la nuit du 21 au 22 avril courant
une trombe d'eau a occasionné de forts dé-
bordements de rivières dans l'île, Les com-
munications téléphoniques sont interrom-
pues en partie et les roules obstruées à la
suite d'éboulcments.
T'es dégâts sont importants dans les cen-
tres usiniers et les habitations ont souffert.
Fort-dc-Franc est inondé et les perles
sont assez élevées.
(Par dépêche.)
L'AVIATION COLONIALE
Randonnée africaine
L'adtiuoont lios&i et le capitaine Devé, qUi
avaient quitté jeudi ViiXacoiiblay à 6 h. d0,
YJOUl' rallier Golonib-Béclior, on un seul vol.
ayoait rencontré u/n fort vent debout, ont
été forcés d'atterrir à Oran, le môme jour,
;ù. 16 h. 30, aprOs un parcours de 1.750 kilo-
mètres.
C'est la première fois (IU"Ul1 aviateur réa-
lise la traversée directe, sans escaJe, de
Paris en Algérie.
Le raid de Pinedo
Le colonial de Pinedo qui a été reçu
hier à Washington ipar le Président des
Etats-Unis, M. Coolidge, &o rendra à New-
York, où il prendra possession le 30 avril
du Santa-Maria-2, qui lui a été expédié
d'Italie, et qui arrivera à bord du Duilio.
Aussitôt le nouvel hydravion monté, le
colonol de Pinedo et son équipage, parti-
ront par la voie des airs pour Phœnix,
dans l'Arizona, dans L'endroit même où te
premier appareil a été détruit par le feu,
et suivra 1 itinéraire dans les Etats-Unis
fixé précédiemment pour le raid,, jusqu'à
vNew-York, avant die repartir pour Rome.
Du Bourget aux Indes
Les aviateurs yougoslaves Sonidermayer
et 13adjuk qui sont arrivés hier soir à Novi-
sad, venant du Bourget, sont répartis ce
matin, à G heures, pour Mep.
Les aviateurs icnfienlt. le raid Paris-Novi-
so.Ù'-Bomlmy et retour, par Alep, Bagdad,
Boucliir et Karachi.
Inspection au Maroc
Les avions pilotés par les aviateurs Far-
gcuu et Thônot, ayant à bord Je général
Jlei^ïiult et le colonel Bocroale, qVi vont en
inspection en Afrique du Nord, ont quitté
Alicante ce matin a 7 hewes, se dirigeant
sur Hulml, où ils sorat arrivés soins incident.
Du Caire au Cap
L'escadrille die la Royal Air Force, com-
mandée par le comrriodorc Samson, e$t.
arrivée au Cap le 21, terminant ainsi le
raid du Caiix; aui Cap, commencé le 30 mars
dernier.
Paris-Tombouctou. et retour
Le capitaine Coiin il Ion et le lieutenant
Gérai-dot, qui avaient dû interrompre leur
raid A Coloinb-Béchar. on sont repartis hier
maJin à destination dt Oran.
Ils comptent procéder dans cette ville &
une revision complète de lieur moteur et
reprendre ensuite tour voyage vers TOIn.
bouctou.
Marseille-Alger
L'hydravion Météore piloté par 'l'aviateur
Larmer, qui, il y a deux jours, avait dû
amérir aux lies Baléares en tentant la
liaison Marscilile-AJiger, a repris son vol
hier malin ù 9 heures, de Cuidadela (lie
Minorque), après réparation.
Il cat arrive à Alger à 12 h. 30.
«M»
Cinéma colonial
0.0 -
En Algérie
L'Algérie est très fréquentée actuellement
par les metteurs en scène : MM. Grantham
Hayes et Leroy Granville vivent dans le dé-
sert depuis plus d'un mois pour les prises de
vues de Sous les deux d'Arabie.
Rcx Ingram se prépare à partir également
pour Biskra pour son film Le Jardin d'Allah,
dont il tourne actuellement les intérieurit fée-
riques au studio de la Victorine.
Enfin, Augusto Genina et sa troupe sont
arrivés en Algérie où ils ont commencé im-
médiatement à tourner les extérieurs de l'Es.
clave blanche.
Des autos-cars emmènent journellement
metteurs en scène et opérateurs dans des sites
magnifiques. V <
PHILATÉLIE
Tunisie
Le 1 fr. 25 bleu a été surchargé à 1 fr. 50
Pour l'aviation, viennent de paraître qua-
tre Urnbres. portant en surcharge rouge un
avion et les mots » Poste Aérienne o). On
a utilisé .pmu" cette série le stock de vi-
gnettes de l'émis-sion 1923, dont la plus
l'nntlc partie est maintenant épuisée.
Haute-Volta
En 1922, ont été mises en circulation les
nouvelles couleurs, toujours en surcliarge
sur timbres du Haut-Sénégal et Niger. Ce
sont :
5 c. brun, valeur 0 fr. 10 ; 10 c. vert, va-
leur 5 fr. ; 10 c. ililae et bleu, valeur 0 15 ;
25 c. noir eL vert, valeur 0 30 : 30 c. jaune
et rouge, valeur 3 fr. ; 50 c. bleu et bleu
pille, valeur 4 fr. ; 60 sur 75 c. violet, va-
leur 2 fr. 50.
La même .année, pour tirer parti d'un
fort stock de timbres à 15 centimes deve-
nus sans emploi, on réalise trois surchar-
ges :
- 0,01 sur 15 centimes, valeur 2 fr. 50 ;
0,02 sur 15 centimes, valeur 1 fr. 25 i
0,05 sur 15 centimes, valeur 1 fr. 60.
