Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-01-04
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 janvier 1927 04 janvier 1927
Description : 1927/01/04 (A28,N2). 1927/01/04 (A28,N2).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6450998c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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Un des secrets les plus importants de la
grande éloquence, c'est de savoir dévelop-
per les thèmes les plus généraux** én. y met.
tarit chaque fois cé qui doit # le plus
exactement étonner, émouvoir, ravir les au-
diteurs. Certains de ces thèmes agissent plus
particulièrement sur tel ou tel peuple à un
moment précis de son histoire : l'art de
l'orateur est, avant tout, un art d'à-propos.
Suard prétendait que la principale gloire
des orateurs illustres de l'Angleterre avait
été de manier une demi douzaine de mots
qui éveillaient l'enthousiasme dans le cœur
de leurs compatriotes : Grande-Bretagne,
Constitution, Droits du Peuple, Prérogati-
ves Royales, Liberté de la Presse, Juge-
ments par jurés, Empire de l'Océan et du
Conunerce; c'était assez, ajoutait-il, pour
que l'improvisation britannique s'élevât sou-
vent au sublime le plus pur de l'éloquence
méditée de la Grèce et de Rome.
M. Mussolini est, à ce point de vue, un
orateur de premier plan, j allais écrire : un
fort'ténor de premier ordre. Les thèmes na-
tionaux de circonstance sont trouvés par lui
avec un coup d'oeil très sûr et orchestrés avec
une science qui s'appuie sur une parfaite
connaissance de la psychologie de ses audi-
teurs. Il sait ce qui les enflamme d'ardeur
patriotique, de fierté provocante, de passion
elliqueuse. Il n'ignore pas ce qui les fait
rugir de courroux; c'est, par exemple, le
thème du péril de l'esprit international, ou
de l'esprit international démocratique, ou, ce
qui est le grand jeu, celui de l'esprit inter-
national démocratique bolcheviste. A ces
évocations le bon fasciste se sent frémir d'in-
dignation et porte instinctivement la main à
la trique. Mais où son cœur déborde de
tage, c'est quand le harangueur de foules
'dénonce la franc-maçonnerie universelle,
eomme responsable de tous les maux qui af-
fligent notre misérable humanité. Tout cela
d'ailleurs n'est-il pas digne d'être roulé
pêle-mêle dans le même sac, le bolchevisme,
la démocratie, l'internationalisme, la franc-
,Màçcmnerie? Toutes ces manifestations du
désordre sont sœurs, ainsi que les vices sont
frères. Frappons toujours; chacun reconnaî-
tra les siens.
Le malheur est que ces procédés passent
vettt dire dans les journaux, ce qui est plus
fâcheux et même dans les études prétendues
historiques, ce qui est plus regrettable en-
core. J ai déjà parlé des tournées de confé-
rences faites en Tunisie par un certain nom-
bre d'Italiens et j'ai fàit voir un des trois
secrétaires généraux dit parti fasciste invo-
quant t'apparition d'un nouvel astre t sur
les ruines de Carthage qui redeviendront ro-
maines a. Après tout, ce n'était qu'une mé-
taphore j Le soleil est levé, disparaisses,
itoilisi Et puis, encore une fois, c'était. de
la haute éloquence. Mais lorsque conféren-
cles, voyageurs, reporters, consignent leurs
Observations pour qu'elles soient placées
sous les yeux des lecteurs, c'est autre chose.
Ainsi lft journaux italiens publient des im-
pressions de voyage de leurs envoyés spé-
ciaux en Tunisie. L'un d'eux donne ce ti-
tre à un article : « Comment l'Italie renonça
à la Tunisie ib. On s'attendrait à un chapitre
(l'histoire moderne. Ah bien oui! L'étude a
pour but de démontrer que le sort de la Tu-
nisie a été décidé par l'internationale maçon-
nique : ni plus, ni moins.
Nous nous imaginions connaître un peu les
événements auxquels nous avions assisté, et
à propos desquels les documents ne manquent
pas. Nous nous rappelions, en effet, qu'au
moment où les trois puissances rivales, la
.France, l'Italie, l'Angleterre se disputaient
<3es concessions d'entreprises, le consul fran-
çais Roustan avait gagné le gendre du bey,
Mustapha ben Ismaïl, jadis ramasseur de
mégots; que l'Angleterre avait retiré son
consul Wood non sans que celui-ci eût eu le
temps d'exciter contre nous le nouveau
consul italien; que l'Italie, elle, ne cessait
pas de réclamer en Tunisie la première
place, que la ligne de Tunis à la Goulette
était rachetée au triple de sa valeur par une
compagnie italienne avec le concours finan-
cier du gouvernement italien; le favori du
bey, gagné par le roi d'Italie, faisait inter-
dire de vendre des terres aux Français; la
Compagnie française d'Algérie qui avait
commencé les travaux de construction du
chemin de fer s'arrêtait parce qu'on lui op-
posait une concession antérieure. Bref, il est
exact que l'Italie et son consul Maccio s'ef-
forçaient par tous les. moyens d'éviter l'éta-
blissement de la France en Tunisie. Il est
donc possible qu'en 1879 le bey ait demandé
à Maccio de faire venir Garibaldi, en lui
disant : a Je cèderai sur tout à l'Italie
pourvu qu'elle me sauve de la France. a A
ce moment, changement complet. Pourquoi?
Laissons la parole à notre confrère italien :
a Le gouvernement venait d'être en Ita-
lie conquis par la fraction la plus pacifiste
de la démocratie, celle des Cairoli, des Gri-
maldi, appuyée, en haine de Crispi, par le
funeste marquis tli Rudini. Parmi les pre-
miers gestes de Cairoli, il y eut l'ordre té-
légraphique au consul Maccio de ne plus
exercer aucune action d'italianité à Tunis.
Et quelque temps plus tard ordre fut donné
de communiquer officiellement au bey que
l'Italie abandonnait tout projet de pénétra-
tion économique en Tunisie, d'en aviser le
consul de France, le gouvernement central
en ayant déjà donné l'assurance au gouver-
nement de la République voisine. C'était re-
troncer au droit d'aînesse. Pourquoi? Pour
rien. Il n'y avait même pas la compensation
îâa plat biblique de Imdlles. lm
C'est tout? C'est suffisant pour arriver au
plat de résistance, sans même s'arrêter à
d'autres explications que celles des a stupi-
des idéologies démocratiques 1 ;
« On ne l'a jamais dit (parbleu ! enfin le
fascisme vint et le premier dans le monde
fit sentir la valeur de la vérité historique).
L'abandon de la Tunisie serait enveloppé
dans une insondable pénombre, si on ne de-
vait en chercher les responsables dans la pe-
tite chapelle radicale -- républicaine
franc-maçonne et francophile (France et
franc-maçonnerie cela va ensemble), qui te-
nait en tutelle le gouvernement du glorieux
imbécile (alliance piquante et inattendue).
Plus que par Allah, plus que par Bismarck,
plus que par les ministres du bey et les
aventurières à la solde de M. Roustan (il
s'agit d'une favorite qui renseignait notre
consul, mais on oublie de dire que celui-ci
avait découvert un parent du bey prêt à se
substituer à lui si ce dernier ne. cédait pas),
le sort de Tunis a été décidé par la maçon-
nerie française. Roustan triomphait, le car-
dinal Lavigerie triomphait, mais l'interna-
tionale maçonnique (maçonnerie française ou
internationale, les deux termes sont inter-
changeables), triomphait encore plus dans
son repaire du palais Giustiniani où elle
gouvernait l'Italie pour le compte de la
France. »
Et voici la morale de cette histoire, telle
qu'elle est exposée à la fin de cette revue
des événements :
i" La trahison « de la social démo-ma-
çonnerie italienne » est par là établie;
2" Le droit des Italiens de Tunisie a dé-
fendre « le patrimoine idéal que la France
veut liquider 1 (mais non, mais non, ni on
ne liquide, ni on ne s'en va) est prouvé;
30 Le devoir pour la France d'élever sur
la colline de Carthage à côté du mausolée
chrétien de Lavigerie le temple de la ma-
çonnerie universelle est démontré.
J'ai donné à cl. quelques lignes ce titre :
« D'une façon nouvelle d'écrire l'histoire. »
Je m'en excuse. La façon n'en est pas nou-
velle. Le Père Jean-Nicolas Lorkluet en a
donné des exemples demeurés célèbres. Cet
écrivain jésuite avait imaginé d'accommoder
les événements et leurs causes ad majorent
Dei gloriam. La seule différence, c'est que
nos confrères ituliens les accommodent pour
la plus grande gloire du fascisme.
Mario Roalta.
Sénateur de VHérault, ancien mtotefr*
Vice-président de 1% Commotion
sénatoriale des Colontoi.
PHILATÉLIE
n 0
Cinq victimes de la philatélie
A l'occasion de l'inauguration du nouveau
port Fuad, sur la rive asiatique du canal de
Suez, de graves incidents se soat produits.
