TOURISME ET TRANSPORTS 803
TOURISME ET TRANSPORTS
Rapport général de M. Maurice Rondet-Saint sur l'orga-
nisation administrative, fiscale et touristique des Colonies
françaises au point de vue cynégétique. (Suite.)
LE CROCODILE
Avant d'aborder la question de l'aigrette, qu'il nous soit
permis d'en effleurer seulement une autre ; celle-là paraîtra,
Peut-être, à certains, sinon fantaisiste du moins imprévue et
secondaire. Elle n'en est pas moins sérieuse, cependant. Nous
voulons parler de l'élevage du crocodile, absolument ignoré
dans nos Colonies, dont certaines contiennent en quantité
Jugée, excessive, des masses de ces sauriens, inutilisés, donc
seulement nuisibles.
Les commerçants avisés qui les premiers montèrent des
fermes d'alligators ne perdirent pas leur temps. Ils font aujour-
d'hui des affaires d'or.
Les fermes ne sont pas très nombreuses, Elles sont situées
en Floride, en Louisiane et au Mexique. Il ne saurait guère
s'en créer d'autres, car si les demandes sont nombreuses sur le
Marché, l'élevage produit depuis plusieurs années à peu près
tout ce qu'il a pu donner.
La viande de l'alligator, beaucoup moins musquée que
elle du caïman, est comestible du 1er septembre au 1er mai.
C'est l'époque de l'hivernage pendant laquelle ces sauriens ne
Prennent aucune nourriture. Toutefois on ne saurait la conseiller
aveuglement aux fins gourmets, car elle a des détracteurs
farouches.
C'est surtout le cuir qui est recherché. Sous le nom de peau
de crocodile, il entre pour une large part dans la fabrication
de la maroquinerie de luxe : sacs à mains, portefeuilles, trousses,
Valises, bourses, etc. On s'en sert même pour l'intérieur des
chapeaux de soie. Les «éleveurs» vendent les peaux à raison
de 3 à 15 francs la pièce en gros. Des dents et des os on
tire de menus objets qui se vendent cher: des coupe-papier,
des manches de canifs, de petits sifflets, des breloques.
Mais le meilleur moyen de tirer bon parti d'un jeune sujet
TOURISME ET TRANSPORTS
Rapport général de M. Maurice Rondet-Saint sur l'orga-
nisation administrative, fiscale et touristique des Colonies
françaises au point de vue cynégétique. (Suite.)
LE CROCODILE
Avant d'aborder la question de l'aigrette, qu'il nous soit
permis d'en effleurer seulement une autre ; celle-là paraîtra,
Peut-être, à certains, sinon fantaisiste du moins imprévue et
secondaire. Elle n'en est pas moins sérieuse, cependant. Nous
voulons parler de l'élevage du crocodile, absolument ignoré
dans nos Colonies, dont certaines contiennent en quantité
Jugée, excessive, des masses de ces sauriens, inutilisés, donc
seulement nuisibles.
Les commerçants avisés qui les premiers montèrent des
fermes d'alligators ne perdirent pas leur temps. Ils font aujour-
d'hui des affaires d'or.
Les fermes ne sont pas très nombreuses, Elles sont situées
en Floride, en Louisiane et au Mexique. Il ne saurait guère
s'en créer d'autres, car si les demandes sont nombreuses sur le
Marché, l'élevage produit depuis plusieurs années à peu près
tout ce qu'il a pu donner.
La viande de l'alligator, beaucoup moins musquée que
elle du caïman, est comestible du 1er septembre au 1er mai.
C'est l'époque de l'hivernage pendant laquelle ces sauriens ne
Prennent aucune nourriture. Toutefois on ne saurait la conseiller
aveuglement aux fins gourmets, car elle a des détracteurs
farouches.
C'est surtout le cuir qui est recherché. Sous le nom de peau
de crocodile, il entre pour une large part dans la fabrication
de la maroquinerie de luxe : sacs à mains, portefeuilles, trousses,
Valises, bourses, etc. On s'en sert même pour l'intérieur des
chapeaux de soie. Les «éleveurs» vendent les peaux à raison
de 3 à 15 francs la pièce en gros. Des dents et des os on
tire de menus objets qui se vendent cher: des coupe-papier,
des manches de canifs, de petits sifflets, des breloques.
Mais le meilleur moyen de tirer bon parti d'un jeune sujet
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