Enfin, en PJ24-1&25, paraissent quatre
nouvelles surcharges de la série des 33 et
des 60 surcharges qui sont :
25 c. sur 2 francs, valeur 2 fr. 50 ;
25 c. sur 5 francs, valeur 5 francs ;
65 c. sur 45 ctmlimes, valeur 2 francs ;
85 c. sur 75 cevutimes, valeur 3 francs.
11 existe également pour la Haute-Volta
une série de timbres taxe, en surcharge
sur timbres taxe diu Haut-Sénégal et Niger.
Colle série est encore en cours actuelle-
ment. Elle comprend :
5 c. vert ; 10 c. carmin ; 15 c. gris ; 20 c.
brun ; 30 c. bleu ; 50 c. noir ; 60 c. oran-
ge ; 1 franc violet.
Une série de timbres pos.:r. et taxe, spé-
ciale fi la Haute-Volta, avec vues du pays
est en préparation et ne devrait pas larder
à faire son apparition.
Le timbre antituberculeux
La décision de e.I'écr un timbre anliluhor.
culeuv a été prise nu VIII congrta de la
tuberculose, organisé tt Lvon, par ln Comité
national de défense contre la tuberculose. Une
campagne nationale du timbre antituberculeux
aura Heu en 1927 et le timbre sera vendu du 1w
décembre au 3 janvier prochain dans toute la
France et ses colonies.
joignit. JIIIIPIEU t
Rédaction &"Admin(str^i9n t
m, an* indu»*
- - PARIS b"
voubu. a LOIJVIHÉ leu. -
-- RICHELIKU 1744
s
Les Annaleà Coloniales
La mnoneei et rèclamet .onl ,., du
buretu m fàurtol. - -
-- 1 - le -
Si^iurs t Marcel RUEPlL et L.-G. THÈBAULT
Les Ahualed Coloniales ne publient que de$arti-
cles Inédits, qui sont leur propriété exclusive.
ABONNEiENTS
mec le supplément illustré t
Unes 0 Moi* IN*
Frallli et
Colonies - 120. Il » Il •
Étranger.. 110 • 100.
On S'abonne mu hm
tous les bureau de ganta
Là faillite du coton
en Afriqué Occidentale Française
• - *. *7 "̃ • *
- «̃ - ̃. - «>» -"r^1 ̃ ̃ u^'1 –*
Qu'advient-11 des projets grandioses éla-
borés pour le développement de la culture
cotonnière en Afrique Occidentale française?
N'y a-t-il pas lieu d'exprimer des craintes
très sérieuses à leur sujet ?
Cultures sèches et cultures irriguées ne se
présentent pas, en effet, sous un jour bien
favorable. La culture sèche, après un éffort
considérablç poursuivi depuis trois ans, avec
le concours des populations de toute la co-
lonie, sous la direction et l'active impulsion
du Service des Textiles et des commandants
de cercle, semble être arrivée en 1926, avec
une exportation de 2.500 tonnes de fibres,
- à son maximum de développement. Tout
laisse présumer que la récolte -de 1927 et
plus encore celles des années suivantes iront
diminuant car le cototi cultivé en terrain
pauvre," s est abâtardi assez rapidement et,
à défaut de semis en graines sélectionnées,
ne fournit plus qu'un rendement en fibre
excessivement faible.
La campagne menée peut donc être consi-
dérée comme un vaste coup d'épée dans
l'eau. Sous prétexte que le coton poussait
partout en A. O. F. en fait, on n'en-
- voyait qu'aux abords immédiats des viM?.ges,
là- où' l'on dépose des détritus, où avaient
été parqués les animaux, c'est-à-dire en sol
engraissé on a conclu que ce textile pour-
rait être cultivé en grand. Il n'y avait pour
cela qu'à vouloir 1 Le résultat des mesures
prises est assez piètre, surtout si l'on consi-
dère que pour obtenir ces 2.500 tonnes
exportées en 1926, on a ramassé, je dirai
même réqùisitionné toute la production et
obligé les populations à acheter de ce fait
au commerce) les étoffes qu'habituellement
elles tissaient pour se vêtir; il l'est davan-
tage encore si l'on se rend compte du préju-
dice causé aux cultures vivrières. Des régions
entières ne vont-elles pas, cette année, être
menacées de disette?
Le coton sec n'est pas et ne sera proba-
blement jamais, pour la majeure partie de
lix. O. F., une culture payantel même si
acheté à un "prix très élevé à l'indigène, ce
prix ne peut être rémunérateur, car le ren-
dement en fibre est vraiment par trop faible.
Sans engrais ou fumure, il en sera toujours
ainsi. La haute Administration ne pouvait
ignorer de fait, car les tentatives antérieures
avalent été assez nombreuses et assez con-
cluantes. On ne ( peut donc s'empêcher de
critiquer la politique suivie, politique qui, si
elle cherchait à donner momentanément sa-
tisfaction a l'opinion publique de la métro-
pole, conduisait le pays à des déboires.
La nature s'est chargée de, démontrer, ce
que l'Administration n'admettait pas : le co-
ton (indigène ou exotique) semé en terrain
pauvre, non fumé, non irrigué, n'a donné
pour commencer qu'une récolte médiocre;
il a subi très rapidement une dégénérescence
et, pour avoir voulu augmenter la production
indigène, on "risque de l'avoir compromise
pour longtemps. Quant à. la fameuse variété
promise et qui devait s'accommoder des sols
les plus Ingrats, elle est encore dans le do-
maine des recherches.