Pour commémorer cette inauguration, le
Gouvernement égyptien avait décidé d'émet-
tre un certain nombre de timbres-poste va-
lables pendant deux jours et ayant ainsi le
plus grand intérêt pour les collectionneurs.
Déjà, la veille de la distribution des nou-
veaux timbres, une foule de marchands s'était
rassemblée devant le bureau do poste. Quand
les guichets s'ouvrirent le lendemain matin,
des bagarres se produisirent au cours des-
quelles plusieurs personnes furent grieve-
ment blessées.
Cinq des blessés ont succombé.
Guadeloupe
L'offensive menée contre la bourse des
collectionneurs avec l'émission de 1903 et ses
multiples variétés et erreurs n'obtint pas le
succès qu'avaient escompté ses promoteurs.
Les philatélistes avaient, à cette époque-là,
l'horreur des émissions spéculatives et repous-
saient les présents d'Artaxercès.
Aussi, constatant la mévente, le Conseil gé-
néral de la Guadeloupe envisagea le moyen
de remédier à un état de choses aussi déplo-
rable et décida d'agrémenter les invendus
d'une surcharge complémentaire constituée
d'un cadre avec abeille aux quatre coins et
de la date 1903.
Naturellement, la plus aimable fantaisie
présida à la préparation desdites surcharges
dans le but de multiplier les variétés et d'in-
tensifier la vente. Les abeilles qui figurent
aux quatre coins des cadres furent placées
dans toutes les positions possibles ; quant à
la date 1903, on s'ingénia à la composer avec
des caractères de corps différents et à la dis-
poser de telle sorte qu'il n'y ait pour ainsi
dire pas deux surcharges semblables dans un
panneau de 50 timbres. Pour corser l'affaire,
on imprima les surcharges en bleu, en noir
et en rouge, en ayant bien soin de ne pas
omettre les surcharges doubles et les surchar-
ges renversées. Résultat : 1(62 variétés très
apparentes. Mais comme ces surcharges fu-
rent appliquées sur des timbres déjà revêtus
d'une première surcharge comportant 107 va-
riétés, on se rend compte du nombre invrai-
semblable de timbres différents qu'il est pos-
sible de rencontrer.
Sans compter qu'on peut tomber sur une
variété rare des 162, appliquée sur une va.
riété rarissime des 107.
iCette émission qui fit quelque peu scan-
dale est le prototype des émissions astucieu-
ses dont la plupart des collectionneurs se
désintéressent complètement.
Par suite de cette désaffection, les variétés
les plus rares atteignent péniblement la cote
de 2 à 300 francs.
Cameroun
Viennent de paraître : un to francs géra-
nium et violet et un 20 francs rose carminé
et vert.
Bgftte
La série émise pour le Congrès de riaviga.
tien vient d'arriver; elle comprend : 5 mil.
lièmes brun et noir, 10 millièmes rouge et
noir, 15 millièmes bleu et noir.
TAUX DELA PIASTRE
A la date du 91 décembre, le taux de la pias-
tre a saïgon était de Il fr. 40.
La mite en valeur de nos colonies
LE COTON AU SOUDAN
Les oreilles du publie sont « fts-
sassées, depuis quelques mois, aes*
prétendues ressources que peuvent
nous fournir nos possessions colonialii.A lire
la plupart des articles publiés, à entendre la
Plupart des conférenciers, nous pouvons trou-
ver dans nos colonies tout ce qui nous man-
que dans la Métropole. Il n'y a qu'à vou-
loir.
Or, j'estime que Von exagère un peu. le
suis le premier à reconnaître, à affirmer que
nos colonies sont susceptibles d'un dévelop-
pement économique considérable, surtout si
VOH peut y faire les travaux d'aménagé<•
ment nécessaires. Mais il est des produits
que ron peut y obtenir en quantités presque
illimitées, dépassant de beaucoup nos besoins,
tandis qu'il en est d'autres qui ne seront pro-
bablement jamais obtenues qu'en quantités
assez minimes. Il est aussi des produits qui
peuvent être obtenus sans effort, sans pres-
sion administrative, parce que la culture en
est facile, parce qu elle n'est ni exigeante,
comme sol, ni épuisante, et parce qu'elle est,
au surplus, toujours rémunératrice. C'est le
cas de V arachide, au Sénégal, et au Soudan.
Il en est d'autres, au contraire, qui exigent
des sols assez riches, des pluies régulières et
assez importantes, des façons culturales assez
fJttlibles. Sous prétexte que la Métropole, en
à besoin, doit-on chercher à les implanter
partout, même dans des régions où l'on est
convaincu par avance que leur culture ne peut
donner que des déceptions à l'indigène, alors
que celui-ci pourrait employer son activité à
des cultures mieux adaptées et surtout plus
rémunératrices? Je veux parler ici du coton,
notamment, que l'Administration de VAfri-
que occidentale s'efforce, en vain du reste,
depuis deux ans, de faire fournir en quan-
tités industrielles par certaines régions du
Soudoll. Certes, je suis aussi désireux que
quiconque de voir notre pays se passer le plus
possible des importations étfougères, qtlil
faut régler en livres sterling ou en dollars.
Mais, si l'on doit penser à l'intérêt de la Mé-
trop ole, il ne faut pas se désintéresser com-
plètement de celui des colonies et de leurs
habitants. J'ai dit déjà un mot de cette fIles.
tion dans ce même journal, il y a quelques
semaines, je veux y revenir encore et insister.
Le coton, comme la plupart des autres; pro-
duits exotiques qui nous manquent et dont
nous ne recevons, de nos Colonies, que des
quantités insuffisantes, cacao, café, bananes,
riz, etc., peut certainement pousser en Afri-
que occidentale, de même qu'il peut pousser
Cil Algérie et au Maroct à Madagascar, tn
Océante et en Indochine. Mais de même
aussi que les produits ènumérés ci-dessus, il
est des zones où il vient assez facilement et
d'autres où il ne vient que très difficilement
ou pas du tout, soit que le climat soit trop,
humide, soit au contraire qu'il soit trop sec.
La majeure partié du Sénégal et du Sou-
dan est dans ce dernier cas. On peut remé-
dier, je le sais, à l'insuffisance des pluies
par l'irrigation et je ne nie pas qu'au Sou-
par e iiie pas qti'aii Soti-
dall il y ait d'assez grandes possibilités de
production en coton irrigué, mais c'est là af-
faire. d'aménagement coûteux dans le détail
desquel je ne veux pas entrer et qui est com-
plètement indépendante de celle que j'exa-
mine aujourd'hui; celle de la culture du co-
ton en terrain sec. Je dis que cette culture,
si elle peut et doit, dans une certaine mesure,
être préconisée dans la zone Sud-Est de la
Colonie, cercles de Bougouni, Sikasso, Kou-
tiala et dans toute la zone centrale et Sud de
de la Haute-Volta, où le - coton, cultivé en
terrain sec, sans donner de résultats aussi
intéressants que dans les régions des Bas et
Moyen Dahomey ce Togo et de la Haute
Côte d'Ivoire, donne néanmoins des rende-
ments relativement satisfaisants, constitue
momentanément par ailleurs un des seuls pro-
duits pouvant être cultivés pour V exportation,
en l'absence de moyens pratiques et écono-
miques d'évacuation vers la côte, cette cul-
ture, dis-je, est une hérésie dans la vallée du
Niger et dans la zone traversée par le che-
mitl de fer reliant le fleuve à Dakar. Il faut
avoir le courage de le dire. et tendre à faire
cesser une intervention administrative aussi
regrettable que mal compriseLe coton sec,
dans toute cette vaste contrée, ne peut don-
lier, malgré tous les efforts des populations,
que des récoltes médiocres. La production
anitrée à un certain chiffre (quelques cen-
taincs de tonnes tout au plus}, restera sta-
tionnaire et diminuera des que cessera la
pression sur l'llldigènc. Dès lors, on com-
prend -difficilement une politique qui a pour
objet une production aussi chimérique et qui
ne poursuit pas exclusivement, éncrgique-
ment, dirais-je, la mise en valeur du sol par
les produits dont principalement l'arachide,
qui croissent là sans difficulté, sont beaucoup
plus rémunérateurs pour le cultivateur illdi.
gène, sont assurés, tout, autant que le coton,
d'un écoulement facile et peuvent constituer,
dans l'éventualité encore bien éloignée, où
leur production dépasserait nos propres be-
soins, un élément d'échange extrêmement in-
téressant pour notre commerce extérieur.
Je me suis laissé dire que cette politique
du coton sec entravant au Soudan le dévelop-
pement de la culture de l'arachide avait peut-
être pour but de masquer l'Íllsuffisallcc, de
la capacité de transport du chemin de fer
Thiés-Niger. Vexactitude de ce fait n'excu-
serait rien, car mieux vaudrait tempérer s'il
le fallait, la trop grande rapidité de Vexten-
sion des cultures d'arac;iides que de pousser
des indigènes à une production qui les em-
bite, est d'un très mauvais rapport, et ne
< semble avoir aucun avenir,
Pitm Vaiadt,
I Député du Cher, anefen mlfiwrt.
