Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-02-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 29 février 1912 29 février 1912
Description : 1912/02/29 (A12,N128). 1912/02/29 (A12,N128).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446827j
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
46 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE o 128 - FEV. 1912
nom bambara de Da-ian. Sa fibre, Da-fou,
est utilisée sur place pour la confection
des cordes et des filets (1) et pour le cal-
fatage des pirogues. Ce sont les Somonos
et les Bozos, pêcheurs du Niger, qui en
font le plus grand usage.
Cette Malvacée est cultivée sur de
grandes étendues de terrains en de nom-
breuses régions de la zone paléotropicale,
notamment en Egypte et aux Indes. C'est
une des plantes de l'Afrique Occidentale
française les plus précieuses au point de
vue économique. On en trouve des champs
nombreux et vastes dans les vallées du
Niger et de son affluent le Bani, ou Mayel-
Balevel des cartes, entre 13 et 150 de lati-
tude Nord, dans les cercles de Bamako,
Ségoiij Mopti, Djenné et Koutiala. Elle-
pousse avec une vigueur particulière
dans les plaines inondées, ou seulement
mouillées au moment des plus hautes
eaux par les cours d'eau qui viennent
d'être nommés. La plante étant semée très
serrée et croissant rapidement étouffe les
mauvaises herbes, et ne demande guère
de sarclage. Comme elle se contente en
outre de façons préparatoires superfi-
cielles, les seuls travaux importants que
nécessite son exploitation sont l'arrache-
ment des tiges et l'extraction des fibres,
travaux exécutés en saison sèche, à une
époque où les récoltes, déjà très avancées,
laissent disponibles de nombreux bras. Sa
culture est donc susceptible d'.une grande
extension.
Dès 1901, l'examen d'échantillons de
fibres de Da provenant de la vallée
moyenne du Niger, avait permis de con-
clure que ce textile pouvait être employé
en Europe pour la confection des tissus
grossiers, des cordes, des câbles, des
filets, etc., mais à cette époque l'insuffi-
(1) Dans les mêmes régions, les indigènes emploient
parfois concurremment au Da-fou, les fibres du Gombo
Hibiscus esculentus), qu'ils cultivent comme plante
potagère, celles d'un dolique cultivé qu'ils nomment
kien ou lien, et de différentes plantes spontanées
appartenant aux genres Melochia, Corchorus et Trium-
fetta.
sance des moyens de transport empêchait
son exportation.
Différents types de fibres de même ori-
gine envoyés en 1908 à l'exposition franco-
britannique par le Gouvernement Général
de l'A.O.F., ont été soumis par les soins
du Jardin Colonial à l'examen de négociants
compétents, qui ont porté les appréciations
suivantes, sur ceux d'entre eux qui étaient
le moins mal préparés :
N° 10690 (Enregistrement du Jardin
Colonial). Da-Foll provenant de Djenné.
Beaucoup de rapport avec le Jute de Chine
tiré de YAbutilon Avicennse. Sorte assez
mal préparée, se rapprochant du Jute
d'Hankow dont le prix est actuellement
d'environ 340 fr. la tonne c.i.f. le Havre.
Le Jute de Tien-Tsin, mieux préparé, vaut
actuellement 400 à 410 fr. la tonne.
N° 10692 (Enregistrement du Jardin
Colonial). Da-flou. Fibre mieux préparée
que celle portant le numéro 10690, cepen-
dant couleur un peu trop foncée, devrait
être plus blanche. Sorte intéressante, pa-
raissant. plus résistante que l'article de
Chine. Bien présentée, elle atteindrait sans
doute le cours du Jute de Tien-Tsin.
Le Da-Foll se vendant dans les années
de récolte normale à raison de 13 fr. les
100 kg. en moyenne, dans les centres de
production du Niger et du Bani, il semble
que, dans l'état actuel du marché des
textiles, et avec les moyens de transport,
service de navigation à vapeur et chemin
de fer, dont le commerce local peut au-
jourd'hui disposer, il ne serait plus impos-
sible d'exporter ce produit. Plusieurs
firmes sont du reste décidées à en faire dès
cette année des envois en Europe, et, pour
les aider, M. le Gouverneur CLOZEL a de-*
mandé aux administrateurs des principaux
Cercles producteurs d'user de leur influence
sur les indigènes pour les amener à cul-
tiver le précieux textile sur de plus vastes
surfaces. Des résultats sérieux auraient été
déjà obtenus dans ce sens, notamment dans
les régions de Ségou, Mopti et San.