Pour ce qui concerne le coton irrigué, les
résultats ne sont guère plus favorables pour
la réalisation des grands projets étudiés.
Dans la région de Tombouctou, la produc-
tion reste très satisfaisante, il est bon de le
noter, car c'est le seul endroit.
Mais dans toute la zone moyenne du Ni-
ger, le coton Irrigué ne semble pas vouloir
donner de résultats intéressants. L'expé-
rience vient d'être faite dans le voisinage de
849OU où 3.000 hectares ont été défrichés,
mis en culture et irrigués par pompage pen-
dant trois années consécutive, avec les
moyens d'action les plus perfectionnés. Il
a fallu abandonner et le concessionnaire
espète pouvoir entreprendre une autre cul-
ture (ne nécessitant, celle-ci, aucune irriga-
tidttV
Dèà lors, que vont devenir les gigantes-
ques travaux d'aménagement du Niger tta-
vaux dont l'amorce est en cours à Sotuba?
M. le Gouverneur Général Carde affirmait,
dans son dernier discours en Conseil de Gou-
vernement, que lèsdits travaux étaient né-
cessaires, même s'ils ne devaient pas servir
à la production du coton. Est-ce bien sur ?
Vraiment, s'il est démontré qu'ils restéront
ihutiles pour le développement de la produc-
tion çotonnière, pourra-t-on estimer que leur
assez faible influence sur le rendement des
autres cultures industrielles possibles (ara-
chides; sisal, etc.), ou sur celui des cultures
vivrières pourra compenser le vaste effort à
entreprendre et qui exigera, avec des cen
taines de millions, la mobilisation pendant
une génération de toute la mâin-d'ceuvre
disponible de la colbnie? -
Jé désirerais que les renseignements qui
m'ont été fournis 4 ce sujet fussent exagé-
rément pessimistes. Ils proviennent pourtant
de bonne source. S'ils correspondent à la
ffialité, qu'attend M. Carde, toujours si
avisé et si prudent, pour faire machine
arrière. La colonie aux destinées de laquelle
il préside est assez riche de possibilités au-
tres, pour qu'on ne s'entête pas à. vouloir
lui faire produire, malgré elle, ce qu'elle se
refuse à livrer.
Le coton, dira-t-on, est indispensable à
iras industries et nous risquons de voir les
pays producteurs industrialiser eux-mêmes
toute leur production. Rien ne prouve abso-
lument ce fait, d'abord, surtout si nous
avons sous forme d'autl'el produits cclc>
niaux pouvant être obtenus en quantités très
nponD., des iflonnaigs J'échange & offrir
roi pays étrangers. Ensuite, qu'est-ce qui
prouve Que dans 30 ansT voire dans so, on
impudent encore du uuiui? IThkjii pu
trouvé déjà et mis au point des procédés de
fabrication de tissus divers, soie; coton,
laine," par l'emploi de celluloses tirées du
bois? Ne peut-on exploiter ces procédés
d'un moment à l'autre? Enfin, aurions-nous
-le plus pressant besoin de coton qu'il ne
suffit pas de décider qu'on en fera pousser
là où sa culture est vraiment trop décevante.
Au moment où l'on nous demande d'établir
un droit de douane sur les cotons provenant
de l'étranger, droit dont le oroduit servirait
à stimuler la production du coton dans les
colonies françaises, il serait bon que notre
lanterne fût éclairée. S'agirait-il seulement
d'essayer par des subventions de sauver des
entreprises naufragées?
Pierre Valude,
Député du Cher,
Ancien sous-secrétaire d'Etat
à la Marine marchande,
̃4»» ---
L'industrie de la pèche
en Guinée française en 1926
L'industrie de la pêche, pratiquée dans les
cercles côtiers de la Basse-Guinée et sur les
larges rivières de la région soudanaise, est tout
entière aux mains dés indigènes qui fabriquent
eux-mêmes leurs engins de pêche et préparent
eux-mêmes le poisson. Ce dernier est ordinaire-
ment fumé ; outre que cette préparation donne
au poisson une saveur spéciale appréciée des
indigènes, elle exige moins de dépense que la
salaison et assure une conservation de plus lon-
gue durée.
Il existe un seul établissement européen de
vente et de préparation du poissoji ; cette ins-
tallation, à Conakry, est toute récente (janvier
1927) ; elle a pour but le séchage, le salage
et le fumage du poisson*
Le commerce du poisson comprend les expor-
tations et le commerce intérieur. Les exporta-
tions se réduisent au ravitaillement des navires
qui font escal e à Conakry ; les quantités ainsi
livrées sont en constante augmentation : 1924,
1.307 kilos; 1925, 2.835 kiios ; 1926, 7.321
kilos.
Si le chiffre des exportations est encore mi-
nime, le produit des pêches fait l'objet d'un
trafic plus ilnportant. dans l'intérieur même de
la colonie, entre les ports de la côte, d'une
part, Condkry et les escales de la voie ferrée,
d'autre part. Ce trafic a atteint, en 1926 un
total de 12.865 kilos. Les deux ports de roto-
ba (lies de Loos) et Bramayah (cercle de Cona-
kry) viennent au premier rang pour le ravitail-
lement en po isson du chef-lieu de la colonie et
des stations de la ligne. Le commerce de Cona-
kry avec Fotoba a porté sur 3.665 kilos et avec
Bramaya sur 2.573 kilos.