Les élections sénatoriales
aux colonies
Etablissements français dans l'Inde
M. Octave Homberg, l'illustre écrivain, au-
teur du Financier dans la Cité, retiitt sa candi-
dature dans les établissements français de
l'Inde.
Restent seuls en présence MM. Paul Bluy-
sen, Union républicaine, et Mattei, trésorier-
payeur.
-–-–
EN COCHINCHINE
MM. Ernest Outrey, député de la Cochin.
chine, et de la Chewotière, conseiller colonial,
viennent de vendre leur journal Ylmpartial, de
Saigon. L'acquéreur est M. Octave Homberg,
Octave Hom b erg,
dont on annonce la possibilité de candidature
en Cochinchine aux élections législatives de
1928. M. Octave Homberg se rendrait dans
la colonie pour faire lui-même sa campagne
électorale.
On dit que l'Impartial aurait été acheté trois
millions de francs.
On se rappelle les polémiques homériques
qui eurent lieu il y a huit mois entre MM. Er-
nest Outrey et Octave Homberg au sujet de la
politique indochinoise. Le fulminant et élégant
député de la Cochinchine, après avoir menacé
de ses foudres le président de la Société des
Minerais de la Grande lie, se replia en bon
ordre, et- en fin de compte, M. Octave Hom-
berg mit knock-out son vieux camaradé, colla-
borateur et associé.
La paix semble faite aujourd'hui.
«i»
Dépèches de l'Indochine
0.0-
Réception
Le nouveau Gouverneur de Cochinchine,
M. Blanchard de la Brosse, est arrivé le
mercredi 29 dans la matinée. Il a été reçtt
par le Maire, qui lui a souhaité la bienve-
ntw. Le Gouverneur a gagné l'hôtet du
Gouvernement local, où après la présen-
tation des corps constitués, il a pris immé-
diatement posJession des services.
Le Congrès sanitaire de Singapoor
Le Gouvernement général de l'Indochine
sera représenté au Congrès consultatif sa-
nitaire de Singapoor, qui se réunit le 6 jan-
vier sous les auspices de la S. D. N., par
le docteur Guérin, médecin-major de lN
classe des troupes coloniales.
Visiteurs japonais
Un groupé de personnalités japonaises
comprenant le sénateur marquis Toku-
gawa, le sénateur Kumada Yendiku, an-
cien ministre de Vlnstructlon publique, le
dooteur Shimazono, professeur a la Faculté
de Médecine de Tokio, les docteurs Suc-
lcuwa et Kataolca, viennent d'accomplir un
voyage d'agrément à travers l'Indochine.
Après avoir visité Saigon, Pnom-Penlt,
Angkor. Hué, ces éminents touristes ont
gagné le Tonkin, oit ils ont été reçus à
Hanoï par le Gouverneur Général p. i. Pas-
quier. Après avoir visité la baie d'Along,
nos hôtes, vivement intéressés par les
beautés des sites de VIndochine, par ses
curiosités artistiques, ainsi que par son dé-
veloppement économique, ont regagné le
Japon via Sargon.
Mission économique
Au même moment, arrivait au Tonkin
une mission économique envoyée en Indo-
chine par la Fédération des Chambres de
Commerce japonaises sous la direction du
sénateur Jnabota, président de la Chambre
de Commerce d'Osaka. Tout avait été ar-
rèté pour accueillir avec éclat les délégués
- japonais, mais en raison du deuil de la
nation nippone, seules eurent lieu les ré-
ceptions intimes qui jurent d'ailleurs mar-
quées par la plus grande cordialité. Après
des .visites aux Charbonnages de la baie
d'Along, A certains établissements indus-
triels, aux Chambres de Commerce et
d'Agriculture d'lialpltoiig et de Ilanol, et
une réception intime chez le Gouverneur
Général p. i., la mission continuant son
voyage a quitté Ilanoï mercredi, à desti-
nation de Hué et de Saïgon.
Un Japonais francophile
Le sénateur Inabota, dont les sentiments
francophiles sont bien connus se rend à
Pa-ris. Il visitera avant de partir le Siam,
Singapoor et les Indes Néerlandaises.
Indopacifi.
leilb
Le cours du riz,\
SAIGON, 31 décembre
Nouvelle et ancienne récolte.
(les 100 -- kilos en piastres)
Riz 110 1, 25 0/0 brisures. 11 10/10 80
Riz no 2, 40 0/0 brisures 10 35/10 05
Riz no 2, 50 0/0 brisures 97019 45
Brisures n" 1 et 2 S 45/ 8 20
Brisures n 01 3 et 4 7 50/ 6 80
Farines. 3 25
Paddy Vinh-Long 6 85/ 6 15
Paddy Co-Ccmg 7 20/ 6 35
Paddy Bac-Lieu 7 101 6 15
Paddy Baixau 7 251 6 20
Coprah 18
Un mouvement révolutionnaire
à Sumatra
-0-0
Une organisation révolutionnaire a été
découverte dans le Sud de Sumatra. Il il a
eu dix personnes arrêtées, dont un mem-
bre du Conseil municipal Les autorités ont
la situation en main.
Une rencontre s'est produite à Satoghloen-
to, entre des révoltés et un détachement de
police. Sept révoltés ont été tués et deux
policiers légèrement blessés. La tiare a été
démolie.
Dans le district de Siloenghang, plu-
sieurs maisons de fonctionnaires ont été
attaquées et détruites.
(par dépèche.)
L'AVIATION COLONIALE
1
Marseille» Alger
L'hydravion français tri-moteur Météore
63 ayant à bord un équipage de trois hom-
mes et allant de Marseille à Alger, a dû
amerrir dans le port de Giudadela par suite
du mauvais temps. L'appareil n'ayant pas
l'autorisation de survoler Le territoire espa-
gnol, restera à Ciudadela jusqu'à ce qu'une
décision soit prise.
Madagascar-Saint-Raphaël
La direction générale de l'Aéronautique
nous fait connaître le tableau de marche
du retour de Madagascar en France du
lieutenant de vaisseau Bernard et de son
compagnon dans cette randonnée aérienne.
Parti de Tananarive le 10 décembre, le
lieutenant de vaisseau Bernard était à Air
bertville le 14, aviec escales à Majunga,
Mozambique, Quillimaxe et Port Johnston.
D'Albertville, il gagna Fachoda où il arriva
le 24 après arrêts a Mouanza, Kisoumou et
Mongalia. Ayant quitté Fachoda le 25, il
atteignit Aboukir le 29, ayant fait escale à
IChartoum, Atrara, Assouan et Louqsor. Il
avait alors parcouru 8.900 kilomètres.
De Croydon aux Indes
Sir Samuel Hoare est arrivé hier à
Il h. 15, à Bassora, à bord de son avion
trimoteur. L'étape Bagdad-Bassora a été
couverte en trois heures.
Suivant sir Samuel Hoare, toutefois, elle
aurait pu être faite en deux 'heures si les
passagers n'avaient fait escale pour ivisiter
les ruines de Babylone, de Ctesiphon et
d'Ur..
Le biplan a quitté Bassora à midi 40, des-
tination de Bouchir, où il est arrivé à
15 h. 33, lieure locale.
L'avion, qui a déjà accompli un parcours
do 0.880 kilomètres, était attendu aujour-
d'hui à Karachi.
Taxes postales
Les correspondances à destination de
l'Irak, de la Perse méridionale et des Indes,
ii transporter par avion entre Le Caire,
d'une part et Bagdad ou Bassorah, d'autre
part, devront acquitter une surtaxe fixée
uniformément à 1 fr. 50 par 20 grammes ou
fraction de 20 grammes.
Karachi-Londres
Le premier service postal aérien Karachi-
Londres a été inauguré hier après-midi au
milieu de la curiosité générale. L'ouverture
du ce service n'ayant été porté à la connais-
sance du public que ces jours derniers. les
envois de correspondance- ont été aussi
nombreux que précipités.
Toutes les lettres portant la mention :
« Poste aérienne. Urgent. Bassora-le Cai-
re » ont quitté Karachi par le dernier pa-
quebot-poste pour Bassora, d'où elles se-
ront transbordées au Caire par les avions
de l'Impérial Airways Company, puis à
Marseille par steamer, et par avion diri-
gées sur Londres.
..a
Les médecins de colonisation
en Algérie
Poursuivant l'exécution du programme
d'assistance sociale qu'il s'est trace, M.
Viollette, gouverneur général, vient de dé-
cider la transformation de 50 postes de mé-
decin de colonisation en postes lI. mé-
decin de colonisation pour les centres ru-
raux. Il s'agit d'améliorer la situation des
titulaires des postes qui sont actuellement
le plus déshérités, parce que généralement
I.o, I)Ius I)ai,ce que i,
situés dans les régions les plus éloignées,
les moins bien desservies et où l'insufli-
sance de la population européenne ne per-
met pas d'assurer une clientèle au méde-
cin.