Les observations faites par MM. ESTÈVE
et ANDRIEU, fonctionnaires du Service de
nom bambara de Da-ian. Sa fibre, Da-fou,
est utilisée sur place pour la confection
des cordes et des filets (1) et pour le cal-
fatage des pirogues. Ce sont les Somonos
et les Bozos, pêcheurs du Niger, qui en
font le plus grand usage.
Cette Malvacée est cultivée sur de
grandes étendues de terrains en de nom-
breuses régions de la zone paléotropicale,
notamment en Egypte et aux Indes. C'est
une des plantes de l'Afrique Occidentale
française les plus précieuses au point de
vue économique. On en trouve des champs
nombreux et vastes dans les vallées du
Niger et de son affluent le Bani, ou Mayel-
Balevel des cartes, entre 13 et 150 de lati-
tude Nord, dans les cercles de Bamako,
Ségoiij Mopti, Djenné et Koutiala. Elle-
pousse avec une vigueur particulière
dans les plaines inondées, ou seulement
mouillées au moment des plus hautes
eaux par les cours d'eau qui viennent
d'être nommés. La plante étant semée très
serrée et croissant rapidement étouffe les
mauvaises herbes, et ne demande guère
de sarclage. Comme elle se contente en
outre de façons préparatoires superfi-
cielles, les seuls travaux importants que
nécessite son exploitation sont l'arrache-
ment des tiges et l'extraction des fibres,
travaux exécutés en saison sèche, à une
époque où les récoltes, déjà très avancées,
laissent disponibles de nombreux bras. Sa
culture est donc susceptible d'.une grande
extension.
Dès 1901, l'examen d'échantillons de
fibres de Da provenant de la vallée
moyenne du Niger, avait permis de con-
clure que ce textile pouvait être employé
en Europe pour la confection des tissus
grossiers, des cordes, des câbles, des
filets, etc., mais à cette époque l'insuffi-
(1) Dans les mêmes régions, les indigènes emploient
parfois concurremment au Da-fou, les fibres du Gombo
Hibiscus esculentus), qu'ils cultivent comme plante
potagère, celles d'un dolique cultivé qu'ils nomment
kien ou lien, et de différentes plantes spontanées
appartenant aux genres Melochia, Corchorus et Trium-
fetta.
sance des moyens de transport empêchait
son exportation.
Différents types de fibres de même ori-
gine envoyés en 1908 à l'exposition franco-
britannique par le Gouvernement Général
de l'A.O.F., ont été soumis par les soins
du Jardin Colonial à l'examen de négociants
compétents, qui ont porté les appréciations
suivantes, sur ceux d'entre eux qui étaient
le moins mal préparés :
N° 10690 (Enregistrement du Jardin
Colonial). Da-Foll provenant de Djenné.
Beaucoup de rapport avec le Jute de Chine
tiré de YAbutilon Avicennse. Sorte assez
mal préparée, se rapprochant du Jute
d'Hankow dont le prix est actuellement
d'environ 340 fr. la tonne c.i.f. le Havre.
Le Jute de Tien-Tsin, mieux préparé, vaut
actuellement 400 à 410 fr. la tonne.
N° 10692 (Enregistrement du Jardin
Colonial). Da-flou. Fibre mieux préparée
que celle portant le numéro 10690, cepen-
dant couleur un peu trop foncée, devrait
être plus blanche. Sorte intéressante, pa-
raissant. plus résistante que l'article de
Chine. Bien présentée, elle atteindrait sans
doute le cours du Jute de Tien-Tsin.
Le Da-Foll se vendant dans les années
de récolte normale à raison de 13 fr. les
100 kg. en moyenne, dans les centres de
production du Niger et du Bani, il semble
que, dans l'état actuel du marché des
textiles, et avec les moyens de transport,
service de navigation à vapeur et chemin
de fer, dont le commerce local peut au-
jourd'hui disposer, il ne serait plus impos-
sible d'exporter ce produit. Plusieurs
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les aider, M. le Gouverneur CLOZEL a de-*
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Cercles producteurs d'user de leur influence
sur les indigènes pour les amener à cul-
tiver le précieux textile sur de plus vastes
surfaces. Des résultats sérieux auraient été
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les régions de Ségou, Mopti et San.
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