Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-10-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 octobre 1912 31 octobre 1912
Description : 1912/10/31 (A12,N136). 1912/10/31 (A12,N136).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64468353
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
320 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE o 136 - OCT, 1912
sia longifolia, qui est une espèce du Sud,
est plus souvent désigné sous le nom ta-
moul d'itlupei ou illipé,
Il faut donc admettre que les mahwa
sont plus spécialement le Bassia latifolia
— et ce sont bien les graines de ce Bassia
qui, sous le nom de mowra, sont aujour-
d'hui utilisées à Marseille — tandis que
les illipê (qui ne sont plus guère exportés
en France) correspondent au Bassia longi-
folia. Le Bassia butyracea est le phulwara
de l'Inde et son beurre est le phulwa. Cette
troisième espèce se trouve dans la région
subhimalayenne, entre le Gange et le
Bhutlin; elle monte jusqu'à 5.000 mètres.
Ce sont les graines de ce Bassia butyracea
qui sont les plus riches en substance grasse ;
entières, elles en contiennent 42 à 44 0/0'
et, réduites à l'amande, 60 à 67. Les grai-
nes des deux autres espèces contiennent :
celles de Bassia longifolia 55,3 °/o du poids
de l'amande, et celles de Bassia lalifolia
46 "/o seulement du même poids. Les der-
nières sont donc les plus pauvres.
D'autre part, le point de solidification des
acides gras est de 48 à 51° C. dans le
Bassia butyracea, et de 360 à 45° ou 46°
dans les deux autres espèces.
Si l'on ajoute encore que le beurre de
phulwa est plus blanc que les deux autres,
on voit que c'est le Bassia butyracea qui
décidément, à tous égards, est l'espèce qui
serait la plus intéressante au point de vue
de l'exportation. Et c'est précisément celle
dont les graines ne sont pas exportées!
La raison en est vraisemblablement que
toute la production est employée sur place,
les Indiens sachant parfaitement que c'est
ce beurre de phulwa qui est le meilleur.
A Ceylan, le Bassia qu'on trouve le plus
communément dans les forêts, dans la ré-
gion sèche de l'île, et qui est planté dans
les régions basses et humides, est le Bas-
sia longifolia, connu là sous son nom
d'illipé, mais appelé par les indigènes mi
ou mee. • II. J.
'Ñ.
Le Mesquite, plante mellifère du Texas.
Le Mesquite (Prosopis juliflora), de la
famille des Légumineuses, tribu des Mimo-
sées, est un petit arbre ou un arbuste,
d'aspect assez insignifiant. C'est l'une des
plantes les plus importantes pour l'apicul-
ture au Texas.
Il présente annuellement deux périodes
de floraison bien distinctes : en avril,
puis de fin juin au commencement de
juillet. D'après L. II. SCHOLL (1), l'impor-
tance de ces floraisons est très influencée
par la quantité de pluie tombée en
automne et en hiver. Si l'automne et
l'hiver ont été pluvieux, les fleurs du Mes-
quite sont nombreuses et le nectar cou-
lera à flot, quand bien même le printemps
et l'été seraient très secs.
Le miel obtenu est bon, de teinte légère-
ment ambrée.
Les gousses du Prosopis juliflora, lon-
gues de 15 à 20 centimètres, sont très
appréciées des herbivores et peuvent cons-
tituer un appoint précieux pour la nourri-
ture du bétail. Son bois, susceptible de
prendre un beau poli, est utilisé en ébé-
nisterie. Enfin, l'arbre produit en abon-
dance par ses blessures une gomme qui
pourrait sans doute être utilisée.
Mais, comme les terres où le Mesquite
croît spontanément sont bonnes pour la
culture, cette essence disparaît peu à peu
par suite des défrichements. Heureusement
la plus grande partie des surfaces cultivées
est plantée en cotonniers, plantes égale-
ment très mellifères. Les apiculteurs
n'ont donc rien à craindre de la dispari-
tion du Mesquite, sauf toutefois dans les
localités où le coton ne peut prospérer.
A. V.
(I) « Gleanings in Bee Culture JI, t. XXXIX, p. 530.
