Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1942-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 février 1942 01 février 1942
Description : 1942/02/01 (A17,N186)-1942/02/28. 1942/02/01 (A17,N186)-1942/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64374706
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 3
Mais il y a malheureusement toute une organisation et toute une mentalité à
changer car les comités de répartition de la plupart des produits coloniaux sont en
général constitués par des importateurs et des transformateurs non producteurs, et
leur critérium de répartition, essentiellement statique et non dynamique, se base
sur les chiffres d'importation en 1938. Comme à cette époque la France importait
de l'étranger beaucoup plus de marchandises exotiques qu'elle n'en produisait
dans ses colonies, notamment les oléagineux, les agrumes, le café, etc., on voit
de suite combien les importateurs et intermédiaires maîtres des comités de répar-
tition, se sont favorisés par rapport aux producteurs qui ne sont le plus souvent
même pas représentés dans ces Comités. De plus les gros importateurs ont en gé-
néral le soin de choisir, dans les lots, pour leur usage, les produits sélectionnés
des Plantations et donnent aux usines de traitement, que les Sociétés de Plan-
tation possèdent en France, les marchandises de second choix produites par les
indigènes : a sic vos non vobis. ».
Ce n'est évidemment pas par de telles méthodes qu'on obtiendra les résultats
que nous recherchons, ni qu'on travaillera par ailleurs à la Révolution nationale
voulue par le Maréchal et la Nation !
Mais, au surplus, le but que nous poursuivons dépasse de loin la Révolution
Nationale car c'est l'équilibre de l'Europe qui est en jeu et qui doit être préparé
dès aujourd'hui : c'est une question de vie ou de mort pour des centaines de mil-
lions d'individus.
Devant l'ampleur d'un tel but la défense de quelques situations acquises et le
conservatisme statique ne peuvent entraver les mesures indispensables.
En ce qui concerne les grands travaux à entreprendre, il faut hardiment faire
table rase des nationalismes. Il faut se souvenir qu'en Afrique, lorsqu'un Euro-
péen rencontre dans la brousse un Européen d'une autre nationalité que la sienne,
pour lui c'est simplement « un homme blanc » et pas autre c hose. Développons
donc l'Afrique entre « hommes blancs ».
Au surplus, comme je l' exposais en 1938 à la Chambre de Commerce Inter-
nationale, « cet immense territoire ne peut être développé rapidement et harmo-
nieusement dans l'intérêt de l'Europe toute entière que par une action concertée
et cohérente. En effet, tout d'abord aucune nation ne possède à elle seule, tout
ce qui est indispensable à la mise en valeur d'un nouveau territoire. D'autre part,
il est impossible d'équiper rationnellement l'Afrique autrement que dans le cadre
d'un plan d'ensemble. Ce qui a permis à l'Amérique du Nord de se développer
aussi rapidement c'est que, d'une part, toutes les nations de l'Europe lui ont
fourni les éléments nécessaires, chacune selon ses possibilités, et que, d'autre
part, l'utilisation de ces concours a toujours été coordonnée.
De même une collaboration dirigée de toutes les puissances intéressées au dé-
veloppement de l'Afrique est-elle indispensable pour y ordonner une action cohé-
rente et judicieuse alors que l'énorme étendue de ce continent, les difficultés d'ac-
cès et de pénétration exceptionnelles et les conditions dlhabitation largement dif-
férenciées créent autant d'obstacles à vaincre.
Par contre, nul continent n'est mieux adapté au but recherché qui est de
donner aux nations industrielles une clientèle agricole nouvelle qui leur permettra
l'écoulement du surplus de leurs produits. De toutes les races du monde, les
races africaines sont en effet les plus disposées, par leur caractère, à demeurer
essentiellement agricoles. La question est posée : il y a là un vaste programme à
Mais il y a malheureusement toute une organisation et toute une mentalité à
changer car les comités de répartition de la plupart des produits coloniaux sont en
général constitués par des importateurs et des transformateurs non producteurs, et
leur critérium de répartition, essentiellement statique et non dynamique, se base
sur les chiffres d'importation en 1938. Comme à cette époque la France importait
de l'étranger beaucoup plus de marchandises exotiques qu'elle n'en produisait
dans ses colonies, notamment les oléagineux, les agrumes, le café, etc., on voit
de suite combien les importateurs et intermédiaires maîtres des comités de répar-
tition, se sont favorisés par rapport aux producteurs qui ne sont le plus souvent
même pas représentés dans ces Comités. De plus les gros importateurs ont en gé-
néral le soin de choisir, dans les lots, pour leur usage, les produits sélectionnés
des Plantations et donnent aux usines de traitement, que les Sociétés de Plan-
tation possèdent en France, les marchandises de second choix produites par les
indigènes : a sic vos non vobis. ».
Ce n'est évidemment pas par de telles méthodes qu'on obtiendra les résultats
que nous recherchons, ni qu'on travaillera par ailleurs à la Révolution nationale
voulue par le Maréchal et la Nation !
Mais, au surplus, le but que nous poursuivons dépasse de loin la Révolution
Nationale car c'est l'équilibre de l'Europe qui est en jeu et qui doit être préparé
dès aujourd'hui : c'est une question de vie ou de mort pour des centaines de mil-
lions d'individus.
Devant l'ampleur d'un tel but la défense de quelques situations acquises et le
conservatisme statique ne peuvent entraver les mesures indispensables.
En ce qui concerne les grands travaux à entreprendre, il faut hardiment faire
table rase des nationalismes. Il faut se souvenir qu'en Afrique, lorsqu'un Euro-
péen rencontre dans la brousse un Européen d'une autre nationalité que la sienne,
pour lui c'est simplement « un homme blanc » et pas autre c hose. Développons
donc l'Afrique entre « hommes blancs ».
Au surplus, comme je l' exposais en 1938 à la Chambre de Commerce Inter-
nationale, « cet immense territoire ne peut être développé rapidement et harmo-
nieusement dans l'intérêt de l'Europe toute entière que par une action concertée
et cohérente. En effet, tout d'abord aucune nation ne possède à elle seule, tout
ce qui est indispensable à la mise en valeur d'un nouveau territoire. D'autre part,
il est impossible d'équiper rationnellement l'Afrique autrement que dans le cadre
d'un plan d'ensemble. Ce qui a permis à l'Amérique du Nord de se développer
aussi rapidement c'est que, d'une part, toutes les nations de l'Europe lui ont
fourni les éléments nécessaires, chacune selon ses possibilités, et que, d'autre
part, l'utilisation de ces concours a toujours été coordonnée.
De même une collaboration dirigée de toutes les puissances intéressées au dé-
veloppement de l'Afrique est-elle indispensable pour y ordonner une action cohé-
rente et judicieuse alors que l'énorme étendue de ce continent, les difficultés d'ac-
cès et de pénétration exceptionnelles et les conditions dlhabitation largement dif-
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Par contre, nul continent n'est mieux adapté au but recherché qui est de
donner aux nations industrielles une clientèle agricole nouvelle qui leur permettra
l'écoulement du surplus de leurs produits. De toutes les races du monde, les
races africaines sont en effet les plus disposées, par leur caractère, à demeurer
essentiellement agricoles. La question est posée : il y a là un vaste programme à
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