Les principaux ports de pêche de la Guinée
française sont, en suivant la côte, du nord au
sud : Gupmciré et Victoria (cercle de Boké) ;
Kénindé. Tugnifili, Sobané, Boffa et Taboria
(cercle de Boffa) ; Bramaya, Ouaasou, Dubr-
ka, Fotoba. Conakry et Coyah (cercle de Co-
nakry) ; Moérbavah. Matakong, Fotécariah et
Farmoréah (cercle de Forécariah).
«M»
La réglementation de la chasse
en Afrique - Occidentale Française
O>G
L'application du décret du 10 mars 1925,
réglementant la chasse et instituant les parcs
nationaux de refuge pour les espèces animales
en Afrique Occidentale française, a démontré
que les règles concernant les peines applica-
bles aux délinquants et les conditions de pour-
suite et de jugement étaient insufifsantes à cer-
tains points de vue et trop rigides à d'autres.
Pour donner à cette réglementation toute la
souplesse et la précision indispensables, il a
paru nécessaire y Apporter certaines mÓdifica-
tions de détail qui viennent de faire l'objet d'un
nouveau décret en date du 8 avril 1927. C'est
ainsi, notamment, que le tarif des amendes qui
pouvait atteindre sous l'ancien régime dix fois
la valeur du permis, donc 40.000 francs pour
les permis sportifs de grande chasse, prévoit dé-
sormais des taux variant de 16 à 3.000 francs,
selon la nature des infractions.
:– «
l/lftcéndiè de l"4sie" n'était pu grave
-0-0-
L'incendie qui s'est déclaré jeudi matin à
Bordeaux dans une des cales du paquebot Asie
des Chargeurs Réunis, n'a nullement entraîné
les conséquences graves mentionnées dans cer-
taines informations parues dans la presse de
jeudi soir.
Le feu n'a consumé que quelques balles de
marchandées et a été prâftptement maîtrisé par
l'équipage et par les pompiers.
- Aucun changement n'est apporté à la date
du départ de lMste qui reste fixée au 26 avril.
RETOUR
M. Diagne, député du Sénégal, s'est em-
marqué le 20 avril sur le paquebot Valdivia
pour rentrer en France,
A
M. Maginot, député, ancien ministre de la
Guerre, président de la Fédération Natio-
nale des Anciens Combattants, est arrivé
hier à Marseille, venant de Tunis, où il a
assisté au Congres des mutilés de guerre.
,II
Congrètdtt pichet la Alger
C'est un de ces prochains jours que va
se réunir à Alger le X' Congrès National
des Pôùkes maritimes, sous la présidence
de M. Ajam, ancien «ous-secrélaire diktat
& la Marine marchande. La septième sec-
titm., présidée par M. Gravel, sera ccmsa-
crée aux PèChes coloniales.
Tanger et l'opinion anglaise
A
Une note brève nous a annoté
la semaine derhière que ~ig Com-
mission franco-espagnole, chargée
de régler la question de Tanger, allait re-
prendre ses réunions. A vrai dire, on avait
un peu perdu de vue la Commission et ses
travaux. Et Olt aurait été tenté de supposer
qu'elle s'était dispersée si le général Primo
de Rivera n'avait fait, de temps à autre,
quelques confidences aux journaux.
C est que l'opinion française témoigne
d'une certaine indifférence à ce sujet comme
elle fait généralement de tout ce qui touche
aux questions extérieures et coloniales.
L'attitude de la presse anglaise est fort
différente. Tanger, l'intéresse beaucoup.
Nous avons eu, à plusieurs reprises, l'occa-
sion d'en 'donner les raisons, lesquelles n'ont
pas du tout changé depuis que nous en avons
fJeld é.
On est un peu inquiet, de l'autre côté de
ta Manche, de la longueur des négociations.
Certes, le problème est assez délicat, mais
peut-être n'apporte-t-on pas assez de hâte
à lui trouver une solution.
Il faut cependant que la situation soit en-
fin réglée. Les choses ne peuvent continuer
d'aller ainsi. Sans doute, il convient d'appré-
cier avec équité I'oeuvrc de l'administration
établie en vertu de la convention de 1923.
A. Vétranger. qui revient à Tanger oprè\
quelques années d'absence, durant lesquelles
Je statut a été appliqué, de nombreux indices
de progrès apparaissclIt. Tous ne sont pas
également sensibles. mais on « éprouve, dit-
un journal anglais, l'imtressioll d'une acti-
vité, d'un mouvement, d un éveil qui, autre-
fois, faisaient totalement défaut. 8
L'avenir réserve à Tanger des jours meil-
leurs, niais il est évident- que le statut a be-
soin d'être amélioré. Tout le monde est
d'accord sur ce Point. Seulement, ces amé.
liorations ne peuvent se faire que dans un
sentiment de cordialité, de confiance abso-
lue entre les trois principaux intéressés : la
France, la Graltdè-Brctagllc et l'Espagne.
Certains journaux anglais ne verraient que
des avantagés à ce que l'Italie et les Etats-
Unis fussent appelés à coopérer à ces ré-
formes.
Mais quelles sont les réformes indispen-
sables et suffisantes 1 A Londres, on con-
sidère quelles sont au nombre de trois :
i.0 relèvement du traitement des fOJlettOlt-
naires afin d'attirer et de garder dans les
services les hommes les plus qualifiés ;
20 renforcer la police par l'incorporation
d'hommes expérimentés empruntés aux ca-
dres similaires des Etats intéressés ; 3° Ré-
former le rceinte du contrôle des Affaires
indigènes. Telles sont les mesures « éviden-
tes et urgentes » qu'envisage l'opinion an-
glaise. Elle ne comprend guère que l'en-
tente n'ait pu se faire sur ces points à pro-
pos @ desquels il aurait été cependant facile
de s'accorder.
