Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-10-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 octobre 1912 31 octobre 1912
Description : 1912/10/31 (A12,N136). 1912/10/31 (A12,N136).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64468353
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
NI 136 - OCT. 4912 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 317
Le Gynerium saccharoides.
Un de nos fidèles abonnés, M. CARLOS
RENSON, nous a adressé du San Salvador, où
il dirige le Laboratoire Central de Chimie
du Département de l'Agriculture, une étude
qu'il a publiée dans le « Bulletin d'Agricul-
ture » local, sur cette plante assez peu con-
nue, au moins comme utilisation, et qui
constitue une des plantes industrielles les
plus importantes de l'Amérique Centrale.
Nous en résumons volontiers la teneur ci-
dessous.
Le Gynerium saccharoides est une Gra-
minée de grande taille connue sous les
noms de Vara de Castilla ou de Vara de
Ttiza ; la tige en est parfaitement droite,
et peul atteindre de 5 à 7 mètres. La plante
pousse bien à une altitude inférieure à
1.000 mètres, en terrains légers et humides;
toutefois, les cannes venues à une faible
altitude sont meilleures, plus dures et
plus uniformes que celles-qui ont poussé à
des altitudes plus élevées.
Les semis sont analogues à ceux de la
canne à sucre, et l'allure générale de la
végétation a des points de comparaison
avec celle de cette dernière. Il faut prendre
la précaution d'établir la plantation dans
un endroit abrité des vents du Nord, qui
sont généralement violents ; la qualité de
la terre a peu d'importance, mais celle-ci
doit être bien préparée. On sème au début
de la saison des pluies, qui a lieu en mai
dans l'Amérique Centrale. Les sillons doi-
vent être à 2 mètres d'écarlement, ils ont
25 cm. de profondeur et autant de largeur.
On y place des fragments de canne ayant
lm,50 de longueur, de manière à ce que les
extrémités se touchent, et on recouvre
d'environ 10 cm. de terre fine. Les jeunes
plants commencent à sortir de terre un
mois après les semailles, mais la maj eure
partie ne se montre que deux ou trois mois
après. A partir de ce moment, il est néces-
saire d'entretenir la plantation très propre
par des sarclages répétés. Au bout d'un an,
les cannes ont atteint une hauteur d'environ
1 mètre.
Au début de la seconde année, les nou-
velles pousses émettent des rejets souter-
rains, qui tendent à sortir un peu plus loin,
de sorte que peu à peu le terrain libre entre
les sillons se couvrirait de plantes, princi-
palement dans les terrains en pente, où les
rhizomes sortent facilement de terre, s'ils
suivent un parcours horizontal. A ce mo-
ment, la plantation réclame les soins d'ou-
vriers éclairés et soigneux, qui doivent,
avec un outil spécial, recouvrir de terre
tous les rhizomes qui tendent à sortir. Ce
n'est qu'au bout de six mois qu'on laisse
ces rhizomes émettre à leur tour des tiges
verticales, qui envahissent rapidement tout
l'espace libre dans la plantation. Les désher-
bages ne sont donc nécessaires que les deux
premières années ; la troisième, on peut
dire qu'il n'est plus possible de les prati-
quer, tant l'ensemble est compact ; on
.renonce donc aux nettoyages jusqu'au mo-
ment où on procèdera à la récolte.
Au moment de la récolte, on commence
par couper la partie supérieure des cannes,
qui porte les feuilles, et on la laisse sur le
sol, où elle forme une épaisse couche végé-
tale, qui empêche le développement des
autres plantes sauvages. On prend grand
soin de ne pas endommager les cannes en
les coupant, car de leur bon état dépend
leur bonne conservation.
La préoccupation de l'agriculteur est de
produire le plus grand nombre possible de
rhizomes, car de là dépend la densité plus
ou moins grande de la récolte. Il faut, pour
cela, conserver le plus possible des rhizo-
mes de la première année, et non les couper,
sous le prétexte quelquefois invoqué qu'ils
empêchent la formation de cannes nouvelles
et épaisses. Ces rhizomes ont pour effet
d'aider à la nourriture des rhizomes sou-
terrains par le mécanisme chlorophyllien
et sont un des principaux facteurs du déve-
loppement rationnel des cannes. Une plan-
tation entre en pleine production à partir
de la quatrième année, car il n'y a que les.
cannes récoltées à ce moment qui ont
atteint leur plein développement. --
Les cannes, pour pouvoir être employées
Le Gynerium saccharoides.
