1086 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
Le mode de culture est absolument le même que pour toutes
les autres courges déjà cultivées dans la colonie.
Un article détaillé sur cette plante sera publié dans un des
prochains numéros du Bulletin économique et une certaine quantié
de graines va être répartie entre les diverses stations de
'Indochine.
Bulletin du Syndicat des Planteurs de Caoutchouc, N° 31.
Le kapok et son avenir.
Il n'y a pas très longtemps que le kapok est devenu un pro-
duit courant sur le marché français. L'Europe septentrionale et
particulièrement la Hollande, qui en est le principal importateur
en font depuis près de quarante ans, une consommation notable
et qui va croissant. On sait que ce produit colonial est un duvet
qui entoure les graines de certains arbres de la famille des mal-
vacées, un Eriodendrum et un Bombax. Sa douceur et sa légèreté
l'ont fait depuis longtemps utiliser dans les pays d'où il est ori-
ginaire: les Indes anglaises et néerlandaises et l'Indochine pour
la confection des matelas et des coussins.
C'est également comme matière de rembourrage, au même
titre que la laine et le coton, qu'il a été employé lors de son
apparition en Europe, mais ses remarquables propriétés lui ont
valu, depuis, des usages extrêmement variés.
Le kapok est pratiquement imperméable à l'eau ; on s'en est
donc servi pour la fabrication d'appareils de sauvetage : bouées,
radeaux, flotteurs, ceintures et gilets. Sa flottabilité est supérieure
à celle du liège, et il en faut moins d'un kilo pour tenir à la sur-
face de l'eau un homme de poids moyen. Sa légèreté assure son
emploi usuel dans la literie, d'autant plus qu'il est inattaquable
aux insectes ; comme il est imputrescible, on a été conduit à
l'employer dans les pansements : l'hôpital colonial de Nogent-
sur-Marne en a fait une large expérimentation pendant la guerre.
Mauvais conducteur de la chaleur, son pouvoir isolant a été uti-
lisé depuis longtemps pour ouater les vêtements d'hiver, ou pour
servir d'isolant thermique aux lieu et place du feutre.
Mais cette bourre végétale aurait eu un rôle très limité, sans
une découverte qui lui assure un avenir très intéressant. Les
Allemands étaient parvenus avant la guerre à filer le kapok.
On était arrivé également à le tisser, soit en le mélangeant à
d'autres fibres, soit en recourant à des agglutinants, et des
Le mode de culture est absolument le même que pour toutes
les autres courges déjà cultivées dans la colonie.
Un article détaillé sur cette plante sera publié dans un des
prochains numéros du Bulletin économique et une certaine quantié
de graines va être répartie entre les diverses stations de
'Indochine.
Bulletin du Syndicat des Planteurs de Caoutchouc, N° 31.
Le kapok et son avenir.
Il n'y a pas très longtemps que le kapok est devenu un pro-
duit courant sur le marché français. L'Europe septentrionale et
particulièrement la Hollande, qui en est le principal importateur
en font depuis près de quarante ans, une consommation notable
et qui va croissant. On sait que ce produit colonial est un duvet
qui entoure les graines de certains arbres de la famille des mal-
vacées, un Eriodendrum et un Bombax. Sa douceur et sa légèreté
l'ont fait depuis longtemps utiliser dans les pays d'où il est ori-
ginaire: les Indes anglaises et néerlandaises et l'Indochine pour
la confection des matelas et des coussins.
C'est également comme matière de rembourrage, au même
titre que la laine et le coton, qu'il a été employé lors de son
apparition en Europe, mais ses remarquables propriétés lui ont
valu, depuis, des usages extrêmement variés.
Le kapok est pratiquement imperméable à l'eau ; on s'en est
donc servi pour la fabrication d'appareils de sauvetage : bouées,
radeaux, flotteurs, ceintures et gilets. Sa flottabilité est supérieure
à celle du liège, et il en faut moins d'un kilo pour tenir à la sur-
face de l'eau un homme de poids moyen. Sa légèreté assure son
emploi usuel dans la literie, d'autant plus qu'il est inattaquable
aux insectes ; comme il est imputrescible, on a été conduit à
l'employer dans les pansements : l'hôpital colonial de Nogent-
sur-Marne en a fait une large expérimentation pendant la guerre.
Mauvais conducteur de la chaleur, son pouvoir isolant a été uti-
lisé depuis longtemps pour ouater les vêtements d'hiver, ou pour
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une découverte qui lui assure un avenir très intéressant. Les
Allemands étaient parvenus avant la guerre à filer le kapok.
On était arrivé également à le tisser, soit en le mélangeant à
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