Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 décembre 1912 31 décembre 1912
Description : 1912/12/31 (A12,N138). 1912/12/31 (A12,N138).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446837x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
356 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 138 — DEC. 1912
munes du 7 août 1912, dans laquelle le
Gouvernement annonçait qu'il se relirait
de la Convention de Bruxelles, M. AÇLAND,
Sous-Secrétaire d'Etat pour les Affaires
étrangères, indiqua qu'il ne paraissait pas
que la décision de l'Angleterre dût con-
duire à un retour de l'ancien état de cho-
ses. Les puissances étrangères ont actuel-
lement le sucre bon marché, il n'y a aucune
chance que leurs consommateurs admet-
tent de nouveau de payer le sucre cher en
raison de taxes qu'ils supporteraient dans
le but d'alimenter des primes à l'exporta-
tion. La conséquence en est donc que le
sucre de canne n'a point à craindre que la
concurrence du sucre de betterave soit de
nouveau avantagée comme autrefois par
les finances des pays producteurs de ce
sucre.
Au point de vue purement métropolitain
anglais, les intérêts considérables des
fabricants de machineries pour le traite-
ment (exportées pour une valeur de plus de
50 millions en 1911) de la canne, ne sont
donc pas en péril et il en est de même
pour les capitaux engagés dans la culture
de la canne à sucre.
Le Premier Ministre ajouta que le fait
pour l'Angleterre d'avoir recouvré sa liberté
lui permettrait d'encourager dans la mesure
où il le jugerait bon, la production du
sucre de betterave en Grande-Bretagne. Il
faut remarquer que cette préoccupation
est peut-être un des motifs qui ont le plus
poussé l'Angleterre à abandonner la con-
vention, car elle se rattache au désir du
Gouvernement libéral de voir renaître
l'agriculture anglaise.
Malgré ces assurances données par le
Gouvernement anglais que le retrait de
l'Angleterre de la convention ne placerait
pas ses colonies dans une situation défa-
vorable sur son marché intérieur, celles-ci
n'en manifestèrent pas moins de très vives
craintes et dès que l'on apprit, en jan-
vier 1912, que l'Angleterre pourrait aban-
donner la convention, tous les corps cons-
titués de l'Inde Occidentale anglaise adres-
sèrent pétition sur pétition à leur Gouver-
neur et aux Ministres pour que ce projet
soit abandonné. (Voir Correspondence
With The West Indian Colonies Relating
To The Brussels Sugar Convention)
(Cd. 6.282.)
Leurs arguments se bornèrent du reste
à indiquer qu'ainsi que cela s'était produit
en 1902, il serait impossible aux produc-
teurs de sucre de canne de lutter contre
les sucres de betterave favorisés par les
primes, et que la production de sucre était
la seule qui leur convenait complètement,
ainsi que l'on avait pu s'en rendre compte
à la suite de nombreux essais faits pour
développer d'autres cultures.
La production du sucre des colonies
anglaises ne dépend point toutefois uni-
quement du marché métropolitain de l'An-
gleterre.
Il faut remarquer d'abord que Maurice
alimente surtout l'Inde pour plus des 4/5
de sa production. En ce qui concerne les
Antilles, avant l'annexion de Porto-Rico
et l'admission en franchise de ses exporta-
tions aux Etats-Unis en 1901, et l'applica-
tion dans ce dernier pays d'un régime de
faveur aux sucres des Philippines (en 1902)
et de Cuba (en 1903), les sucres des Indes
Occidentales britanniques trouvaient leur
débouché principal sur le marché améri-
cain. — Au moment où le marché des
Etats-Unis se restreignait ainsi, la situa-
tion se modifiait par la décision de la con-
férence de Bruxelles qui rendit la lutte
possible contre les sucres européens, et par
une surtaxe de 33 1/3 ° 0 imposée la même
année aux sucres de provenance alle-
mande. Dès 1905, les sucres des Antilles
Anglaises et de la Guyane Britannique
accaparent les achats du Canada au
moment où leur exportation vers les Etats-
Unis diminue considérablement. En com-
parant les statistiques, on s'aperçoit que
les quantités n'ont point augmenté, mais
qu'il n'en est pas de même des valeurs. La
fermeture du marché des Etats-Unis n'a
point eu d'effets fâcheux pour ces pays.
