Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 avril 1912 30 avril 1912
Description : 1912/04/30 (A12,N130). 1912/04/30 (A12,N130).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446829c
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
104 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N" 130 AVRIL 1912
farming consiste précisémentà tirer le plus
large parti possible des faibles quantités
d'eau que recueille chaque année le sol
dans les contrées arides.
On connaît quatre causes principales de
sécheresse des terres cultivables : 1° négli-
gence dans la préparation du sol; 2° non-
emmagasinement des précipitations dans
le sol; 3°, non-ap plication des méthodes de
culture propres à conserver l'humidité
dans le sol jusqu'au moment où les plantes
en ont besoin; 4° ensemencement trop
abondant pour l'humidité disponible.
Pour obvier à ces causes de sécheresse, on
fera subir à la terre de nombreuses façons
avec les meilleures machines agricoles : le
dry-farming n'est possible que grâce à la
charrue moderne, au disque, au semoir en
ligne, à la moissonneuse, à l'épieuse et à la
batteuse.
Le premier travail à effectuer est le défri-
chement et le défoncement, qui s'accom-
plissent avec des machines arrachant les
toùffes d'armoises qui pullulent habituelle-
ment sur les terres semi-arides des Etats-
Unis. On laisse ensuite pendant un an ce
sol en jachère cultivée, c'est-à-dire en
jachère entretenue exempte de mauvaises
herbes. Le terrain est ensuite labouré pro-
fondément, à moins que le sous-sol ne soit
argileux et très infertile; dans ce cas on
laboure chaque année un peu plus avant,
jusqu'à ce qu'on ait atteint une profondeur
de .20 cm. à 25 cm. Il faut avoir soin de
.labourer avant l'arrivée des premières
pluies. Après le labour, le sol doit être soi-
gneusement remué avec une herse à disqués
pour permettre aux pluies de pénétrer
facilement dans le sol. L'eau est ainsi
entraînée immédiatement dans tout? le sol
libre, ameubli et retourné, loin de l'action
du soleil et des vents. L'humidité ainsi
captée descendralentement vers les couches
du sol et du sous-sol. On a établi que la
capacité moyenne d'eau du sol est d'environ
20 cm. par mètre; il est donc possible
d'emmagasiner 60 cm. d'eau dans un sol
épais de 3 mètres. On peut donc emmaga-
siner dans un tel sol les pluies de deux
années dans les régions où il tombe 30 cm.
d'eau par an.
Contrairement à ce qui arrive dans les
sols humides, les sols arides ont en effet la
propriété de retenir une grande partie de
l'eau qu'elles reçoivent si on a soin de faire
subir à la terre de nouvelles façons qui
empêcheront l'évaporation superficielle.
On sait que l'eau est retenue dans le sol,
entre les particules de terre, par capillarité.
Àu fur et à mesure qu'elle s'évapore à la
surface de la terre sous l'action du soleil et
du vent, l'humidité située dans les couches
plus profondes est aspirée et elle disparait
dans l'air; le sol durcit et devient impro-
pre au développement des plantes. Pour
remédier à cette évaporation, il faut tenir
la terre très meuble de manière que l'eau
pénètre rapidement dans les couches pro-
fondes du sol. Il est en outre indispensable
après chaque pluie de remuer le sol super-
ficiel, de manière à dessécher la surface
afin de constituer un écran (mule h), pour
empêcher toute continuité entre les cou-
ches profondes imprégnées d'eau et la
surface; cet écran desséché est indispen-
sable pour que lef mouvement de ca-
pillarité devienne très lent, et pour que
l'évaporation diminue ou s'arrête complè-
tement : la couche de sol sec prévient la-
perte d'eau ultérieure. On aura donc soin,
après chaque averse, de remuer la surface
du sol avec la herse. Si les récoltes sont en
terre, on les hersera aussi longtemps que les
plantes pourront le supporter. Si on cultive
des récoltes sarclées, comme le maïs ou les
pommes de terre, on emploiera le cultiva-
teur pendant toute l'année. Le hersage
appliqué au blé et aux autres céréales,
lorsque leur taille dépasse 25 cm. à 30 cm.
causerait des dégâts trop grands, mais au-
dessous de cette taille on l'appliquera utile-
ment après chaque pluie.
