J'ai adressé, il y a quelques jours, au Département un projet de réglementation provisoire consacrant le mode actuel du paie- ment des soldes.
Mais en même temps, je rendais compte à l'éminent Ministre qui vient d'être appelé à la tète des services de la rue Oudinot, que sous peu — l'étude de la question étant complète — je lui proposerais, sans doute, de revenir au droit commun et de calquer le règlement du paiement des soldes dans l'Inde sur celui actuellement en vigueur en Indochine — la grande Colonie voi- sine à laquelle, plus qu'à tout autre, nous pouvons, surtout géographiquement, nous apparenter.
Une autre question qui également a fait, l'année dernière, l'objet de controverses est celle du classement dans les dépenses obligatoires des frais d'entretien du corps des Cipahis.
Le Département vient de m'aviser que la question était posée devant le Conseil d'Etat, et que la solution interviendrait sous peu.
Quoi qu'il en soit, ici, comme partout ailleurs, nous devons rentrer carrément dans la voie des compressions et assortir nos dépenses aux recettes. La limitation des effectifs est une limita- tion maxima au-dessous de laquelle on peut se tenir et se mouvoir.
Ces compressions d'effectif, dans la mesure où elles seront compatibles avec la bonne marche du service et la nécessité de la défense de l'ordre public, seront une des premières préoccupa- tions d'une administration imbue du sentiment de mesure et - je vous en donne l'assurance — de la plus grande prudence et du plus grand esprit d'économie dans la gestion des finances locales.
De plus, en dehors des économies susceptibles de découler de l'application de ces compressions, il est possible d'entrevoir — peut-être — d'autres économies importantes à provenir de réorganisations qui, tout en respectant les intérêts en cause, rendraient moins onéreux certains services de la Colonie.
Il faut, en tout cas, dès que possible rétablir l'équilibre normal du budget par compressions, par assainissement, par économies peut-être, aussi, par l'aménagement et la réforme de certaines taxes, pour que soit dégagé et rendu à sa véritable destination le produit de la rente du sel.
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.89%.
