Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1903 30 novembre 1903
Description : 1903/11/30 (A3,N29). 1903/11/30 (A3,N29).
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64374684
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Aller à la page de la table des matières321
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, §§ 468-478, sur papier bleu: Italie, Antilles, Samoa, Indes Néerlandaises, Péninsule malaise. - Caoutchouc, gutta-percha, tabac, citrus, coton. - Machines pour produits tropicaux. - Culture potagères. - Elevage. - Basse-cour
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 329
N° 29 - Nov. 1903 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 339
la phase d'exploitation, du moins pour ce
qui est des Castilloas ; et d'ailleurs, quel-
ques-unes ne sont point du tout sérieuses :
de vraies entreprises d'escroquerie. Le mou-
vement mérite néanmoins la plus grande at-
tention des planteurs de toute la zone équato-
riale. Il intéresse également, et au plus haut
point, les consommateurs de caoutchouc.
Notretrès aimable confrère M. H. C. PEARSON
est directeur de l' « India Rubber World »,
excellente revue mensuelle du caoutchouc et
de ses applications, bien connue de ceux de
nos lecteurs qui sont de la partie; c'est à ce
titre qu'il a tenu à aller se rendre compte par
lui-même de l'état des choses dans l'isthme de
Tehuantepec.
Déjà, l'année dernière, la région avait été
visitée par M. C. O. Weber, l'auteur du
livre « The Chemistry of India-Rubber (v.
« J. d'A. T. » n° 25, § 413). A la suite d'un
séjour d'une quinzaine de jours dans une
importante plantation de l'isthme, il publia
plusieurs articles dans son organe habituel,
l' « India Rubber Journal » de Londres. On
pourrait leur reprocher un certain manque
de simplicité ; le théoricien, le raisonneur,
y paraît trop ; au surplus, on ne distingue
pas très bien ce qu'il a puisé dans les livres
et ce qu'il a vu de ses yeux.
Nous aimons mieuxla manière de M. PEAR
SON, qui ne cherche pas midi à quatorze heu-
res. N'étant ni botaniste, ni agronome, il n'a
pu entrer dans le détail des questions cultu-
rales; il fait aussi une large part à l'élément
anecdotique etpittoresque ; cependant, nous
avons quand même retiré du profit de son
« rapport », quelque peu superficiel, mais
aussi sans prétentions.
Lecteur attentif du « Journal d'Agriculture
Tropicale », il a posé partout la question
de savoir si l'on avait remarqué des Castilloa
elastica dépourvus de caoutchouc (v. « J.
d'A. T. » n"s 1, 2, 4, 6, et 25) ; la réponse
êtait invariablement négative. Il a incisé
lui-même des centaines d'arbres, et tou-
jours il en sorti du latex caoutchoutifère,
sauf dans un cas brièvement mentionné à
la p. 8, avec promesse d'y revenir dans la
suite du récit; nous avons d'ailleurs cherché
en vain dans les 20 pages qui suivent, nous
n'avons rien trouvé. A moins qu'il ne s'agisse
de la plantation « Filisola » ; dans ce cas, la
chose s'expliquerait par l'extrême pauvreté
du sol.
Comme KOSCHNY, PREUSS, GUÉRIN et tant
d'autres, M. PEARSON a constaté que de cer-
tains Castilloas l'incision fait jaillir un latex
fluide et à coagulation relativement lente,
tandis que celui d'autres arbres, de tous
points pareils et poussant à côté, exsude en
gouttes épaisses qui se figent presque immé-
diatement. Il paraît que les mêmes arbres
fournissent un latex plus fluide dès qu'ils
ont été saignés pendant un certain temps.
Notre confrère n'a, d'ailleurs, pas approfondi
le phénomène.
A la p. 11, il rapporte certaines paroles de
M. ADAMS, de la plantation « Ixtal » ; il y est
question de Castilloas dont le latex est si
fluide et coule en si grande abondance, qu'on
risquerait de les faire saigner à mort si on
ne rebouchait artificiellement la blessure.
Rappelons que KOSCHNY, dontles idées sem-
blent avoir pénétré jusqu'à notre témoin,
attribue ce caractère à une variété définie,
que les huleros du Costa-Rica appellent,
dit-il, « hule negro ». M. PEARSON met en
doute la possibilité même du fait. Ce passage
de sa relation n'est pas très claire.
Retenons ce qui est dit du latex des jeunes
arbres saignés, à titre d'essai, dans la plan-
tation « La Ventura » : Tous ceux au-des-
sous de quatre ans donnèrent un latex
imparfait, dont le caoutchouc demeurait
poisseux. Ceci cadre parfaitement avec les
faits connus par ailleurs. M. Pearson note
que la « maturation » du latex a lieu pro-
gressivement en partant de la base : à cer-
tain âge, le jeune Castilloa fournit déjà du
bon latex par les incisions pratiquées au
bas du tronc que le latex extrait des parties
hautes du même tronc est encore visqueux.
