Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1912 30 juin 1912
Description : 1912/06/30 (A12,N132). 1912/06/30 (A12,N132).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446831f
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
No 132 - JuiN 1912
JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE
171
climats qui rendent l'ensilage aléatoire et
la conservation des fourrages toujours
impossible.
Pour faire accepter par les animaux les
raquettes de cactus, il est indispensable
d'enlever ou de ramollir les épines, et nous
ne reviendrons pas sur ce sujet que nous
avons fréquemment traité dans nos co-
lonnes. Les hache-raquettes, la macération
qui ramollit les épines et divers autres
procédés, tels que le flambage, ont été
recommandés tour à tour pour débarrasser
le fourrage de ces redoutables épines.
D'autres chercheurs se sont attaqués au
problème d'une façon différente et vantent
la production du cactus sans épines. C'est
le cas de LUTHER BURBANK, dont les cultures
sont désormais célèbres, cultures que nous
avons signalées nous-mêmes en oclobre
1907 et en août 1911. De curieuses photo-
graphies des cultures de BURBANK ont été
données récemment par nos confrères
la « Hacienda » et « El Cultivator Mo-
derno ». L'espèce sélectionnée semble pro-
lifique et produit surtout une grande
quantité de fruits qui, indépendamment de
leur utilité pour l'alimentation humaine,
ne peuvent qu'augmenter la valeur nutri-
tive du fourrage par l'adjonction de ma-
tières sucrées aux hydrates de carbone.
Récemment enfin (mars 1912), nous avons
signalé l'existence en certains points du
Maroc d'une variété, peut-être tératolo-
gique, de cactus dont les raquettes infé-
rieures seules portaient des épines, les
raquettes supérieures en étant complète-
ment dépourvues, avec seulement la cica-
trice de l'implantation. Nous ne nous éten-
drons pas davantage sur l'utilisation
fourragère des cactus, déjà souvent traitée
dans le « J. d'A. T. ». Comme autre utili-
sation, nous avons également signalé la
destruction des moustiques (numéro de
juin 1910), et la fabrication de l'alcool
novembre 1907). Il ne semble pas que ce
dernier emploi doive être très rémunéra-
teur, car les nombreuses notes que nous
avons recueillies à ce sujet dans les pério-
diques étrangers semblent montrer que la
question en est toujours au même point.
Le rendement est certainement faible, et
l'industrie dispose aujourd'hui de suffisam-
ment de sources rémunératrices d'alcool
pour ne pas être réduite à utiliser celles
qui ne lui donneraient qu'un rendement
-médiocre.
La destruction du cactus s'impose dans
certains cas, et nous avons dit tout à l'heure
que les Services d'Agriculture de l'Aus-
tralie y consacraient une partie de leur
activité ; il est juste d'ajouter qu'il ne
s'agit pas toujours de cactus à larges
raquettes, mais souvent de plantes com-
plètement inutilisables, aussi bien pour
l'alimentation du bétail que pour la pro-
duction des fruits. L' « Agricultural Gazette
of N. S. W. » a publié dans plusieurs de
ses numéros, depuis le commencement
de 1911, des planches coloriées des princi-
pales variétés cultivées au Jardin Bota-
nique de Sydney. Si nous prenons par
exemple Y Opuntia imbricata, nous voyons
qu'il s'agit d'une plante assez ornemen-
tale, mais dont la tige, ou plutôt l'agglo-
mération des feuilles, conslitue un petit
tronc de 0m,03 à. 0m,04 de diamètre envi-
ron, hérissée de touffes d'épines et ne
constituant qu'une masse charnue de peu
de volume ; cette allure est encore accen-
tuée chez Y Opuntia vexans, dont le vingt-
deuxième Rapport du Jardin Botanique du
Missouri donne une série de photogra-
phies, et elle est portée à son maximum,
croyons-nous, dans YOpuntia perrita, dont
les épines atteignent certainement 0m ,08
à 0m, 10 de longueur pour des tiges encore
plus petites. L'ensemble constitue des
touffes de 0m,60 à 0m,70 de diamètre, ne
dépassant pas 0m,30 à 0m,40 de hauteur et
la plante disparaît réellement derrière
l'armature d'épines qui l'entoure. L'Aus-
tralie possède encore YOpuntia pusilla,
qui, pour être moins bien armé, n'en est pas
plus utilisable, et contre lequel le-Gouver-
nement'n'a pas cru pouvoir appliquer les
dispositions réglementaires de l'Acte n° 40
de 1899, qui prescrit la destruction des
JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE
171
climats qui rendent l'ensilage aléatoire et
la conservation des fourrages toujours
impossible.
