Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 avril 1912 30 avril 1912
Description : 1912/04/30 (A12,N130). 1912/04/30 (A12,N130).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446829c
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
N<> I;JO AVJÎIL 1912 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE t 11
sulfureux, on fera le mélange après avoir
clarifié séparément les deux j us. 1
Le rendement serait le suivant, d'après
M. GIBBS : 100.000 Corypha elata donne-
raient 300.000 hectolitres de sève contenant
10.% de sucrose à 82 0/0' La quantité de
sucre ainsi fournie représenterait aux Phi-
lippines une valeur de 4.600.000 piastres.
L'auteur fait remarquer que ce rendement
est très beau théoriquement, car il faut
compter avec beaucoup d'incertain dans la
fabrication, avec l'âge de saignée des
arbres, et leur courte période de produc-
tion. Donc, sauf les conditions très spéciales,
de mélange avec le jus de canne, la sève
de Buri palm ne doit pas être envisagée
industriellement comme source de sucre.
L'accumulation d'amidon, qui est en
grains aussi gros que celui de la pomme
de terre, dans le stipe du palmier au mo-
ment de la floraison, a donné à croire qu'il
serait peut-être intéressant d'en tenter l'ex-
traction. M. R. F. BACON estime à 100 kg.
l'amidon que pourrait fournir un seul pal-
mier; mais M. GIBBS considère qu'on en
peut obtenir beaucoup plus. Malheureuse-
ment, l'impossibilité de le laver assez pour
l'avoir blanc, la difficulté de couper l'arbre,
venant des fibres très résistantes des tissus
externes du stipe, et celle du transport des
palmiers abattus sur un sol spongieux,
rendent impraticable toute industrie de ce
genre. L'amidon de Buri, que préparent
et vendent les indigènes, est toujours
brun ; il contient 870/0 d'amidon et 12 0/0
d'eau. Voilà donc une matière utile abon-
dante, puisqu'elle arrive à constituer 42 0/0
de la portion interne de l'arbre, qui ne
semble pas non plus capable de donner à
ce végétal un avenir industriel.
III. Sugar Palm. - Aienga saccharifera
Lahill. - C'eslle palmier à sucre classique
de Java et de l'Inde. Les déboires qu'en a
causés, surtout daps l'Inde, sa culture
-comme plante à sucre, ont été rappelés
précédemment par nous. On en trouve en
nombre suffisant dans les régions basses
de l'archipel philippin, mais en général
isolés et rarement par groupe de quelques
individus. Outre les fibres très appréciées
qu'il fournit, on-utilise à Java sa sève
fraîche, comme vin, et, fermentée, consti-
tuant le célèbre arrack.
Au début de la floraison, les indigènes
commencent par frapper l'axe de l'inflores-
cence avec une petite canne ou un maillet
de bois. Ils répètent ce traitement plu-
sieurs jours par semaine pendant quelques
semaines. Cette pratique a, sans doute,
pour résultat de provoquer la formation
d'un tissu de blessure. D'après MOLISCII,
elle serait indispensable. Au stade conve-
nable, on incise l'axe de l'inflorescence,
près des fleurs ; on a l'écoulement d'une
sève sucrée qu'on recueille dans des réci-
pients de bambou préalablement soumis à -
la fumée pour prévenir les fermentations
nuisibles. Les chiffres de rendement donnés
par les auteurs varient beaucoup. M. GIBBS,
d'après des essais effectués aux Philip-
pines, a obtenu par arbre 2 litres par jour
pendant vingt-cinq jours. La sève fraîche
de bonne qualité contient, d'après le même
savant, 16,S °/o de sucrose. Tout cela n'est
pas très encourageant pour la production de
sucre ou d'alcool d'Arenga.
Il faut encore signaler aux Philippines
la production indigène d'amidon de pal-
mier à sucre; on l'obtient en coupant
l'arbre, déchiquetant sa moelle en petits
morceaux et lavant, puis laissant déposer
l'amidon qui, suivant sa pureté, est plus
ou moins foncé. Cet amidon indigène con-
tient de 65 à 70 ° 0 d'amidon pur.
Comme on peut le voir, les trois palmiers
que nous venons d'envisager, quoique
susceptibles de fournir de l'alcool et du
sucre, ne doivent pas être considérés
comme pouvant en être des sources indus-
trielles. Il faudrait des circonstances locales
tout à fait particulières pour donner, dans
des cas très spéciaux, de l'intérêt à leur
exploitation dans ce sens, pour satisfaire,
par exemple, à des besoins locaux alors
qu'on n'aurait pas à sa disposition des
sources plus avantageuses de ces produits.
