Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1912 30 juin 1912
Description : 1912/06/30 (A12,N132). 1912/06/30 (A12,N132).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446831f
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
192
JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE
N° 13-2 — J VIN 1912
> Cependant, après vingt-cinq années
d'existence, le Congo en est toujours à la
période de tâtonnements. Les vastes plan-
tations de lianes, Manihot, Castilloa et
Ireh ont été successivement abandonnées
pour la culture exclusive de VHevea bra-
siliensis. Cette essence assez délicate et
demandant un terrain riche donnera-t-elle
tous les résultats qu'on en attend? Je crois
que la grande erreur commise est celle
de s'attacher à cette seule espèce. On
se base sur les quelques heureux résul-
tats d'expériences de saignées pour en
conclure que l'Hévéa est l'arbre de l'ave-
nir; or, on oublie qu'entre un résultat
expérimental et un résultat pratique il y
a de la marge !
- Pendant ces derniers mois, j'ai visité
pas mal de plantations et j'ai pu me
rendre compte des résultats obtenus. Les
plantations actuelles se font sans aucune
culture intercalaire et sont donc d'un entre-
tien très onéreux.
, A mon avis et d'après les sujets rencon-
trés, c'est le Maniçoba qui devrait surtout
être planté. On lui a toujours reproché de
se briser trop facilement et c'est le motif
pour lequel il a été délaissé. Il suffirait
donc de parer à cet inconvénient en inter-
calant une essence de rapport très résis-
tante au vent, et le palmier Elaeis est tout
désigné à cet effet.
On pourrait même planter une ligne de
Manihots, une d'Hévéas et une de palmiers.
Cette méthode donnerait au moins un ren-
dement certain. De plus, des plantations
vivrières peuvent être pratiquées les pre-
mières années. Je n'exagère. nullement en
affirmant que ces plantations coûteraient
dix fois moins que celles d'Hévéas actuelles.
Quant aux facilités de traitement du
latex, j'ai pu me rendre compte tantàSan-
Thomé qu'ici, que celui du Maniçoba l'em-
portait sur l'Hévéa.
C'est une question très importante et
qui souvent est négligée. Lors des expé-
riences, on ne tient pas compte du temps
et de la méthode employée pour le traite-
ment du latex, attendu qu'elles' se font sur
des bases minimes; ce n'est que plus tard,
lorsqu'il faudra traiter des quantités, qu'on
constatera la grande quantité de main-
d'œuvre nécessaire.
On a déconseillé la culture du Manihot
sous l'Equateur, mais je ne puis me ral-
lier à cette décision, attendu que les plan
tations de cette essence n'ont jamais été
faites rationnellement. Les résultats futurs
prouveront mes dires.
F, V.
Fermentation du Tabac par l'Électricité.
Notre confrère le « De Indische Mer-
kuur » a signalé récemment la découverte
par un ingénieur de Sœrabaja d'un pro-
cédé nouveau de fermentation du tabac ;
au lieu de soumettre les feuilles comme
précédemment pendant plusieurs semaines.
à l'action de l'air chaud, il suffirait de les
exposer pendant vingt-quatre heures à
l'action de l'électricité. On ne nous dit pas
malheureusement comment se fait l'opéra-
tion, ni comment agit l'électricité ; s'agit-il
d'une action électrolytique sur des feuilles
très humides, ou de décharges à haute
tension, ou de tout autre mode d'influence,
l'auteur de la note est muet sur ce point.
Mais ce qui est important, c'est que ce
mode opératoire aurait pour effet non
seulement de raccourcir considérablement
le temps nécessaire à l'opération, mais
surtout de permettre d'agir sur la couleur
obtenue. Il est juste d'ajouter que sous ce
rapport, les résultats sont encore loin d'être
concluants, mais si cela venait à se vérifier,
le procédé nouveau bouleverserait complè-
tement les méthodes usitées jusqu'ici dans
les usines si nombreuses de Java, qui
s'empresseraient de l'appliquer. Nous
reviendrons sur ce sujet lorsque nous
aurons pu nous procurer des renseigne-
ments supplémentaires.