Ce sont ces postes, pour lesquels les can-
dfdalurcs sont rares ou font défaut, qui ap-
paraissent comme les plus nécessaires, car
c'est là que le médecin entre le plus direc-
tement en contact avec les populations in-
digènes et peut le plus efficacement remplir
sa mission civilisatrice. Il semble indispen-
sable d'attacher à ces postes défavorisés
une rémunération plus importante, de ma-
nière à y attirer des médecins jeunes, ac-
tifs, capables de se consacrer tout entiers
à leur œuvre.
La réforme a été réalisée par un arrêté
du 22 décembre. Les 50 postes à transfor-
mer sont ceux dans lesquels les honoraires
de la clientèle n'atteignent pas- une moyen-
ne de 15.000 francs par an. Ils seront déter-
minés par un arrêté ultérieur.
CONTE ARABE
0-0
Mohammed ben Mohammed portait un cou-
ple d'oies rôties au pacha. En route, tenaillé
par la faim, il dévore une patte à chaque vo-
latile. puis remet son offrande ainsi muti-
lée.
Le lendemain, fureur du pacha lorsque les
oies sont ainsi apportées sur sa table. Il les
renvoie aux cuisines et fait comparaître Mo-
hammed tremblant.
- Comment, fils de chien, oses-tu m'offrir
des oies n'ayant qu'une patte?
Mais, Sidi? Toutes les oies n'ont qu'une
patte 1
- Tu es foui
- Non, Sidi t Regarde toi-même 1.
Par la fenêtre ouverte, il désigne un trou-
peau d'oies sommeillant sur une patte.
- N'est-ce que cela? s'exclama le pacha.
Il frappe violemment dans ses mains, et
les oies, épouvantées, se sauvent sur leurs
deux jambes.
Tu vois bien.
- Ah! Sidi. Rien n'est impossible. Mais
sans doute as-tu oublié de frapper dans tes
mains devant mes oies.
maito
Une exposition au Japon en 1929
o
Pour commémorer le 40o anniversaire de la
Constitution japonaise, il sera organise à Osaka
une Exposition rt'Extrmc-Oricnt 1 qui doit s'ou-
vrtr en mars 1929 et durer sept mois. Celte
exposition coûtera 27 millions ne yens.
Tous les pays d'Asie. d'Afrique Orientale,
d'Australie et des Mers du Sud et quelques na-
tions d'Amérique et d'Europe en relations de
commerce étroites avec lo Japon seront Invitées
à y prendre part,
ts
Pour assurer la sécurité
en Mauritanie
0-0
La mort des deux aviateurs Erable et
Gourp, dans les parages du Cap Bojador,
a de nouveau attiré l'attention sur l'insé-
curité des possessions espagnoles du Saharal
occidental qui compromet d'autre part nos
relations désormais constantes entre l'A.O.F.
et le Sud marocain.
Dès 1899, le Gouvernement Général de
l'A.O.F., créé par M. Emile Chautemps,
ministre des Colonies, en 1895, constituait
une province de Mauritanie Saharienne dont
l'occupation et l'organisation fut confiée au
regretté Coppolani. « Les administrateurs de
cette province, écrivait M. Henri Lorin,
dans son Afrique au X xe Siècle, devront
évidemment lier partie avec ceux du Sud
algérien. » Nous savons combien ces prévi-
sions étaient justes.
Caravanes, randonnées en automobiles,
raids d'avions et qui plus est, courrier pos-
tal aérien régulier de Casablanca à Dakar,
telles furent les conséquences de la paix
française qui règne en notre colonie de Mau-
ritanie, paix qui n'a été troublée depuis plu-
sieurs années que par quelques rezzous :
l'attaque de Port Etienne, le 26 mars 1924,
dirigée par Ouet-Ajaha, petit-fils de Ma el
Ainin et un rezzou de 300 fusils commandé
par Ismaïl ould Bardi, Harnut ould Nazim
qui tomba le 2 avril 1925 sur le peloton
méharistc du capitaine de Girval à Treyfia
(20 kilomètres S.-O. de Char).
Cette affaire, d'une durée inusitée et pat
ailleurs fort vive, écrivait naguère M. Alfred
Guignara, dans le Bulletin de l'Afrique
française de novembre 1925, n'est pas sans
donner d.es enseignements sur la situation
militaire aux confins sahariens de l'Afrique
occidentale française.
Le rasai s'est terminé sans doute par un
coûteux échec, si Ilombreux que fat son ef-
fectif. Il se heurtait d'ailleurs à l'énergie et
à l'expérience du capitaine de Girval, offi-
cier de ltaute valeur, particulièrement qua-
lifié par la connaissance qu'il avait acquise
des affaires sahariennes, lors d'un précèdent
séjour accomPli. par lui dans la région du
Tchad. Mais on est bien obligé de constater,
que Vaudace des te pirates barbaresques u va
sans cesse croissant, et qu'ils nous en four-
nissent des preuves de plus en plus tréquen-
tes. Ett outre, par un changement de tacti-
que qui peut ménager des surprises, c'est à
la couverture même de tlos possessions qu'ils
s'en prennent, aux troupes chargées de Us
défendre et dont les effectifs sont si clairse-
més.
Eltfin, ces conditions nouvelles ne rendent
que plus souhaitahle, la surveillance et l'ac-
tion de l'Algérie et du Maroc, actuellement
malaisément exercées, sur la région de la
Seguiet el Hamra ou 'de l'oued Draa, où se
forment toujours, à l'abri, les orages qui vont
fondre sur les confins de l'Afrique, sans
qu'on y puisse presque soupçonner, avant le
coup, où il frappera.
L'heure ne paraît donc pas encore venue
de songer, en ces ré gious toujours plus ou
moins menacées, à des. réductions de troupes
dont la rançon serait, en définitive, une sé-
rieuse diminution de sécurité, avec les consé-
quences qu'un tel état de choses entraine,
parmi des populations matériellement et mo-
ralement altssi mohiles.
u Le drame dit cap Bojador n'est pas un
fait divers, écrivait avec raison M. Ladreit
de Lacharrière dans le Temps, il est le ré-
sultat d'une situation à laquelle il est indis-
pensable et urgent de porter remède, puisque
aussi bien en dépendent non seulement la
tranquillité locale, mais aussi la sûreté gé-
lléral, dit Maroc au Hord, du Sahara tout
entier à l'est, du Sénégal ait sud, c'est-à-dire
pour la raison même qui amenait à Atar, en
1909, la colonne GozertlUcl.
Depuis lors, nos méharistes sans cesse en
éveil parcourent la région, déclanchent des
coutre-ressous, font la police des confifis du
Sahara oçcideuatl, au prix souvent de rudes
combats. Leurs efforts pourtant sont insuffi-
sants. Cette insuffisance provient exclusive-
ment du refuge que les pillards trouvent
pour organiser leurs attaques, pour se mettre
en sécurité, leur coup fait, dans le Rio-de-
Oro.
Cette immense région n'est surveillée que
par quatre postes espagnols installés au cap
fubi, au cap Bojador, à Villa-Cisneros et au
lieudit la Guerral sur la côte ouest du cap
Blanc, dont Port-Etienne occupe la côte est.
Ces postes, tous établis en bordure du rivage,
n'ont, faute de moyens suffisants, Queuta
rayonnement vers l'intérieur; ils sont ravi-
taillés par mer et isolés les uns des autre,
au point que, lorsque le colonel Bens, qui
récemment encore commandait Zcl région,
voulait se rendre d'un fortin à l'autre, il
avait recours aux bons offices de nos avions.
Ces voyages n'allaient pas sans risque et, (l
plusieurs reprises, le colonel Bens essuya les
habituels cou ps de fusil. Car à l'inconvénient
d'une police non assurée s'ajoute ceux du M.
vitaillement apporte aux Maîtres Par les con-
trebandiers d'armes.
Contre un semblable ctat de choses, nos
méharistes sont desarmés parce qu'arrêtés
par les frontières du Rio-de-Oro que les trai-
tés opposent à leurs contre-ressous; bien
plus, les aviateurs auxquels la rAglettlenfa-
tiola du survol en pays étranger interdit de
porter même un revolver sont livrés, s'ils
touchent terre, à la merci des tribus. Les jours
des uns et des autres sont faits de ces ris-
ques mortels et de Lz raine poursuite de pil-
lards qui, à la moindre alerte, regagnent un
repaire que seules des conventions diploma-
tiques rendent inaccessible.
Et nous retrouvons dans le traité franco.
espagnol de 1904. art V, le rappel do la
convention du ^7 juin 1900, délimitant
les sphères d'inihience française et cspa-
gnole.
- Le retard apporté dans cette délimitation
cependant proposée en 1905 au colonel fon-,
tané.Cél.pd{'hos(. alors commissaire c.n Mau-
ritanie, a laissé dans la plus grande incer-
titude sur leurs droits respectifs les gou-
vernements français et espagnol.
