Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 décembre 1912 31 décembre 1912
Description : 1912/12/31 (A12,N138). 1912/12/31 (A12,N138).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446837x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
358 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 138 — DEC. 1912
de l'alimenter complètement. 11 en résulte
que son augmentation ne peut qu'avoir
une action indirecte sur le reste du marché
mondial.
Les colonies anglaises, de leur coté, n'ont
pas à craindre sur le marché anglais, pen-
dant une période de S ans, une concur-
rence avantagée du sucre de betterave,
puisque en fait, tous les pays producteurs
de ce sucre sont liés pour cette durée par
la Convention de Bruxelles. Elles ont du
reste de plus en plus un nouveau marché
privilégié qui est celui du Canada et, étant
donné le grand développement que prend
ce pays, -leur production n'augmentera
certainement pas dans la mesure où aug-
mentera la consommation de celui-ci;
l'expérience ayant prouvé que, malgré la
hausse dont-il avait bénéficié sur le marché
anglais depuis 1902, le sucre colonial
anglais n'avait pas augmenté comme quan-
tité.
Nous n'avons pas parlé de la production
de l' Australie, qui est, au reste, stationnaire,
parce qu'elle est absorbée par la consom-
mation locale.
(A suivre.) E. BAILLAUD.
Le Cryptostegia grandiflora" et son Caoutchouc
Par M. H. JUMELLE.
Un de nos abonnés d'Egypte nous de-
mande quelques renseignements sur le
caoutchouc du Cryptostegia grandiflora,
qui, dit-il, « végète fort bien en Egypte, où
-- il n'est toutefois cultivé que comme plante
d'ornement ».
Le Cryptostegia grandiflora est l'un des
deux lombiro de. Madagascar; l'autre est
le Cryptostegia madagascariensis. Mais,
tandis que ce Cryptostegia madagascarien-
sis est réparti sur presque tout le versant
occidental de notre colonie, le Cryptostegia
grandiflora est localisé dans le sud , et sa
limite septentrionale serait le niveau de
Tuléar. Par contre, le Cryptostegia mada-
gascariensis ne semble guère être sorti
jusqu'alors de Madagascar ; le Cryptoste-
gia grandiflora, au contraire, a été propagé
dans des contrées très diverses. -
Cette dernière espèce est, en effet,
connue dans l'Inde, où elle donne dans la
.province de Bombay, le palay-rubber ; elle
a été aussi introduite à la Réunion, à Mau-
rice et à Java ; et nous avons vu jadis
dans l'herbier du Muséum de Berlin un
spécimen qui provenait de Cuba (province
de Santa Clara, district de Cienfuegos). Au
Mexique, on la cultive également à titre
ornemental ; c'est ie clavel aleman ou
clavél de Esparla. Sur le continent afri-
cain, le Dr W. BUSSE l'a vue à Lebbe, dans
des jardins ou au voisinage; et SCIIWEIN-
FURTH la signale à Khartoum.
Les caoutchoucs de lombiro sont généra-
lement considérés comme des sortes
moyennes; c'est ainsi que-nous les avons
toujours qualifiés. Le caoutchouc de Cryp-
tostegia madagascariensis est de bonne
apparence; nous nous rappelons que des
échantillons que nous avions apportés en
1908 à l'Exposition de 'caoutchouc de
Londres, avaient attiré l'attention des
courtiers anglais ; et, d'autre part, presque
vers la même époque, ce caoutchouc était
très demandé à Hambourg, où il fut coté,
nous a-t-on dit, jusqu'à 12 fr. 50. Mais il
faut croire que, à l'emploi industriel, les
résultats ne furent pas ceux qu'on espérait,
car peu à peu les demandes cessèrent, au
grand désappointement de quelques plan-
teurs du nord-ouest de Madagascar, qui, un
peu hâtivement, avaient entrepris la cul-
ture de la liane.
