Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1912 31 mai 1912
Description : 1912/05/31 (A12,N131). 1912/05/31 (A12,N131).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64468301
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
N° 131 — MAI 1912 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE
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très importante. Enfin la fumagine, qui
est la conséquence de toute invasion de
cicadelles, vient entraver l'assimilation
chlorophyllienne et l'évaporation.
On a estimé à 15.000.000 de fr. la perte
causée par cet insecte aux planteurs des
Hawaï en'1903 et 1904. En réalité, d'autres
insectes ont peut-être collaboré aux dégâts
correspondants, mais certainement la Per-
kinsiella en fut le principal auteur. Le fait
suivant donnera encore une idée de l'abon-
dance des Perkinsiella dans les planta-
tions : les abeilles récoltent le miellat
produit par les cicadelles; or, tandis que le
miel de fleurs donnerait, pour l'ensemble
des îles, une production de 600 t., la récolte
de 1910 a dépassé 1.000 t., 400 t. étant
ducs au miellat des Perkinsiella.
Procédés de destruction directs et indi-
rects. — L'emploi des insecticides doit
donner a priori des résultats bien aléa-
toires; les essais qui ont été faits sont, en
effet, fort peu encourageants.
On peut, au moyen de filets spéciaux,
capturer ces insectes en grand nombre;
mais la proportion de ceux qui échappent
est toujours beaucoup trop considérable
pour que ce procédé ait une valeur pra-
tique.
Pour la destruction des foyers d'infec-
tion, on coupe et on brûle sur place les
plantes les plus atteintes; on supprime
ainsi les pontes .et un très grand nombre
d'adultes.
L'incinération des débris restés sur les
champs après la récolte est certainement
la pratique la plus efficace; le nombre
d'adultes et de formes immatures ainsi
détruits est énorme.
Il faut également faire un choix parmi
les variétés à planter; toutes les variétés
culturales de canne à sucre ne souffrent
pas au même degré des attaq ues de la cica-
delle. Les planteurs des Hawaï ont bien
vite reconnu ces différences, et c'est pour-
quoi peu à peu la culture du Lahaina a
laissé la place à celle du Rose Bamboo qui
maintenant est de plus en plus abandonné
pour le Yellow Caledonia.
Voici d'ailleurs une liste où un certain
nombre de variétés sont classées par ordre
de résistances croissantes :
1) QueenslanJ, 4. 10) Louisiana Striped.
2) Quepnsland, 1. 11) Tiboo Merd.
3) Queenlaud, 8 A. 12) Striped Singapore.
4) Louisiana Purple. 13) Big Ribbon.
5) Demerara, 95. 14) Queensland, Í.
6) Gee Gow. lo) Demerara, 117.
7) Cavengerie. 16) White Bamboo.
8) Demerara, 74. 17) Yellow Caledonia.
9) Yellow Bamboo.
Enfin, les méthodes culturales et l'alter-
nance des cultures sont à envisager. Les
ravages des cicadelles ont toujours été
moindres dans les terres les mieux culti-
vées et irriguées. Les apports d'engrais, les
sarclages, le drainage ou l'irrigation sont
donc à recommander.
Certaines terres des Hawaï ont été cul-
tivées continuellement en canne à sucre
pendant vingt cinq ans; cette façon de faire.
doit être abandonnée. Une bonne pratique
consiste à semer après la récolte de canne
et l'incinération des débris, une plante
améliorante (légumineuse), destinée à être
enfouie comme engrais vert.
Ennemis naturels : Un certain nombre
d'insectes qui se trouvaient déjà aux
Hawaï quand P. saccharicida y est arrivé,
se sont adaptés au parasitisme sur cette
espèce. On a ensuite introduit artificielle-
ment des auxiliaires qui, aux Etats-Unis,
s'attaquent à des espèces de Fulgoridsè voi-
sines de Perkinsiella saccharida. Enfin, des
entomologistes (KOEBELE, PERKINS, MUIR)
sont allés en Australie rechercher les pa-
rasites et prédateurs attitrés de cette cica-
delle.
Actuellement, les îles Hawaï possèdent
une série importante d'ennemis naturels
de cet insecte nuisible.
Les plus efficaces sont quatre parasites
des œufs : Paranagrus optabitis et pprfo-
rator, Anagrus frequens et Ootetrastichus
beatus, tous quatre originaires des îles
Fidji. Deux diptères, parasites indigènes
des delphacidse, sont devenus d'importants
parasites de P. saccharicida; ce sont
Pipimcidus juvator et P. Terryi.
