Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mars 1912 31 mars 1912
Description : 1912/03/31 (A12,N129). 1912/03/31 (A12,N129).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446828z
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
74 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE o 129 - MARS 1912
Hévéas, d'après le rendement d'une seule
année d'exploitation.
Il faut mentionner également, à propos
de l'expérience de Henaratgoda (p. 86), que
le titt-e de latex en caoutchouc est passé
de 40,4 ° 0 pour les premières à 29,9 0/0
pour les dernières; aussi ne nous éton-
nons-nous pas de voir M. BAMBER calculer
ses rendements en caoutchouc sec et non
en latex, Je suis donc très surpris de voir,
alors que j'ai exposé depuis longtemps, et
de la façon la plus nette, que le titre du
latex en caoutchouc baisse au fur et à
mesure des saignées consécutives, que
les rendements de M. J. LAN sont calculés
en latex et non en caoutchouc.
M. J. LAN admet ailleurs pour le latex des
Hévéas de Ong-Yem une teneur moyenne
uniforme de 20 °/o de caoutchouc, mais ne
nous dit pas sur quoi il se base pour ad-
mettre ce titre extrêmement variable.
En tous cas, il y a danger sérieux pour
les planteurs à laisser s'accréditer cette
supposition, qui pourrait faire croire qu'en
Cochinchine les Hévéas ne donnent qu'un
latex très pauvre, et aussi parce que les
rendements en caoutchouc sec calculés par
M. J. LAN sont plus que probablement au-
dessous de la vérité.
Il n'a pas non plus été tenu compte du
fait que l'âge des arbres avait une influence
sur le rendement en caoutchouc. C'est ainsi
que les tableaux des pages 128, 129 et 130
n'indiquent pas l'âge des arbres sur lesquels
porte l'expérience, si cet âge est le même
pour tous les sujets soumis à l'expérience
comparative et la situation respective de
ces arbres.
Il conviendrait donc à notre avis de re-
commencer ces expériences sur des bases
plus scientifiques.
Il est également utile de noter qu'à Ong-
Yem, la conduite des expériences journa-
lières est laissée à l'initiative d'un Anna-
mite, et qu'aucun agent européen ne réside
d'une façon constante sur cette Station
agricole. L'Annamite qui est chargé des
expériences est, je le sais, très versé sur
les questions de systématique botanique,
puisqu'il a travaillé de longues années
avec le célèbre botaniste PIERRE ; mais il
peut être beaucoup moins spécialisé dans
les questions de physiologie végétale.
Le Service de l'Agriculture de l'Indo-
Chine compte plus de vingt agents munis
des diplômes des grandes Ecoles de notre
métropole; il ne serait pas, je crois, inu-
tile d'affecter un des meilleurs de ces
agents à la direction constante de Ong-
Yem. La question du caoutchouc mérite
cette considération de la part du Service
Général de l'Agriculture.
Je dois signaler enfin (p. 70 et 71), au
sujet des maladies de l'Hévéa, une erreur
grave. M. J. LAN estime que l'eau ne
pénètre pas dans les graines d'Hévéa parce
que, à la suite d'une immersion de qua-
rante-huit heures dans un liquide coloré,
il n'avait constaté que des traces légères
d'eau dans les tissus internes de l'enve-
loppe des semences d'Hévéa. Si l'auteur
avait pesé les graines avant et après l'im-
mersion, il aurait pu se rendre compte,
comme je l'ai écrit moi-même dans une
note intitulée : « Étude des graines et de
la germination » (1), qu'il y avait, de ce
fait, une très forte augmentation du poids
des semences d'Hévéa, et que cette aug-
mentation de poids était due à l'absorption
de l'eau par l'amande de la graine.
De plus, « pour ruiner une fois pour
toutes cette affirmation qu'un bain de sul-
fate de cuivre à 2 "/o est susceptible de
nuire à la qualité germinative d'une
graine », M. J. LAN nous renvoie au vieux
Dictionnaire de BARRAL. J'en profite éga-
lement pour constater que les méthodes de
préservation préconisées par M. GUSTAVE
HEUZÉ et celles ordonnées par l'arrêté du
7 juin 1910 sont différentes. Elles sont dif-
férentes en ce sens que, dans la méthode
de pralinage des semences décrite par
M. HEUZÉ, on ne fait qu'humecter l'exté-
rieur des graines à l'aide de la solution
antiseptique, puis on les enrobe dans de la
chaux, substance très absorbante, et on les
(1) « Le Caoutchouc et la Gutta-Percha '1.