Mais elle ne pense pas que les légocia.
tions t sous peine d aboutir à un echec cer-
tain, puissent sortir de ce cadre. Il faut
et ceci s'adresse à l'Espagne que l'on
cesse de « vouloir se servir de Tanger com-
me d'un pion sur un échiquier, en l'offrant
à une nation ou à une autre ». De même, on
ne doit pas prendre au sérieux la menace
du général Primo de Rivera de boycotter
Tanger et d'évacuer la zone espagnole.
Ce n'est pas sérieux. Si elle le faisait,
a. VEspagne, déclare une revue londonienne,
montrerait qu'elle est prête à se couper le
nez pour faire nique à sa figure. * Et puis
que VEspagne mette sa menace à exécution.
Elle en sera la première victime.
L'opinion générale est exprimée par l'En-
glish Review, quand elle écrit ; « Il est pos-
sible de discuter et de décider des modifi-
cations dans le système administratif que
Vexpérience de deux ans a montrées comme
logiques. Mais ces modifications du statut de
Tanger ne doivent pas être telles qu'elles
détruisent la situation complètement interna-
tionale de Ici zone. 9
Henry Fontanter.
Dêputi du Cantat
A Tanger
M. de Moro-Giafferi, député de la Corse,
est arrivé aujourd'hui à Tanger, et il repar-
tira dimanche pour Fez.
Casablanca-Tanfer-Gibrattar-Paris
el automobile
L'aviateur Bellaigue, pilotant une voiture
5 CVi de série, a pris le départ vendredi der-
nier pour effectuer un raid automobile Ca-
, sablanca - Tanger - Gibraltar-Séville-Madrid-
Burgos-Hendaye-Bordeaux-Paris,
Le Cengrès de la Mutualité Coloniale
Le Congirès de la Mutualité Coloniale, qui 1
avait été ouvert par M. Steeg, ainsi que nous
l'avons annoncé, vient de clore ses travaux.
Après avoir rendu hommage à l'œuvre ci.
vilisatrice de la colonisation française, le
Congrès s'est occupé des indigènes.
Une délégation du Conseil municipal de
Paris a déposé sur le bureau du cinquième
congrès de la mutualité coloniale différents
rapports suivis de projets de vœux qui ont
été adoptés à l'unanimité.
Ceux-ci tendent:
to A la création de services d'assistance et
de protection à l'usage des indigènes colo.
niaux en résidence ou de passage dans les
grandes villes métropolitaines;
- zct A l'extension du bénéfice de la loi des
habitations à bon marché aux foyers réservés
aux indigènes coloniaux en résidence dans la
métropole ;
3° A la création de centres sanitaires des-
tinés aux travailleurs nord-africains atteints
de tutterculoWr
M. Albert Sarraut en Algérie
, ,.o-
A Alger
Jeudi matin, à 11 heures, M. Sarraut, ac-
compagné. de- MM* Viol le t te et Thomsou,
s'est rendu au cimetière du boulevard Bru
et a déposé une gerbe de fleurs au pied du
monument aux morts de la guerre.
L'après-midi, à 15 h. 45, la municipalité
ï. offert au ministre de l'Intérieur, à M.
Thomson et aux personnalités qui les accom-
pagnaient, un vin d'honneur dans la salle
des fêtes de l'Hôtel de Ville. M. Raffi, maire,
et M. Viollette, prononcèrent des allocutions
très applaudies. M. Viollette dit notamment,
au sujet de la propagande communiste :
L'argent que nous sommes obligés de dé-
penser ici, pour la répression de campagnes
m/âmes, combien il vaudrait mieux le dépen-
ser pour nos maternités, par exemPle. Mais
nous vaincrons ces appels à la haine et à la
force brutale par la communion des cœurs
entre Français et indigènes, car c'est par la
douceur et la persuasion que la France géné-
reuse entend gouverner son admirable joyau
colonial qu'est l'Algérie.
M. Sarraut se déclara très touché du cha-
leureux accueil que la population d'Alger lui
a réservé. Exposant les mérites du député de
Constantine, le ministre déclara :
M. Thomson est de ceux qui /It'o.nt ap-
pris à aimer la République. Mais, j'avais
aussi une autre pensée en venant ici : je vou-
lais vous apporter l'ltommage et la gratitude
de la France. Ah! qu'on est fier d'eire Fran-
faifr" q uantl on contemple l'œuvre de celte
années de civilisation française en Algérie.
Il n'est peut-être pas un peuple au monde
capable de mettre ia signature au bas dit
cllc!-d' œttvre qye je suis en train de cOlltcm.
pler.
Des applaudissements éclatèrent, et lors-
qu'ils furent apaisés, M. Thomson remercia
le maire d'Alger, M. Viollette et M. Sarraut.
- 11 reporta sur le labeur incessant des po-
pulations algériennes, unies dans le même
amour de la mère-patrie, les résultats qui lui
ont valu personnellement les éloges aux-
quels tous ont droit.
M. Thomson adressa ensuite un hommage
ému aux grands républicains que furent
Gambetta, Iules Ferry, Waldeck-Rousseau,
Jules Guesde et Jaurès. Puis il termina, vi-
vement applaudi, par des paroles de con-
fiance pour l'avenir glorieux de la Républi-
que et la prospérité de la France.
