Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1908-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 avril 1908 30 avril 1908
Description : 1908/04/30 (A8,N82). 1908/04/30 (A8,N82).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64376237
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
HUITIÈME ANNÉE o 82 30 AVRIL 1908
Journal d'Agriculture Tropicale -
Fibres de Bananiers
Un recommencement. — Bananiers sauvages. — Essais nouveaux. — Résultats eroiioiiitques.
Par M. LÉON HAUTEFEUILLE.
On recommence, au Tonkin, à parler de
la fibre de bananier, non qu'on ait recueilli
des indications nouvelles, mais parce qu'un
novateur, M. DUCHEMIN, a réussi à ramener
sur le tapis cette question vieille comme
les colonies elles-mêmes, jamais abordée
franchement, donc jamais résolue.
- Je ne reprendrai pas l'historique de la
question.
Tous les ouvrages traitant des plantes
textiles citent le bananier comme suscep-
tible de fournir une fibre utilisable; tous
les auteurs ayant écrit sur le bananier
répètent cette affirmation, sans qu'aucun
l'ait contrôlée, comme il est d'un usage
trop constant dans la littérature tropicale.
Le bananier est donc, en littérature,
classé comme textile ; mais, malgré l'abon-
dance et la dissémination extrêmes de la
plante, on peut dire que c'est une fibre de
catalogues ou d'expositions. Aucune exploi-
tation de bananiers pour la fibre n'existe,
'que nous sachions, sauf, bien entendu, le
Musa textilis (abaca des Philippines). On
ne peut même pas dire que la fibre du
bananier soit d'un usage local courant dans
aucune partie du monde. Ou ne l'emploie
qu'occasionnellement.
De sorte que, partout, les indigènes pas-
seraient leur temps — si l'on en croit les
auteurs — à chercher autour d'eux, même
en forêt, des fibres répondant à leurs
besoins et qu'ils négligeraient celle du
bananier, qui est beaucoup plus près d'eux
et, en toute saison, à la portée de la main.
Des Européens veulent meltre fin à ce
gaspillage. Il faut les féliciter de leurs
intentions et les blâmer de la méthode
qu'ils emploient, car ils procèdent surtout
par des affirmations empruntées ou inven-
tées, en tout cas, propagées sans eXalnen,
alors que cet examen offre des facilités
particulières. ; ;
Au moment où l'attention du monde
agricole a été appelée sur un outillage de
défibration présenté comme nouveau, où
un courant d'enthousiasme a été créé, en
Indo-Chine, en faveur de la fibre de. bana-
nier, il m'a bien fallu, par profession, exer
cer ma curiosité de ce côté. -:
J'ai essayé de comprendre l'origine et la
portée des notes insérées dans la pressé
-
locale, notes enthousiastes, mais manquant
de base et de portée. ;
Je me suis donc livré à des recherches et
à des essais.
Les recherches m'ont fait relire une
excellente notice parue, sous la signature
de M. HENRI BRENIER, dans le numéro 33
du « Bulletin économique de l'Iiido-Cliine »
(mars 1901). Le travail résume d'excel-
lentes données, peu favorables à la fibre de
bananier, comestible ou sauvage, pour tou
lecteur sachant commenter des faits et des
chiffres, distinguer un fait acquis d'une
affirmation aventureuse. - i
La notice débutait en reproduisant les
déclarations d'un commandant du territoire
militaire de Laokay, avisant les Européens
que quelques centaines de piastres siitfi
raient pour commencer une exploitation-
sûrement prospère. Etant, par suite.d'uhc
Journal d'Agriculture Tropicale -
Fibres de Bananiers
Un recommencement. — Bananiers sauvages. — Essais nouveaux. — Résultats eroiioiiitques.
Par M. LÉON HAUTEFEUILLE.
On recommence, au Tonkin, à parler de
la fibre de bananier, non qu'on ait recueilli
des indications nouvelles, mais parce qu'un
novateur, M. DUCHEMIN, a réussi à ramener
sur le tapis cette question vieille comme
les colonies elles-mêmes, jamais abordée
franchement, donc jamais résolue.
- Je ne reprendrai pas l'historique de la
question.
Tous les ouvrages traitant des plantes
textiles citent le bananier comme suscep-
tible de fournir une fibre utilisable; tous
les auteurs ayant écrit sur le bananier
répètent cette affirmation, sans qu'aucun
l'ait contrôlée, comme il est d'un usage
trop constant dans la littérature tropicale.
Le bananier est donc, en littérature,
classé comme textile ; mais, malgré l'abon-
dance et la dissémination extrêmes de la
plante, on peut dire que c'est une fibre de
catalogues ou d'expositions. Aucune exploi-
tation de bananiers pour la fibre n'existe,
'que nous sachions, sauf, bien entendu, le
Musa textilis (abaca des Philippines). On
ne peut même pas dire que la fibre du
bananier soit d'un usage local courant dans
aucune partie du monde. Ou ne l'emploie
qu'occasionnellement.
De sorte que, partout, les indigènes pas-
seraient leur temps — si l'on en croit les
auteurs — à chercher autour d'eux, même
en forêt, des fibres répondant à leurs
besoins et qu'ils négligeraient celle du
bananier, qui est beaucoup plus près d'eux
et, en toute saison, à la portée de la main.
Des Européens veulent meltre fin à ce
gaspillage. Il faut les féliciter de leurs
intentions et les blâmer de la méthode
qu'ils emploient, car ils procèdent surtout
par des affirmations empruntées ou inven-
tées, en tout cas, propagées sans eXalnen,
alors que cet examen offre des facilités
particulières. ; ;
Au moment où l'attention du monde
agricole a été appelée sur un outillage de
défibration présenté comme nouveau, où
un courant d'enthousiasme a été créé, en
Indo-Chine, en faveur de la fibre de. bana-
nier, il m'a bien fallu, par profession, exer
cer ma curiosité de ce côté. -:
J'ai essayé de comprendre l'origine et la
portée des notes insérées dans la pressé
-
locale, notes enthousiastes, mais manquant
de base et de portée. ;
Je me suis donc livré à des recherches et
à des essais.
Les recherches m'ont fait relire une
excellente notice parue, sous la signature
de M. HENRI BRENIER, dans le numéro 33
du « Bulletin économique de l'Iiido-Cliine »
(mars 1901). Le travail résume d'excel-
lentes données, peu favorables à la fibre de
bananier, comestible ou sauvage, pour tou
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que quelques centaines de piastres siitfi
raient pour commencer une exploitation-
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