Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 novembre 1912 30 novembre 1912
Description : 1912/11/30 (A12,N137). 1912/11/30 (A12,N137).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446836h
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
326 • JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 137 Xov. 1912
recueillir d'autre part sur le même sujet.
N. D. L. R.]
Les principaux textiles qui préoccupent
actuellement les colons du Soudan sont
l'Agave, le Kapok et le Dhà (Hibiscus
cannabinns ).
Aux environs de Kayes, à Dar-Salam, la
Société Agricole et Industrielle des
Textiles Africains possède une importante
plantation de sisal. Elle a été créée par
M. HENOUX, fonctionnaire du Service de
l'Agriculture du Haut-Sénégal et Niger en
congé. Elle mesure 400 hectares de super-
ficie; 20 hectares ont été plantés en sisal
en 1908 (en partie avec des bulbilles d'un
an); 90 hectares en 1909 et 190 en 1910 et
1911, le reste le sera cette année. Les
plants sont placés à 4 mètres en tous
sens; entre eux. sont faites des cultures
intercalaires, d'arachides et de sésame.
Dans son ensemble, la plantation- est de
belle venue; M. RENOUX songe à faire
venir deux défibreuses, probablement du
modèle FAURE, pour commencer l'exploita-
tion. :
Des feuilles provenant de cette planta-
tion ont été traitées à la Station Agrono-
mique de Koulikoro en janvier 1911, au
moyen d'une monodéfibreuse FASIO. Elles
ont donné les rendements suivants :
Plantes issues de rejets : 3,51 0/0'
Plantes issues de bulbilles : 3,00 0/0.
Les plantes issues de bulbilles étaient
encore trop jeunes pour donner un rende-
ment élevé.
Un autre essai a été fait au début de
mai dernier, sur 100 feuilles provenant de
la même plantation, et cueillies sur des
pieds déjà exploités l'an dernier, et sur
100 feuilles récoltées sur des pieds ex-
ploités pour la première fois; la compa-
raison valait la peine d'être faite. Le
premier lot de feuilles donna 2 kg. 025 de
fibres, soit 4,153 °/o du poids des feuilles
vertes, ou 20 gr. 25 par feuille. Le second
lot a fourni 2 kg. 205 de fibres, soit
3,445 du poids des feuilles vertes, ou
22 gr. 05 par feuille. L'essai, fait égale-
ment à la Station Agronomique de Kouli-
koro, l'a été dans des conditions absolu-
ment comparables à celles du premier
essai.
Il existe près de Kayes une autre plan-
tation de sisal qui appartient à un négo-
ciant de la place. Celle-ci comprend seule-
ment 100 hectares, plantés en bulbilles
en 1908 et 1909. La venue en est aussi
satisfaisante. La plantation est sarclée à la
main, tandis que celle de la Société des
Textiles Africains est travaillée mécani-
quement, au moyen de houes tirées par
des chevaux. (C'est celle que représente
notre fig. 12.)
En ce qui concerne le kapok, M. RAFFIN
pense avoir réuni cette année un stock de
40 t. de kapok non égrené. En beau-
coup d'endroits, les indigènes ont hésité
jusqu'à ce jour à se livrer à la récolte du
kapok, parce qu'ils pensaient que cette
fibre rendait aveugle ceux qui le manipu-
laient. Ce préjugé heureusement se dis-
sipe assez rapidement, mais il est juste de
dire que la légèreté de la libre l'amène en
effet parfois à se loger sous les paupières,,
occasionnant des ophtalmies souvent dan-
gereuses ; il y a donc de ce côté des précau-
tions à prendre.
L'égreneuse dont M. RAFFIN dispose
actuellement, laisserait trop de graines
dans la fibre. Il s'agit d'une machine à
tambour, à axe vertical, comme tous les
modèles d'essai jusqu'ici expérimentés;
mais il attend une machine JANKE, restée
malheureusement cette saison à Podor,
lors de la décrue du fleuve.
Pour la récolte des capsules, il utilise
des perches en bambou, doublées dans la
longueur, et pourvues d'un crochet de
bois.
Il avait fait fabriquer un grand nom-
bre de crochets en aluminium, mais les
noirs de la brousse, trop maladroits pour se
servir de ces instruments, les ont rapide-
ment brisés.
