Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 décembre 1912 31 décembre 1912
Description : 1912/12/31 (A12,N138). 1912/12/31 (A12,N138).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446837x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
366 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE INO 138 - DÉ-c. 1912
probablement, d'après M. EATON, le pre-
mier camphrier connu des Européens, cela
depuis les temps les plus reculés. Au
VIE siècle, le boméol était un parfum très
coûteux et très rare, et le camphre de
Chine ne fut importé que vers le xve siècle,
le produit de Bornéo étant trop cher.
C'est à Sumatra, dans les environs de
Baros, que l'on récolte actuellement la
majeure partie de ce camphre, à peine une
centaine de kilos par an ; il n'est guère
utilisé qu'aux Indes et par les Chinois.
Jusque dans ces derniers temps, on ne
savait pas pourquoi, tandis qu'il existe
dans tous les dryobalanops une huile
essentielle, le camphre solide n'était ren-
contré que dans la minorité des arbres
adultes. M. JANSE (« Ann. Jard. Bot. Bui-
tenzorg », 3e suppl. 2e partie, p. 947-961,
1910) a découvert que, tandis que -l'huile
essentielle qui renferme du bornéol et
du pinède existe dans tous les Dryoba-
lanops dans les canaux sécréteurs qui
forment, à l'intérieur du bois secondaire,
de véritables réseaux, ce ne sont pas ces
canaux qui renferment le camphre solide.
Ce camphre solide provient, selon lui, de
la sublimation de cette huile essentielle
dans des fentes creusées par une larve,
(celle d'un coléoptère sans doute, mais
inconnue jusqu'ici). Le camphre de Bornéo
ne sedéposeraitdonc dans le Dryobalanops
que lorsque l'arbre est attaqué par l'insecte.
Nous avons rappelé que M. MORICE, plan-
teur au Tonkin, avait signalé en 1897 une
plante qu'il avait dénommée « Camphrée »
et que les Annamites désignaient sous le
nom de dai-bi. M. Lan, Inspecteur d'Agri-
culture, effectua en 1907 une tournée d'é-
tudes dans la haute région tonkinoise en
vue de déterminer l'importance que pou-
vait avoir l'exportation de cette plante
(Bulletin Economique de l'Indo-Chine,
mars 1907). Il crut pouvoir l'identifier,
comme avait fait M. LEMARIÉ, avec le Blll-
mea balsamifera, mais il crut rencontrer
également des espèces légèrement diffé-
rentes.
Il s'agit d'un sous-arbrisseau. Il n'est
point cultivé, mais pousse d'une manière
spontanée dans les terrains mamelonnés
où les indigènes pratiquent les feux de
brousse et où ils abandonnent successive-
ment les terres rendues inaptes à la cul-
ture par suite de leur épuisement. M. LAN
estime qu'il faut compter sur une moyenne
de 400 kilogrammes de feuilles pour obte-
nir un kilo de bang-phien, qui est le pro-
duit camphré obtenu.
Nous manquons de renseignements plus
récents sur cette exploitation, mais le
« Journal of the Society of Arts » (avril
1911) nous apprend que le Blumea bal-
samifera est exploité également en Bir-
manie pour la consommation locale et ne
donne lieu à aucune exportation. Le Ser-
vice des Forêts, tout en ayant démontré
que le Cinnamomiim Camp ho ra pouvait
être cultivé avec succès en-Birmanie, se
prépare à exploiter également le Blumea
balsamifera.
D'après la note dont nous avons parlé
de M. RENTIERS, le Consul Anglais à Tam-
sui, le Service du Camphre du Bureau du
Monopole a entrepris depuis quelque
temps des recherches pour la production
commerciale du linalool qui est employé
en parfumerie comme un substitut de
l'huile de citron dont les prix sont en hausse
continuelle. Cette substance est tirée du
shu-yu, huile d'une espèce de camphrier
appelée shu-sho-boku ou camphrier puant
dont f'odeur est trop déplaisante pour
être employée dans la fabrication du
camphre. Le linalool peut être obtenu
aussi de l'huile du véritable camphrier où
l'extraction du camphre est plus profitable.
Le Bureau du Monopole est actuellement
en position de produire cette huile à raison
d'environ 30.000 kilos par an. Le pour-
centage en linalool contenu dans l'huile
brute varie considérablement, mais on
déclare que l'huile qui sera produite par
le Bureau contiendra 60 de linalool.