Et le plus curieux est que la pacification
de la partie septentrionile du Rio de ori%
JOURNAL QUOTIDIEN
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Les Annales Coloniales
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- - ".,
Un des secrets les plus importants de la
grande éloquence, c'est de savoir dévelop-
per les thèmes les plus généraux** én. y met.
tarit chaque fois cé qui doit # le plus
exactement étonner, émouvoir, ravir les au-
diteurs. Certains de ces thèmes agissent plus
particulièrement sur tel ou tel peuple à un
moment précis de son histoire : l'art de
l'orateur est, avant tout, un art d'à-propos.
Suard prétendait que la principale gloire
des orateurs illustres de l'Angleterre avait
été de manier une demi douzaine de mots
qui éveillaient l'enthousiasme dans le cœur
de leurs compatriotes : Grande-Bretagne,
Constitution, Droits du Peuple, Prérogati-
ves Royales, Liberté de la Presse, Juge-
ments par jurés, Empire de l'Océan et du
Conunerce; c'était assez, ajoutait-il, pour
que l'improvisation britannique s'élevât sou-
vent au sublime le plus pur de l'éloquence
méditée de la Grèce et de Rome.
M. Mussolini est, à ce point de vue, un
orateur de premier plan, j allais écrire : un
fort'ténor de premier ordre. Les thèmes na-
tionaux de circonstance sont trouvés par lui
avec un coup d'oeil très sûr et orchestrés avec
une science qui s'appuie sur une parfaite
connaissance de la psychologie de ses audi-
teurs. Il sait ce qui les enflamme d'ardeur
patriotique, de fierté provocante, de passion
elliqueuse. Il n'ignore pas ce qui les fait
rugir de courroux; c'est, par exemple, le
thème du péril de l'esprit international, ou
de l'esprit international démocratique, ou, ce
qui est le grand jeu, celui de l'esprit inter-
national démocratique bolcheviste. A ces
évocations le bon fasciste se sent frémir d'in-
dignation et porte instinctivement la main à
la trique. Mais où son cœur déborde de
tage, c'est quand le harangueur de foules
'dénonce la franc-maçonnerie universelle,
eomme responsable de tous les maux qui af-
fligent notre misérable humanité. Tout cela
d'ailleurs n'est-il pas digne d'être roulé
pêle-mêle dans le même sac, le bolchevisme,
la démocratie, l'internationalisme, la franc-
,Màçcmnerie? Toutes ces manifestations du
désordre sont sœurs, ainsi que les vices sont
frères. Frappons toujours; chacun reconnaî-
tra les siens.
Le malheur est que ces procédés passent
fâcheux et même dans les études prétendues
historiques, ce qui est plus regrettable en-
core. J ai déjà parlé des tournées de confé-
rences faites en Tunisie par un certain nom-
bre d'Italiens et j'ai fàit voir un des trois
secrétaires généraux dit parti fasciste invo-
quant t'apparition d'un nouvel astre t sur
les ruines de Carthage qui redeviendront ro-
maines a. Après tout, ce n'était qu'une mé-
taphore j Le soleil est levé, disparaisses,
itoilisi Et puis, encore une fois, c'était. de
la haute éloquence. Mais lorsque conféren-
cles, voyageurs, reporters, consignent leurs
Observations pour qu'elles soient placées
sous les yeux des lecteurs, c'est autre chose.
Ainsi lft journaux italiens publient des im-
pressions de voyage de leurs envoyés spé-
ciaux en Tunisie. L'un d'eux donne ce ti-
tre à un article : « Comment l'Italie renonça
à la Tunisie ib. On s'attendrait à un chapitre
(l'histoire moderne. Ah bien oui! L'étude a
pour but de démontrer que le sort de la Tu-
nisie a été décidé par l'internationale maçon-
nique : ni plus, ni moins.
Nous nous imaginions connaître un peu les
événements auxquels nous avions assisté, et
à propos desquels les documents ne manquent
pas. Nous nous rappelions, en effet, qu'au
moment où les trois puissances rivales, la
.France, l'Italie, l'Angleterre se disputaient
<3es concessions d'entreprises, le consul fran-
çais Roustan avait gagné le gendre du bey,
Mustapha ben Ismaïl, jadis ramasseur de
mégots; que l'Angleterre avait retiré son
consul Wood non sans que celui-ci eût eu le
temps d'exciter contre nous le nouveau
consul italien; que l'Italie, elle, ne cessait
pas de réclamer en Tunisie la première
place, que la ligne de Tunis à la Goulette
était rachetée au triple de sa valeur par une
compagnie italienne avec le concours finan-
cier du gouvernement italien; le favori du
bey, gagné par le roi d'Italie, faisait inter-
dire de vendre des terres aux Français; la
Compagnie française d'Algérie qui avait
commencé les travaux de construction du
chemin de fer s'arrêtait parce qu'on lui op-
posait une concession antérieure. Bref, il est
exact que l'Italie et son consul Maccio s'ef-
forçaient par tous les. moyens d'éviter l'éta-
blissement de la France en Tunisie. Il est
donc possible qu'en 1879 le bey ait demandé
à Maccio de faire venir Garibaldi, en lui
disant : a Je cèderai sur tout à l'Italie
pourvu qu'elle me sauve de la France. a A
ce moment, changement complet. Pourquoi?
Laissons la parole à notre confrère italien :
a Le gouvernement venait d'être en Ita-
lie conquis par la fraction la plus pacifiste
de la démocratie, celle des Cairoli, des Gri-
maldi, appuyée, en haine de Crispi, par le
funeste marquis tli Rudini. Parmi les pre-
miers gestes de Cairoli, il y eut l'ordre té-
légraphique au consul Maccio de ne plus
exercer aucune action d'italianité à Tunis.
Et quelque temps plus tard ordre fut donné
de communiquer officiellement au bey que
l'Italie abandonnait tout projet de pénétra-
tion économique en Tunisie, d'en aviser le
consul de France, le gouvernement central
en ayant déjà donné l'assurance au gouver-
nement de la République voisine. C'était re-
troncer au droit d'aînesse. Pourquoi? Pour
rien. Il n'y avait même pas la compensation
îâa plat biblique de Imdlles. lm
C'est tout? C'est suffisant pour arriver au
plat de résistance, sans même s'arrêter à
d'autres explications que celles des a stupi-
des idéologies démocratiques 1 ;
« On ne l'a jamais dit (parbleu ! enfin le
fascisme vint et le premier dans le monde
fit sentir la valeur de la vérité historique).
L'abandon de la Tunisie serait enveloppé
dans une insondable pénombre, si on ne de-
vait en chercher les responsables dans la pe-
tite chapelle radicale -- républicaine
franc-maçonne et francophile (France et
franc-maçonnerie cela va ensemble), qui te-
nait en tutelle le gouvernement du glorieux
imbécile (alliance piquante et inattendue).
Plus que par Allah, plus que par Bismarck,
plus que par les ministres du bey et les
aventurières à la solde de M. Roustan (il
s'agit d'une favorite qui renseignait notre
consul, mais on oublie de dire que celui-ci
avait découvert un parent du bey prêt à se
substituer à lui si ce dernier ne. cédait pas),
le sort de Tunis a été décidé par la maçon-
nerie française. Roustan triomphait, le car-
dinal Lavigerie triomphait, mais l'interna-
tionale maçonnique (maçonnerie française ou
internationale, les deux termes sont inter-
changeables), triomphait encore plus dans
son repaire du palais Giustiniani où elle
gouvernait l'Italie pour le compte de la
France. »
Et voici la morale de cette histoire, telle
qu'elle est exposée à la fin de cette revue
des événements :
i" La trahison « de la social démo-ma-
çonnerie italienne » est par là établie;
2" Le droit des Italiens de Tunisie a dé-
fendre « le patrimoine idéal que la France
veut liquider 1 (mais non, mais non, ni on
ne liquide, ni on ne s'en va) est prouvé;
30 Le devoir pour la France d'élever sur
la colline de Carthage à côté du mausolée
chrétien de Lavigerie le temple de la ma-
çonnerie universelle est démontré.
J'ai donné à cl. quelques lignes ce titre :
« D'une façon nouvelle d'écrire l'histoire. »
Je m'en excuse. La façon n'en est pas nou-
velle. Le Père Jean-Nicolas Lorkluet en a
donné des exemples demeurés célèbres. Cet
écrivain jésuite avait imaginé d'accommoder
les événements et leurs causes ad majorent
Dei gloriam. La seule différence, c'est que
nos confrères ituliens les accommodent pour
la plus grande gloire du fascisme.
Mario Roalta.
Sénateur de VHérault, ancien mtotefr*
Vice-président de 1% Commotion
sénatoriale des Colontoi.
PHILATÉLIE
n 0
Cinq victimes de la philatélie
A l'occasion de l'inauguration du nouveau
port Fuad, sur la rive asiatique du canal de
Suez, de graves incidents se soat produits.
