Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1942-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 février 1942 01 février 1942
Description : 1942/02/01 (A17,N186)-1942/02/28. 1942/02/01 (A17,N186)-1942/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64374706
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
2 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
l'ensemble des remèdes qui ne peuvent avoir d action qu'à la condition d'être
employés en synergie : l'arbre leur avait le plus souvent caché la forêt ».
Le résultat de cette politique à courte vue est hélas sous nos yeux ! « que de
résultats heureux pour l'Europe, écrit encore M. Letzgus (et nous pouvons même
dire aujourd'hui pour le monde.) si nos gouvernants avaient immédiatement réa-
lisé les décisions des organismes clairvoyants. Une guerre destructrice d' énormes
quantités de richesses (et de vies humaines..,) eut été évitée et, au contraire d'in-
nombrables ressources mises à la disposition d'une Europe surpeuplée et affamée ».
Nous nous trouvons donc devant une situation catastrophique que nous avions
prévue et que, dans notre sphère, nous avions tout fait pour éviter.
Aujourd'hui il s'agit de préparer l' après-guerre. Là encore les conclusions de
tous ceux qui avaient préconisé le développement de l'Afrique pour éviter la
conflagration mondiale sont unanimes : il faut organiser l'économie Eurafricaine,
et il faut l'organiser immédiatement. Si nous voulons, en effet, dès la cessation
des hostilités trouver en Afrique à la fois les débouchés indispensables à une
Europe surindustrialisée et les sources de matières premières nécessaires, sans
déplacement de devises, il faut organiser sans tarder les productions qui mettront
à la disposition des indigènes le pouvoir d'achat leur permettant d'acquérir, en
échange de leur travail, les objets manufacturés par la main-d'ceuvre européenne.
Dans cette organisation de l'Afrique, qui ne peut être réalisée que par paliers,
la première urgence doit évidemment être donnée à la création des voies de com-
munication de tous ordres, sans lesquelles rien ne peut se faire. Il ne faut pas
perdre de vue que l'Afrique est le continent le plus mal doté par la nature au
point de vue côtes, ports et voies de navigation et que plus que dans toute autre
contrée, le chemin de fer et son annexe le camion doivent y jouer un rôle primor-
dial. C'est pourquoi l'amorce de la ligne médiane transafricaine par la création
du tronçon Méditerranée-Niger revêt, en dehors de son importance propre, celle
d'un geste symbolique d'une portée considérable dont la gloire doit revenir à la
France grâce à son chef le Maréchal Pétain.
Mais la seconde urgence revient à la production des matières premières pour
lesquelles l'Europe dépend de l'étranger. Parmi ces matières premières qu'il
nous faudra « volens nolens » obtenir de l'Afrique il en est dont la production
ne s'improvise pas. Certaines plantations, notamment celles des agrumes, des
palmiers à huile, des cacaoiers, des caféiers, etc. ne viennent à fruit qu'après
de nombreuses années : il est donc indispensable que le nécessaire soit fait dès
maintenant pour réaliser, tant par la culture indigène que par les Sociétés de
Plantation, l'effort qui s'impose d'une façon urgente.
Pour développer les plantations indigènes la voie a été tracée par les Gouver-
neurs généraux Antonetti, Angoulvent et Boisson. Il suffit donc de charger ce
dernier d'appliquer d'une façon intensive dans tous les territoires qu'il administre
les méthodes qui lui ont donné de si bons résultats au Cameroun.
En ce qui concerne les Sociétés de Plantation, l' un des moyens à employer
serait, à l'encontre de ce qui se passe actuellement, d'encourager ces dernières en
leur réservant le droit de traiter pour la vente les marchandises qu'elles produi-
sent, à la condition qu'elles aient continué depuis la guerre et s'engagent à conti-
nuer encore l'extension de leurs plantations. Cette mesure ne constituerait d'ail-
leurs aucune innovation de principe car le droit envisagé existe, même sans enga-
gement d'extensions, pour les agriculteurs métropolitains.
l'ensemble des remèdes qui ne peuvent avoir d action qu'à la condition d'être
employés en synergie : l'arbre leur avait le plus souvent caché la forêt ».
Le résultat de cette politique à courte vue est hélas sous nos yeux ! « que de
résultats heureux pour l'Europe, écrit encore M. Letzgus (et nous pouvons même
dire aujourd'hui pour le monde.) si nos gouvernants avaient immédiatement réa-
lisé les décisions des organismes clairvoyants. Une guerre destructrice d' énormes
quantités de richesses (et de vies humaines..,) eut été évitée et, au contraire d'in-
nombrables ressources mises à la disposition d'une Europe surpeuplée et affamée ».
Nous nous trouvons donc devant une situation catastrophique que nous avions
prévue et que, dans notre sphère, nous avions tout fait pour éviter.
Aujourd'hui il s'agit de préparer l' après-guerre. Là encore les conclusions de
tous ceux qui avaient préconisé le développement de l'Afrique pour éviter la
conflagration mondiale sont unanimes : il faut organiser l'économie Eurafricaine,
et il faut l'organiser immédiatement. Si nous voulons, en effet, dès la cessation
des hostilités trouver en Afrique à la fois les débouchés indispensables à une
Europe surindustrialisée et les sources de matières premières nécessaires, sans
déplacement de devises, il faut organiser sans tarder les productions qui mettront
à la disposition des indigènes le pouvoir d'achat leur permettant d'acquérir, en
échange de leur travail, les objets manufacturés par la main-d'ceuvre européenne.
Dans cette organisation de l'Afrique, qui ne peut être réalisée que par paliers,
la première urgence doit évidemment être donnée à la création des voies de com-
munication de tous ordres, sans lesquelles rien ne peut se faire. Il ne faut pas
perdre de vue que l'Afrique est le continent le plus mal doté par la nature au
point de vue côtes, ports et voies de navigation et que plus que dans toute autre
contrée, le chemin de fer et son annexe le camion doivent y jouer un rôle primor-
dial. C'est pourquoi l'amorce de la ligne médiane transafricaine par la création
du tronçon Méditerranée-Niger revêt, en dehors de son importance propre, celle
d'un geste symbolique d'une portée considérable dont la gloire doit revenir à la
France grâce à son chef le Maréchal Pétain.
Mais la seconde urgence revient à la production des matières premières pour
lesquelles l'Europe dépend de l'étranger. Parmi ces matières premières qu'il
nous faudra « volens nolens » obtenir de l'Afrique il en est dont la production
ne s'improvise pas. Certaines plantations, notamment celles des agrumes, des
palmiers à huile, des cacaoiers, des caféiers, etc. ne viennent à fruit qu'après
de nombreuses années : il est donc indispensable que le nécessaire soit fait dès
maintenant pour réaliser, tant par la culture indigène que par les Sociétés de
Plantation, l'effort qui s'impose d'une façon urgente.
Pour développer les plantations indigènes la voie a été tracée par les Gouver-
neurs généraux Antonetti, Angoulvent et Boisson. Il suffit donc de charger ce
dernier d'appliquer d'une façon intensive dans tous les territoires qu'il administre
les méthodes qui lui ont donné de si bons résultats au Cameroun.
En ce qui concerne les Sociétés de Plantation, l' un des moyens à employer
serait, à l'encontre de ce qui se passe actuellement, d'encourager ces dernières en
leur réservant le droit de traiter pour la vente les marchandises qu'elles produi-
sent, à la condition qu'elles aient continué depuis la guerre et s'engagent à conti-
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leurs aucune innovation de principe car le droit envisagé existe, même sans enga-
gement d'extensions, pour les agriculteurs métropolitains.
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