F. M.
Paris. — L. MARETHEUX, imprimeur, 1, rue Cassette.
Le Gérant : F. MAIN.
JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE
N° 13-2 — J VIN 1912
> Cependant, après vingt-cinq années
d'existence, le Congo en est toujours à la
période de tâtonnements. Les vastes plan-
tations de lianes, Manihot, Castilloa et
Ireh ont été successivement abandonnées
pour la culture exclusive de VHevea bra-
siliensis. Cette essence assez délicate et
demandant un terrain riche donnera-t-elle
tous les résultats qu'on en attend? Je crois
que la grande erreur commise est celle
de s'attacher à cette seule espèce. On
se base sur les quelques heureux résul-
tats d'expériences de saignées pour en
conclure que l'Hévéa est l'arbre de l'ave-
nir; or, on oublie qu'entre un résultat
expérimental et un résultat pratique il y
a de la marge !
- Pendant ces derniers mois, j'ai visité
pas mal de plantations et j'ai pu me
rendre compte des résultats obtenus. Les
plantations actuelles se font sans aucune
culture intercalaire et sont donc d'un entre-
tien très onéreux.
, A mon avis et d'après les sujets rencon-
trés, c'est le Maniçoba qui devrait surtout
être planté. On lui a toujours reproché de
se briser trop facilement et c'est le motif
pour lequel il a été délaissé. Il suffirait
donc de parer à cet inconvénient en inter-
calant une essence de rapport très résis-
tante au vent, et le palmier Elaeis est tout
désigné à cet effet.
On pourrait même planter une ligne de
Manihots, une d'Hévéas et une de palmiers.
Cette méthode donnerait au moins un ren-
dement certain. De plus, des plantations
vivrières peuvent être pratiquées les pre-
mières années. Je n'exagère. nullement en
affirmant que ces plantations coûteraient
dix fois moins que celles d'Hévéas actuelles.
Quant aux facilités de traitement du
latex, j'ai pu me rendre compte tantàSan-
Thomé qu'ici, que celui du Maniçoba l'em-
portait sur l'Hévéa.
C'est une question très importante et
qui souvent est négligée. Lors des expé-
riences, on ne tient pas compte du temps
et de la méthode employée pour le traite-
ment du latex, attendu qu'elles' se font sur
des bases minimes; ce n'est que plus tard,
lorsqu'il faudra traiter des quantités, qu'on
constatera la grande quantité de main-
d'œuvre nécessaire.
On a déconseillé la culture du Manihot
sous l'Equateur, mais je ne puis me ral-
lier à cette décision, attendu que les plan
tations de cette essence n'ont jamais été
faites rationnellement. Les résultats futurs
prouveront mes dires.
F, V.
Fermentation du Tabac par l'Électricité.
Notre confrère le « De Indische Mer-
kuur » a signalé récemment la découverte
par un ingénieur de Sœrabaja d'un pro-
cédé nouveau de fermentation du tabac ;
au lieu de soumettre les feuilles comme
précédemment pendant plusieurs semaines.
à l'action de l'air chaud, il suffirait de les
exposer pendant vingt-quatre heures à
l'action de l'électricité. On ne nous dit pas
malheureusement comment se fait l'opéra-
tion, ni comment agit l'électricité ; s'agit-il
d'une action électrolytique sur des feuilles
très humides, ou de décharges à haute
tension, ou de tout autre mode d'influence,
l'auteur de la note est muet sur ce point.
Mais ce qui est important, c'est que ce
mode opératoire aurait pour effet non
seulement de raccourcir considérablement
le temps nécessaire à l'opération, mais
surtout de permettre d'agir sur la couleur
obtenue. Il est juste d'ajouter que sous ce
rapport, les résultats sont encore loin d'être
concluants, mais si cela venait à se vérifier,
le procédé nouveau bouleverserait complè-
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