Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 décembre 1912 31 décembre 1912
Description : 1912/12/31 (A12,N138). 1912/12/31 (A12,N138).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446837x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
N*'ia8 — DEC. 1912 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 355
sucrière en France provenait uniquement
de la suppression de la prime à la fabrica-
tion et que cette prime était nécessaire
pour rétablir l'égalité entre les conditions
de la production en France et en Allema-
gne, par exemple. Il a indiqué qu'alors
que la production à l'hectare était de 27 t.
en France, elle étaiten Allemagne de 30 t.,
soit 3 de plus, et que nos usines ne permet-
tent d'extraire que 13 kg., alors que les
Allemands obtiennent 15 kg. 25 en sucre
brut. L'explication qu'il en donne c'est que
les capitaux sont plus coûteux en France
qu'en Allemagne et, par conséquent, l'in-
dustrie ne peut pas se plier à meilleur,
compte. Il indique que, si l'on calcule ce
que coûte au fabricant de sucre allemand
le sucre qu'il va transformer, étant donnée
la productivité industrielle et la producti-
vité agricole, on constate- que ce fabricant
bénéficie d'une différence qui dépassé 6 fr.
par 100 kg. de sucre.
En outre, il faut tenir compte de ce fait
que la distillerie vient, en France, payer
plus cher la betterave que ne pourrait
normalement le faire la sucrerie à cause
des droits de douane qui protègent la fa-
brication de l'alcool. L'alcool est protégé
par un droit de 70 fr. les 100 kg. à ren-
trée; le sucre par une taxe de 6 fr. Actuel-
lement, le cours de l'alcool est à Paris
de 71 fr. ; à ce prix, qu'il trouve rémuné-
rateur, le distillateur est tout à fait dis-
posé à offrir un bon prix de la betterave,
qui est également sa matière première,
mais le sucrier trouve, au contraire, tout
intérêt à payer le moins cher possible
une racine dont le prix influe, de toute
évidence, sur celni du produit qu'il en
retire.
Cependant en 1911 et 1912, il y eut d'une
manière générale dans les pays produc-
teurs de sucre de betteraves, à l'exception
de la Russie, une très mauvaise récolte due
aux circonstances climatériques, et le
tableau ci-dessous établi par M. F. 0. LICHT,
de Magdebourg, indique quelle serait la
production de ces trois dernières campa-
gnes.
1912-1913 1911-1912 1910-1911
Allemagne. 2.925.000 1.500.000 2.606.122
.Autriche-Hongrie.. 1.900.000 1.150.000 1.538.034
France. 925.000 520.000 724.897
Belgique 300.000 245.0Ô0 284.710
Hollande 290.000 266.000 221.359
Ensemble 6.340.000 3.681.0UO 5.373.122
Russie 1 975.000 2.125.000 2.140.060
Autres pays. 620.000 530.000 590.000
Production, totale. 8.935.000 6.336.000 8.105.122
Ce déficit de la campagne 1911/1912 pro-
voqua une hausse considérable du prix du
sucre, liée à la hausse des autres denrées
qui caractérisa cette période, d'autant que
la grande production de la Russie ne pou-'
vait avoir d'influence sur tes grands mar-
chés consommateurs européens, puisque
sa quantité d'exportation était limitée.
Ainsi donc, on peut résumer la situation
de la manière suivante : -
- A lasuite de la Convention de Bruxelles,
les prix du sucre montèrent sur le marché
anglais,, puisqu'ils n'étaient plus favorisé
par des primes à l'exportation. Au con-
traire, ces prix diminuèrent dans les pays
producteurs qui n'avaient plus-à acquitter
ces primes que supportait finalement le
consommateur. Il en résulta une diminu-
tion de la production en France, tandis qu'il
n'en était pas de même dans les autres pays
à betteraves. Nous verrons pourquoi dans
un instant. Mais cette baisse fut arrêtée
par la hausse générale des prix et par là
mauvaise récolte de l'année dernière; cette
hausse supplémentaire décida l'Angleterre
à recouvrer sa liberté et il nous reste main-
tenant à rechercher quelles-peuvent être
les conséquences de cette décision en nous
plaçant particulièrement au point de vue
des pays producteurs de sucres de canne
qui nous intéressent plus spécialement.
