Presse et revues
36 pages
Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1918-11-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 novembre 1918 01 novembre 1918
Description : 1918/11/01 (A3,N21,T4)-1918/12/31. 1918/11/01 (A3,N21,T4)-1918/12/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64375924
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REMPLAÇONS LE COTON PAR LE KAPOK 67
les recherches que M. Kollmann a bien voulu faire à ma
demande, il suffit d'indiquer que l'éther, l'alcool le traversent,
de même la térébenthine, l'huile de vaseline; il s'imbibe par-
faitement d'eau de savon, de lessive de soude, de sapoDine.
Enfin ce qui est le plus intéressant pour nous autres chirur",
giens c'est que les sécrétions des plaies l'imbibent, que ces plaies
soient irriguées (Dakin, sérum, solutions aromatiques) ou non :
le pus constitué ne le traverse pas mais les microbes et les
leucocytes s'orientent le long de ses fibres.
Il est fort probable que les chimistes nous donneront quand
nous voudrons et, à bas prix, un kapok hydrophile, mais ce
n'est peut-être pas désirable et le kapok brut, tel que nous le
connaissons et le possédons actuellement, simplement débar-
rassé des graines et ventillé est un objet de pansement.
Le kapok est un objet de pansement. — Je puis le dire puis-
que pendant huit mois dans l'Hôpital du Jardin Colonial dans
le. pavillon des plus grands blessés, le coton a été entièrement
remplacé par le kapok. Celui-ci était utilisé soit sous forme
de petites boules-tampons (pour la fabrication desquelles il
faut un certain tour de main), soit sous la forme naturelle :
de petites touffes mises dans les anfractuosités des plaies pour
éviter tout espace mort (rappelons que microbes et globules tra-
versent le pansement mais non le pus constitué), soit enfin sous
forme de pansements proprement dits : une gaze repliée sur une
poignée de kapok constituant un petit édredon très pratique.
Le microscope nous a montré comment agissait ce pansement :
dans une série de recherches nous avons constaté que le frottis
de la plaie était nettoyé de ses microbes tandis que ceux-ci et
les leucocytes se trouvaient en très grand nombre le long des
fibres du pansement. Nous avons toujours constaté la souillure
du pansement et la propreté relative de la plaie qu'il s'agît de
plaies irriguées (au Dakin, au sérum, aux solutions aromatiques)
ou de plaies en surface pansées par la simple application du
pansement kapok : nous avons suturé, avec succès, des plaies
étendues, désinfectées uniquement avec cette seule application
sèche de l'édredon.
les recherches que M. Kollmann a bien voulu faire à ma
demande, il suffit d'indiquer que l'éther, l'alcool le traversent,
de même la térébenthine, l'huile de vaseline; il s'imbibe par-
faitement d'eau de savon, de lessive de soude, de sapoDine.
Enfin ce qui est le plus intéressant pour nous autres chirur",
giens c'est que les sécrétions des plaies l'imbibent, que ces plaies
soient irriguées (Dakin, sérum, solutions aromatiques) ou non :
le pus constitué ne le traverse pas mais les microbes et les
leucocytes s'orientent le long de ses fibres.
Il est fort probable que les chimistes nous donneront quand
nous voudrons et, à bas prix, un kapok hydrophile, mais ce
n'est peut-être pas désirable et le kapok brut, tel que nous le
connaissons et le possédons actuellement, simplement débar-
rassé des graines et ventillé est un objet de pansement.
Le kapok est un objet de pansement. — Je puis le dire puis-
que pendant huit mois dans l'Hôpital du Jardin Colonial dans
le. pavillon des plus grands blessés, le coton a été entièrement
remplacé par le kapok. Celui-ci était utilisé soit sous forme
de petites boules-tampons (pour la fabrication desquelles il
faut un certain tour de main), soit sous la forme naturelle :
de petites touffes mises dans les anfractuosités des plaies pour
éviter tout espace mort (rappelons que microbes et globules tra-
versent le pansement mais non le pus constitué), soit enfin sous
forme de pansements proprement dits : une gaze repliée sur une
poignée de kapok constituant un petit édredon très pratique.
Le microscope nous a montré comment agissait ce pansement :
dans une série de recherches nous avons constaté que le frottis
de la plaie était nettoyé de ses microbes tandis que ceux-ci et
les leucocytes se trouvaient en très grand nombre le long des
fibres du pansement. Nous avons toujours constaté la souillure
du pansement et la propreté relative de la plaie qu'il s'agît de
plaies irriguées (au Dakin, au sérum, aux solutions aromatiques)
ou de plaies en surface pansées par la simple application du
pansement kapok : nous avons suturé, avec succès, des plaies
étendues, désinfectées uniquement avec cette seule application
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