est compromis à Paris dans une rixe où il veut défendre les opprimés- Il échappe à la police et se fait vendre comme esclave à un riche planteur de la Louisiane dont la fille, l'orgueilleuse et aristocrate Denise, a tôt fait de séduire son cœur..
A la suite de péripéties parfaitement invraisemblables, il est découvert, chargé à bord d'un bateau qui transporte à la Martinique une cargaison de belles et honnêtes jeunes filles, destinées à être unies en justes noces aux colons des Antilles.
Le bateau, attaqué par un corsaire, va être abandonné par Son commandant, un lâche aristocrate (un de plus) mais le Chevalier-démocrate-esclave-prisonnier est là, grâce au ciel.
Il prend le commandement, sauve l'équipage, la cargaison de futures Martiniquaises, (elles ont déjà pris le costume antillais, si heureux pour un grand ballet) emmène le tout dans une île inoccupée voisine, et y fonde une nouvelle colonie appuyée sur les bases du « contrat social » et de la fraternité. ou la mort ! Et voilà - J'oubliais d'annoncer aux âmes sensibles qu'au quatorzième et dernier tableau, Denise, lajeune vaniteuse, tombe repentante dans les bras de Robert.
Voyons, il faudrait pourtant essayer de nous servir du même calendrier pour fixer les ultimes étapes de l'histoire de la Louisiane française.
Lorsque BJENVILLE puis VAUDREUIL, à la suite d'une lutte épuisante et souvent incertaine contre les Indiens Chikasas, laissèrent la place de Gouverneur de la Louisiane à KERLÉREC, la guerre de sept ans allait s'ouvrir -la néfaste guerre qui devait sonner le glas de notre empire colonial d'Amérique.
Si tout l'effort anglais se porta sur l'Ohio et le Saint-Laurent, nous n'en perdîmes pas moins la Louisiane, cédée à l'Espagne par le Traité de Paris pour la dédommager d'avoir perdu la Floride dans une guerre où elle n'était entrée, sur la prière de CHOISEUL, que pour secourir la France.
Certes l'application de ce traité suscita, chez les colons de la Louisiane, les plus patriotiques résistances et les premiers gou- verneurs espagnols : D'ULLOA puis O'REILLY, durent employer la force pour les vaincre.
Mais enfin, malgré un réel libéralisme dans l'administration de cette nouvelle colonie, où la population française demeura très nombreuse, en 1789, date à laquelle s'ouvre l'opérette « Robert le Pirate », la Louisiane, depuis plus de 25 ans, n'était plus terre française.
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