Après la réception à l'Hôtel de Ville, le
ministre do l'Intérieur, le Gouverneur géné-
ral, le préfet, M. Causeret, secrétaire géné-
ral du Gouvernement général; M. Cornu,
directeur des affaires algériennes, visitent
l'hôpital de Mustapha où M. Sarraut laisse
1.000 francs avant de se retirer.
Le ministre et sa suite ont quitté Alger
à 20 h. 18, se rendant il Constantine où ils
sont arrivés hier matin.
A Constantine
M. Sarraut, M. Viollette, M. Cornu et M.
Thomson, ont été accueillis à leur descente
du train par MM. Morinaud, député-maire ;
Cuttoli, sénateur; Lamy-Derozicrs, préfet;
Deyron, président du Conseil général ; Dar-
rouy, chef de cabinet du préfet, et toutes les
personnalités, indigènes en grand apparat.
A Il h. 30. le ministre de l'Intérieur ar-
rive à l'Hôtel de Ville où M. Cuttoli remet
à M..Gaston Thomson une plaquette en or
due au scuplteur Sicart et destinée à com-
mémorer le cinquantenaire de là vie politi-
que du député de Constantine.
MM. Sarraut, Morinaud et Viollette, après
avoir visité l'école arabe de la « Medersa »,
se rendirent au lycée où le ministre de l'In-
térieur présida le grand banquet populaire de
800 couverts offert à M. Thomson.
MM. Morinaud, Léon Deyron, président
du Conseil général, Aubry, ancien sénateur,
et Viollette, magnifièrent l'uuvrc politique
de M. Thomson puis M. Sarraut prononça
son discours consacré pour une importante
part aux dangers de la propagande commu-
niste.
Les indigènes firent une manifestation de
sympathie très remarquée quand M. Sarraut
affirma que l'Algérie restait sourde aux fau-
teurs de désordre.
M. Thomson, très ému, remercia ses amis
de l'hommage qui lui était rendu, rappela
que l'Algérie avait déjà été en butte à la pro.
pagande allemande à laquelle elle répondit
en envoyant ses enfants qui, par milliers, se
firent tuer sur le sol de leur nouvelle patrie.
A 18 heures, M. Sarraut inaugura, place
de Nemours, une plaque commémorant l'en-
trée des Français à Constantine. A 20 heu-
res, il - présida au dîner intime offert par le
préfet.
Le ministre et sa suite ont quitté Constan-
tine pour Biskra.
4006»
Le Coagrës des Avocats à Tunis
0-0-
Le Congrès a terminé ses travaux le 21 à
midi. La dernière séance a été consacrée à
l'examen du rapport concernant le droit exclu-
sif, pour les avocats inscrits à un barreau, de
représenter les parties, en justice de paix, lors-
que ces avocats sont domiciliés dans le ressort
de la compétence de paix. L'assemblée a pro-
cédé ensuite au renouvellement du tiers des
membres du Comité. Ont été nommés : M0 Ap-
pteton du barreau de Paris ; Buscatier, de
Montpellier; Bompard, d' Amiens, et Tau-
chon, du Maroc. Un vœu a été déposé tendant
à la réorganisation de la juridiction chérifienne
et au choix, pour un congrès ultérieur d'une
ville marocaine. Il a été décidé q.ue le Congrès
de 1928 aurait lieu à Reims.
Un banquet a clôturé les travaux, auquel
avaient été conviés les membres des barreaux
étrangers : Pologne, Hongrie, Luxembourg,
Suède, Belgique. M. Lucien Saint, Résident
Général, répondant à Mo Pietra, bâtonnier de
Tunis, à MM. Appleton et Carton de Wiart,
a prononcé un discours. II a invité, en termi-
nant, les congressistes à visiter la Régence, à
observer et à se faire eux-mêmes un jugement
sur Tocuvre du protectorat, oeuvre due à la col-
laboration étroite du protégé et du protecteur
et à leur confiance mutuelle.
Hier et aujourd'hui, les membres du Con-
grès ont visité Kairouan, Sfax, Gabès.
(
Le départ de M. Varenne
- 0-0-
Le Gouverneur Générai de l'Indochine,
ac:ompagné à la gare de Lyon par de nom-
breux amis, des personnalités politiques, parmi
lesquelles MM. Tardieu et Angouivant, et
jusqu'à Marseille par M. et Mme Paulin, s'est
embarqué hier sur l'A ngers.
M. Alexandre Varenne a fait à la presse,
avant son départ, les déclarations suivantes :
Je repars. Vous voyez bien que tout ce
qu'on a raconté n'était que balivernes. Le
contraire aurait, d'ailleurs, été inadmissible,
puisque le Gouvernement m'a assuré de sa cori
fiance pour continuer I'oeuore entreprise en
plein accord avec lui. Cette œuvre n'était pas
si mauvaise, puisque, dans la période difficile
où l'on a vu les Américains aux prises avec les
indigènes des Philippines, la Fiance, obligée
de combattre au Maroc, les Anglais, forcés de
lutter contre la rébellion des Indes, je puis avoir
la fierté de dire qu'en Indochine on n'a pas tiré
un seul coup de fusil. Le calme s'explique
parce que la population indigène avait. Voulu
faira l'expérience d'une politique de collabora-
lion.
Il v a bien quelques troubles au Yunnan,
mais le Tonkin n'est pas pour cela menacé. Des
précautions d'ailleurs ont été prises.
