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RIZ ET RIZICULTURE
Dès 1879, sous le Gouvernement de M. LE MYRE DE
VILERS, la Chambre de Commerce de Saigon demandait
instamment à ce grand chef de vouloir bien s'occuper de
l'amélioration du rendement des rizières et de la qualité des
riz. Bien des efforts, bien des tentatives ont été faits pour
atteindre ce but si désiré, soit par des Services officiels, soit
par des particuliers; mais il faut avoir le courage d'avouer
que l'on attend encore des résultats tangibles.
Il faut reconnaître que le mal provient, en partie, des
mélanges de qualités qui se pratiquent non seulement dans
les chalands transporteurs, mais aussi dans les magasins de
Cholon dans le but d'abaisser le prix de revient de la mar-
chan dise.
L'Indochine produit, disons-le bien haut, plusieurs variétés
de riz qui sont égales à celles de la Birmanie, du Siam et du
Japon.
Pour réagir contre ces pratiques regrettables, déloyales,
il est nécessaire et même indispensable que l'Administration
fasse appliquer les sages mesures qu'elle a édictées et si elles
n'étaient pas suffisantes, elle doit les rendre plus sévères.
Le temps n'est plus où certains disaient que du moment
que le surplus de la récolte se vendait et s'exportait, il ne
fallait pas dès lors tracasser le producteur et l'exportateur.
Cette déplorable politique de laisser faire doit cesser.
Actuellement, M. Yves HENRY vous l'exposera, la pro-
duction moyenne de la rizière indochinoise est seulement de
12 quintaux à l'hectare et nos qualités sont inférieures à celles
des autres pays producteurs; il y a dès lors un intérêt majeur
et urgent à porter remède à cette fâcheuse situation.
Certes, nous ne pouvons espérer atteindre les rendements
de l'Italie et de l'Espagne dont les terres sont plus fertiles
et où l'on est « maître de l'eau » ; dans ces pays, la produc-
tion est de quatre à cinq fois plus forte qu'en Cochinchine;
nous ne pouvons même pas prétendre obtenir les rendements
du Japon qui sont en moyenne de 30 quintaux 1/2, c'est-à-
dire du triple des nôtres; mais si les projets actuels sont mis
RIZ ET RIZICULTURE
Dès 1879, sous le Gouvernement de M. LE MYRE DE
VILERS, la Chambre de Commerce de Saigon demandait
instamment à ce grand chef de vouloir bien s'occuper de
l'amélioration du rendement des rizières et de la qualité des
riz. Bien des efforts, bien des tentatives ont été faits pour
atteindre ce but si désiré, soit par des Services officiels, soit
par des particuliers; mais il faut avoir le courage d'avouer
que l'on attend encore des résultats tangibles.
Il faut reconnaître que le mal provient, en partie, des
mélanges de qualités qui se pratiquent non seulement dans
les chalands transporteurs, mais aussi dans les magasins de
Cholon dans le but d'abaisser le prix de revient de la mar-
chan dise.
L'Indochine produit, disons-le bien haut, plusieurs variétés
de riz qui sont égales à celles de la Birmanie, du Siam et du
Japon.
Pour réagir contre ces pratiques regrettables, déloyales,
il est nécessaire et même indispensable que l'Administration
fasse appliquer les sages mesures qu'elle a édictées et si elles
n'étaient pas suffisantes, elle doit les rendre plus sévères.
Le temps n'est plus où certains disaient que du moment
que le surplus de la récolte se vendait et s'exportait, il ne
fallait pas dès lors tracasser le producteur et l'exportateur.
Cette déplorable politique de laisser faire doit cesser.
Actuellement, M. Yves HENRY vous l'exposera, la pro-
duction moyenne de la rizière indochinoise est seulement de
12 quintaux à l'hectare et nos qualités sont inférieures à celles
des autres pays producteurs; il y a dès lors un intérêt majeur
et urgent à porter remède à cette fâcheuse situation.
Certes, nous ne pouvons espérer atteindre les rendements
de l'Italie et de l'Espagne dont les terres sont plus fertiles
et où l'on est « maître de l'eau » ; dans ces pays, la produc-
tion est de quatre à cinq fois plus forte qu'en Cochinchine;
nous ne pouvons même pas prétendre obtenir les rendements
du Japon qui sont en moyenne de 30 quintaux 1/2, c'est-à-
dire du triple des nôtres; mais si les projets actuels sont mis
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