Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1903 30 novembre 1903
Description : 1903/11/30 (A3,N29). 1903/11/30 (A3,N29).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64374684
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, §§ 468-478, sur papier bleu: Italie, Antilles, Samoa, Indes Néerlandaises, Péninsule malaise. - Caoutchouc, gutta-percha, tabac, citrus, coton. - Machines pour produits tropicaux. - Culture potagères. - Elevage. - Basse-cour
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 329
No 29 - NOV. igo3 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 341
L'Élevage dans les Cocoteries des îles Samoa
Le double rôle des bestiaux. Le débroussaillement par le pâturage. Qualités et inconvénients
des principales plantes de couverture introduites: Sensitive, Buffalo-grass, Desmodium.
D'après M. le professeur REINECKE
Il y a un an, des abonnés de Marseille nous
écrivaient :
« Nous possédons en Afrique, dans la province
de Mozambique, de vastes plantations de coco-
tiers. Ces arbres étant plantés à une distance de
huit mètres, chaque sujet occupe par conséquent
une surface de 64 mètres carrés. Les frais de dé-
frichement et d'entretien de ces surfaces nous
mettent dans la nécessité de chercher à les utiliser
par une culture secondaire, intercalée entre les
cocotiers. Une culture simple, un produit qui ne
demande pas des machines compliquées ni des
préparations coûteuses conviendrait mieux qu'un
produit riche; il ne s'agit que de profiter de l'es-
pace déjà défriché : pourvu que le revenu des ré-
coltes couvre les frais de culture et d'entretien des
terrains, le but désiré sera atteint. Nous vous
serions reconnaissants si vous pouviez nous ren-
seigner sur toute culture susceptible de nous con-
venir dans ces circonstances. »
Cette question nous était posée ainsi depuis
quelques mois lorsque nous reçûmes le livre si
attachant de REINECKE : Samoa (v. « J. d'A. T. »,
no 15, § 228, feuilles bleues). Nous crûmesy trou-
ver un cas assez analogue à celui de nos amis du
Mozambique et nous nous empressâmes de faire
traduire le chapitre : Entretien et récolte des coco-
teries. Des circonstances fortuites ont retardé la
publication de cette traduction.
En l'offrant aujourd'hui à nos lecteurs, nous y
avons ajouté quelques données complémentaires
extraites d'un exposé plus récent, du même au-
teur, publié dans les « Beitraege zur Kolonialpo-
litik» de Süsserott, IVe année, 5e cahier. Toutes
les descriptions de REINÊCKE se rapportent aux co-
coteries de la « Deutsche Handels-und-Plantagen-
gesellschaft der Sudseeinseln » (vulgo, « D. H.
P. G. JI). - N.D. L. R.
*
* *
Samoa, par REINECKE, pp. 203-206 :
Depuis le moment où l'on a planté la noix
de coco (qu'on a pris soin de choisir parmi
les plus grosses des palmiers les plus pro-
ductifs) le cocotier n'exige plus aucun soin:
il pousse en dépit des mauvaises herbes et
broussailles et jette plus tard lui-même ses
fruits mûrs aux pieds du planteur. Toute-
fois, il est nécessaire que la terre soit bien
propre pour apercevoir et ramasser les noix
tombées. Or, des plantes, pour la plupart
étrangères à Samoa, se multiplient sous
l'ombre du cocotier.
La plus dangereuse est la sensitive, la
tendre et pudique mimose (Mimosa pudica)
si appréciée dans les serres, en Europe. Ce
Mimosa se présente à Samoa sous un aspect
des plus broussailleux et rébarbatifs et se
montre vraiment impudent vis-à-vis des
plantes, des animaux et des hommes : il
étouffe et recouvre les premières et pique
cruellement les derniers. La force de propa-
gation et d'envahissement de cette mauvaise
herbe est inouïe et cause bien des tracas aux
régisseurs de la « D. H. P. G.»; aussi, la
Société a-t-elle promis une prime élevée à
qui découvrira un moyen de destruction cer-
tain et pratique. Les noix de coco sont rapi-
dement recouvertes par le pullulement du
tapis végétal sur lequel elles tombent et le
ramassage devient si pénible aux pieds nus
et aux jambes des travailleurs que beaucoup,
à bout de ressources, se décident à empri-
sonner leurs extrémités inférieures dans des
chaussures et des culottes.
Il existe une graminée encore plus envahis-
sante que le Mimosa,c'est le « BUFFALO-GRASS»
de l'Amérique du Nord (Monerma repens).
Sans se reproduire par graines à Samoa
chose curieuse- cette herbe, introduite dans
les cocoteries, a disputé victorieusement la
place à l'ennemi et l'a étranglé avec ses longs
bras. On espérait aussi trouver dans cette
plante un bon fourrage pour le bétail. C'est
que les graminées indigènes, tendres et en
partie très estimées du bétail, sont malheu-
reusement des plus exigeantes quant au sol
et ne résistent pas aux pâturages fréquents,
pas plus qu'aux mauvaises herbes; de sorte,
qu'en général, on manque de bon fourrage,
sur les meilleurs sols de l'île.