La situation n'a donc rien d'anormal, mais
elle commande une vigilance particulière en
raison de la tournure et de la gravité des évé-
nements de Chinçt
Mon premier soin, en débarquant en Indo-
chinet sera d'aller au Tonkin veiller moi-même
à l'exécution des mesures indispensables.
Depuis dix-huit mois, nous sommes bien
pOllrous, en matériel et en munitions: D'autres
expéditions sont en cours.
Des travaux importants ont été entrepris dès
mon arrivée sur les points sensibles Je notre
frontière de Chine. Les contingents prélevés
pour Changhaï sur les troupes d'Indochine vont
être remplacés sous peu. Un effort sérieux a été
fait par le Gouvernement pour parer aux éven-
tualités possibles.
D'ailleurs, nos rapports avec Canton sont
normaux, et rien ne permet de supposer qu'ils
vont cesser de l'être. Mais soyons vigilants. Le
conflit chinois est gros 4e conséquences. Ne
l'oublions bas : c'est l'avenir du monde qui se
joue actuellement dans le Pacifique. Veillons.
C'est sur ce mot que la conversation prit fin.
L'Angers a levé l' ancre à 16 h. 45 par une
mer très calme.
-466.
INAUGURATION
0
On annonce pour le 1er août prochain l'inau-
guration du chemin de fer entre Phuc- Trach et
IJonghoï t dont les travaux sont en cours d' exé-
cution. On procède actuellement aux essais de
résistance des ponts et à la pose du rail. -
A l'occasion de cette inauguration qui mar-
quera une étape importante de la réàlisation du
projet Doumer, il sera formé un train spécial
entre Hanoï et Tourane et des fêtes auront lieu
entre Vinh et Dongha.
D autre part on espère inaugurer pour le
lor janvier prochain le chemin de fer de Xom-
gon à Datât qui doit être terminé à la fin de
Pannée et dont la partie de la voie comprise
entre Krompha et Bellevue a été livrée récem-
ment.
L'Indochine aura inaugure, en 1927, 370
kilomètres de voies nouvelles.
,.
Le marché du riz à Saigon
-o-()--
Situation aônernlc. Marché [erme. A[-
faires difficiles pour rapproché. Aucune a[-
faire importante n'a été traitée pour livrai-
son en mai et juin ; un ralentissement con-
sidérable des affaires est à craindre. La
fermeté des prix est duc beaucoup plus à
la rareté des arrivages du paddll de l'in-
térieur (lU 'ii L'importance des affaires. Les
demandes sont restreintes.
Riz. Les prix sont fermes avec ten-
dance à la hausse. Les demandes du Japon
sont ralenties considérablement. llongKong
est de nouveau. acheteur pour le rappro-
cité. L'usinage est difficile pour la livraison
d'avril. Rien sur mai et sur juin.
Brisures. Marché ferme. Les ventes
sont traitées régulièrement sur VEurope.
Stocks faibles.
Farines basses. Prix en hausse, On
signale quelques affaires traitées sur Liver-
pôol et Hambourg.
Récolte. La récolte est terminée.
Exportation. Les exportations de fÏ-z
par Saigon durant la première quinzaine
d avril, atteignent 100.658 tonnes, savoir
Riz blanc. Sur la France, 6.480 tonnes;
sur l'étranger, 56.948 tonnés.
Riz cargo. Sur la. France, 363 tonnes ;
sur l'étranger, 7.625 tonnes.
(Paddy. Tout sur l'étranger, 11.345 ton-
nes.
Brisures. - Sur la France, 7.211 tonnes ;
sur l'étranger, 7.278 tonnes.
Farines. - Sur la France, 150 tonnes ;
sur l'étranger, 3.258 tonnes.
Le total des exportations de riz par la
Cochinchine depuis le lor janvier 1927 est
de 517.957 tonnes.
Indopacifl.
-
TAUX DE LA PIASTRE
-0-
Le Gouverneur Général de l'Indochine vient,
de faire connnilre au ministre des Colonies qu'à
la date du 21 avril I927 le taux officiel de la
piastre était de 13 francs.
.,.
IIOIDA nOls A LA MURTIHIQUE
Dans la nuit du 21 au 22 avril courant
une trombe d'eau a occasionné de forts dé-
bordements de rivières dans l'île, Les com-
munications téléphoniques sont interrom-
pues en partie et les roules obstruées à la
suite d'éboulcments.
T'es dégâts sont importants dans les cen-
tres usiniers et les habitations ont souffert.
Fort-dc-Franc est inondé et les perles
sont assez élevées.
(Par dépêche.)
L'AVIATION COLONIALE
Randonnée africaine
L'adtiuoont lios&i et le capitaine Devé, qUi
avaient quitté jeudi ViiXacoiiblay à 6 h. d0,
YJOUl' rallier Golonib-Béclior, on un seul vol.
ayoait rencontré u/n fort vent debout, ont
été forcés d'atterrir à Oran, le môme jour,
;ù. 16 h. 30, aprOs un parcours de 1.750 kilo-
mètres.
C'est la première fois (IU"Ul1 aviateur réa-
lise la traversée directe, sans escaJe, de
Paris en Algérie.
Le raid de Pinedo
Le colonial de Pinedo qui a été reçu
hier à Washington ipar le Président des
Etats-Unis, M. Coolidge, &o rendra à New-
York, où il prendra possession le 30 avril
du Santa-Maria-2, qui lui a été expédié
d'Italie, et qui arrivera à bord du Duilio.