Pour commémorer cette inauguration, le
Gouvernement égyptien avait décidé d'émet-
tre un certain nombre de timbres-poste va-
lables pendant deux jours et ayant ainsi le
plus grand intérêt pour les collectionneurs.
Déjà, la veille de la distribution des nou-
veaux timbres, une foule de marchands s'était
rassemblée devant le bureau do poste. Quand
les guichets s'ouvrirent le lendemain matin,
des bagarres se produisirent au cours des-
quelles plusieurs personnes furent grieve-
ment blessées.
Cinq des blessés ont succombé.
Guadeloupe
L'offensive menée contre la bourse des
collectionneurs avec l'émission de 1903 et ses
multiples variétés et erreurs n'obtint pas le
succès qu'avaient escompté ses promoteurs.
Les philatélistes avaient, à cette époque-là,
l'horreur des émissions spéculatives et repous-
saient les présents d'Artaxercès.
Aussi, constatant la mévente, le Conseil gé-
néral de la Guadeloupe envisagea le moyen
de remédier à un état de choses aussi déplo-
rable et décida d'agrémenter les invendus
d'une surcharge complémentaire constituée
d'un cadre avec abeille aux quatre coins et
de la date 1903.
Naturellement, la plus aimable fantaisie
présida à la préparation desdites surcharges
dans le but de multiplier les variétés et d'in-
tensifier la vente. Les abeilles qui figurent
aux quatre coins des cadres furent placées
dans toutes les positions possibles ; quant à
la date 1903, on s'ingénia à la composer avec
des caractères de corps différents et à la dis-
poser de telle sorte qu'il n'y ait pour ainsi
dire pas deux surcharges semblables dans un
panneau de 50 timbres. Pour corser l'affaire,
on imprima les surcharges en bleu, en noir
et en rouge, en ayant bien soin de ne pas
omettre les surcharges doubles et les surchar-
ges renversées. Résultat : 1(62 variétés très
apparentes. Mais comme ces surcharges fu-
rent appliquées sur des timbres déjà revêtus
d'une première surcharge comportant 107 va-
riétés, on se rend compte du nombre invrai-
semblable de timbres différents qu'il est pos-
sible de rencontrer.
Sans compter qu'on peut tomber sur une
variété rare des 162, appliquée sur une va.
riété rarissime des 107.
iCette émission qui fit quelque peu scan-
dale est le prototype des émissions astucieu-
ses dont la plupart des collectionneurs se
désintéressent complètement.
Par suite de cette désaffection, les variétés
les plus rares atteignent péniblement la cote
de 2 à 300 francs.
Cameroun
Viennent de paraître : un to francs géra-
nium et violet et un 20 francs rose carminé
et vert.
Bgftte
La série émise pour le Congrès de riaviga.
tien vient d'arriver; elle comprend : 5 mil.
lièmes brun et noir, 10 millièmes rouge et
noir, 15 millièmes bleu et noir.
TAUX DELA PIASTRE
A la date du 91 décembre, le taux de la pias-
tre a saïgon était de Il fr. 40.
La mite en valeur de nos colonies
LE COTON AU SOUDAN
Les oreilles du publie sont « fts-
sassées, depuis quelques mois, aes*
prétendues ressources que peuvent
nous fournir nos possessions colonialii.A lire
la plupart des articles publiés, à entendre la
Plupart des conférenciers, nous pouvons trou-
ver dans nos colonies tout ce qui nous man-
que dans la Métropole. Il n'y a qu'à vou-
loir.
Or, j'estime que Von exagère un peu. le
suis le premier à reconnaître, à affirmer que
nos colonies sont susceptibles d'un dévelop-
pement économique considérable, surtout si
VOH peut y faire les travaux d'aménagé<•
ment nécessaires. Mais il est des produits
que ron peut y obtenir en quantités presque
illimitées, dépassant de beaucoup nos besoins,
tandis qu'il en est d'autres qui ne seront pro-
bablement jamais obtenues qu'en quantités
assez minimes. Il est aussi des produits qui
peuvent être obtenus sans effort, sans pres-
sion administrative, parce que la culture en
est facile, parce qu elle n'est ni exigeante,
comme sol, ni épuisante, et parce qu'elle est,
au surplus, toujours rémunératrice. C'est le
cas de V arachide, au Sénégal, et au Soudan.
Il en est d'autres, au contraire, qui exigent
des sols assez riches, des pluies régulières et
assez importantes, des façons culturales assez
fJttlibles. Sous prétexte que la Métropole, en
à besoin, doit-on chercher à les implanter
partout, même dans des régions où l'on est
convaincu par avance que leur culture ne peut
donner que des déceptions à l'indigène, alors
que celui-ci pourrait employer son activité à
des cultures mieux adaptées et surtout plus
rémunératrices? Je veux parler ici du coton,
notamment, que l'Administration de VAfri-
que occidentale s'efforce, en vain du reste,
depuis deux ans, de faire fournir en quan-
tités industrielles par certaines régions du
Soudoll. Certes, je suis aussi désireux que
quiconque de voir notre pays se passer le plus
possible des importations étfougères, qtlil
faut régler en livres sterling ou en dollars.
Mais, si l'on doit penser à l'intérêt de la Mé-
trop ole, il ne faut pas se désintéresser com-
plètement de celui des colonies et de leurs
habitants. J'ai dit déjà un mot de cette fIles.
tion dans ce même journal, il y a quelques
semaines, je veux y revenir encore et insister.
Le coton, comme la plupart des autres; pro-
duits exotiques qui nous manquent et dont
nous ne recevons, de nos Colonies, que des
quantités insuffisantes, cacao, café, bananes,
riz, etc., peut certainement pousser en Afri-
que occidentale, de même qu'il peut pousser
Cil Algérie et au Maroct à Madagascar, tn
Océante et en Indochine. Mais de même
aussi que les produits ènumérés ci-dessus, il
est des zones où il vient assez facilement et
d'autres où il ne vient que très difficilement
ou pas du tout, soit que le climat soit trop,
humide, soit au contraire qu'il soit trop sec.
La majeure partié du Sénégal et du Sou-
dan est dans ce dernier cas. On peut remé-
dier, je le sais, à l'insuffisance des pluies
par l'irrigation et je ne nie pas qu'au Sou-
par e iiie pas qti'aii Soti-
dall il y ait d'assez grandes possibilités de
production en coton irrigué, mais c'est là af-
faire. d'aménagement coûteux dans le détail
desquel je ne veux pas entrer et qui est com-
plètement indépendante de celle que j'exa-
mine aujourd'hui; celle de la culture du co-
ton en terrain sec. Je dis que cette culture,
si elle peut et doit, dans une certaine mesure,
être préconisée dans la zone Sud-Est de la
Colonie, cercles de Bougouni, Sikasso, Kou-
tiala et dans toute la zone centrale et Sud de
de la Haute-Volta, où le - coton, cultivé en
terrain sec, sans donner de résultats aussi
intéressants que dans les régions des Bas et
Moyen Dahomey ce Togo et de la Haute
Côte d'Ivoire, donne néanmoins des rende-
ments relativement satisfaisants, constitue
momentanément par ailleurs un des seuls pro-
duits pouvant être cultivés pour V exportation,
en l'absence de moyens pratiques et écono-
miques d'évacuation vers la côte, cette cul-
ture, dis-je, est une hérésie dans la vallée du
Niger et dans la zone traversée par le che-
mitl de fer reliant le fleuve à Dakar. Il faut
avoir le courage de le dire. et tendre à faire
cesser une intervention administrative aussi
regrettable que mal compriseLe coton sec,
dans toute cette vaste contrée, ne peut don-
lier, malgré tous les efforts des populations,
que des récoltes médiocres. La production
anitrée à un certain chiffre (quelques cen-
taincs de tonnes tout au plus}, restera sta-
tionnaire et diminuera des que cessera la
pression sur l'llldigènc. Dès lors, on com-
prend -difficilement une politique qui a pour
objet une production aussi chimérique et qui
ne poursuit pas exclusivement, éncrgique-
ment, dirais-je, la mise en valeur du sol par
les produits dont principalement l'arachide,
qui croissent là sans difficulté, sont beaucoup
plus rémunérateurs pour le cultivateur illdi.
gène, sont assurés, tout, autant que le coton,
d'un écoulement facile et peuvent constituer,
dans l'éventualité encore bien éloignée, où
leur production dépasserait nos propres be-
soins, un élément d'échange extrêmement in-
téressant pour notre commerce extérieur.
Je me suis laissé dire que cette politique
du coton sec entravant au Soudan le dévelop-
pement de la culture de l'arachide avait peut-
être pour but de masquer l'Íllsuffisallcc, de
la capacité de transport du chemin de fer
Thiés-Niger. Vexactitude de ce fait n'excu-
serait rien, car mieux vaudrait tempérer s'il
le fallait, la trop grande rapidité de Vexten-
sion des cultures d'arac;iides que de pousser
des indigènes à une production qui les em-
bite, est d'un très mauvais rapport, et ne
< semble avoir aucun avenir,
Pitm Vaiadt,
I Député du Cher, anefen mlfiwrt.
