Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1912 30 novembre 1912
Description : 1912/11/30 (A12,N137). 1912/11/30 (A12,N137).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446836h
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
N° 137 Nov. 1912 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 323
vail fait par la charrue est très bon. Grâce à
diverses pannes, moteur, bris de pièces, etc,,
le travail de la journée n'est pas énorme,
mais' j'ai du moins la satisfaction de voir
que le labour est bon, ce qui étonnerait
bien des gens qui ont l'idée arrêtée que le
labour avec nos grosses machines est im-
possible dans nos rizières. »
Passons sur de nouvelles avaries d'allu-
mage du moteur, sur le patinage de la
courroie de commande du treuil, et arrivons
au:
29 avril. « Le labour est excellent,
et je regrette que la force adoptée pour
le moteur et divers incidents dus à la cons-
truction de la charrue ne me permettent
pas d'aller plus vite ; la terre est bien
remuée. »
Voilà donc un premier point acquis.
Modifions le matériel, ayons une charrue
plus légère et de construction mieux étu-
diée, '.un moteur plus puissant, deux treuils
pour supprimer le retour à vide, et il sera
possible de considérer le problème comme
résolu. Insisterons-nous sur le travail des
autres instruments? Nous ne croyons pas
que ce soit utile, la question de traction
étant acquise. Au surplus, nous attarder
sur des détails d'imperfection, comme une
herse qui saute parce qu'elle est trop
légère, un rouleau qui passe trop tard
dans la saison et qui enfonce dans la terre
molle, ne servirait à rien, aucun agricul-
teur ne voyant là matière à critique sé-
rieuse ; le rapport ne les mentionne que
comme modifications à la campagne sui-
vante.
Ce n'est pas tout de labourer; il faut
aussi désherber, ce qui n'est pas un vain
mot lorsque les « herbes » sont des roseaux
à tige lignifiée et pouvant atteindre un
grand développement. Cette destruction
des roseaux avait longuement retenu en
1906, M. ACHARD et moi, qui, après un
long échange de vues, avions envisagé
l'emploi de certaines machines américaines
employées sur les champs de cannes à su-
cre. La solution est plus simple, M. ALA-
ZARD l'a entrevue en août 1911, et il l'a
complétée par les essais de fauchage qu'il
a entrepris cette année. « En août, on a
profité de la présence de l'eau sur la
rizière pour procéder à la coupe des ro-
seaux, car ces derniers ne repoussent pas
lorsqu'ils sont coupés de cette façon ; le
collet et les racines de la plante sont as-
phyxiés, et le tout meurt rapidement.
Toutefois, vers le 12 août, on a dû arrêter
le travail par suite de l'arrêt des pluies et
d'une certaine sécheresse; le collet de la
plante coupée émergeait ; ce n'est que
vers le 20 qu'on a pu débroussailler à
nouveau. »
Le fait n'est pas une découverte, hâtons-
nous de le dire; mais il fallait pouvoir le
réaliser pratiquement sur de grandes sur-
faces, et couper sous l'eau. Le travail a
été fait à la faucheuse, non sans une cer-
taine appréhension au début, nous confesse
M. AIAZARD; mais l'expérience a pleine-
ment réussi, l'instrument choisi répondant
exactement aux conditions nécessaires :
grande robustesse générale, grande vitesse
de lame, qui a permis à la faucheuse de ne -
pas bourrer et de résister parfaitement à
ce travail exceptionnellement dur. Prêtée
ensuite, sur sa demande, à un fonction-
naire du Service de l'Agriculture, la même
faucheuse a parfaitement fonctionné sur
les digues d'autres rizières. Quant à l'enfon-
cement dans .les sols mous, nous avons
dit, en mars 1910, dans l'article précité,
comment nous y avions remédié, les pré-
cautions prises ayant même pu être ré-
duites. -
Passons au semis. La question est déli-
cate; il faut d'une part semer en lignes
assez espacées pour permettre ultérieure-
ment le passage des houes et les sarclages;
d'autre part déterminer si la disposition du
riz en lignes régulières peut être demandée
au semoir mécanique, ou s'il faudra avoir
recours éternellementau repiquage. Person-
nellement, nous avons toujours été con-
vaincu de l'inutilité du repiquage, ce que
nous avonsdit ici même àplusieurs reprises,
et qui nous a toujours valu de véhémentes
protestations. Les événements nous donne-
vail fait par la charrue est très bon. Grâce à
diverses pannes, moteur, bris de pièces, etc,,
le travail de la journée n'est pas énorme,
mais' j'ai du moins la satisfaction de voir
que le labour est bon, ce qui étonnerait
bien des gens qui ont l'idée arrêtée que le
labour avec nos grosses machines est im-
possible dans nos rizières. »
Passons sur de nouvelles avaries d'allu-
mage du moteur, sur le patinage de la
courroie de commande du treuil, et arrivons
au:
29 avril. « Le labour est excellent,
et je regrette que la force adoptée pour
le moteur et divers incidents dus à la cons-
truction de la charrue ne me permettent
pas d'aller plus vite ; la terre est bien
remuée. »
Voilà donc un premier point acquis.
