Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mars 1912 31 mars 1912
Description : 1912/03/31 (A12,N129). 1912/03/31 (A12,N129).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446828z
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
Nn 129 — MARS 1912 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 95
du Département de l'Agriculture de la Tri-
nidad nous donne des indications précises
sur les résultats obtenus par un colon de
cette île, M. THORNTON, qui conclut à la
nécessité de la création de variétés nou-
velles suivant les régions.
On sait que la plus belle qualité de Sea
Island est produite aux Etats-Unis près de
la côte, et que cette qualité se maintient
sans grande variation d'année en année,
alors qu'il est nécessaire dans l'intérieur
ierenouveler périodiquement les semences
avec des graines provenant de la côte.
Les essais faitsdans les Antilles Anglaises
ont montré que le Sea Island était la variété
qui donnait les meilleurs résultats au point
de vue de la qualité : les fibres obtenues
ont été classées parmi les plus belles.
Malheureusement, on s'est aperçu que les
rendementsallaient en diminuant progres-
sivement. Dans la Conférence tenue à Man-
chester en 1908, le Dr GOODING, des Bar-
bades, déclara que les rendements du début
-avaient été très élevés et que, s'ils s'étaient
maintenus, il aurait été possible de cul-
tiver le coton avec un bénéfice de 1 sh.
par livre; mais à mesure que la culture
s'étendait, les parasites faisaient de plus en
plus de ravages, et le rendement n'était
plus que la moitié de ce qu'il était quatre
ans auparavant. -
Malgré les efforts très sérieux faits par
le Service de l'Agriculture, en coopération
avec les planteurs pour pratiquer la sélec-
tion, les résultats furent si peu encou-
rageants que, tandis qu'en 1907-1908
8.194 acres avaient été plantés en coton
dans les. Rarbndes, en 1909-1910 cette
superficie était tombée à 4.121 acres.
M. TIIORNTON, alors au Service du Dépar-
tement de l'Agriculture, rechercha, dès
1906, s'il ne serait pas possible d'obtenir
de meilleurs résultats par croisement avec
les variétés indigènes plutôt que par sélec-
tion, et il est arrivé à créer une variété
paraissant donner de très bons rendements,
en même temps que des fibres aussi belles
que les Sea Island purs. Les premiers
hybrides obtenus ont été parfaitement uni-
formes, et il ne semble pas qu'il y ait de
difficultés pour obtenir des semences pour
la propagation. Le Département de l'Agri-
culture de la Trinidad a pris des disposi-
tions pour que la distribution de ces graines -
puisse être effectuée.. (
Les plants obtenus sont plus grands que
le Sea Island, et l'espacement à observer
paraît devoir être de 8 pieds sur 3 pieds, ce
qui donne 1.089 plants par acre, soit 2.400
par hectare, -qui produiraient 2.478 livres
de coton en graine par acre ou, à raison de
25 °/o de soie, 544 livres de soie par acre
contre 175 livres, chiffre donné par SIR
DANIEL MORRIS comme étant le rendement
moyen dans l'île de Montserrat.
Il reste à savoir si la faculté de la résis-
tance aux maladies du plant indigène se
sera conservée, et si ces rendements se
maintiendront. 11 y a là en tout cas un
exemple qui doit provoquer des tentatives
analogues en' Nouvelle-Calédonie et Océa-
nie française, et surtout dans nos Antilles,
le jour où ces colonies voudront bien
apporter plus d'attention à la culture du
coton. E. B.
Une nouvelle Société de Culture
et d'Exportation de Bananes
Un concurrent important vient de se
révéler pour l'United Fruit Co, dont on
connaît le rôle prépondérant dans la pro-
duction et le commerce des bananes. Une
Société existant précédemment viendrait
de se reconstituer à New-York à l'aide de
capitaux assez considérables. Elle aurait
acheté à Costa-Rica des plantations pour
une valeur de 5 millions de dollars, et
aurait obtenu de vastes concessions dans
les régions de Parismina et de Tortugura
où les transports par eau peuvent se faire
facilement. Elle ferait également .porter
ses opérations sur les Antilles, et aurait
pour but l'exportation sur l'Amérique et
sur l'Europe. Nous serions heureux que
nos Antilles, dont les fruits sont parmi les
plus savoureux, pussent participer à ce
nouveau courant d'affaires.
du Département de l'Agriculture de la Tri-
nidad nous donne des indications précises
sur les résultats obtenus par un colon de
cette île, M. THORNTON, qui conclut à la
nécessité de la création de variétés nou-
velles suivant les régions.
