Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1912 31 mai 1912
Description : 1912/05/31 (A12,N131). 1912/05/31 (A12,N131).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64468301
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
154 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE o 131 - MAi 1912
bananiers à la Guyane. Ce serait un cham-
pignon de la famille des Sphaeriacées,
qu'il a dénommé Leptospora Musae. L'in-
fection se produirait dans le sol où le
champignon attaque les radicelles et atteint
bientôt la plante elle-même. Maintenant
que la cause du mal est connue, peut-on
espérer que l'on trouvera plus rapidement
le remède?
La récolte du Sisal. — Dans les notes si
substantielles que notre dévoué collabo-
rateur M. HAUTEFEUILLE vient de donner,
dans le « Bulletin Economique de l'Indo-
chine » de février dernier, sur les textiles
à Java, il insiste, en ce qui concerne le
sisal, sur ce fait que « couper trop copieu-
sement en laissant seulement une mèche
droite au lieu de la couronne de 22 feuilles
qui doit alimenter la plante » constitue
une méthode des plus fâcheuses, d'autant
que l'on obtient ainsi des feuilles de matu-
rité irrégulière donnant une fibre d'inégale
résistance, ramenant le prix moyen au prix
de la basse qualité. Il est intéressant de
trouver la confirmation de cette apprécia-
tion dans une lettre adressée au Service
de l'Agriculture des Nouvelles Galles du
Sud par M. H. L. DANIELs, Directeur du
« Fibre Department » de l'International
Harvester Compan y of America, qui achète
plus de la moitié de la production du sisal
du monde entier. On a procédé, en effet,
jusqu'ici en Australie comme à Java pour
cette culture, nouvelle dans ces deux pays,
et M. DANIELS explique que l'on ne doit
jamais couper les feuilles de manière à
n'en laisser qu'un petit nombre au centre.
Au Yucatan, on admet qu'une feuille doit
être presque horizontale avant d'être cou-
pée. En tout cas, on ne doit jamais en
couper, dont l'angle n'est pas au moins
de 220. De la même manière, on ne coupe
jamais au Yucatan plus de 8 ou 18 feuilles
à la fois et l'on cueille les feuilles d'une
même plante deux, trois et même quatre
fois pendant l'année. La plante vit ainsi
plus longtemps et ne fleurit pas aussi
rapidement que lorsque les feuilles sont
coupées davantage.
La destruction du Lantana. — On a bon
espoir que la destruction de cette plante
en Nouvelle-Calédonie, où elle est consi-
dérée comme un véritable fléau, pourra
être bientôt un fait accompli. On sait que,
suivant en cela l'exempte des États-Unis,
dont no.us avons relaté autrefois l'œuvre
magistrale de préservation par les insectes,
la Nouvelle-Calédonie avait envoyé aux
Iles Hawaï le Dr LEBŒUF en vue d'y étudier
les mœurs de la mouche « Agromyzid »
et les possibilités de son acclimatation dans
notre grande possession d'Océanie ; celui-ci
a pu constater dernièrement que les in-
sectes qu'il avait rapportés et dispersés
aux environs de Nouméa, dans les terrains
infestés de Lantana, se reproduisaient par-
faitement, aussi bien qu'à Honolulu. Dans
nombre de graines, on a pu constater la
présence de la larve, et, d'après le « Bul-
letin de la Chambre d'Agriculture » de
Nouméa, on espère pouvoir bientôt com-
mencer la distribution d'insectes dans les
différents centres de la Colonie qui en
feront la demande. L'acclimatement est
considéré comme chose faite, et cet exemple
ne peut qu'être un précieux encourage-
ment pour ceux qui voudront entrer dans
cette voie peu coûteuse en soi de défense
contre les plantes ou les animaux nuisi-
bles. Mais de sérieuses précautions devront
être prises pour éviter que le remède ne
soit pire que le mal, et une minutieuse
étude scientifique s'impose au préa-
lable.
Nouvelles entreprises d'exportation de
Bananes. — On annonce que le nombre des
plantations de bananiers créées au Came-
roun en vue de l'exportation des fruits
aurait pris déjà une telle importance
qu'une société spéciale de Berlin, la Com-
pagnie Fruitière Africaine, se serait en-
tendue avec une maison de Hambourg pour
la création d'un service mensuel au moyen
de deux paquebots spécialement aménagés
pour le transport des bananes, de manière
à pouvoir en transporter chacun 5.000 t.
