— 54 millions de francs pour les neuf premiers mois de l'an- née 1933, contre 31 millions en 1929. — Si l'on tient compte de la dépréciation de la roupie (plus de 33 ° 0 depuis 1 g31 ) et de la baisse générale des prix, cette progression est tout à fait remarquable.
Elle tient surtout à la situation privilégiée du port de Pondi- chéry qui transite, en vue de leur réexportation sur l'interland anglo-indien, une importante quantité des marchandises reçues.
Il est bon de noter — au passage — que ces articles transi- tant sur notre territoire ne laissent souvent aucun profit à notre budget (exemple : les sucres et les huiles minérales de la région de Karikal) ; il y aurait, peut-être, lieu de rechercher le moyen de les astreindre à un droit — minime certes — une sorte de droit de passage pour tous ou de surveillance pour certains qui sont soumis à l'exercice du service des contributions, tel le pétrole par exemple.
En ce qui concerne le commerce d'exportation — dont les marchandises principales dans la proportion de 98 à 99 ° /0 de la masse exportée, sont les arachides, les cotonnades et fils de coton — les statistiques établissent que la régression sensible de l'expédition des arachides par le port de Pondichéry est la seule cause du fléchissement de nos exportations générales.
Le commerce d'exportation des arachides décortiquées est, en effet, passé de 960.000 quintaux en 1929 à 3oo.ooo quin- taux en 1932.
Malgré une très légère amélioration constatée pour les trois premiers trimestres de l'année en cours, c'est une décroissance de plus de 60 qu'il faut enregistrer ici.
Il ne peut être question d'imputer cette situation uniquement à la crise économique et à l'avilissement des prix du produit puisque l'on voit, d'autre part, se développer parallèlement les exportations de ce produit par le port anglais voisin de Cudda- lore ; et qu'alors que le port de Pondichéry, était en 1930 et antérieurement, après Madras, le premier port « pistachier » de la côte de Coromandel, il se trouve à l'heure actuelle relégué au sixième rang.
C'est donc en dehors de la crise et de ses conséquences qu'il faut rechercher les causes de cette situation. Il y a là, un pro- blème qui ne peut manquer de retenir notre'attention, car la question est vitale pour le port de Pondichéry, une importante fraction de la population y vivant de batelage.
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