Un accord passé avec le Canada le 3 juil-
let 1912 a renforcé cette situation pour la
munes du 7 août 1912, dans laquelle le
Gouvernement annonçait qu'il se relirait
de la Convention de Bruxelles, M. AÇLAND,
Sous-Secrétaire d'Etat pour les Affaires
étrangères, indiqua qu'il ne paraissait pas
que la décision de l'Angleterre dût con-
duire à un retour de l'ancien état de cho-
ses. Les puissances étrangères ont actuel-
lement le sucre bon marché, il n'y a aucune
chance que leurs consommateurs admet-
tent de nouveau de payer le sucre cher en
raison de taxes qu'ils supporteraient dans
le but d'alimenter des primes à l'exporta-
tion. La conséquence en est donc que le
sucre de canne n'a point à craindre que la
concurrence du sucre de betterave soit de
nouveau avantagée comme autrefois par
les finances des pays producteurs de ce
sucre.
Au point de vue purement métropolitain
anglais, les intérêts considérables des
fabricants de machineries pour le traite-
ment (exportées pour une valeur de plus de
50 millions en 1911) de la canne, ne sont
donc pas en péril et il en est de même
pour les capitaux engagés dans la culture
de la canne à sucre.
Le Premier Ministre ajouta que le fait
pour l'Angleterre d'avoir recouvré sa liberté
lui permettrait d'encourager dans la mesure
où il le jugerait bon, la production du
sucre de betterave en Grande-Bretagne. Il
faut remarquer que cette préoccupation
est peut-être un des motifs qui ont le plus
poussé l'Angleterre à abandonner la con-
vention, car elle se rattache au désir du
Gouvernement libéral de voir renaître
l'agriculture anglaise.
Malgré ces assurances données par le
Gouvernement anglais que le retrait de
l'Angleterre de la convention ne placerait
pas ses colonies dans une situation défa-
vorable sur son marché intérieur, celles-ci
n'en manifestèrent pas moins de très vives
craintes et dès que l'on apprit, en jan-
vier 1912, que l'Angleterre pourrait aban-
donner la convention, tous les corps cons-
titués de l'Inde Occidentale anglaise adres-
sèrent pétition sur pétition à leur Gouver-
neur et aux Ministres pour que ce projet
soit abandonné. (Voir Correspondence
With The West Indian Colonies Relating
To The Brussels Sugar Convention)
(Cd. 6.282.)
Leurs arguments se bornèrent du reste
à indiquer qu'ainsi que cela s'était produit
en 1902, il serait impossible aux produc-
teurs de sucre de canne de lutter contre
les sucres de betterave favorisés par les
primes, et que la production de sucre était
la seule qui leur convenait complètement,
ainsi que l'on avait pu s'en rendre compte
à la suite de nombreux essais faits pour
développer d'autres cultures.
La production du sucre des colonies
anglaises ne dépend point toutefois uni-
quement du marché métropolitain de l'An-
gleterre.
Il faut remarquer d'abord que Maurice
alimente surtout l'Inde pour plus des 4/5
de sa production. En ce qui concerne les
Antilles, avant l'annexion de Porto-Rico
et l'admission en franchise de ses exporta-
tions aux Etats-Unis en 1901, et l'applica-
tion dans ce dernier pays d'un régime de
faveur aux sucres des Philippines (en 1902)
et de Cuba (en 1903), les sucres des Indes
Occidentales britanniques trouvaient leur
débouché principal sur le marché améri-
cain. — Au moment où le marché des
Etats-Unis se restreignait ainsi, la situa-
tion se modifiait par la décision de la con-
férence de Bruxelles qui rendit la lutte
possible contre les sucres européens, et par
une surtaxe de 33 1/3 ° 0 imposée la même
année aux sucres de provenance alle-
mande. Dès 1905, les sucres des Antilles
Anglaises et de la Guyane Britannique
accaparent les achats du Canada au
moment où leur exportation vers les Etats-
Unis diminue considérablement. En com-
parant les statistiques, on s'aperçoit que
les quantités n'ont point augmenté, mais
qu'il n'en est pas de même des valeurs. La
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point eu d'effets fâcheux pour ces pays.
Un accord passé avec le Canada le 3 juil-
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