Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
68 ÉTUDES ET MÉMOIRES
Il est bon de renouveler le pansement tous les jours, tout espace mort est à éviter puisque le pus n'imbibe pas le kapok.
Il y a quelques précautions à prendre pour la stérilisation de ces pansements : assez facilement ils peuvent s'enflammer dans le Poupinel à 160°. Pourtant, dans mon service actuel, c'est ce procédé qui est le plus souvent employé. A l'autoclave il faut éviter que les pansements mis en vrac ne trempent dans l'eau. Le mieux, à mon avis, est de mettre les pansements bien joufflus dans les boîtes à autoclave sans les presser : il suffit la plupart du temps de pansements très petits ; les sécrétions des plaies ne diffusent pas dans le kapok, elles le traversent presque directement de dedans en dehors au point d'application.
Il n'est pas possible d'indiquer, en quelques pages, toutes les remarques que l'on fait au cours de l'emploi de cette substance en chirurgie. Ce qui précède peut suffire à engager mes con- frères et camarades des colonies à se servir de cette substance.
Il y en a bien des variétés : le kapok le plus blanc, le plus soyeux, le plus long est infiniment plus séduisant que le kapok gris : mais toutes peuvent être employées également non seu- lement pour les pansements (édredons stérilisés), mais encore pour tous les enveloppements, calages, protections, pour les- quels on se sert d'ordinaire du « cordon cardé » (édredons non stérilisés mais préparés à l'avance).
Je remercie M. Prudhomme, Directeur du Jardin Colonial, qui a facilité mes recherches de tout son pouvoir : utiliser les pro- duits de nos colonies et un devoir français qu'il s'applique à favoriser, M. L. Rigotard et M. le Pharmacien Bardin pour la partie chimique, M. Kollmann, Docteur ès sciences et Mme L. G.
Simon pour la partie bactériologique ont été de précieux et indispensables collaborateurs dans cette étude faite à l'Hôpital du Jardin Colonial.
Cons. : Le kapok, objet de pansement, Soc. Chir. Paris, décembre 1917 ; Académie des Sciences, prés. de M. le Prof. BONNIER. Février 1918. Revue de Chirurgie, 1918, p. 458.
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