Il était bon néanmoins, croyons-nous, à
sulfureux, on fera le mélange après avoir
clarifié séparément les deux j us. 1
Le rendement serait le suivant, d'après
M. GIBBS : 100.000 Corypha elata donne-
raient 300.000 hectolitres de sève contenant
10.% de sucrose à 82 0/0' La quantité de
sucre ainsi fournie représenterait aux Phi-
lippines une valeur de 4.600.000 piastres.
L'auteur fait remarquer que ce rendement
est très beau théoriquement, car il faut
compter avec beaucoup d'incertain dans la
fabrication, avec l'âge de saignée des
arbres, et leur courte période de produc-
tion. Donc, sauf les conditions très spéciales,
de mélange avec le jus de canne, la sève
de Buri palm ne doit pas être envisagée
industriellement comme source de sucre.
L'accumulation d'amidon, qui est en
grains aussi gros que celui de la pomme
de terre, dans le stipe du palmier au mo-
ment de la floraison, a donné à croire qu'il
serait peut-être intéressant d'en tenter l'ex-
traction. M. R. F. BACON estime à 100 kg.
l'amidon que pourrait fournir un seul pal-
mier; mais M. GIBBS considère qu'on en
peut obtenir beaucoup plus. Malheureuse-
ment, l'impossibilité de le laver assez pour
l'avoir blanc, la difficulté de couper l'arbre,
venant des fibres très résistantes des tissus
externes du stipe, et celle du transport des
palmiers abattus sur un sol spongieux,
rendent impraticable toute industrie de ce
genre. L'amidon de Buri, que préparent
et vendent les indigènes, est toujours
brun ; il contient 870/0 d'amidon et 12 0/0
d'eau. Voilà donc une matière utile abon-
dante, puisqu'elle arrive à constituer 42 0/0
de la portion interne de l'arbre, qui ne
semble pas non plus capable de donner à
ce végétal un avenir industriel.
III. Sugar Palm. - Aienga saccharifera
Lahill. - C'eslle palmier à sucre classique
de Java et de l'Inde. Les déboires qu'en a
causés, surtout daps l'Inde, sa culture
-comme plante à sucre, ont été rappelés
précédemment par nous. On en trouve en
nombre suffisant dans les régions basses
de l'archipel philippin, mais en général
isolés et rarement par groupe de quelques
individus. Outre les fibres très appréciées
qu'il fournit, on-utilise à Java sa sève
fraîche, comme vin, et, fermentée, consti-
tuant le célèbre arrack.
Au début de la floraison, les indigènes
commencent par frapper l'axe de l'inflores-
cence avec une petite canne ou un maillet
de bois. Ils répètent ce traitement plu-
sieurs jours par semaine pendant quelques
semaines. Cette pratique a, sans doute,
pour résultat de provoquer la formation
d'un tissu de blessure. D'après MOLISCII,
elle serait indispensable. Au stade conve-
nable, on incise l'axe de l'inflorescence,
près des fleurs ; on a l'écoulement d'une
sève sucrée qu'on recueille dans des réci-
pients de bambou préalablement soumis à -
la fumée pour prévenir les fermentations
nuisibles. Les chiffres de rendement donnés
par les auteurs varient beaucoup. M. GIBBS,
d'après des essais effectués aux Philip-
pines, a obtenu par arbre 2 litres par jour
pendant vingt-cinq jours. La sève fraîche
de bonne qualité contient, d'après le même
savant, 16,S °/o de sucrose. Tout cela n'est
pas très encourageant pour la production de
sucre ou d'alcool d'Arenga.
Il faut encore signaler aux Philippines
la production indigène d'amidon de pal-
mier à sucre; on l'obtient en coupant
l'arbre, déchiquetant sa moelle en petits
morceaux et lavant, puis laissant déposer
l'amidon qui, suivant sa pureté, est plus
ou moins foncé. Cet amidon indigène con-
tient de 65 à 70 ° 0 d'amidon pur.
Comme on peut le voir, les trois palmiers
que nous venons d'envisager, quoique
susceptibles de fournir de l'alcool et du
sucre, ne doivent pas être considérés
comme pouvant en être des sources indus-
trielles. Il faudrait des circonstances locales
tout à fait particulières pour donner, dans
des cas très spéciaux, de l'intérêt à leur
exploitation dans ce sens, pour satisfaire,
par exemple, à des besoins locaux alors
qu'on n'aurait pas à sa disposition des
sources plus avantageuses de ces produits.
Il était bon néanmoins, croyons-nous, à
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.83%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.83%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 15/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6446829c/f15.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6446829c/f15.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6446829c/f15.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6446829c
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6446829c