Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 août 1912 31 août 1912
Description : 1912/08/31 (A12,N134). 1912/08/31 (A12,N134).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64468338
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
N° 134 AOUT 1912 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE
253
Le premier essai de culture de la canne
en France fut fait à Hyères, et remonte à
Tannée 1524. Il fut tenté à l'instigation
de CATHERINE DE MÉDICIS, durant un séjour
qu'elle fit dans cette ville, sur la pro po-
sition d'un Avignonnais, CLAUDE GGÉRI. Il
fut difficile d'obtenir des plants, l'Espagne
et le Portugal se refusant absolument
alors à en laisser exporter. La diplomatie
intervenant, on expédia de Gandia à
Hyèrps, sous la surveillance des autorités
espagnoles,, une douzaine de bottes de
cannes. Un Français versé dans les cul-
tures des pays chauds, PIERRE BAUME, vou-
lut bien assumer la responsabilité de
l'essai, qui échoua complètement, ce qui
fut attribué au manque d'engrais. Un
Espagnol du nom de BERNADO le remplaça,
et semblait mieux réussir, tant par l'irri-
gation que par des applications d'engrais,
mais l'hiver particulièrement rigoureux
de 1573 réduisit les plantations à rien. On
- enquêta sur cet insuccès, et le ra pport de
M. DE SADE, envoyé spécialement à Hyères
dans ce but, constitue un volûmineux
document. En 1574, sur l'ordre de la
Reine, l'essai fut repris à Avignon, où elle
se trouvait alors, et, à force de soins, on
put enfin obtenir des cannes plantées une
petite quantité de sucre. Il est à peine
besoin d'ajouter que le prix de revient de
ce sucre fut absolument hors de proportion
avec sa valeur absolue, même pour l'é-
poque, et si la possibilité de réussite de la
culture de la canne à sucre en France fut
démontrée, la certitude de son impossi-
bilité pratique fut le principal enseigne-
ment qu'on retira de l'expérience. On en
parla beaucoup à la Cour. et ce fut tout.
Notre confrère ajoute qu'il est question de
reprendre ces essais aux environs de Mar-
seille, et même qu'on ne désespère pas de
prouver que la canne est une culture pos-
sible en Provence. Nous avouerons quant
à nous être plutôt sceptiques, car, si le riz
et l'arachide poussent en Provence, nous
ne pensons pas qu'il soit possible de con-
sidérer ces cultures comme très rémunéra-
trices, et nous nous demandons jusqu'à
quel point il serait intéressant de tenter la
culture de la canne dans un pays où la
betterave est parfaitement dans son climat
et donne des rendements normaux. Nous
serions surpris qu'un projet financier bien
étudié pût aboutir à autre chose qu'à une
probabilité de faillite rapide.
F. M.
Engrais pour orangers.
Peut-être n'est-il pas sans inlérêt d'in-
diquer une formule d'engrais qui est très
recommandée en Espagne dans la région
de Valence, pour les orangers plantés en
terre de richesse moyenne.
Cet engrais se compose de 45 kg. de super-
phosphate de chaux à 14 0/0' 30 kg. de sul-
fate d'ammoniaque et 25 kg. de chlorure
de potassium-ou de sulfate de potasse. Cet_
engrais, en Espagne, est employé en deux
fois, de marsà juillet, avec environ soixante
jours d'intervalle entre les deux applica-
tions. On répand de 895 à 1.125 kg. par
hectare et environ 3 k. 500 à 4 k. 500 par
pied d'oranger. Le mélange bien pulvérisé
est déposé autour des arbres ou, même
encore, jeté à la volée sur toute la planta-
tion. On donne ensuite un bon sarclage
pour l'enfouir, et on arrose deux fois co-
pieusement à huit jours d'intervalle.