Modifions le matériel, ayons une charrue
plus légère et de construction mieux étu-
diée, '.un moteur plus puissant, deux treuils
pour supprimer le retour à vide, et il sera
possible de considérer le problème comme
résolu. Insisterons-nous sur le travail des
autres instruments? Nous ne croyons pas
que ce soit utile, la question de traction
étant acquise. Au surplus, nous attarder
sur des détails d'imperfection, comme une
herse qui saute parce qu'elle est trop
légère, un rouleau qui passe trop tard
dans la saison et qui enfonce dans la terre
molle, ne servirait à rien, aucun agricul-
teur ne voyant là matière à critique sé-
rieuse ; le rapport ne les mentionne que
comme modifications à la campagne sui-
vante.
Ce n'est pas tout de labourer; il faut
aussi désherber, ce qui n'est pas un vain
mot lorsque les « herbes » sont des roseaux
à tige lignifiée et pouvant atteindre un
grand développement. Cette destruction
des roseaux avait longuement retenu en
1906, M. ACHARD et moi, qui, après un
long échange de vues, avions envisagé
l'emploi de certaines machines américaines
employées sur les champs de cannes à su-
cre. La solution est plus simple, M. ALA-
ZARD l'a entrevue en août 1911, et il l'a
complétée par les essais de fauchage qu'il
a entrepris cette année. « En août, on a
profité de la présence de l'eau sur la
rizière pour procéder à la coupe des ro-
seaux, car ces derniers ne repoussent pas
lorsqu'ils sont coupés de cette façon ; le
collet et les racines de la plante sont as-
phyxiés, et le tout meurt rapidement.
Toutefois, vers le 12 août, on a dû arrêter
le travail par suite de l'arrêt des pluies et
d'une certaine sécheresse; le collet de la
plante coupée émergeait ; ce n'est que
vers le 20 qu'on a pu débroussailler à
nouveau. »
Le fait n'est pas une découverte, hâtons-
nous de le dire; mais il fallait pouvoir le
réaliser pratiquement sur de grandes sur-
faces, et couper sous l'eau. Le travail a
été fait à la faucheuse, non sans une cer-
taine appréhension au début, nous confesse
M. AIAZARD; mais l'expérience a pleine-
ment réussi, l'instrument choisi répondant
exactement aux conditions nécessaires :
grande robustesse générale, grande vitesse
de lame, qui a permis à la faucheuse de ne -
pas bourrer et de résister parfaitement à
ce travail exceptionnellement dur. Prêtée
ensuite, sur sa demande, à un fonction-
naire du Service de l'Agriculture, la même
faucheuse a parfaitement fonctionné sur
les digues d'autres rizières. Quant à l'enfon-
cement dans .les sols mous, nous avons
dit, en mars 1910, dans l'article précité,
comment nous y avions remédié, les pré-
cautions prises ayant même pu être ré-
duites. -
Passons au semis. La question est déli-
cate; il faut d'une part semer en lignes
assez espacées pour permettre ultérieure-
ment le passage des houes et les sarclages;
d'autre part déterminer si la disposition du
riz en lignes régulières peut être demandée
au semoir mécanique, ou s'il faudra avoir
recours éternellementau repiquage. Person-
nellement, nous avons toujours été con-
vaincu de l'inutilité du repiquage, ce que
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