Certains indigènes, plutôt que de se don-
ner la peine de faire tomber les fruits du
Bombax, préféraient couper les arbres au
recueillir d'autre part sur le même sujet.
N. D. L. R.]
Les principaux textiles qui préoccupent
actuellement les colons du Soudan sont
l'Agave, le Kapok et le Dhà (Hibiscus
cannabinns ).
Aux environs de Kayes, à Dar-Salam, la
Société Agricole et Industrielle des
Textiles Africains possède une importante
plantation de sisal. Elle a été créée par
M. HENOUX, fonctionnaire du Service de
l'Agriculture du Haut-Sénégal et Niger en
congé. Elle mesure 400 hectares de super-
ficie; 20 hectares ont été plantés en sisal
en 1908 (en partie avec des bulbilles d'un
an); 90 hectares en 1909 et 190 en 1910 et
1911, le reste le sera cette année. Les
plants sont placés à 4 mètres en tous
sens; entre eux. sont faites des cultures
intercalaires, d'arachides et de sésame.
Dans son ensemble, la plantation- est de
belle venue; M. RENOUX songe à faire
venir deux défibreuses, probablement du
modèle FAURE, pour commencer l'exploita-
tion. :
Des feuilles provenant de cette planta-
tion ont été traitées à la Station Agrono-
mique de Koulikoro en janvier 1911, au
moyen d'une monodéfibreuse FASIO. Elles
ont donné les rendements suivants :
Plantes issues de rejets : 3,51 0/0'
Plantes issues de bulbilles : 3,00 0/0.
Les plantes issues de bulbilles étaient
encore trop jeunes pour donner un rende-
ment élevé.
Un autre essai a été fait au début de
mai dernier, sur 100 feuilles provenant de
la même plantation, et cueillies sur des
pieds déjà exploités l'an dernier, et sur
100 feuilles récoltées sur des pieds ex-
ploités pour la première fois; la compa-
raison valait la peine d'être faite. Le
premier lot de feuilles donna 2 kg. 025 de
fibres, soit 4,153 °/o du poids des feuilles
vertes, ou 20 gr. 25 par feuille. Le second
lot a fourni 2 kg. 205 de fibres, soit
3,445 du poids des feuilles vertes, ou
22 gr. 05 par feuille. L'essai, fait égale-
ment à la Station Agronomique de Kouli-
koro, l'a été dans des conditions absolu-
ment comparables à celles du premier
essai.
Il existe près de Kayes une autre plan-
tation de sisal qui appartient à un négo-
ciant de la place. Celle-ci comprend seule-
ment 100 hectares, plantés en bulbilles
en 1908 et 1909. La venue en est aussi
satisfaisante. La plantation est sarclée à la
main, tandis que celle de la Société des
Textiles Africains est travaillée mécani-
quement, au moyen de houes tirées par
des chevaux. (C'est celle que représente
notre fig. 12.)
En ce qui concerne le kapok, M. RAFFIN
pense avoir réuni cette année un stock de
40 t. de kapok non égrené. En beau-
coup d'endroits, les indigènes ont hésité
jusqu'à ce jour à se livrer à la récolte du
kapok, parce qu'ils pensaient que cette
fibre rendait aveugle ceux qui le manipu-
laient. Ce préjugé heureusement se dis-
sipe assez rapidement, mais il est juste de
dire que la légèreté de la libre l'amène en
effet parfois à se loger sous les paupières,,
occasionnant des ophtalmies souvent dan-
gereuses ; il y a donc de ce côté des précau-
tions à prendre.
L'égreneuse dont M. RAFFIN dispose
actuellement, laisserait trop de graines
dans la fibre. Il s'agit d'une machine à
tambour, à axe vertical, comme tous les
modèles d'essai jusqu'ici expérimentés;
mais il attend une machine JANKE, restée
malheureusement cette saison à Podor,
lors de la décrue du fleuve.
Pour la récolte des capsules, il utilise
des perches en bambou, doublées dans la
longueur, et pourvues d'un crochet de
bois.
Il avait fait fabriquer un grand nom-
bre de crochets en aluminium, mais les
noirs de la brousse, trop maladroits pour se
servir de ces instruments, les ont rapide-
ment brisés.
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ner la peine de faire tomber les fruits du
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