Mentionnons en passant des renseigne-
ments assez utiles sur la récolte des graines
de Castilloa (p. 14), et arrêtons-nous à ce
que M. PEARSON rapporte concernant les
moyens de lutte contre la broussaille qui
tend à envahir les jeunes plantations et dont
le nettoyage périodique constitue une très
lourde charge :
la phase d'exploitation, du moins pour ce
qui est des Castilloas ; et d'ailleurs, quel-
ques-unes ne sont point du tout sérieuses :
de vraies entreprises d'escroquerie. Le mou-
vement mérite néanmoins la plus grande at-
tention des planteurs de toute la zone équato-
riale. Il intéresse également, et au plus haut
point, les consommateurs de caoutchouc.
Notretrès aimable confrère M. H. C. PEARSON
est directeur de l' « India Rubber World »,
excellente revue mensuelle du caoutchouc et
de ses applications, bien connue de ceux de
nos lecteurs qui sont de la partie; c'est à ce
titre qu'il a tenu à aller se rendre compte par
lui-même de l'état des choses dans l'isthme de
Tehuantepec.
Déjà, l'année dernière, la région avait été
visitée par M. C. O. Weber, l'auteur du
livre « The Chemistry of India-Rubber (v.
« J. d'A. T. » n° 25, § 413). A la suite d'un
séjour d'une quinzaine de jours dans une
importante plantation de l'isthme, il publia
plusieurs articles dans son organe habituel,
l' « India Rubber Journal » de Londres. On
pourrait leur reprocher un certain manque
de simplicité ; le théoricien, le raisonneur,
y paraît trop ; au surplus, on ne distingue
pas très bien ce qu'il a puisé dans les livres
et ce qu'il a vu de ses yeux.
Nous aimons mieuxla manière de M. PEAR
SON, qui ne cherche pas midi à quatorze heu-
res. N'étant ni botaniste, ni agronome, il n'a
pu entrer dans le détail des questions cultu-
rales; il fait aussi une large part à l'élément
anecdotique etpittoresque ; cependant, nous
avons quand même retiré du profit de son
« rapport », quelque peu superficiel, mais
aussi sans prétentions.
Lecteur attentif du « Journal d'Agriculture
Tropicale », il a posé partout la question
de savoir si l'on avait remarqué des Castilloa
elastica dépourvus de caoutchouc (v. « J.
d'A. T. » n"s 1, 2, 4, 6, et 25) ; la réponse
êtait invariablement négative. Il a incisé
lui-même des centaines d'arbres, et tou-
jours il en sorti du latex caoutchoutifère,
sauf dans un cas brièvement mentionné à
la p. 8, avec promesse d'y revenir dans la
suite du récit; nous avons d'ailleurs cherché
en vain dans les 20 pages qui suivent, nous
n'avons rien trouvé. A moins qu'il ne s'agisse
de la plantation « Filisola » ; dans ce cas, la
chose s'expliquerait par l'extrême pauvreté
du sol.
Comme KOSCHNY, PREUSS, GUÉRIN et tant
d'autres, M. PEARSON a constaté que de cer-
tains Castilloas l'incision fait jaillir un latex
fluide et à coagulation relativement lente,
tandis que celui d'autres arbres, de tous
points pareils et poussant à côté, exsude en
gouttes épaisses qui se figent presque immé-
diatement. Il paraît que les mêmes arbres
fournissent un latex plus fluide dès qu'ils
ont été saignés pendant un certain temps.
Notre confrère n'a, d'ailleurs, pas approfondi
le phénomène.
A la p. 11, il rapporte certaines paroles de
M. ADAMS, de la plantation « Ixtal » ; il y est
question de Castilloas dont le latex est si
fluide et coule en si grande abondance, qu'on
risquerait de les faire saigner à mort si on
ne rebouchait artificiellement la blessure.
Rappelons que KOSCHNY, dontles idées sem-
blent avoir pénétré jusqu'à notre témoin,
attribue ce caractère à une variété définie,
que les huleros du Costa-Rica appellent,
dit-il, « hule negro ». M. PEARSON met en
doute la possibilité même du fait. Ce passage
de sa relation n'est pas très claire.
Retenons ce qui est dit du latex des jeunes
arbres saignés, à titre d'essai, dans la plan-
tation « La Ventura » : Tous ceux au-des-
sous de quatre ans donnèrent un latex
imparfait, dont le caoutchouc demeurait
poisseux. Ceci cadre parfaitement avec les
faits connus par ailleurs. M. Pearson note
que la « maturation » du latex a lieu pro-
gressivement en partant de la base : à cer-
tain âge, le jeune Castilloa fournit déjà du
bon latex par les incisions pratiquées au
bas du tronc que le latex extrait des parties
hautes du même tronc est encore visqueux.
Mentionnons en passant des renseigne-
ments assez utiles sur la récolte des graines
de Castilloa (p. 14), et arrêtons-nous à ce
que M. PEARSON rapporte concernant les
moyens de lutte contre la broussaille qui
tend à envahir les jeunes plantations et dont
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