Les élections sénatoriales
aux colonies
Etablissements français dans l'Inde
M. Octave Homberg, l'illustre écrivain, au-
teur du Financier dans la Cité, retiitt sa candi-
dature dans les établissements français de
l'Inde.
Restent seuls en présence MM. Paul Bluy-
sen, Union républicaine, et Mattei, trésorier-
payeur.
-–-–
EN COCHINCHINE
MM. Ernest Outrey, député de la Cochin.
chine, et de la Chewotière, conseiller colonial,
viennent de vendre leur journal Ylmpartial, de
Saigon. L'acquéreur est M. Octave Homberg,
Octave Hom b erg,
dont on annonce la possibilité de candidature
en Cochinchine aux élections législatives de
1928. M. Octave Homberg se rendrait dans
la colonie pour faire lui-même sa campagne
électorale.
On dit que l'Impartial aurait été acheté trois
millions de francs.
On se rappelle les polémiques homériques
qui eurent lieu il y a huit mois entre MM. Er-
nest Outrey et Octave Homberg au sujet de la
politique indochinoise. Le fulminant et élégant
député de la Cochinchine, après avoir menacé
de ses foudres le président de la Société des
Minerais de la Grande lie, se replia en bon
ordre, et- en fin de compte, M. Octave Hom-
berg mit knock-out son vieux camaradé, colla-
borateur et associé.
La paix semble faite aujourd'hui.
«i»
Dépèches de l'Indochine
0.0-
Réception
Le nouveau Gouverneur de Cochinchine,
M. Blanchard de la Brosse, est arrivé le
mercredi 29 dans la matinée. Il a été reçtt
par le Maire, qui lui a souhaité la bienve-
ntw. Le Gouverneur a gagné l'hôtet du
Gouvernement local, où après la présen-
tation des corps constitués, il a pris immé-
diatement posJession des services.
Le Congrès sanitaire de Singapoor
Le Gouvernement général de l'Indochine
sera représenté au Congrès consultatif sa-
nitaire de Singapoor, qui se réunit le 6 jan-
vier sous les auspices de la S. D. N., par
le docteur Guérin, médecin-major de lN
classe des troupes coloniales.
Visiteurs japonais
Un groupé de personnalités japonaises
comprenant le sénateur marquis Toku-
gawa, le sénateur Kumada Yendiku, an-
cien ministre de Vlnstructlon publique, le
dooteur Shimazono, professeur a la Faculté
de Médecine de Tokio, les docteurs Suc-
lcuwa et Kataolca, viennent d'accomplir un
voyage d'agrément à travers l'Indochine.
Après avoir visité Saigon, Pnom-Penlt,
Angkor. Hué, ces éminents touristes ont
gagné le Tonkin, oit ils ont été reçus à
Hanoï par le Gouverneur Général p. i. Pas-
quier. Après avoir visité la baie d'Along,
nos hôtes, vivement intéressés par les
beautés des sites de VIndochine, par ses
curiosités artistiques, ainsi que par son dé-
veloppement économique, ont regagné le
Japon via Sargon.
Mission économique
Au même moment, arrivait au Tonkin
une mission économique envoyée en Indo-
chine par la Fédération des Chambres de
Commerce japonaises sous la direction du
sénateur Jnabota, président de la Chambre
de Commerce d'Osaka. Tout avait été ar-
rèté pour accueillir avec éclat les délégués
- japonais, mais en raison du deuil de la
nation nippone, seules eurent lieu les ré-
ceptions intimes qui jurent d'ailleurs mar-
quées par la plus grande cordialité. Après
des .visites aux Charbonnages de la baie
d'Along, A certains établissements indus-
triels, aux Chambres de Commerce et
d'Agriculture d'lialpltoiig et de Ilanol, et
une réception intime chez le Gouverneur
Général p. i., la mission continuant son
voyage a quitté Ilanoï mercredi, à desti-
nation de Hué et de Saïgon.
Un Japonais francophile
Le sénateur Inabota, dont les sentiments
francophiles sont bien connus se rend à
Pa-ris. Il visitera avant de partir le Siam,
Singapoor et les Indes Néerlandaises.
Indopacifi.
leilb
Le cours du riz,\
SAIGON, 31 décembre
Nouvelle et ancienne récolte.
(les 100 -- kilos en piastres)
Riz 110 1, 25 0/0 brisures. 11 10/10 80
Riz no 2, 40 0/0 brisures 10 35/10 05
Riz no 2, 50 0/0 brisures 97019 45
Brisures n" 1 et 2 S 45/ 8 20
Brisures n 01 3 et 4 7 50/ 6 80
Farines. 3 25
Paddy Vinh-Long 6 85/ 6 15
Paddy Co-Ccmg 7 20/ 6 35
Paddy Bac-Lieu 7 101 6 15
Paddy Baixau 7 251 6 20
Coprah 18
Un mouvement révolutionnaire
à Sumatra
-0-0
Une organisation révolutionnaire a été
découverte dans le Sud de Sumatra. Il il a
eu dix personnes arrêtées, dont un mem-
bre du Conseil municipal Les autorités ont
la situation en main.
Une rencontre s'est produite à Satoghloen-
to, entre des révoltés et un détachement de
police. Sept révoltés ont été tués et deux
policiers légèrement blessés. La tiare a été
démolie.
Dans le district de Siloenghang, plu-
sieurs maisons de fonctionnaires ont été
attaquées et détruites.
(par dépèche.)
L'AVIATION COLONIALE
1
Marseille» Alger
L'hydravion français tri-moteur Météore
63 ayant à bord un équipage de trois hom-
mes et allant de Marseille à Alger, a dû
amerrir dans le port de Giudadela par suite
du mauvais temps. L'appareil n'ayant pas
l'autorisation de survoler Le territoire espa-
gnol, restera à Ciudadela jusqu'à ce qu'une
décision soit prise.
Madagascar-Saint-Raphaël
La direction générale de l'Aéronautique
nous fait connaître le tableau de marche
du retour de Madagascar en France du
lieutenant de vaisseau Bernard et de son
compagnon dans cette randonnée aérienne.
Parti de Tananarive le 10 décembre, le
lieutenant de vaisseau Bernard était à Air
bertville le 14, aviec escales à Majunga,
Mozambique, Quillimaxe et Port Johnston.
D'Albertville, il gagna Fachoda où il arriva
le 24 après arrêts a Mouanza, Kisoumou et
Mongalia. Ayant quitté Fachoda le 25, il
atteignit Aboukir le 29, ayant fait escale à
IChartoum, Atrara, Assouan et Louqsor. Il
avait alors parcouru 8.900 kilomètres.
De Croydon aux Indes
Sir Samuel Hoare est arrivé hier à
Il h. 15, à Bassora, à bord de son avion
trimoteur. L'étape Bagdad-Bassora a été
couverte en trois heures.
Suivant sir Samuel Hoare, toutefois, elle
aurait pu être faite en deux 'heures si les
passagers n'avaient fait escale pour ivisiter
les ruines de Babylone, de Ctesiphon et
d'Ur..
Le biplan a quitté Bassora à midi 40, des-
tination de Bouchir, où il est arrivé à
15 h. 33, lieure locale.
L'avion, qui a déjà accompli un parcours
do 0.880 kilomètres, était attendu aujour-
d'hui à Karachi.
Taxes postales
Les correspondances à destination de
l'Irak, de la Perse méridionale et des Indes,
ii transporter par avion entre Le Caire,
d'une part et Bagdad ou Bassorah, d'autre
part, devront acquitter une surtaxe fixée
uniformément à 1 fr. 50 par 20 grammes ou
fraction de 20 grammes.
Karachi-Londres
Le premier service postal aérien Karachi-
Londres a été inauguré hier après-midi au
milieu de la curiosité générale. L'ouverture
du ce service n'ayant été porté à la connais-
sance du public que ces jours derniers. les
envois de correspondance- ont été aussi
nombreux que précipités.
Toutes les lettres portant la mention :
« Poste aérienne. Urgent. Bassora-le Cai-
re » ont quitté Karachi par le dernier pa-
quebot-poste pour Bassora, d'où elles se-
ront transbordées au Caire par les avions
de l'Impérial Airways Company, puis à
Marseille par steamer, et par avion diri-
gées sur Londres.
..a
Les médecins de colonisation
en Algérie
Poursuivant l'exécution du programme
d'assistance sociale qu'il s'est trace, M.
Viollette, gouverneur général, vient de dé-
cider la transformation de 50 postes de mé-
decin de colonisation en postes lI. mé-
decin de colonisation pour les centres ru-
raux. Il s'agit d'améliorer la situation des
titulaires des postes qui sont actuellement
le plus déshérités, parce que généralement
I.o, I)Ius I)ai,ce que i,
situés dans les régions les plus éloignées,
les moins bien desservies et où l'insufli-
sance de la population européenne ne per-
met pas d'assurer une clientèle au méde-
cin.
