Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1940-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 janvier 1940 01 janvier 1940
Description : 1940/01/01 (A15,N169)-1940/02/28 (A15,N170). 1940/01/01 (A15,N169)-1940/02/28 (A15,N170).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6437473f
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/12/2012
- Aller à la page de la table des matières160
- Table des Matières
- Nos 169-170 Janvier-Février 1940
- Fibres Coloniales:
- .......... Page(s) .......... 1
- .......... Page(s) .......... 4
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 10
- .......... Page(s) .......... 17
- .......... Page(s) .......... 25
- Nos 171-172 Mars-Avril 1940
- Un débouché pour les Figues algériennes:
- .......... Page(s) .......... 41
- .......... Page(s) .......... 44
- .......... Page(s) .......... 47
- Forêts coloniales:
- Nos 173-176 Mai-Août 1940
- .......... Page(s) .......... 81
- .......... Page(s) .......... 88
- .......... Page(s) .......... 94
- .......... Page(s) .......... 98
- .......... Page(s) .......... 105
- Nos 177-180 Septembre-Décembre 1940
- .......... Page(s) .......... 121
- .......... Page(s) .......... 127
- .......... Page(s) .......... 144
- .......... Page(s) .......... 151
- .......... Page(s) .......... 154
- .......... Page(s) .......... 156
- .......... Page(s) .......... 158
14 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
Si l' on rapproche cette consommation française de la production coloniale
française ,on voit l'énorme débouché que la Métropole offre encore à la pro-
duction coloniale.
Déjà, l'allocation d'une prime au sisal a permis aux plantations de traverser
la période de crise. Cependant, l'extension de cette culture industrielle exige-
rait l'investissement de capitaux importants. Mais, pour s'engager dans cette
voie, la colonisation demande à y être aidée par un aménagement de la prime
correspondant mieux à l'effort envisagé.
A noter que, après défibration du sisal, les déchets, jusqu'à présent sans
valeur, sont maintenant utilisés, par pressage et fermentation directe dans les
cuves de distillerie, pour la production d'alcool. Déjà l'A. O. F. est entrée
dans cette voie et obtient ainsi un carburant local à bas prix.
*
★ ★
La Fibre de Coco
en Cochinchine
Les fibres extraites du brou de la noix de coco possèdent des qualités remar-
quables : imputrescibilité, légèreté, élasticité, résistance à l'usure, pouvoir
isolant thermique qui pourraient les faire rechercher pour de multiples usages.
Or, la Cochinchine possède 30.000 à 31.000 hectares de cocotiers qui pour-
raient facilement fournir 12.500 tonnes de fibres peignées et nettoyées, chaque
fruit en produisant environ 125 grammes (ce qui correspond à 100 millions de
fruits par an).
Cette énorme réserve de matières premières, qui pourrait devenir une source
de richesse pour la colonie, doit être utilisée.
Dans ce but, le Gouvernement Général de l'Indochine vient d'aider une
tentative de la Coopérative de Mytho et lui a avancé des fonds pour l'achat
de quelques machines à peigner et à trier les fibres. L'usine de Mytho est
désormais en mesure de fabriquer 300 kilogrammes à l'heure de fibres
parfaitement travaillées, dont 200 kilogrammes en fibres longues tissables.
En travaillant à deux équipes et 300 jours par an, elle peut fournir
^0P x 16 x 300 soit un millier de tonnes de fibres longues et moitié autant
de courtes, utilisant ainsi un huitième de la production totale de la Cochinchine
L'effort commencé doit être amplifié. En effet, la France achète chaque
année à Ceylan et aux Indes, grands fournisseurs du marché mondial, 2.500
à 3^000 tonnes de câbles et cordes de coco travaillées en fibres susceptibles
d'être tissées Elle achète également 1.700 tonnes de fibres (1.200 longues
pour la brosserie et 500 courtes pour la bourre) qui sont triées par des machines
spéciales.
La Cochinchine pourrait, dans l'avenir, bénéficier de ces exportations vers
la Métropole.
De son côté, l'Indochine achète chaque année aux Indes pour 5 millions
de piastres de sacs de jute pour le riz. Or, on pourrait avec des fibres bien
travaillées fabriquer des sacs à céréales. Il ne manque pour cela que des
Si l' on rapproche cette consommation française de la production coloniale
française ,on voit l'énorme débouché que la Métropole offre encore à la pro-
duction coloniale.
Déjà, l'allocation d'une prime au sisal a permis aux plantations de traverser
la période de crise. Cependant, l'extension de cette culture industrielle exige-
rait l'investissement de capitaux importants. Mais, pour s'engager dans cette
voie, la colonisation demande à y être aidée par un aménagement de la prime
correspondant mieux à l'effort envisagé.
A noter que, après défibration du sisal, les déchets, jusqu'à présent sans
valeur, sont maintenant utilisés, par pressage et fermentation directe dans les
cuves de distillerie, pour la production d'alcool. Déjà l'A. O. F. est entrée
dans cette voie et obtient ainsi un carburant local à bas prix.
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La Fibre de Coco
en Cochinchine
Les fibres extraites du brou de la noix de coco possèdent des qualités remar-
quables : imputrescibilité, légèreté, élasticité, résistance à l'usure, pouvoir
isolant thermique qui pourraient les faire rechercher pour de multiples usages.
Or, la Cochinchine possède 30.000 à 31.000 hectares de cocotiers qui pour-
raient facilement fournir 12.500 tonnes de fibres peignées et nettoyées, chaque
fruit en produisant environ 125 grammes (ce qui correspond à 100 millions de
fruits par an).
Cette énorme réserve de matières premières, qui pourrait devenir une source
de richesse pour la colonie, doit être utilisée.
Dans ce but, le Gouvernement Général de l'Indochine vient d'aider une
tentative de la Coopérative de Mytho et lui a avancé des fonds pour l'achat
de quelques machines à peigner et à trier les fibres. L'usine de Mytho est
désormais en mesure de fabriquer 300 kilogrammes à l'heure de fibres
parfaitement travaillées, dont 200 kilogrammes en fibres longues tissables.
En travaillant à deux équipes et 300 jours par an, elle peut fournir
^0P x 16 x 300 soit un millier de tonnes de fibres longues et moitié autant
de courtes, utilisant ainsi un huitième de la production totale de la Cochinchine
L'effort commencé doit être amplifié. En effet, la France achète chaque
année à Ceylan et aux Indes, grands fournisseurs du marché mondial, 2.500
à 3^000 tonnes de câbles et cordes de coco travaillées en fibres susceptibles
d'être tissées Elle achète également 1.700 tonnes de fibres (1.200 longues
pour la brosserie et 500 courtes pour la bourre) qui sont triées par des machines
spéciales.
La Cochinchine pourrait, dans l'avenir, bénéficier de ces exportations vers
la Métropole.
De son côté, l'Indochine achète chaque année aux Indes pour 5 millions
de piastres de sacs de jute pour le riz. Or, on pourrait avec des fibres bien
travaillées fabriquer des sacs à céréales. Il ne manque pour cela que des
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