Un coccinellide cosmopolite, Coccinella
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très importante. Enfin la fumagine, qui
est la conséquence de toute invasion de
cicadelles, vient entraver l'assimilation
chlorophyllienne et l'évaporation.
On a estimé à 15.000.000 de fr. la perte
causée par cet insecte aux planteurs des
Hawaï en'1903 et 1904. En réalité, d'autres
insectes ont peut-être collaboré aux dégâts
correspondants, mais certainement la Per-
kinsiella en fut le principal auteur. Le fait
suivant donnera encore une idée de l'abon-
dance des Perkinsiella dans les planta-
tions : les abeilles récoltent le miellat
produit par les cicadelles; or, tandis que le
miel de fleurs donnerait, pour l'ensemble
des îles, une production de 600 t., la récolte
de 1910 a dépassé 1.000 t., 400 t. étant
ducs au miellat des Perkinsiella.
Procédés de destruction directs et indi-
rects. — L'emploi des insecticides doit
donner a priori des résultats bien aléa-
toires; les essais qui ont été faits sont, en
effet, fort peu encourageants.
On peut, au moyen de filets spéciaux,
capturer ces insectes en grand nombre;
mais la proportion de ceux qui échappent
est toujours beaucoup trop considérable
pour que ce procédé ait une valeur pra-
tique.
Pour la destruction des foyers d'infec-
tion, on coupe et on brûle sur place les
plantes les plus atteintes; on supprime
ainsi les pontes .et un très grand nombre
d'adultes.
L'incinération des débris restés sur les
champs après la récolte est certainement
la pratique la plus efficace; le nombre
d'adultes et de formes immatures ainsi
détruits est énorme.
Il faut également faire un choix parmi
les variétés à planter; toutes les variétés
culturales de canne à sucre ne souffrent
pas au même degré des attaq ues de la cica-
delle. Les planteurs des Hawaï ont bien
vite reconnu ces différences, et c'est pour-
quoi peu à peu la culture du Lahaina a
laissé la place à celle du Rose Bamboo qui
maintenant est de plus en plus abandonné
pour le Yellow Caledonia.
Voici d'ailleurs une liste où un certain
nombre de variétés sont classées par ordre
de résistances croissantes :
1) QueenslanJ, 4. 10) Louisiana Striped.
2) Quepnsland, 1. 11) Tiboo Merd.
3) Queenlaud, 8 A. 12) Striped Singapore.
4) Louisiana Purple. 13) Big Ribbon.
5) Demerara, 95. 14) Queensland, Í.
6) Gee Gow. lo) Demerara, 117.
7) Cavengerie. 16) White Bamboo.
8) Demerara, 74. 17) Yellow Caledonia.
9) Yellow Bamboo.
Enfin, les méthodes culturales et l'alter-
nance des cultures sont à envisager. Les
ravages des cicadelles ont toujours été
moindres dans les terres les mieux culti-
vées et irriguées. Les apports d'engrais, les
sarclages, le drainage ou l'irrigation sont
donc à recommander.
Certaines terres des Hawaï ont été cul-
tivées continuellement en canne à sucre
pendant vingt cinq ans; cette façon de faire.
doit être abandonnée. Une bonne pratique
consiste à semer après la récolte de canne
et l'incinération des débris, une plante
améliorante (légumineuse), destinée à être
enfouie comme engrais vert.
Ennemis naturels : Un certain nombre
d'insectes qui se trouvaient déjà aux
Hawaï quand P. saccharicida y est arrivé,
se sont adaptés au parasitisme sur cette
espèce. On a ensuite introduit artificielle-
ment des auxiliaires qui, aux Etats-Unis,
s'attaquent à des espèces de Fulgoridsè voi-
sines de Perkinsiella saccharida. Enfin, des
entomologistes (KOEBELE, PERKINS, MUIR)
sont allés en Australie rechercher les pa-
rasites et prédateurs attitrés de cette cica-
delle.
Actuellement, les îles Hawaï possèdent
une série importante d'ennemis naturels
de cet insecte nuisible.
Les plus efficaces sont quatre parasites
des œufs : Paranagrus optabitis et pprfo-
rator, Anagrus frequens et Ootetrastichus
beatus, tous quatre originaires des îles
Fidji. Deux diptères, parasites indigènes
des delphacidse, sont devenus d'importants
parasites de P. saccharicida; ce sont
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