Mais le buffalo-grass pn l'aflri £ fnî?f
des bestiaux : tantôt, il n'e Ji WeiYii e
~0 2 2 ~d
j ER OC£A, ..Nj
BlBUOTHÉQUf
L'Élevage dans les Cocoteries des îles Samoa
Le double rôle des bestiaux. Le débroussaillement par le pâturage. Qualités et inconvénients
des principales plantes de couverture introduites: Sensitive, Buffalo-grass, Desmodium.
D'après M. le professeur REINECKE
Il y a un an, des abonnés de Marseille nous
écrivaient :
« Nous possédons en Afrique, dans la province
de Mozambique, de vastes plantations de coco-
tiers. Ces arbres étant plantés à une distance de
huit mètres, chaque sujet occupe par conséquent
une surface de 64 mètres carrés. Les frais de dé-
frichement et d'entretien de ces surfaces nous
mettent dans la nécessité de chercher à les utiliser
par une culture secondaire, intercalée entre les
cocotiers. Une culture simple, un produit qui ne
demande pas des machines compliquées ni des
préparations coûteuses conviendrait mieux qu'un
produit riche; il ne s'agit que de profiter de l'es-
pace déjà défriché : pourvu que le revenu des ré-
coltes couvre les frais de culture et d'entretien des
terrains, le but désiré sera atteint. Nous vous
serions reconnaissants si vous pouviez nous ren-
seigner sur toute culture susceptible de nous con-
venir dans ces circonstances. »
Cette question nous était posée ainsi depuis
quelques mois lorsque nous reçûmes le livre si
attachant de REINECKE : Samoa (v. « J. d'A. T. »,
no 15, § 228, feuilles bleues). Nous crûmesy trou-
ver un cas assez analogue à celui de nos amis du
Mozambique et nous nous empressâmes de faire
traduire le chapitre : Entretien et récolte des coco-
teries. Des circonstances fortuites ont retardé la
publication de cette traduction.
En l'offrant aujourd'hui à nos lecteurs, nous y
avons ajouté quelques données complémentaires
extraites d'un exposé plus récent, du même au-
teur, publié dans les « Beitraege zur Kolonialpo-
litik» de Süsserott, IVe année, 5e cahier. Toutes
les descriptions de REINÊCKE se rapportent aux co-
coteries de la « Deutsche Handels-und-Plantagen-
gesellschaft der Sudseeinseln » (vulgo, « D. H.
P. G. JI). - N.D. L. R.
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Samoa, par REINECKE, pp. 203-206 :
Depuis le moment où l'on a planté la noix
de coco (qu'on a pris soin de choisir parmi
les plus grosses des palmiers les plus pro-
ductifs) le cocotier n'exige plus aucun soin:
il pousse en dépit des mauvaises herbes et
broussailles et jette plus tard lui-même ses
fruits mûrs aux pieds du planteur. Toute-
fois, il est nécessaire que la terre soit bien
propre pour apercevoir et ramasser les noix
tombées. Or, des plantes, pour la plupart
étrangères à Samoa, se multiplient sous
l'ombre du cocotier.
La plus dangereuse est la sensitive, la
tendre et pudique mimose (Mimosa pudica)
si appréciée dans les serres, en Europe. Ce
Mimosa se présente à Samoa sous un aspect
des plus broussailleux et rébarbatifs et se
montre vraiment impudent vis-à-vis des
plantes, des animaux et des hommes : il
étouffe et recouvre les premières et pique
cruellement les derniers. La force de propa-
gation et d'envahissement de cette mauvaise
herbe est inouïe et cause bien des tracas aux
régisseurs de la « D. H. P. G.»; aussi, la
Société a-t-elle promis une prime élevée à
qui découvrira un moyen de destruction cer-
tain et pratique. Les noix de coco sont rapi-
dement recouvertes par le pullulement du
tapis végétal sur lequel elles tombent et le
ramassage devient si pénible aux pieds nus
et aux jambes des travailleurs que beaucoup,
à bout de ressources, se décident à empri-
sonner leurs extrémités inférieures dans des
chaussures et des culottes.
Il existe une graminée encore plus envahis-
sante que le Mimosa,c'est le « BUFFALO-GRASS»
de l'Amérique du Nord (Monerma repens).
Sans se reproduire par graines à Samoa
chose curieuse- cette herbe, introduite dans
les cocoteries, a disputé victorieusement la
place à l'ennemi et l'a étranglé avec ses longs
bras. On espérait aussi trouver dans cette
plante un bon fourrage pour le bétail. C'est
que les graminées indigènes, tendres et en
partie très estimées du bétail, sont malheu-
reusement des plus exigeantes quant au sol
et ne résistent pas aux pâturages fréquents,
pas plus qu'aux mauvaises herbes; de sorte,
qu'en général, on manque de bon fourrage,
sur les meilleurs sols de l'île.
Mais le buffalo-grass pn l'aflri £ fnî?f
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