Aussitôt le nouvel hydravion monté, le
colonol de Pinedo et son équipage, parti-
ront par la voie des airs pour Phœnix,
dans l'Arizona, dans L'endroit même où te
premier appareil a été détruit par le feu,
et suivra 1 itinéraire dans les Etats-Unis
fixé précédiemment pour le raid,, jusqu'à
vNew-York, avant die repartir pour Rome.
Du Bourget aux Indes
Les aviateurs yougoslaves Sonidermayer
et 13adjuk qui sont arrivés hier soir à Novi-
sad, venant du Bourget, sont répartis ce
matin, à G heures, pour Mep.
Les aviateurs icnfienlt. le raid Paris-Novi-
so.Ù'-Bomlmy et retour, par Alep, Bagdad,
Boucliir et Karachi.
Inspection au Maroc
Les avions pilotés par les aviateurs Far-
gcuu et Thônot, ayant à bord Je général
Jlei^ïiult et le colonel Bocroale, qVi vont en
inspection en Afrique du Nord, ont quitté
Alicante ce matin a 7 hewes, se dirigeant
sur Hulml, où ils sorat arrivés soins incident.
Du Caire au Cap
L'escadrille die la Royal Air Force, com-
mandée par le comrriodorc Samson, e$t.
arrivée au Cap le 21, terminant ainsi le
raid du Caiix; aui Cap, commencé le 30 mars
dernier.
Paris-Tombouctou. et retour
Le capitaine Coiin il Ion et le lieutenant
Gérai-dot, qui avaient dû interrompre leur
raid A Coloinb-Béchar. on sont repartis hier
maJin à destination dt Oran.
Ils comptent procéder dans cette ville &
une revision complète de lieur moteur et
reprendre ensuite tour voyage vers TOIn.
bouctou.
Marseille-Alger
L'hydravion Météore piloté par 'l'aviateur
Larmer, qui, il y a deux jours, avait dû
amérir aux lies Baléares en tentant la
liaison Marscilile-AJiger, a repris son vol
hier malin ù 9 heures, de Cuidadela (lie
Minorque), après réparation.
Il cat arrive à Alger à 12 h. 30.
«M»
Cinéma colonial
0.0 -
En Algérie
L'Algérie est très fréquentée actuellement
par les metteurs en scène : MM. Grantham
Hayes et Leroy Granville vivent dans le dé-
sert depuis plus d'un mois pour les prises de
vues de Sous les deux d'Arabie.
Rcx Ingram se prépare à partir également
pour Biskra pour son film Le Jardin d'Allah,
dont il tourne actuellement les intérieurit fée-
riques au studio de la Victorine.
Enfin, Augusto Genina et sa troupe sont
arrivés en Algérie où ils ont commencé im-
médiatement à tourner les extérieurs de l'Es.
clave blanche.
Des autos-cars emmènent journellement
metteurs en scène et opérateurs dans des sites
magnifiques. V <
PHILATÉLIE
Tunisie
Le 1 fr. 25 bleu a été surchargé à 1 fr. 50
Pour l'aviation, viennent de paraître qua-
tre Urnbres. portant en surcharge rouge un
avion et les mots » Poste Aérienne o). On
a utilisé .pmu" cette série le stock de vi-
gnettes de l'émis-sion 1923, dont la plus
l'nntlc partie est maintenant épuisée.
Haute-Volta
En 1922, ont été mises en circulation les
nouvelles couleurs, toujours en surcliarge
sur timbres du Haut-Sénégal et Niger. Ce
sont :
5 c. brun, valeur 0 fr. 10 ; 10 c. vert, va-
leur 5 fr. ; 10 c. ililae et bleu, valeur 0 15 ;
25 c. noir eL vert, valeur 0 30 : 30 c. jaune
et rouge, valeur 3 fr. ; 50 c. bleu et bleu
pille, valeur 4 fr. ; 60 sur 75 c. violet, va-
leur 2 fr. 50.
La même .année, pour tirer parti d'un
fort stock de timbres à 15 centimes deve-
nus sans emploi, on réalise trois surchar-
ges :
- 0,01 sur 15 centimes, valeur 2 fr. 50 ;
0,02 sur 15 centimes, valeur 1 fr. 25 i
0,05 sur 15 centimes, valeur 1 fr. 60.
Enfin, en PJ24-1&25, paraissent quatre
nouvelles surcharges de la série des 33 et
des 60 surcharges qui sont :
25 c. sur 2 francs, valeur 2 fr. 50 ;
25 c. sur 5 francs, valeur 5 francs ;
65 c. sur 45 ctmlimes, valeur 2 francs ;
85 c. sur 75 cevutimes, valeur 3 francs.
11 existe également pour la Haute-Volta
une série de timbres taxe, en surcharge
sur timbres taxe diu Haut-Sénégal et Niger.
Colle série est encore en cours actuelle-
ment. Elle comprend :
5 c. vert ; 10 c. carmin ; 15 c. gris ; 20 c.
brun ; 30 c. bleu ; 50 c. noir ; 60 c. oran-
ge ; 1 franc violet.
Une série de timbres pos.:r. et taxe, spé-
ciale fi la Haute-Volta, avec vues du pays
est en préparation et ne devrait pas larder
à faire son apparition.
Le timbre antituberculeux
La décision de e.I'écr un timbre anliluhor.
culeuv a été prise nu VIII congrta de la
tuberculose, organisé tt Lvon, par ln Comité
national de défense contre la tuberculose. Une
campagne nationale du timbre antituberculeux
aura Heu en 1927 et le timbre sera vendu du 1w
décembre au 3 janvier prochain dans toute la
France et ses colonies.
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