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L'OFFICE INDOCHINOIS DES RIZ 11
à 200 et 300 le maou (0,4 hectare). Ils ne sont intéressés ni
à une bonne distribution de l'eau, ni aux aménagements -de
détail que comporte toujours un système d'irrigation.
Tout en laissant à la Colonie la charge entière de l'éta-
blissement d'un réseau, on réaliserait un progrès marqué sur la
situation actuelle en groupant les usagers en Syndicat et en
donnant l'autonomie au réseau qui serait pourvu d'un Conseil
d'administration et doté d'un budget propre.
Ce budget serait alimenté par une taxe sur l'eau, ou super-
ficiaire, et supporterait une part de plus en plus importante,
puis la totalité des dépenses d'entretien.
Les banques du crédit agricole pourraient ensuite avancer
en toute sécurité aux Syndicats les sommes nécessaires aux
usagers pour l'exécution des aménagements de détail, en parti-
culier, du drainage des terres qui est le plus souvent négligé.
Enfin, nous trouverions dans ces Syndicats une arme puis-
sante pour vulgariser l'usage des engrais et des semences sélec-
tionnées.
Le Conseil comprendrait les ingénieurs chargés de la ges-
tion et de l'entretien du réseau, le directeur de la banque de
crédit et les délégués du Syndicat des usagers. Il serait pré-
sidé par le Résident de la province.
Cette formule simple donnerait à ces petites cellules, que
sont les réseaux d'irrigation, un statut pratique qui les sortirait
de l'état de stagnation dans lequel ils végètent pour la plupart.
J'arrive au point faible de notre riziculture, point càpital :
le manque de fumure des terres. Il est entendu que le « nha-
qué » ensevelit le chaume et une partie de la paille, qu'il
parque peu ou prou ses buffles et qu'il épand une partie des
fumiers de village sur la rizière.
Ces apports intermittents et toujours faibles ne constituent
qu'une fumure médiocre, totalement insuffisante à relever la
pauvreté bien connue des alluvions exondées et alluvions inon-
dées se ressuyant rapidement à la décrue.
La haute teneur en azote de certaines plaines cochin-
à 200 et 300 le maou (0,4 hectare). Ils ne sont intéressés ni
à une bonne distribution de l'eau, ni aux aménagements -de
détail que comporte toujours un système d'irrigation.
Tout en laissant à la Colonie la charge entière de l'éta-
blissement d'un réseau, on réaliserait un progrès marqué sur la
situation actuelle en groupant les usagers en Syndicat et en
donnant l'autonomie au réseau qui serait pourvu d'un Conseil
d'administration et doté d'un budget propre.
Ce budget serait alimenté par une taxe sur l'eau, ou super-
ficiaire, et supporterait une part de plus en plus importante,
puis la totalité des dépenses d'entretien.
Les banques du crédit agricole pourraient ensuite avancer
en toute sécurité aux Syndicats les sommes nécessaires aux
usagers pour l'exécution des aménagements de détail, en parti-
culier, du drainage des terres qui est le plus souvent négligé.
Enfin, nous trouverions dans ces Syndicats une arme puis-
sante pour vulgariser l'usage des engrais et des semences sélec-
tionnées.
Le Conseil comprendrait les ingénieurs chargés de la ges-
tion et de l'entretien du réseau, le directeur de la banque de
crédit et les délégués du Syndicat des usagers. Il serait pré-
sidé par le Résident de la province.
Cette formule simple donnerait à ces petites cellules, que
sont les réseaux d'irrigation, un statut pratique qui les sortirait
de l'état de stagnation dans lequel ils végètent pour la plupart.
J'arrive au point faible de notre riziculture, point càpital :
le manque de fumure des terres. Il est entendu que le « nha-
qué » ensevelit le chaume et une partie de la paille, qu'il
parque peu ou prou ses buffles et qu'il épand une partie des
fumiers de village sur la rizière.
Ces apports intermittents et toujours faibles ne constituent
qu'une fumure médiocre, totalement insuffisante à relever la
pauvreté bien connue des alluvions exondées et alluvions inon-
dées se ressuyant rapidement à la décrue.
La haute teneur en azote de certaines plaines cochin-
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