Ce sont ces postes, pour lesquels les can-
dfdalurcs sont rares ou font défaut, qui ap-
paraissent comme les plus nécessaires, car
c'est là que le médecin entre le plus direc-
tement en contact avec les populations in-
digènes et peut le plus efficacement remplir
sa mission civilisatrice. Il semble indispen-
sable d'attacher à ces postes défavorisés
une rémunération plus importante, de ma-
nière à y attirer des médecins jeunes, ac-
tifs, capables de se consacrer tout entiers
à leur œuvre.
La réforme a été réalisée par un arrêté
du 22 décembre. Les 50 postes à transfor-
mer sont ceux dans lesquels les honoraires
de la clientèle n'atteignent pas- une moyen-
ne de 15.000 francs par an. Ils seront déter-
minés par un arrêté ultérieur.
CONTE ARABE
0-0
Mohammed ben Mohammed portait un cou-
ple d'oies rôties au pacha. En route, tenaillé
par la faim, il dévore une patte à chaque vo-
latile. puis remet son offrande ainsi muti-
lée.
Le lendemain, fureur du pacha lorsque les
oies sont ainsi apportées sur sa table. Il les
renvoie aux cuisines et fait comparaître Mo-
hammed tremblant.
- Comment, fils de chien, oses-tu m'offrir
des oies n'ayant qu'une patte?
Mais, Sidi? Toutes les oies n'ont qu'une
patte 1
- Tu es foui
- Non, Sidi t Regarde toi-même 1.
Par la fenêtre ouverte, il désigne un trou-
peau d'oies sommeillant sur une patte.
- N'est-ce que cela? s'exclama le pacha.
Il frappe violemment dans ses mains, et
les oies, épouvantées, se sauvent sur leurs
deux jambes.
Tu vois bien.
- Ah! Sidi. Rien n'est impossible. Mais
sans doute as-tu oublié de frapper dans tes
mains devant mes oies.
maito
Une exposition au Japon en 1929
o
Pour commémorer le 40o anniversaire de la
Constitution japonaise, il sera organise à Osaka
une Exposition rt'Extrmc-Oricnt 1 qui doit s'ou-
vrtr en mars 1929 et durer sept mois. Celte
exposition coûtera 27 millions ne yens.
Tous les pays d'Asie. d'Afrique Orientale,
d'Australie et des Mers du Sud et quelques na-
tions d'Amérique et d'Europe en relations de
commerce étroites avec lo Japon seront Invitées
à y prendre part,
ts
Pour assurer la sécurité
en Mauritanie
0-0
La mort des deux aviateurs Erable et
Gourp, dans les parages du Cap Bojador,
a de nouveau attiré l'attention sur l'insé-
curité des possessions espagnoles du Saharal
occidental qui compromet d'autre part nos
relations désormais constantes entre l'A.O.F.
et le Sud marocain.
Dès 1899, le Gouvernement Général de
l'A.O.F., créé par M. Emile Chautemps,
ministre des Colonies, en 1895, constituait
une province de Mauritanie Saharienne dont
l'occupation et l'organisation fut confiée au
regretté Coppolani. « Les administrateurs de
cette province, écrivait M. Henri Lorin,
dans son Afrique au X xe Siècle, devront
évidemment lier partie avec ceux du Sud
algérien. » Nous savons combien ces prévi-
sions étaient justes.
Caravanes, randonnées en automobiles,
raids d'avions et qui plus est, courrier pos-
tal aérien régulier de Casablanca à Dakar,
telles furent les conséquences de la paix
française qui règne en notre colonie de Mau-
ritanie, paix qui n'a été troublée depuis plu-
sieurs années que par quelques rezzous :
l'attaque de Port Etienne, le 26 mars 1924,
dirigée par Ouet-Ajaha, petit-fils de Ma el
Ainin et un rezzou de 300 fusils commandé
par Ismaïl ould Bardi, Harnut ould Nazim
qui tomba le 2 avril 1925 sur le peloton
méharistc du capitaine de Girval à Treyfia
(20 kilomètres S.-O. de Char).
Cette affaire, d'une durée inusitée et pat
ailleurs fort vive, écrivait naguère M. Alfred
Guignara, dans le Bulletin de l'Afrique
française de novembre 1925, n'est pas sans
donner d.es enseignements sur la situation
militaire aux confins sahariens de l'Afrique
occidentale française.
Le rasai s'est terminé sans doute par un
coûteux échec, si Ilombreux que fat son ef-
fectif. Il se heurtait d'ailleurs à l'énergie et
à l'expérience du capitaine de Girval, offi-
cier de ltaute valeur, particulièrement qua-
lifié par la connaissance qu'il avait acquise
des affaires sahariennes, lors d'un précèdent
séjour accomPli. par lui dans la région du
Tchad. Mais on est bien obligé de constater,
que Vaudace des te pirates barbaresques u va
sans cesse croissant, et qu'ils nous en four-
nissent des preuves de plus en plus tréquen-
tes. Ett outre, par un changement de tacti-
que qui peut ménager des surprises, c'est à
la couverture même de tlos possessions qu'ils
s'en prennent, aux troupes chargées de Us
défendre et dont les effectifs sont si clairse-
més.
Eltfin, ces conditions nouvelles ne rendent
que plus souhaitahle, la surveillance et l'ac-
tion de l'Algérie et du Maroc, actuellement
malaisément exercées, sur la région de la
Seguiet el Hamra ou 'de l'oued Draa, où se
forment toujours, à l'abri, les orages qui vont
fondre sur les confins de l'Afrique, sans
qu'on y puisse presque soupçonner, avant le
coup, où il frappera.
L'heure ne paraît donc pas encore venue
de songer, en ces ré gious toujours plus ou
moins menacées, à des. réductions de troupes
dont la rançon serait, en définitive, une sé-
rieuse diminution de sécurité, avec les consé-
quences qu'un tel état de choses entraine,
parmi des populations matériellement et mo-
ralement altssi mohiles.
u Le drame dit cap Bojador n'est pas un
fait divers, écrivait avec raison M. Ladreit
de Lacharrière dans le Temps, il est le ré-
sultat d'une situation à laquelle il est indis-
pensable et urgent de porter remède, puisque
aussi bien en dépendent non seulement la
tranquillité locale, mais aussi la sûreté gé-
lléral, dit Maroc au Hord, du Sahara tout
entier à l'est, du Sénégal ait sud, c'est-à-dire
pour la raison même qui amenait à Atar, en
1909, la colonne GozertlUcl.
Depuis lors, nos méharistes sans cesse en
éveil parcourent la région, déclanchent des
coutre-ressous, font la police des confifis du
Sahara oçcideuatl, au prix souvent de rudes
combats. Leurs efforts pourtant sont insuffi-
sants. Cette insuffisance provient exclusive-
ment du refuge que les pillards trouvent
pour organiser leurs attaques, pour se mettre
en sécurité, leur coup fait, dans le Rio-de-
Oro.
Cette immense région n'est surveillée que
par quatre postes espagnols installés au cap
fubi, au cap Bojador, à Villa-Cisneros et au
lieudit la Guerral sur la côte ouest du cap
Blanc, dont Port-Etienne occupe la côte est.
Ces postes, tous établis en bordure du rivage,
n'ont, faute de moyens suffisants, Queuta
rayonnement vers l'intérieur; ils sont ravi-
taillés par mer et isolés les uns des autre,
au point que, lorsque le colonel Bens, qui
récemment encore commandait Zcl région,
voulait se rendre d'un fortin à l'autre, il
avait recours aux bons offices de nos avions.
Ces voyages n'allaient pas sans risque et, (l
plusieurs reprises, le colonel Bens essuya les
habituels cou ps de fusil. Car à l'inconvénient
d'une police non assurée s'ajoute ceux du M.
vitaillement apporte aux Maîtres Par les con-
trebandiers d'armes.
Contre un semblable ctat de choses, nos
méharistes sont desarmés parce qu'arrêtés
par les frontières du Rio-de-Oro que les trai-
tés opposent à leurs contre-ressous; bien
plus, les aviateurs auxquels la rAglettlenfa-
tiola du survol en pays étranger interdit de
porter même un revolver sont livrés, s'ils
touchent terre, à la merci des tribus. Les jours
des uns et des autres sont faits de ces ris-
ques mortels et de Lz raine poursuite de pil-
lards qui, à la moindre alerte, regagnent un
repaire que seules des conventions diploma-
tiques rendent inaccessible.
Et nous retrouvons dans le traité franco.
espagnol de 1904. art V, le rappel do la
convention du ^7 juin 1900, délimitant
les sphères d'inihience française et cspa-
gnole.
- Le retard apporté dans cette délimitation
cependant proposée en 1905 au colonel fon-,
tané.Cél.pd{'hos(. alors commissaire c.n Mau-
ritanie, a laissé dans la plus grande incer-
titude sur leurs droits respectifs les gou-
vernements français et espagnol.
Et le plus curieux est que la pacification
de la partie septentrionile du Rio de ori%
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