Il faut d'ailleurs rapprocher de ce fait
l'appréciation que nous ont donnée autre-
fois MM. MICHELIN à propos d'un spécimen
de l'alimenter complètement. 11 en résulte
que son augmentation ne peut qu'avoir
une action indirecte sur le reste du marché
mondial.
Les colonies anglaises, de leur coté, n'ont
pas à craindre sur le marché anglais, pen-
dant une période de S ans, une concur-
rence avantagée du sucre de betterave,
puisque en fait, tous les pays producteurs
de ce sucre sont liés pour cette durée par
la Convention de Bruxelles. Elles ont du
reste de plus en plus un nouveau marché
privilégié qui est celui du Canada et, étant
donné le grand développement que prend
ce pays, -leur production n'augmentera
certainement pas dans la mesure où aug-
mentera la consommation de celui-ci;
l'expérience ayant prouvé que, malgré la
hausse dont-il avait bénéficié sur le marché
anglais depuis 1902, le sucre colonial
anglais n'avait pas augmenté comme quan-
tité.
Nous n'avons pas parlé de la production
de l' Australie, qui est, au reste, stationnaire,
parce qu'elle est absorbée par la consom-
mation locale.
(A suivre.) E. BAILLAUD.
Le Cryptostegia grandiflora" et son Caoutchouc
Par M. H. JUMELLE.
Un de nos abonnés d'Egypte nous de-
mande quelques renseignements sur le
caoutchouc du Cryptostegia grandiflora,
qui, dit-il, « végète fort bien en Egypte, où
-- il n'est toutefois cultivé que comme plante
d'ornement ».
Le Cryptostegia grandiflora est l'un des
deux lombiro de. Madagascar; l'autre est
le Cryptostegia madagascariensis. Mais,
tandis que ce Cryptostegia madagascarien-
sis est réparti sur presque tout le versant
occidental de notre colonie, le Cryptostegia
grandiflora est localisé dans le sud , et sa
limite septentrionale serait le niveau de
Tuléar. Par contre, le Cryptostegia mada-
gascariensis ne semble guère être sorti
jusqu'alors de Madagascar ; le Cryptoste-
gia grandiflora, au contraire, a été propagé
dans des contrées très diverses. -
Cette dernière espèce est, en effet,
connue dans l'Inde, où elle donne dans la
.province de Bombay, le palay-rubber ; elle
a été aussi introduite à la Réunion, à Mau-
rice et à Java ; et nous avons vu jadis
dans l'herbier du Muséum de Berlin un
spécimen qui provenait de Cuba (province
de Santa Clara, district de Cienfuegos). Au
Mexique, on la cultive également à titre
ornemental ; c'est ie clavel aleman ou
clavél de Esparla. Sur le continent afri-
cain, le Dr W. BUSSE l'a vue à Lebbe, dans
des jardins ou au voisinage; et SCIIWEIN-
FURTH la signale à Khartoum.
Les caoutchoucs de lombiro sont généra-
lement considérés comme des sortes
moyennes; c'est ainsi que-nous les avons
toujours qualifiés. Le caoutchouc de Cryp-
tostegia madagascariensis est de bonne
apparence; nous nous rappelons que des
échantillons que nous avions apportés en
1908 à l'Exposition de 'caoutchouc de
Londres, avaient attiré l'attention des
courtiers anglais ; et, d'autre part, presque
vers la même époque, ce caoutchouc était
très demandé à Hambourg, où il fut coté,
nous a-t-on dit, jusqu'à 12 fr. 50. Mais il
faut croire que, à l'emploi industriel, les
résultats ne furent pas ceux qu'on espérait,
car peu à peu les demandes cessèrent, au
grand désappointement de quelques plan-
teurs du nord-ouest de Madagascar, qui, un
peu hâtivement, avaient entrepris la cul-
ture de la liane.
Il faut d'ailleurs rapprocher de ce fait
l'appréciation que nous ont donnée autre-
fois MM. MICHELIN à propos d'un spécimen
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.63%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.63%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 6/230
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6446837x/f6.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6446837x/f6.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6446837x/f6.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6446837x
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6446837x
Facebook
Twitter