Papiers de fabrication indigène
à Madagascar. -
Un colon de Farafangana donne dans la
« Tribune de Tananarive » du 24 mai des
renseignements intéressants sur la fabrica-
tion du papier par les indigènes, à l'aide d'un
arbuste connu dans le pays sous le nom de
Havoha. On choisit les tiges de l'Havoha
démunies de leurs petites branches, on
les écorce ensuite avec soin en enlevant
la partie extérieure, de façon à ne conser-
ver que la fibre blanche. Cette fibre, par-
tiellement desséchée, est traitée par ébulli-
tion pendant vingt-quatre heures avec une
lessive de cendres de bois, puis lavée à
253
Le premier essai de culture de la canne
en France fut fait à Hyères, et remonte à
Tannée 1524. Il fut tenté à l'instigation
de CATHERINE DE MÉDICIS, durant un séjour
qu'elle fit dans cette ville, sur la pro po-
sition d'un Avignonnais, CLAUDE GGÉRI. Il
fut difficile d'obtenir des plants, l'Espagne
et le Portugal se refusant absolument
alors à en laisser exporter. La diplomatie
intervenant, on expédia de Gandia à
Hyèrps, sous la surveillance des autorités
espagnoles,, une douzaine de bottes de
cannes. Un Français versé dans les cul-
tures des pays chauds, PIERRE BAUME, vou-
lut bien assumer la responsabilité de
l'essai, qui échoua complètement, ce qui
fut attribué au manque d'engrais. Un
Espagnol du nom de BERNADO le remplaça,
et semblait mieux réussir, tant par l'irri-
gation que par des applications d'engrais,
mais l'hiver particulièrement rigoureux
de 1573 réduisit les plantations à rien. On
- enquêta sur cet insuccès, et le ra pport de
M. DE SADE, envoyé spécialement à Hyères
dans ce but, constitue un volûmineux
document. En 1574, sur l'ordre de la
Reine, l'essai fut repris à Avignon, où elle
se trouvait alors, et, à force de soins, on
put enfin obtenir des cannes plantées une
petite quantité de sucre. Il est à peine
besoin d'ajouter que le prix de revient de
ce sucre fut absolument hors de proportion
avec sa valeur absolue, même pour l'é-
poque, et si la possibilité de réussite de la
culture de la canne à sucre en France fut
démontrée, la certitude de son impossi-
bilité pratique fut le principal enseigne-
ment qu'on retira de l'expérience. On en
parla beaucoup à la Cour. et ce fut tout.
Notre confrère ajoute qu'il est question de
reprendre ces essais aux environs de Mar-
seille, et même qu'on ne désespère pas de
prouver que la canne est une culture pos-
sible en Provence. Nous avouerons quant
à nous être plutôt sceptiques, car, si le riz
et l'arachide poussent en Provence, nous
ne pensons pas qu'il soit possible de con-
sidérer ces cultures comme très rémunéra-
trices, et nous nous demandons jusqu'à
quel point il serait intéressant de tenter la
culture de la canne dans un pays où la
betterave est parfaitement dans son climat
et donne des rendements normaux. Nous
serions surpris qu'un projet financier bien
étudié pût aboutir à autre chose qu'à une
probabilité de faillite rapide.
F. M.
Engrais pour orangers.
Peut-être n'est-il pas sans inlérêt d'in-
diquer une formule d'engrais qui est très
recommandée en Espagne dans la région
de Valence, pour les orangers plantés en
terre de richesse moyenne.
Cet engrais se compose de 45 kg. de super-
phosphate de chaux à 14 0/0' 30 kg. de sul-
fate d'ammoniaque et 25 kg. de chlorure
de potassium-ou de sulfate de potasse. Cet_
engrais, en Espagne, est employé en deux
fois, de marsà juillet, avec environ soixante
jours d'intervalle entre les deux applica-
tions. On répand de 895 à 1.125 kg. par
hectare et environ 3 k. 500 à 4 k. 500 par
pied d'oranger. Le mélange bien pulvérisé
est déposé autour des arbres ou, même
encore, jeté à la volée sur toute la planta-
tion. On donne ensuite un bon sarclage
pour l'enfouir, et on arrose deux fois co-
pieusement à huit jours d'intervalle.
Papiers de fabrication indigène
à Madagascar. -
Un colon de Farafangana donne dans la
« Tribune de Tananarive » du 24 mai des
renseignements intéressants sur la fabrica-
tion du papier par les indigènes, à l'aide d'un
arbuste connu dans le pays sous le nom de
Havoha. On choisit les tiges de l'Havoha
démunies de leurs petites branches, on
les écorce ensuite avec soin en enlevant
la partie extérieure, de façon à ne conser-
ver que la fibre blanche. Cette fibre, par-
tiellement desséchée, est traitée par ébulli-
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