Hévéas, d'après le rendement d'une seule
année d'exploitation.
Il faut mentionner également, à propos
de l'expérience de Henaratgoda (p. 86), que
le titt-e de latex en caoutchouc est passé
de 40,4 ° 0 pour les premières à 29,9 0/0
pour les dernières; aussi ne nous éton-
nons-nous pas de voir M. BAMBER calculer
ses rendements en caoutchouc sec et non
en latex, Je suis donc très surpris de voir,
alors que j'ai exposé depuis longtemps, et
de la façon la plus nette, que le titre du
latex en caoutchouc baisse au fur et à
mesure des saignées consécutives, que
les rendements de M. J. LAN sont calculés
en latex et non en caoutchouc.
M. J. LAN admet ailleurs pour le latex des
Hévéas de Ong-Yem une teneur moyenne
uniforme de 20 °/o de caoutchouc, mais ne
nous dit pas sur quoi il se base pour ad-
mettre ce titre extrêmement variable.
En tous cas, il y a danger sérieux pour
les planteurs à laisser s'accréditer cette
supposition, qui pourrait faire croire qu'en
Cochinchine les Hévéas ne donnent qu'un
latex très pauvre, et aussi parce que les
rendements en caoutchouc sec calculés par
M. J. LAN sont plus que probablement au-
dessous de la vérité.
Il n'a pas non plus été tenu compte du
fait que l'âge des arbres avait une influence
sur le rendement en caoutchouc. C'est ainsi
que les tableaux des pages 128, 129 et 130
n'indiquent pas l'âge des arbres sur lesquels
porte l'expérience, si cet âge est le même
pour tous les sujets soumis à l'expérience
comparative et la situation respective de
ces arbres.
Il conviendrait donc à notre avis de re-
commencer ces expériences sur des bases
plus scientifiques.
Il est également utile de noter qu'à Ong-
Yem, la conduite des expériences journa-
lières est laissée à l'initiative d'un Anna-
mite, et qu'aucun agent européen ne réside
d'une façon constante sur cette Station
agricole. L'Annamite qui est chargé des
expériences est, je le sais, très versé sur
les questions de systématique botanique,
puisqu'il a travaillé de longues années
avec le célèbre botaniste PIERRE ; mais il
peut être beaucoup moins spécialisé dans
les questions de physiologie végétale.
Le Service de l'Agriculture de l'Indo-
Chine compte plus de vingt agents munis
des diplômes des grandes Ecoles de notre
métropole; il ne serait pas, je crois, inu-
tile d'affecter un des meilleurs de ces
agents à la direction constante de Ong-
Yem. La question du caoutchouc mérite
cette considération de la part du Service
Général de l'Agriculture.
Je dois signaler enfin (p. 70 et 71), au
sujet des maladies de l'Hévéa, une erreur
grave. M. J. LAN estime que l'eau ne
pénètre pas dans les graines d'Hévéa parce
que, à la suite d'une immersion de qua-
rante-huit heures dans un liquide coloré,
il n'avait constaté que des traces légères
d'eau dans les tissus internes de l'enve-
loppe des semences d'Hévéa. Si l'auteur
avait pesé les graines avant et après l'im-
mersion, il aurait pu se rendre compte,
comme je l'ai écrit moi-même dans une
note intitulée : « Étude des graines et de
la germination » (1), qu'il y avait, de ce
fait, une très forte augmentation du poids
des semences d'Hévéa, et que cette aug-
mentation de poids était due à l'absorption
de l'eau par l'amande de la graine.
De plus, « pour ruiner une fois pour
toutes cette affirmation qu'un bain de sul-
fate de cuivre à 2 "/o est susceptible de
nuire à la qualité germinative d'une
graine », M. J. LAN nous renvoie au vieux
Dictionnaire de BARRAL. J'en profite éga-
lement pour constater que les méthodes de
préservation préconisées par M. GUSTAVE
HEUZÉ et celles ordonnées par l'arrêté du
7 juin 1910 sont différentes. Elles sont dif-
férentes en ce sens que, dans la méthode
de pralinage des semences décrite par
M. HEUZÉ, on ne fait qu'humecter l'exté-
rieur des graines à l'aide de la solution
antiseptique, puis on les enrobe dans de la
chaux, substance très absorbante, et on les
(1) « Le Caoutchouc et la Gutta-Percha '1.
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