Le dry-farming ne doit pas seulement
lutter sans cesse contre l'évaporation du
sol, il doit aussi supprimer toutes les
autres causes de pertes d'humidité.' Sur
les terrains laissés en jachère pendant l'été,
les mauvaises herbes poussant vigoureu-
farming consiste précisémentà tirer le plus
large parti possible des faibles quantités
d'eau que recueille chaque année le sol
dans les contrées arides.
On connaît quatre causes principales de
sécheresse des terres cultivables : 1° négli-
gence dans la préparation du sol; 2° non-
emmagasinement des précipitations dans
le sol; 3°, non-ap plication des méthodes de
culture propres à conserver l'humidité
dans le sol jusqu'au moment où les plantes
en ont besoin; 4° ensemencement trop
abondant pour l'humidité disponible.
Pour obvier à ces causes de sécheresse, on
fera subir à la terre de nombreuses façons
avec les meilleures machines agricoles : le
dry-farming n'est possible que grâce à la
charrue moderne, au disque, au semoir en
ligne, à la moissonneuse, à l'épieuse et à la
batteuse.
Le premier travail à effectuer est le défri-
chement et le défoncement, qui s'accom-
plissent avec des machines arrachant les
toùffes d'armoises qui pullulent habituelle-
ment sur les terres semi-arides des Etats-
Unis. On laisse ensuite pendant un an ce
sol en jachère cultivée, c'est-à-dire en
jachère entretenue exempte de mauvaises
herbes. Le terrain est ensuite labouré pro-
fondément, à moins que le sous-sol ne soit
argileux et très infertile; dans ce cas on
laboure chaque année un peu plus avant,
jusqu'à ce qu'on ait atteint une profondeur
de .20 cm. à 25 cm. Il faut avoir soin de
.labourer avant l'arrivée des premières
pluies. Après le labour, le sol doit être soi-
gneusement remué avec une herse à disqués
pour permettre aux pluies de pénétrer
facilement dans le sol. L'eau est ainsi
entraînée immédiatement dans tout? le sol
libre, ameubli et retourné, loin de l'action
du soleil et des vents. L'humidité ainsi
captée descendralentement vers les couches
du sol et du sous-sol. On a établi que la
capacité moyenne d'eau du sol est d'environ
20 cm. par mètre; il est donc possible
d'emmagasiner 60 cm. d'eau dans un sol
épais de 3 mètres. On peut donc emmaga-
siner dans un tel sol les pluies de deux
années dans les régions où il tombe 30 cm.
d'eau par an.
Contrairement à ce qui arrive dans les
sols humides, les sols arides ont en effet la
propriété de retenir une grande partie de
l'eau qu'elles reçoivent si on a soin de faire
subir à la terre de nouvelles façons qui
empêcheront l'évaporation superficielle.
On sait que l'eau est retenue dans le sol,
entre les particules de terre, par capillarité.
Àu fur et à mesure qu'elle s'évapore à la
surface de la terre sous l'action du soleil et
du vent, l'humidité située dans les couches
plus profondes est aspirée et elle disparait
dans l'air; le sol durcit et devient impro-
pre au développement des plantes. Pour
remédier à cette évaporation, il faut tenir
la terre très meuble de manière que l'eau
pénètre rapidement dans les couches pro-
fondes du sol. Il est en outre indispensable
après chaque pluie de remuer le sol super-
ficiel, de manière à dessécher la surface
afin de constituer un écran (mule h), pour
empêcher toute continuité entre les cou-
ches profondes imprégnées d'eau et la
surface; cet écran desséché est indispen-
sable pour que lef mouvement de ca-
pillarité devienne très lent, et pour que
l'évaporation diminue ou s'arrête complè-
tement : la couche de sol sec prévient la-
perte d'eau ultérieure. On aura donc soin,
après chaque averse, de remuer la surface
du sol avec la herse. Si les récoltes sont en
terre, on les hersera aussi longtemps que les
plantes pourront le supporter. Si on cultive
des récoltes sarclées, comme le maïs ou les
pommes de terre, on emploiera le cultiva-
teur pendant toute l'année. Le hersage
appliqué au blé et aux autres céréales,
lorsque leur taille dépasse 25 cm. à 30 cm.
causerait des dégâts trop grands, mais au-
dessous de cette taille on l'appliquera utile-
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Le dry-farming ne doit pas seulement
lutter sans cesse contre l'évaporation du
sol, il doit aussi supprimer toutes les
autres causes de pertes d'humidité.' Sur
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les mauvaises herbes poussant vigoureu-
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