mation. Mais ces efforts, qui doivent être poursuivis, sont fragmentai res ou intermittents. Il y aurait intérêt à ce qu'ils fussent inspirés par une conception d'ensemble qui leur donnerait la coordination,la continuité et l'intensité nécessaires. Dans son rapport au Congrès radical de Vichy, M. Monnerville, député, recommande, avec raison, un effort d'organisation collective pour le progrès de la présentation et de la vente des produits coloniaux.
Certains diront peut-être que, pour le succès d'une telle propa- gande, il faudrait d'abord que les Français eussent la mentalité impériale qui leur fait malheureusement défaut. Mais il semble qu'il conviendrait de renverser les termes de cette proposition. Si l'on en juge par les résultats de la propagande britannique, qui a créé en faveur de l'empire un courant d'intérêt, il est permis de penser que c'est précisément en donnant à nos compatriotes l'habitude de consommer les produits de nos colonies, comme ceux de la Métropole et de préférence aux produits étrangers, qu'on les attachera davantage à notre empire dont ils auront alors conscience d'être des citoyens. Qui n'aperçoit pas le puissant appui qu'un tel progrès assurerait à notre œuvre coloniale ?
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