Le linalool est produit également au
Mexique et au Venezuela, mais seulement
en très petites quantités; on prétend qu'il
y a actuellement à Formose assez de ma-
probablement, d'après M. EATON, le pre-
mier camphrier connu des Européens, cela
depuis les temps les plus reculés. Au
VIE siècle, le boméol était un parfum très
coûteux et très rare, et le camphre de
Chine ne fut importé que vers le xve siècle,
le produit de Bornéo étant trop cher.
C'est à Sumatra, dans les environs de
Baros, que l'on récolte actuellement la
majeure partie de ce camphre, à peine une
centaine de kilos par an ; il n'est guère
utilisé qu'aux Indes et par les Chinois.
Jusque dans ces derniers temps, on ne
savait pas pourquoi, tandis qu'il existe
dans tous les dryobalanops une huile
essentielle, le camphre solide n'était ren-
contré que dans la minorité des arbres
adultes. M. JANSE (« Ann. Jard. Bot. Bui-
tenzorg », 3e suppl. 2e partie, p. 947-961,
1910) a découvert que, tandis que -l'huile
essentielle qui renferme du bornéol et
du pinède existe dans tous les Dryoba-
lanops dans les canaux sécréteurs qui
forment, à l'intérieur du bois secondaire,
de véritables réseaux, ce ne sont pas ces
canaux qui renferment le camphre solide.
Ce camphre solide provient, selon lui, de
la sublimation de cette huile essentielle
dans des fentes creusées par une larve,
(celle d'un coléoptère sans doute, mais
inconnue jusqu'ici). Le camphre de Bornéo
ne sedéposeraitdonc dans le Dryobalanops
que lorsque l'arbre est attaqué par l'insecte.
Nous avons rappelé que M. MORICE, plan-
teur au Tonkin, avait signalé en 1897 une
plante qu'il avait dénommée « Camphrée »
et que les Annamites désignaient sous le
nom de dai-bi. M. Lan, Inspecteur d'Agri-
culture, effectua en 1907 une tournée d'é-
tudes dans la haute région tonkinoise en
vue de déterminer l'importance que pou-
vait avoir l'exportation de cette plante
(Bulletin Economique de l'Indo-Chine,
mars 1907). Il crut pouvoir l'identifier,
comme avait fait M. LEMARIÉ, avec le Blll-
mea balsamifera, mais il crut rencontrer
également des espèces légèrement diffé-
rentes.
Il s'agit d'un sous-arbrisseau. Il n'est
point cultivé, mais pousse d'une manière
spontanée dans les terrains mamelonnés
où les indigènes pratiquent les feux de
brousse et où ils abandonnent successive-
ment les terres rendues inaptes à la cul-
ture par suite de leur épuisement. M. LAN
estime qu'il faut compter sur une moyenne
de 400 kilogrammes de feuilles pour obte-
nir un kilo de bang-phien, qui est le pro-
duit camphré obtenu.
Nous manquons de renseignements plus
récents sur cette exploitation, mais le
« Journal of the Society of Arts » (avril
1911) nous apprend que le Blumea bal-
samifera est exploité également en Bir-
manie pour la consommation locale et ne
donne lieu à aucune exportation. Le Ser-
vice des Forêts, tout en ayant démontré
que le Cinnamomiim Camp ho ra pouvait
être cultivé avec succès en-Birmanie, se
prépare à exploiter également le Blumea
balsamifera.
D'après la note dont nous avons parlé
de M. RENTIERS, le Consul Anglais à Tam-
sui, le Service du Camphre du Bureau du
Monopole a entrepris depuis quelque
temps des recherches pour la production
commerciale du linalool qui est employé
en parfumerie comme un substitut de
l'huile de citron dont les prix sont en hausse
continuelle. Cette substance est tirée du
shu-yu, huile d'une espèce de camphrier
appelée shu-sho-boku ou camphrier puant
dont f'odeur est trop déplaisante pour
être employée dans la fabrication du
camphre. Le linalool peut être obtenu
aussi de l'huile du véritable camphrier où
l'extraction du camphre est plus profitable.
Le Bureau du Monopole est actuellement
en position de produire cette huile à raison
d'environ 30.000 kilos par an. Le pour-
centage en linalool contenu dans l'huile
brute varie considérablement, mais on
déclare que l'huile qui sera produite par
le Bureau contiendra 60 de linalool.
Le linalool est produit également au
Mexique et au Venezuela, mais seulement
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y a actuellement à Formose assez de ma-
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