Paris. — L. MARRTHEUX, imprimeur, 1, rue Cassette.
Le Gérant : F. MAIN.
sia longifolia, qui est une espèce du Sud,
est plus souvent désigné sous le nom ta-
moul d'itlupei ou illipé,
Il faut donc admettre que les mahwa
sont plus spécialement le Bassia latifolia
— et ce sont bien les graines de ce Bassia
qui, sous le nom de mowra, sont aujour-
d'hui utilisées à Marseille — tandis que
les illipê (qui ne sont plus guère exportés
en France) correspondent au Bassia longi-
folia. Le Bassia butyracea est le phulwara
de l'Inde et son beurre est le phulwa. Cette
troisième espèce se trouve dans la région
subhimalayenne, entre le Gange et le
Bhutlin; elle monte jusqu'à 5.000 mètres.
Ce sont les graines de ce Bassia butyracea
qui sont les plus riches en substance grasse ;
entières, elles en contiennent 42 à 44 0/0'
et, réduites à l'amande, 60 à 67. Les grai-
nes des deux autres espèces contiennent :
celles de Bassia longifolia 55,3 °/o du poids
de l'amande, et celles de Bassia lalifolia
46 "/o seulement du même poids. Les der-
nières sont donc les plus pauvres.
D'autre part, le point de solidification des
acides gras est de 48 à 51° C. dans le
Bassia butyracea, et de 360 à 45° ou 46°
dans les deux autres espèces.
Si l'on ajoute encore que le beurre de
phulwa est plus blanc que les deux autres,
on voit que c'est le Bassia butyracea qui
décidément, à tous égards, est l'espèce qui
serait la plus intéressante au point de vue
de l'exportation. Et c'est précisément celle
dont les graines ne sont pas exportées!
La raison en est vraisemblablement que
toute la production est employée sur place,
les Indiens sachant parfaitement que c'est
ce beurre de phulwa qui est le meilleur.
A Ceylan, le Bassia qu'on trouve le plus
communément dans les forêts, dans la ré-
gion sèche de l'île, et qui est planté dans
les régions basses et humides, est le Bas-
sia longifolia, connu là sous son nom
d'illipé, mais appelé par les indigènes mi
ou mee. • II. J.
'Ñ.
Le Mesquite, plante mellifère du Texas.
Le Mesquite (Prosopis juliflora), de la
famille des Légumineuses, tribu des Mimo-
sées, est un petit arbre ou un arbuste,
d'aspect assez insignifiant. C'est l'une des
plantes les plus importantes pour l'apicul-
ture au Texas.
Il présente annuellement deux périodes
de floraison bien distinctes : en avril,
puis de fin juin au commencement de
juillet. D'après L. II. SCHOLL (1), l'impor-
tance de ces floraisons est très influencée
par la quantité de pluie tombée en
automne et en hiver. Si l'automne et
l'hiver ont été pluvieux, les fleurs du Mes-
quite sont nombreuses et le nectar cou-
lera à flot, quand bien même le printemps
et l'été seraient très secs.
Le miel obtenu est bon, de teinte légère-
ment ambrée.
Les gousses du Prosopis juliflora, lon-
gues de 15 à 20 centimètres, sont très
appréciées des herbivores et peuvent cons-
tituer un appoint précieux pour la nourri-
ture du bétail. Son bois, susceptible de
prendre un beau poli, est utilisé en ébé-
nisterie. Enfin, l'arbre produit en abon-
dance par ses blessures une gomme qui
pourrait sans doute être utilisée.
Mais, comme les terres où le Mesquite
croît spontanément sont bonnes pour la
culture, cette essence disparaît peu à peu
par suite des défrichements. Heureusement
la plus grande partie des surfaces cultivées
est plantée en cotonniers, plantes égale-
ment très mellifères. Les apiculteurs
n'ont donc rien à craindre de la dispari-
tion du Mesquite, sauf toutefois dans les
localités où le coton ne peut prospérer.
A. V.
(I) « Gleanings in Bee Culture JI, t. XXXIX, p. 530.
Paris. — L. MARRTHEUX, imprimeur, 1, rue Cassette.
Le Gérant : F. MAIN.
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