déséquilibres. D'énormes contingents humains de races inférieures sont habilement préparés comme matériel belliqueux à employer au moment opportun. On est à la veille d'une nouvelle répar- tition des territoires actuellement confiés à ceux qui ont le moins de titres à les avoir. »
La Deutsche Rundsc/tau écrit : « La conquête coloniale fran- çaise a été effectuée par un petit nombre d'hommes qui ont agi par orgueil et vanité. Ces campagnes de conquête ne sont pas une page de gloire. Pour les Français, les colonies ne servent qu'à remplir les vides de la population de la métropole. Le but de la politique de la France à l'égard de ses colonies consiste beaucoup moins à coloniser qu'à compléter sa propre population pour des raisons de stratégie et de puissance politique. Au fond, la politique coloniale de la France est dirigée contre l'Europe, contre la race blanche ».
Dans le Tag, le conseiller Stuehmer, ancien résident allemand à Boukoba, affirme que si on lui rendait ses colonies, « l'Allemagne n'utiliserait pas son nouveau domaine africain pour des buts militaires, comme cette autre puissance qui se crée une armée noire sous l' équaleur. »
Parfois des journalistes étrangers reconnaissent certains résul- tats de l'effort colonial français, mais pour en tirer une conclusion extrêmement tendancieuse où transparaît l'intention perfide. Ainsi la Slampa a publié deux articles de son envoyé spécial Paolo Zappa sur les troupes nord-africaines et sur les troupes noires et leurs cadres. L'auteur italien, reconnaissant la valeur militaire des soldats nord-africains et la force de l'armée noire, qui réside dans le dévouement sans limites des soldats indigènes envers l'officier français, conclut ainsi : « Les 200.000 hommes de l'armée de couleur française — éléments primitifs de valeur indécise — se soudent par l'addition de 7.800 officiers français en une force militaire périlleuse pour la civilisation européenne. ».
-Dans les Frankjurter Nachrichten, le major Laymann voit dans le Transsaharien la possibilité pour la France de jeter sur l'Europe des centaines de milliers de troupes africaines, et le Regime Fascista attribue à ce chemin de fer un but d'agression contre une puissance.
Mais voici une manifestation qui dépasse toutes les autres en ampleur. D'après le Berliner Bœrsen Courier, le 26 août 1933, le journaliste radiophoniste américain Doug Brinkley a envoyé du poste de Berlin aux États-Unis un long message radiophonique
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