Un de nos fidèles abonnés, M. CARLOS
RENSON, nous a adressé du San Salvador, où
il dirige le Laboratoire Central de Chimie
du Département de l'Agriculture, une étude
qu'il a publiée dans le « Bulletin d'Agricul-
ture » local, sur cette plante assez peu con-
nue, au moins comme utilisation, et qui
constitue une des plantes industrielles les
plus importantes de l'Amérique Centrale.
Nous en résumons volontiers la teneur ci-
dessous.
Le Gynerium saccharoides est une Gra-
minée de grande taille connue sous les
noms de Vara de Castilla ou de Vara de
Ttiza ; la tige en est parfaitement droite,
et peul atteindre de 5 à 7 mètres. La plante
pousse bien à une altitude inférieure à
1.000 mètres, en terrains légers et humides;
toutefois, les cannes venues à une faible
altitude sont meilleures, plus dures et
plus uniformes que celles-qui ont poussé à
des altitudes plus élevées.
Les semis sont analogues à ceux de la
canne à sucre, et l'allure générale de la
végétation a des points de comparaison
avec celle de cette dernière. Il faut prendre
la précaution d'établir la plantation dans
un endroit abrité des vents du Nord, qui
sont généralement violents ; la qualité de
la terre a peu d'importance, mais celle-ci
doit être bien préparée. On sème au début
de la saison des pluies, qui a lieu en mai
dans l'Amérique Centrale. Les sillons doi-
vent être à 2 mètres d'écarlement, ils ont
25 cm. de profondeur et autant de largeur.
On y place des fragments de canne ayant
lm,50 de longueur, de manière à ce que les
extrémités se touchent, et on recouvre
d'environ 10 cm. de terre fine. Les jeunes
plants commencent à sortir de terre un
mois après les semailles, mais la maj eure
partie ne se montre que deux ou trois mois
après. A partir de ce moment, il est néces-
saire d'entretenir la plantation très propre
par des sarclages répétés. Au bout d'un an,
les cannes ont atteint une hauteur d'environ
1 mètre.
Au début de la seconde année, les nou-
velles pousses émettent des rejets souter-
rains, qui tendent à sortir un peu plus loin,
de sorte que peu à peu le terrain libre entre
les sillons se couvrirait de plantes, princi-
palement dans les terrains en pente, où les
rhizomes sortent facilement de terre, s'ils
suivent un parcours horizontal. A ce mo-
ment, la plantation réclame les soins d'ou-
vriers éclairés et soigneux, qui doivent,
avec un outil spécial, recouvrir de terre
tous les rhizomes qui tendent à sortir. Ce
n'est qu'au bout de six mois qu'on laisse
ces rhizomes émettre à leur tour des tiges
verticales, qui envahissent rapidement tout
l'espace libre dans la plantation. Les désher-
bages ne sont donc nécessaires que les deux
premières années ; la troisième, on peut
dire qu'il n'est plus possible de les prati-
quer, tant l'ensemble est compact ; on
.renonce donc aux nettoyages jusqu'au mo-
ment où on procèdera à la récolte.
Au moment de la récolte, on commence
par couper la partie supérieure des cannes,
qui porte les feuilles, et on la laisse sur le
sol, où elle forme une épaisse couche végé-
tale, qui empêche le développement des
autres plantes sauvages. On prend grand
soin de ne pas endommager les cannes en
les coupant, car de leur bon état dépend
leur bonne conservation.
La préoccupation de l'agriculteur est de
produire le plus grand nombre possible de
rhizomes, car de là dépend la densité plus
ou moins grande de la récolte. Il faut, pour
cela, conserver le plus possible des rhizo-
mes de la première année, et non les couper,
sous le prétexte quelquefois invoqué qu'ils
empêchent la formation de cannes nouvelles
et épaisses. Ces rhizomes ont pour effet
d'aider à la nourriture des rhizomes sou-
terrains par le mécanisme chlorophyllien
et sont un des principaux facteurs du déve-
loppement rationnel des cannes. Une plan-
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de la quatrième année, car il n'y a que les.
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