Il serait intéressant de savoir s'il ne s'agit
pas là simplement d'espérances comme
bananiers à la Guyane. Ce serait un cham-
pignon de la famille des Sphaeriacées,
qu'il a dénommé Leptospora Musae. L'in-
fection se produirait dans le sol où le
champignon attaque les radicelles et atteint
bientôt la plante elle-même. Maintenant
que la cause du mal est connue, peut-on
espérer que l'on trouvera plus rapidement
le remède?
La récolte du Sisal. — Dans les notes si
substantielles que notre dévoué collabo-
rateur M. HAUTEFEUILLE vient de donner,
dans le « Bulletin Economique de l'Indo-
chine » de février dernier, sur les textiles
à Java, il insiste, en ce qui concerne le
sisal, sur ce fait que « couper trop copieu-
sement en laissant seulement une mèche
droite au lieu de la couronne de 22 feuilles
qui doit alimenter la plante » constitue
une méthode des plus fâcheuses, d'autant
que l'on obtient ainsi des feuilles de matu-
rité irrégulière donnant une fibre d'inégale
résistance, ramenant le prix moyen au prix
de la basse qualité. Il est intéressant de
trouver la confirmation de cette apprécia-
tion dans une lettre adressée au Service
de l'Agriculture des Nouvelles Galles du
Sud par M. H. L. DANIELs, Directeur du
« Fibre Department » de l'International
Harvester Compan y of America, qui achète
plus de la moitié de la production du sisal
du monde entier. On a procédé, en effet,
jusqu'ici en Australie comme à Java pour
cette culture, nouvelle dans ces deux pays,
et M. DANIELS explique que l'on ne doit
jamais couper les feuilles de manière à
n'en laisser qu'un petit nombre au centre.
Au Yucatan, on admet qu'une feuille doit
être presque horizontale avant d'être cou-
pée. En tout cas, on ne doit jamais en
couper, dont l'angle n'est pas au moins
de 220. De la même manière, on ne coupe
jamais au Yucatan plus de 8 ou 18 feuilles
à la fois et l'on cueille les feuilles d'une
même plante deux, trois et même quatre
fois pendant l'année. La plante vit ainsi
plus longtemps et ne fleurit pas aussi
rapidement que lorsque les feuilles sont
coupées davantage.
La destruction du Lantana. — On a bon
espoir que la destruction de cette plante
en Nouvelle-Calédonie, où elle est consi-
dérée comme un véritable fléau, pourra
être bientôt un fait accompli. On sait que,
suivant en cela l'exempte des États-Unis,
dont no.us avons relaté autrefois l'œuvre
magistrale de préservation par les insectes,
la Nouvelle-Calédonie avait envoyé aux
Iles Hawaï le Dr LEBŒUF en vue d'y étudier
les mœurs de la mouche « Agromyzid »
et les possibilités de son acclimatation dans
notre grande possession d'Océanie ; celui-ci
a pu constater dernièrement que les in-
sectes qu'il avait rapportés et dispersés
aux environs de Nouméa, dans les terrains
infestés de Lantana, se reproduisaient par-
faitement, aussi bien qu'à Honolulu. Dans
nombre de graines, on a pu constater la
présence de la larve, et, d'après le « Bul-
letin de la Chambre d'Agriculture » de
Nouméa, on espère pouvoir bientôt com-
mencer la distribution d'insectes dans les
différents centres de la Colonie qui en
feront la demande. L'acclimatement est
considéré comme chose faite, et cet exemple
ne peut qu'être un précieux encourage-
ment pour ceux qui voudront entrer dans
cette voie peu coûteuse en soi de défense
contre les plantes ou les animaux nuisi-
bles. Mais de sérieuses précautions devront
être prises pour éviter que le remède ne
soit pire que le mal, et une minutieuse
étude scientifique s'impose au préa-
lable.
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Bananes. — On annonce que le nombre des
plantations de bananiers créées au Came-
roun en vue de l'exportation des fruits
aurait pris déjà une telle importance
qu'une société spéciale de Berlin, la Com-
pagnie Fruitière Africaine, se serait en-
tendue avec une maison de Hambourg pour
la création d'un service mensuel au moyen
de deux paquebots spécialement aménagés
pour le transport des bananes, de manière
à pouvoir en transporter chacun 5.000 t.
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