Pour faire accepter par les animaux les
raquettes de cactus, il est indispensable
d'enlever ou de ramollir les épines, et nous
ne reviendrons pas sur ce sujet que nous
avons fréquemment traité dans nos co-
lonnes. Les hache-raquettes, la macération
qui ramollit les épines et divers autres
procédés, tels que le flambage, ont été
recommandés tour à tour pour débarrasser
le fourrage de ces redoutables épines.
D'autres chercheurs se sont attaqués au
problème d'une façon différente et vantent
la production du cactus sans épines. C'est
le cas de LUTHER BURBANK, dont les cultures
sont désormais célèbres, cultures que nous
avons signalées nous-mêmes en oclobre
1907 et en août 1911. De curieuses photo-
graphies des cultures de BURBANK ont été
données récemment par nos confrères
la « Hacienda » et « El Cultivator Mo-
derno ». L'espèce sélectionnée semble pro-
lifique et produit surtout une grande
quantité de fruits qui, indépendamment de
leur utilité pour l'alimentation humaine,
ne peuvent qu'augmenter la valeur nutri-
tive du fourrage par l'adjonction de ma-
tières sucrées aux hydrates de carbone.
Récemment enfin (mars 1912), nous avons
signalé l'existence en certains points du
Maroc d'une variété, peut-être tératolo-
gique, de cactus dont les raquettes infé-
rieures seules portaient des épines, les
raquettes supérieures en étant complète-
ment dépourvues, avec seulement la cica-
trice de l'implantation. Nous ne nous éten-
drons pas davantage sur l'utilisation
fourragère des cactus, déjà souvent traitée
dans le « J. d'A. T. ». Comme autre utili-
sation, nous avons également signalé la
destruction des moustiques (numéro de
juin 1910), et la fabrication de l'alcool
novembre 1907). Il ne semble pas que ce
dernier emploi doive être très rémunéra-
teur, car les nombreuses notes que nous
avons recueillies à ce sujet dans les pério-
diques étrangers semblent montrer que la
question en est toujours au même point.
Le rendement est certainement faible, et
l'industrie dispose aujourd'hui de suffisam-
ment de sources rémunératrices d'alcool
pour ne pas être réduite à utiliser celles
qui ne lui donneraient qu'un rendement
-médiocre.
La destruction du cactus s'impose dans
certains cas, et nous avons dit tout à l'heure
que les Services d'Agriculture de l'Aus-
tralie y consacraient une partie de leur
activité ; il est juste d'ajouter qu'il ne
s'agit pas toujours de cactus à larges
raquettes, mais souvent de plantes com-
plètement inutilisables, aussi bien pour
l'alimentation du bétail que pour la pro-
duction des fruits. L' « Agricultural Gazette
of N. S. W. » a publié dans plusieurs de
ses numéros, depuis le commencement
de 1911, des planches coloriées des princi-
pales variétés cultivées au Jardin Bota-
nique de Sydney. Si nous prenons par
exemple Y Opuntia imbricata, nous voyons
qu'il s'agit d'une plante assez ornemen-
tale, mais dont la tige, ou plutôt l'agglo-
mération des feuilles, conslitue un petit
tronc de 0m,03 à. 0m,04 de diamètre envi-
ron, hérissée de touffes d'épines et ne
constituant qu'une masse charnue de peu
de volume ; cette allure est encore accen-
tuée chez Y Opuntia vexans, dont le vingt-
deuxième Rapport du Jardin Botanique du
Missouri donne une série de photogra-
phies, et elle est portée à son maximum,
croyons-nous, dans YOpuntia perrita, dont
les épines atteignent certainement 0m ,08
à 0m, 10 de longueur pour des tiges encore
plus petites. L'ensemble constitue des
touffes de 0m,60 à 0m,70 de diamètre, ne
dépassant pas 0m,30 à 0m,40 de hauteur et
la plante disparaît réellement derrière
l'armature d'épines qui l'entoure. L'Aus-
tralie possède encore YOpuntia pusilla,
qui, pour être moins bien armé, n'en est pas
plus utilisable, et contre lequel le-Gouver-
nement'n'a pas cru pouvoir appliquer les
dispositions réglementaires de l'Acte n° 40
de 1899, qui prescrit la destruction des
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 11/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6446831f/f11.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6446831f/f11.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6446831f/f11.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6446831f
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6446831f