On sait que la plus belle qualité de Sea
Island est produite aux Etats-Unis près de
la côte, et que cette qualité se maintient
sans grande variation d'année en année,
alors qu'il est nécessaire dans l'intérieur
ierenouveler périodiquement les semences
avec des graines provenant de la côte.
Les essais faitsdans les Antilles Anglaises
ont montré que le Sea Island était la variété
qui donnait les meilleurs résultats au point
de vue de la qualité : les fibres obtenues
ont été classées parmi les plus belles.
Malheureusement, on s'est aperçu que les
rendementsallaient en diminuant progres-
sivement. Dans la Conférence tenue à Man-
chester en 1908, le Dr GOODING, des Bar-
bades, déclara que les rendements du début
-avaient été très élevés et que, s'ils s'étaient
maintenus, il aurait été possible de cul-
tiver le coton avec un bénéfice de 1 sh.
par livre; mais à mesure que la culture
s'étendait, les parasites faisaient de plus en
plus de ravages, et le rendement n'était
plus que la moitié de ce qu'il était quatre
ans auparavant. -
Malgré les efforts très sérieux faits par
le Service de l'Agriculture, en coopération
avec les planteurs pour pratiquer la sélec-
tion, les résultats furent si peu encou-
rageants que, tandis qu'en 1907-1908
8.194 acres avaient été plantés en coton
dans les. Rarbndes, en 1909-1910 cette
superficie était tombée à 4.121 acres.
M. TIIORNTON, alors au Service du Dépar-
tement de l'Agriculture, rechercha, dès
1906, s'il ne serait pas possible d'obtenir
de meilleurs résultats par croisement avec
les variétés indigènes plutôt que par sélec-
tion, et il est arrivé à créer une variété
paraissant donner de très bons rendements,
en même temps que des fibres aussi belles
que les Sea Island purs. Les premiers
hybrides obtenus ont été parfaitement uni-
formes, et il ne semble pas qu'il y ait de
difficultés pour obtenir des semences pour
la propagation. Le Département de l'Agri-
culture de la Trinidad a pris des disposi-
tions pour que la distribution de ces graines -
puisse être effectuée.. (
Les plants obtenus sont plus grands que
le Sea Island, et l'espacement à observer
paraît devoir être de 8 pieds sur 3 pieds, ce
qui donne 1.089 plants par acre, soit 2.400
par hectare, -qui produiraient 2.478 livres
de coton en graine par acre ou, à raison de
25 °/o de soie, 544 livres de soie par acre
contre 175 livres, chiffre donné par SIR
DANIEL MORRIS comme étant le rendement
moyen dans l'île de Montserrat.
Il reste à savoir si la faculté de la résis-
tance aux maladies du plant indigène se
sera conservée, et si ces rendements se
maintiendront. 11 y a là en tout cas un
exemple qui doit provoquer des tentatives
analogues en' Nouvelle-Calédonie et Océa-
nie française, et surtout dans nos Antilles,
le jour où ces colonies voudront bien
apporter plus d'attention à la culture du
coton. E. B.
Une nouvelle Société de Culture
et d'Exportation de Bananes
Un concurrent important vient de se
révéler pour l'United Fruit Co, dont on
connaît le rôle prépondérant dans la pro-
duction et le commerce des bananes. Une
Société existant précédemment viendrait
de se reconstituer à New-York à l'aide de
capitaux assez considérables. Elle aurait
acheté à Costa-Rica des plantations pour
une valeur de 5 millions de dollars, et
aurait obtenu de vastes concessions dans
les régions de Parismina et de Tortugura
où les transports par eau peuvent se faire
facilement. Elle ferait également .porter
ses opérations sur les Antilles, et aurait
pour but l'exportation sur l'Amérique et
sur l'Europe. Nous serions heureux que
nos Antilles, dont les fruits sont parmi les
plus savoureux, pussent participer à ce
nouveau courant d'affaires.
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