Nous examinerons tout d'abord l'état
de l'opinion anglaise sur cette question et
nous étudierons ensuite séparément le cas
de chacun des groupes de pays produo
teurs de sucre de canne, car ils sont plus
ou moins favorisés par des mesures spé-
ciales prises par les pays dont ils dépen-
dent. 1
Dans la séance de la Chambre des Com-
sucrière en France provenait uniquement
de la suppression de la prime à la fabrica-
tion et que cette prime était nécessaire
pour rétablir l'égalité entre les conditions
de la production en France et en Allema-
gne, par exemple. Il a indiqué qu'alors
que la production à l'hectare était de 27 t.
en France, elle étaiten Allemagne de 30 t.,
soit 3 de plus, et que nos usines ne permet-
tent d'extraire que 13 kg., alors que les
Allemands obtiennent 15 kg. 25 en sucre
brut. L'explication qu'il en donne c'est que
les capitaux sont plus coûteux en France
qu'en Allemagne et, par conséquent, l'in-
dustrie ne peut pas se plier à meilleur,
compte. Il indique que, si l'on calcule ce
que coûte au fabricant de sucre allemand
le sucre qu'il va transformer, étant donnée
la productivité industrielle et la producti-
vité agricole, on constate- que ce fabricant
bénéficie d'une différence qui dépassé 6 fr.
par 100 kg. de sucre.
En outre, il faut tenir compte de ce fait
que la distillerie vient, en France, payer
plus cher la betterave que ne pourrait
normalement le faire la sucrerie à cause
des droits de douane qui protègent la fa-
brication de l'alcool. L'alcool est protégé
par un droit de 70 fr. les 100 kg. à ren-
trée; le sucre par une taxe de 6 fr. Actuel-
lement, le cours de l'alcool est à Paris
de 71 fr. ; à ce prix, qu'il trouve rémuné-
rateur, le distillateur est tout à fait dis-
posé à offrir un bon prix de la betterave,
qui est également sa matière première,
mais le sucrier trouve, au contraire, tout
intérêt à payer le moins cher possible
une racine dont le prix influe, de toute
évidence, sur celni du produit qu'il en
retire.
Cependant en 1911 et 1912, il y eut d'une
manière générale dans les pays produc-
teurs de sucre de betteraves, à l'exception
de la Russie, une très mauvaise récolte due
aux circonstances climatériques, et le
tableau ci-dessous établi par M. F. 0. LICHT,
de Magdebourg, indique quelle serait la
production de ces trois dernières campa-
gnes.
1912-1913 1911-1912 1910-1911
Allemagne. 2.925.000 1.500.000 2.606.122
.Autriche-Hongrie.. 1.900.000 1.150.000 1.538.034
France. 925.000 520.000 724.897
Belgique 300.000 245.0Ô0 284.710
Hollande 290.000 266.000 221.359
Ensemble 6.340.000 3.681.0UO 5.373.122
Russie 1 975.000 2.125.000 2.140.060
Autres pays. 620.000 530.000 590.000
Production, totale. 8.935.000 6.336.000 8.105.122
Ce déficit de la campagne 1911/1912 pro-
voqua une hausse considérable du prix du
sucre, liée à la hausse des autres denrées
qui caractérisa cette période, d'autant que
la grande production de la Russie ne pou-'
vait avoir d'influence sur tes grands mar-
chés consommateurs européens, puisque
sa quantité d'exportation était limitée.
Ainsi donc, on peut résumer la situation
de la manière suivante : -
- A lasuite de la Convention de Bruxelles,
les prix du sucre montèrent sur le marché
anglais,, puisqu'ils n'étaient plus favorisé
par des primes à l'exportation. Au con-
traire, ces prix diminuèrent dans les pays
producteurs qui n'avaient plus-à acquitter
ces primes que supportait finalement le
consommateur. Il en résulta une diminu-
tion de la production en France, tandis qu'il
n'en était pas de même dans les autres pays
à betteraves. Nous verrons pourquoi dans
un instant. Mais cette baisse fut arrêtée
par la hausse générale des prix et par là
mauvaise récolte de l'année dernière; cette
hausse supplémentaire décida l'Angleterre
à recouvrer sa liberté et il nous reste main-
tenant à rechercher quelles-peuvent être
les conséquences de cette décision en nous
plaçant particulièrement au point de vue
des pays producteurs de sucres de canne
qui nous intéressent plus spécialement.
Nous examinerons tout d'abord l'état
de l'opinion anglaise sur cette question et
nous étudierons ensuite séparément le cas
de chacun des groupes de pays produo
teurs de sucre de canne, car ils sont plus
ou moins favorisés par des mesures spé-
ciales prises par les pays dont ils dépen-
dent. 1
Dans la séance de la Chambre des Com-
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